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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 04 janvier 2018 15:32

Une merveilleuse aventure.

Chaque année, la liturgie nous apporte la fête du baptême de Jésus. C'est une occasion pour nous de méditrer sur notre propre baptême et aussi sur notre pastorale du baptême. Nous vivons présentement des défis importants face à ce sacrement et les situations familiales nous invitent à une sérieuse réflexion.

Le baptême est le point de départ d'une merveilleuse aventure chrétienne, aventure d'amour, de découverte, de relations, de changement, de communion ... Le baptême est la célébration de l'amour gratuit du Seigneur envers nous. Nous avons d'abord fait et vécu l'expérience de notre être d'enfant de Dieu. Je suis enfant de Dieu dès ma conception, dit Jean-Paul 11. Je découvre cette réalité et je la célèbre.

Henri Boulard  écrit: "En fait, dès l'origine, bien avant ma naissance, en tant qu'homme, je suis déjà image de Dieu, marqué par cette filiation divine dès le premier instant de ma conception. Le baptême ne me fait pas enfant de Dieu. Il est la découverte fabuleuse de cette réalité, la démarche par laquele je reconnais ce que je suis, ce qui est déjà donné, déjà acquis. Il est l'acte par lequel je ratifie et proclame mon caractère d'enfant de Dieu. Il est la célébration joyeuse et reconnaissante de cette grâce inouïe, en même temps qu'il marque mon entrée dans la communauté de ceux qui se proclament et reconnaissent enfants de Dieu." Un autre théologien me disait: C'est comme un sceau posé sur notre réalité d'enfant de Dieu.

Le baptême est une vie que je célèbre. Il ne faut pas réduire le baptême à la célébration. Je suis baptisé, je vis mon baptême tous les jours et je l'ai célébré telle journée dans ma vie. Je rencontre des grands-parents qui vivent actuellement de la souffrance, de la peur et de l'agressivité. Eux devaient faire baptiser leurs enfants dès la naissance, certains ont un enfant enterré "dans le clos" comme ils disent, parce que mort sans baptême. Quand ils voient la situation aujourd'hui avec des enfants baptisés à l'âge scolaire, c'est normal qu'ils en soient frustrés. C'est un héritage que nous devons trainer encore un certain temps.

Nous devns prendre conscience aussi de l'écart qui se creuse entre la demande des parents et notre penseé pastorale en Église. Des personnes qui travaillent à la pastorle du baptême me posent bien des questions sur le sujet.Nous vivons un déficit religieux et faisons face à des défis importants.

Les parents sont absents de la vie communautaire, de la pratique sacramentelle  et de l'engagment au service de la communauté. Nous leur présentons le baptême comme le premier pas dans l'engagement en communauté. Notons aussi qu'ils sont étrangers à la communauté, ils ne savent pas toujours de quoi nous leur parlons. La communauté pour eux est la famille élargie, parents et amis. Dans un cheminement d'évangélisation, laquelle de ces deux commuanutés est la plus importante? N'y a-t-il pas là une piste pour le tournant missionnaire?

La demande des parents est une demande individualiste et dans cette demande, ils manifestent bien leur communauté. Des parents vivant à l'extérieur reviennent faire baptiser dans leur famille. Leur racine et leur lien d'appartenance est la famille et les amis. Nous leur présentons le baptême comme l'entrée dans la grande Communauté Église. Nous vivons dans une réalité à laquelle ils sont étrangers.

La foi de ces parents est très rudimentaire et le baptême est davantage un rite obligé, de passage et souvent pour faire plaisir aux grands-parents. Nous leur présentons le baptême comme le sacrement de la foi, comme l'expression de leur foi. Nous constatons aussi que lors de scélébrations les parents sont présents physiquement mais ne sont pas là de d'esprit. J'ai souvent parlé à des bancs lors des baptêmes.

Force est de constater de l'écart toujours grandisant entre notre vocabulaire et la demande ou le besoin des parents. Notre défi est de toruver la formule qui exprime bien le sens du baptême tout en rejoingant le besoin des parents. L'Église en sortie y tourve toute sa place. Sortir de nos structures et nos pensées toutes faites pour devenir pasteurs d'une peuple en recherche et en état de conversion. Ce chemin nous devons le défricher ensemble avec le gens concernés dans un travail d'échange et de discernement.