reflexion2

Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

dimanche, 18 mars 2018 15:51

Les funérailles.

Les célébrations d'adieu au salon  funéraire deviennent de plus en plus nombreuses dans notre coin de pays. Ces célébrations sont asusrées par des équipes de bénévoles qui accomplissent bien leur tâche. Le dernier numéro de la revue Prêtre et Pasteur faisait une étude de cette réalité. M'en inspirant, j'ai présidé l'un de ces célébrations en concert avec la famille. IL me semble que nos célébrations ont besoin d'être rafraichies pour rejoindre le vécu des gens d'aujourd'hui. La forme comme le vocabulaire date d'une autre mentalité et souvent les chants religieux sont d'un langage douteux. Quand j'entends, comme chant d'entrée, lors d'une funérailles d'une mère de famille victime d'un accident; "C'est le Christ qui t'a rappelé," j'ai la "chair de poule". J'ai peine à croire que nous ferons aimé le Seigneur qui vient arracher une mère à ses enfants à un moment crucial de leur vie.  Je veux simplement partager mon expérience.

Le temps de la mémoire, temps au niveau de la tête.

Les disciples sur la route d'Emmaüs se remémoraient leurs souvenirs avec Jésus mis à mort deux jours au paravant. Quelqu'un les rejoint sur la route et leur demande: De quoi parliez-vous en chemin? Nous sommes comme eux sur la route depuis le décès de N... de quoi parlons-nous? C'est le termps de se rappeler les bons souvenirs vécus avec la personne. Les parents et amis ont partagé  leurs souvenirs.

Le temps du coeur: Les disciples sur la route on fait l'expérience d'une présence, d'une force qui les habitait et ils sont retournés à Jerusalem.

Temps de la reconnaissance. Quelles valeurs, quel héritage la personne nous laisse. Chacun recueille l'héritage qui lui est propre selon la relation vécue avec la personne. Temps pour reconnaitre ce qu'elle a étét pour nous et ce qu'elle est devenue pour nous. C'est sur la route de la vie au  quotidien que maintenant nous ferons l'expérience de la présence de la perosnne décédée. Jean Cocteau disait: Le vrai tombeau des morts est le coeur des vivants. La personne ne sera jamais plus là où elle était, elle sera désormais partout là où nous serons.

"Père, je remets ma vie entre tes mains." Père je suis prêt à aller vivre avec toi. Le Christ n'est pas mort, il est allé vivre avec le Père autrement. La personne n'est pas morte, elle vit autrement. La mort est comme la naissance, c'est le passage vers une autre forme de vie. La mort est aussi belle que la naissance; le coucher de soleil est aussi beau que le lever. Ce qui est du souvenir pourra s'effacer doucement, mais ce qui est du coeur vivra avec nous toujours.

Le temps de la vie au quotidien, et temps de dire MERCI. Les disciples sont arrivés à Jérusalem: nous avons vu le Seigneur.

 Dans un instant le visage de cette personne disparaitra à nos yeux. Vous confierez son corps à la terre dans un geste de respect en lui disant merci. N'enterrons pas nos morts. Confions leur corps à la terre et ces personnes repartent avec nous sur la route du quotidien. Cette affirmation des disciples nous pourrons la redire à notre compte. Nos défunts sont entrés dans le monde de Dieu, monde de lumière. Doris Lussier disait: Un humain qui meurt n'est pas un mortel qui s'éteint, mais un immortel qui commence. C'est dans cet esprit que chacun et chacune de nous retournerons au quotidien de la vie.

Ceci était accompagné de musique méditative et de prières.