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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

vendredi, 06 avril 2018 14:43

Le dimanche 2

Ne sommes-nous pas assis entre deux chaises? Une partie sur la chaise de la pratique religieuse et l'autre partie sur le création de nouvelles façons de vivre et célébrer sa foi. C'est une position inconfortable. Comment sanctifier le jour du Seigneur aujourd'hui?

Il nous faut comprendre d'abord que nous ne sommes pas seulement des êtres matériels qu'il faut nourrir. Nous sommes aussi des êtres spirituels qu'il faut également nourrir. Cette dimension spirituelle est moins évidente et nous devons partir d'une expérience personnelle. De même qu'il faut nourrir mon corps, ll me faut aussi nourrir ma vie spirituelle. Mon corps me dit son besoin auquel je réponds. Quand je suis attentif à ma vie spirituelle, elle me dit aussi son besoin et j'essaie d'y répondre.

Je visite un parent ou un ami parce qu'il y a une relation d'établit entre nous, je n'y vais pas par obligation. Je rencontrerai le Seigneur à partir d'une expérience de vie et non à partir d'une obligation. Aujourd'hui les gens n'avancent plus par imitation mais par expérience personnelle. C'est le défi que nous avons à regarder, comment faire cette epérience dans notre monde d'aujourd'hui. Il n'y a pas de recettes comme dans la cuisine des chefs. Là où je suis planté, c'est là que je dois découvrir le Ressuscité et vivre de cette présence.

Pour ma part, c'est dans la nature que j'ai découvert le divin et que j'ai appris à respecter son jour. C'est la plus belle université pour édcouvrir le Créateur et le vénérer. L'hiver en raquette, j'allais écouter le silence de la forêt et j'écoutais sa leçon. Souvent les branches des arbres ployaient sous le poids de la neige, et soudain à cause du soleil ou du vent, la neige tombait et les branches se relevaient. Elles venaient me dire: toi  aussi quand tu ploies sous le poids de la vie, de la peine, des deuils, laisse le soleil de l'amour ou le vent de l'esprit faire tomber ce fardeau dans le Seigneur et relève-toi. L'été su rle bors d'un ruisseau j'apprenais à demeurer fidèle à ma source. Dans ces expériences répétées, j'ai découvert toute la dimension spirituelle que l'université du bon Dieu me révélait.

Pour découvrir cette dimension spirituelle et la présence du ressuscité, nous devons favoriser les activités familiales ou communautaires. C'est à l'intérieur d'une communauté que l'expérience spirituelle peut se vivre plus en profondeur. La première communauté est la famille, l'Église domestique. le repas est un moment privilégié pour faire une expérience spirituelle. Nous vivons la dimension de partage, de communication, de communion et nous pouvons faire le lien avec la dernière cène. Dans ce temps d'expérience spirituelle nous devons éviter d'escamoter ces moments précieux. C'est le point de départ.

Favorisons aussi des activités communautaires où nous apprenons à créer des liens, vivre des partages, de l'entraide. Ce sont des lieux d'apprentissage extrêment importants. Nous pouvons du camping à des rencontres de musique -des chansonniers nous livrent souvent des messages remplis d'Évangile- des temps de lecture spirituelle. tous ces moments de vie, d'expérience communautaire nous conduiront ensemble à vouloir célébrer ce vécu. Ces célébrations nous conduiront à l'Eucharistie.

"Il nous faut aujourd'hui faire preuve d'imagination  et surtout d'audace pastorale pour accueillir chacun tel qu»'il est, et lui permettre de cheminer à son rythme et de faire avec une communauté le bout de chemin dont il est capable." Le Père Gélineau a écrit de belles pages sur le sujet il y a 30 ans déjà, et le Père Boras a suivit quelques années plus tard.

C'est un cheminement auquel nous ne sommes pas habitués et qui demande à nous prêtres et bons chrétiens pratiquants un temps de conversion. Beaucoup de nos assemblées liturgiques ne sont pas prêtes à se signer du signe de la croix en commençant la célébration. Nous devons retrouver le Jésus de l'Évangile avec qui la religion part d'en bas en mntant et non d'en haut en descendant.  Les disciples se sont réunis après la résurrection à cause de leur expérience du Christ ressuscité et non parce qu'ils étaient obligés. 

La désaffection de nos églises et célébrations, je la médite avec Isaïe: "Entendez la Parole de Yahvé, écoutez l'ordre de notre Dieu: Que m'inmporte vos innombrables sacrifices, Je suis rassasié de vos holacauste (...) quand vous priez je détourne les yeux,, ce que je veux c'est votre coeur." I, 11 ss. Isaïe crie l'impuissance des rites,  célébrations et des prières commandées. Nous sommes invités à l'Église en sortie, sortir de nos façons de faire pour vivre l'audace de l'Évangile au coeur du monde d'ici. Je bénis le Seigneur de nous faire vivre ces beaux moments d'expérience, de découverte, d'audace qui ouvre sur la vie.

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