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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

vendredi, 12 janvier 2018 15:36

La joie des retrouvailles.

Quand le berger a retoruvé sa brebis égarée, il la met sur ses épaules, rentre à la maison, réunit ses amis et leur dit: "Réjouisez-vous avec moi car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue." Lc 15, 6. Quand la dame retrouve sa pièce de monnaie, elle réunit ses amies et leur dit: "Réjouisssez-vous avec moi, car j'ai retrouvée la pièce  que j'avais perdue."  Lc 15,9. Quand le père voit revenir son fils il dit à ses serviteurs: "Apportez la belle robe, l'anneau, les sandales, festoyons car mon fils qui était perdu est retrouvé." Lc 15, 22.

Notons que dans ces paraboles que l'on appelle "paraboles de la miséricorde" l'accent est mis sur la joie des retrouvailles. La parabole du père miséricordieux a changé de titre au cours des années, on a eu: le fils cadet, le fils prodigue, le Père miséricordieux, et nous avns la joie du fils retrouvé.

Ces paraboles de Jésus nous enseignent l'attitude du Père qui nous reçoit sans condition. L'important pour Dieu n'est pas tant ce que nous avons fait mais ce que nous sommes: ses enfants bien-aimés. Mais Jésus enseigne aussi à ses disciples comment se comporter en communauté quand des frères ou des soeurs qui se sont éloignés reviennent demander un service. Ceci vient questionner notre accueil des chrétiens qui demandent un service à l'Église. J'entendais dernièrement des responsables devant une demande de baptême: c'est à eux à se conformer à nos exigences et non à nous. Ça m'a posé de drôles de questions. Comment accueillons-nous les gens qui demandent un service. Dans ma pastorale des "fesses et de l'oreille du coeur" j'entends bien des gens blessés qui me disent, "ils ne me reverront plus la face." J'ai sans doute fait la même chose sans trop m'en rendre compte quand j'étais en paroisse. Mais il me semble que les paraboles nous invitent à un moment de vérité et de méditation.   Quand ferons-nous la fête parce que ces chrétiens sont revenus nous voir. Les paraboles sont pour nous aussi. En méditant ces textes, je fais mon "mea culpa sur ma propre bedaine et non sur celle des autres."

Je relis bien des textes d'orientation pastorale sur les sacrements, j'y trouve rarement des paragraphes sur l'atittude pastorale d'accueil comme nous l'indique les paraboles, ce sont surtout des directives, des structures, des façons de faire et pas souvent des façon d'être. Je ne veux pas critiquer pour critiquer, je veux simplement inviter à la réflexion en Église. Je crois que les gens de chez-nous ont un urgent besoin de témoins de l'amour gratuit du Père.