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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mercredi, 08 novembre 2017 15:08

Le voile du Temple se déchire. Mc 15, 38.

Lors de la mort de Jésus le voile du temple se déchire, ce qui séparait le monde de Dieu vient de disparaitre. Au baptême de Jésus le ciel se déchire et Dieu s'adresse  au Christ. Lors du procès de Jésus, Pliate déchire sa chemise ne trouvant pas de motif de condamnation. Lorsque Jésus passe quelque part, il déchire tout ce qui fait obstacle à sa venue. Jésus déchire nos idéologies, nos façons de le concevoir pour nous indiquer le vrai chemin de vie. Jésus est venu dire au monde que sa présence n'était pas dans des lieux d'abord mais dans le coeur et la vie de chaque personne. Le premier lieu  où Dieu est présent et se fait découvrir est la nature: l'université du Bon Dieu. elle n'est pas bâtie de main d'homme.

Nous nous sommes fabriqué des lieux de présence du Christ, nos églises,  oratoires, tabernacles. Nous sommes pârfois prisonniers de ces lieux qui sont devenus une charge financière trop lourde. Ces lieux sont importants pour nous mais ne changent rien pour Dieu. Le Père Candiard, o.p. écrit: Mais il est central dans une vie chrétienne, que cette frontière entre le lieu sacré et lieu profane, si commode pour nous, se défasse. La distinction n'est pas évangélique, et je crois qu'au contraire, Jésus passe son temps à déchirer tous les rideaux du Temple qui établissent une séparation entre la vie ordinaire et la présence de Dieu. Il faut que la présence de Dieu déborde l'église."  Quand tu étais sous le figuier, P. 144.

En  méditant ces textes, je pensais aux chants populaires, que l'on califie de profane, que nous pourrions utilisés lors des funérailles par exemple. Nos chansonniers écrivent des textes magnifiques qui parlent au coeur et pourraient nourrir la vie et la foi des chrétiens. Alors que nos chants reigieux si beaux soient-ils parlent à la tête et laissent les gens sur leur appétit. Le Père Congar avait écrit la même chose, il y a plusieurs années: "Il y a deux mille ans, Jésus est venu nous dire que la dualité grecque du sacré et du profane n'existait pas et nous en sommes encore prisonnier." Jésus n'a pas fini de déchirer les rideaux que nous dressons erntre nous et Lui.

Ceci nous renvoie à la rencontre de Jésus avec la Samaritaine au puits de Jacob: "Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur la montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité." Jn 4, 21. Nous sommes envoyés au premier tabernacle, celui de notre vie, de notre coeur. Si humainement nous avons besoin de lieux, ce ne sont que des moyens. Pour ma part, un lieu important de rencontre du Seigneur est aussi ma chambre à coucher. Dans ce lieu de silence, je rencontre au coeur de ma vie Celui qui m'habite entierement. "Dieu comble son bien-aimé quand il dort." Ps 126, 2.