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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 15 novembre 2018 16:01

Sur la route.

Jésus a été souvent sur la route et nous sommes invités à sa suite. L'Église de Jésus Christ est née sur la route et son avenir repartira sur la route, c'est ma conviction. La route du pauvre, du travailleur, de l'homme de la rue, comme celle du théologien, c'est la route de Jésus Christ. La renouveau de notre Église se fera sur la route à côté de l'être humain dans son devenir.

Sur cette route, qui vais-je rencontrer? Il faut se dire que lors de la Révolution tranquille au Québec le peuple a  largué la religion catholique. Ce fut une révolution religieuse en même temps que politique. Maintenant il nous appartient de vivre l'évolution. Des intellectuels, des artistes et bien d'autres ont une expression forte pour dire leur point de vue: Nous nous sommes débarrassés de l'Église catholique. Le Québec s'est "décatholicisé."  Que nous soyons d'accord ou non avec ces points de vue, un fait reste nos églises se sont vidées, et une bonne partie de la population est allergique à la religion. L'autre partie est indifférente et devant un vide spirituel et religieux. C'est au coeur de cette communauté que nous devons prendre la route maintenant pour l'écouter, guérir des blessures et découvrir Jésus Christ.

Mon père disait souvent, si tu veux planter un clou, frappe dessus et non à côté. Il nous est indispensable de bien connaitre le monde où nous vivons, ce qu'ils ont vécu, les blessures à guérir, si nous voulons retrouver le Christ au oceur de cette vie. Sinon nous risquons de frapper à côté du clou. Nous devons prendre la route avec ces chrétiens avec un coeur de pasteur, un pasteur qui aime, accueille sans jugement; un pasteur qui écoute et qui chemine, un pasteur qui marche avec et non qui dit quoi faire, un pasteur comme dit le Pape François qui a l'odeur des brebis, qui sent le mouton. "Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent." 

Nous parlons beaucoup d'évangélisation, mais posons-nous la question:  Voulons-nous des catholiques ou des disciples du Christ, des témoins du resuscité sur le terrain au quotidien? Il est difficile pour nous de penser faire des disciples parce que nous ne savons pas ce qu'est un disciple.  Nous avons été catéchisés et sacramentalisés et nous réfléchissons toujours en fonction de ce que nous avons connu. Prendre la route avec le Christ, la route du chrétien d'aujourd'hui, c'est laisser notre route sécuritaire pour partir avec nos frères et soeurs sur la route de la Galilée qui est la route de l'amour, de l'accueil, de la naissance,  la route du prophète, etc .. avec laquelle nous ne sommes pas familliers. Le chrétien qui a quitté la pratique sacramentelle m'invite sur sa route et non sur la mienne. Le Christ m'invite sur sa route et non sutr la mienne. Suis-je moi-même évangélisé pour prendre la route avec le Christ? Comme prêtre, j'ai de gros doutes sur ma capacité d'évangélisé. Ne vaudrait-il pas mieux au départ tourner le miroir vers nous avant de le tourner vers les autres?

 

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