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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

lundi, 12 août 2019 16:39

La transmission des valeurs.

Nous méditons toujours sur la question de la spiritualité. Il est courant aujourd'hui de dire que notre monde est en recherche de spiritualité et du sens de la vie; d'où l'importance de méditer sur la transmission des valeurs spirituelles. la formation intégrale de l'être humain comprend la richesse des valeurs dans tous les domaines de la vie. Il ne s'agit pas d'abord de transmettre des connaissances ou des modes de comportement mais ce qui fait l'essentiel de la vie.

Si je fais un clin d'oeil à mon passé, je me rend compte que ce qui a marqué ma vie d'une façon presqu'ildélébile c'est le témoignage de mes parents au quotidien. Les valeurs de la vie familiale: valeurs de foi, d'honnêteté, de partage, l'accueil de l'étranger qui avait souvent sa place à table. Toutes ces valeurs laïques qui sont au fond bien chrétiennes. Ils m'ont transmis ces valeurs par leur vie et non dans des énoncés catéchétiques.

La transmission des valeurs de vie et de foi se fait principalement à la maison et non à l'école ou à la paroisse. La catéchèse vient approfondir mon expérience de vie. Ce que j'aI reçu à l'école, à mon époque,  se résumait à des réponses de catéchisme apprises par coeur, c'était un exercice de mémoire que l'on ne comprenait pas toujours. La paroisse me faisait célébrer le vécu familial en communauté. Mais nous réalisions vite que les célébrations n'étaient pas pour nous.  Ainsi ce qui a marqué ma vie et mon ministère ce sont d'abord ces valeurs de vie données par le témoignage quotidien de mes parents. la famille reste le premier lieu de transmission des valeurs de vie. À l'époque nous étions davantage catéchisés et sacramentalisés qu'évangéliser. Mais c'était l'époque.

Est-ce que la famille aujourd'hui transmet encore ces valeurs de vie? Elle le fait évidemment mais je crois que la dimension spirituelle s'est affaiblie. Les chrétiens ont balancé la pratique religieuse et ils n'ont plus rien à transmettre. Les célébrations paroissiales ne nourrissant pas suffisamment cette dimension spirituelle, les chrétiens sont partis et se retrouvent devant un vide spirituel profond. Il nous faut donc redécouvrir le chainon de la transmission. Il nous faut revenir à ce que certains appellent les "passeurs de la foi." La famille demeure encore le lieu privilégié pour cette trasmission. le Pape François insiste beaucoup sur l'importance de la famille dans cette dimension de la transmission des valeurs.

Nous avons longtemps pensé que la catéchèse aux enfants serviraient les parents. Nous aurions les parents par les enfants. Cette tactique n'a pas fonctionnée. Aujourd'hui donner de la catéchèse apparait un raccourcit qui ne donne pas de résultat. Le temps ne serait-il pas venu de retrouver une démarche de foi avec la famille; une démarche qui rejoint les préoccupations, les désirs, les besoins des parents pour les conduire plus loin? Nous avons besoin de passeurs de la foi et des valeurs chrétiennes. Notre objectif n'est pas tant de ramener les gens à l'église que de les ramener à Jésus Christ et à eux-mêmes comme remplit de l'Esprit du Seigneur. Les valeurs et la foi ne se transmettent pas par des énoncés si beaux soient-ils, mais par un témoignage de vie qui va au coeur et qui transfome la vie. Voila quelques idées que j'aime partager, vous amis lecteurs saurez approfondir et aller plus loin.

dimanche, 11 août 2019 00:20

La spiritualité.

Le gouvernement du Québec vient d'adopter une loi sur la laïcité. Il voulait mettre un terme à une démarche entreprise depuis quelques années. Notre regard comme chrétien sur cette démarche prend des formules très variées. Cependant elle nous invite à une réflexion sérieuse  sur notre façon d'exprimer notre foi. Ne serait-ce pas un clin d'oeil de l'Esprit Saint?

Jacques Grand'Maison écrit dans son livre sur la spiritualité au quotidien: "Je pense que nous, chrétiens, avons beaucoup reçu de la sécularisation comme facteur de libération des carcans dogmatiques et moralistes de la chrétienté cléricale." Nous sentons aujourd'hui un ressac de cette période de chrétienté refaire surface, cependant la volonté de retrouver une spiritualité au quotidien saura faire son chemin. Lorsque nous sommes questionnés par les gens d'une autre croyance que la nôtr, cela est bénéfique pour l'approfondissement de notre foi.

Nous sommes invités aujourd'hui à retrouver la spiritualité que la religion et les pratiques ont enfouie sous les croyances et la ritualisme. Frédéric Lenoir dans son livre sur la Guérison du Monde affirme que la spiritualité fait partie de l'ADN de l'être humain et qu'elle est nécessaire pour la guérison de notre monde blessé par les guerres, la violence, l'oppression des pauvres...

Différentes voies s'offfrent à nous pour vivre la spiritualité au quotidien. Pour moi, la première est la nature ce que certains appellent "L'université du Bon Dieu" et d'autres "la chambre nuptiale de l'être humain et de Dieu."  D'ailleurs le psaume 18 le traduit bien:

Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'oeuvre de ses mains la firmament l'annonce; le jour au jour en publie le récit et la nuit à la nuit transmet la connaissance.

Non point de récit, non point de langage, point de voix qu'on puisse entendre, mais pour toute la terre en ressort les lignes et les mots jsuqu'aux limites du monde." La nature n'a pas de mots, de langage, mais elle révèle la présence de Dieu.

C'est assis au bord d'un ruisseau que j'ai appris à être fidêle à ma source qui alimente ma vie; que j'ai appris à irriguer le terrain qui m'entoure du témoignage de ma foi et la fidélité à ce que je suis. Ce qui me vient de l'extérieur ou bien m'aide à approfondir ce que je vis si non doit être ignoré.

C'est en regardant la forêt que j'ai appris le vivre ensemble dans la diversité des personnes et des dons. Le commandement de l'amour, de l'accueil, du respect dans la diversité était là sous mes yeux et m'inspirait le respect. La nature est le premier lieu d'intériorisation des valeurs de la vie et de la spiritualité. La terre nous a été donnée non seulement pour nourrir le corps maus aussi le coeur et l'intelligence.

La nature m'apprend à écouter la vie pour la comprendre et l'accompagner. Le temps des semences est le temps de l'évangélsation; ce temps m'apprend à bien connaitre ma terre pour lui donner ce dont elle a besoin pour bien produire. Comme le cultivateur prend le temps d'écouter sa terre pour en connaitre les forces et les faiblesses afin de l'engraisser à bon escient, je dois aussi connaitre ma terre et celle qui m'entoure pour que la Parole germe et produise cent pour un.

Le temps de la germination et de la pousse m'enseigne la patience et la confiance en la semence comme en la terre ensemencée. Je dois travailler avec elle et non seulement pour elle. Si je ne la repsecte pas elle ne produira pas et je resterai les mains vides. C'est peut être l'image des chrétiens qui ont quitté l'église. Ils ne se sont pas sentis respectés dans leur besoin, ils sont repartis et nous restons les mains vides.

J'ai vécu de belles expériences pastorales inspirées par la nature. Elle m'a appris le repsect de la vie et des valeurs qui font le tissu humain au quotidien, elle m'a appris la compémentarité dans le service pastoral en Église. L'exercice du pouvoir ne remplacera jamais la force de travailler ensemble dans le respect les uns des autres. La nature m'a appris l'humilité. L'humilité du serviteur au service de la vie et de la communauté chrétienne.  La nature donne, elle m'a appris à passer de la "job" au service de pasteur pour mes soeurs et frères de la communauté. Dans la nature, il n'y a pas de pouvoir, de hiérarchie, il n'y a qu'une réponse d'amour à celui qui l'aime et la respecte.  La laïcité en enlevant le cadre chrétien dans la société nous invite à retrouver ces valeurs fondamentales et à passer des croyances à la foi.

Je termine ma réflxion avec une phrase d'un poème: "Depuis cette irruption tu m'attires, tel un fer l'aimant et je ne puis que m'abandonner au royaume qui m'attires plus qu'il ne m'oblige."

samedi, 10 août 2019 22:10

Une leçon.

Il était un roi d'Espagne qui s'ennorgueillissait de son lignage, mais qui était aussi réputé pour sa cruauté envers les faibles gens. Un jour qu'il traversait en Aragon un champ avec son escorte- des années auparavant, son père était mort à cet endroit au cours d'une bataille-, il rencontra un saint homme qui remuait un énorme tas d'ossements. Que fais-tu ici? lui demanda le roi.

Honneur à votre majesté, répondit le saint homme.Quand j'ai appris que le roi d'Espagne arrivait, j'ai décidé de recueillir les os de votre défunt père, pour vous les remettre. Mais j'ai beau chercher, je ne les trouve pas; ils sont semblables aux os des pauvres, des paysans, des mendiants et des esclaves.

Paulo Coelho: Maktub.

 

jeudi, 08 août 2019 13:43

Dieu est cruel?

Ce matin, dans le Livre des Nombres, Dieu dit à Moïse et Aaron: "Puisque vous n'avez pas eu assez de foi pour manifester ma sainteté devant les fils d'Israël, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne." Nb 20, 12.  Sommes-nous devant un Dieu qui punit ces bons Messieurs pour leur manque de foi? C'est l'image de Dieu que l'on véhicule depuis la chute au paradis terrestre. J'aimerais lire l'événement d'une autre façon. Dieu dit à ces messieurs, je vous ai donné tout ce dont vous aviez besoin pour mener votre mission jusqu'au bout. Vous avez voulu faire de cette mission votre propre mission et voyez où vous en êtes; vous êtes incapables de vous rendre au bout de la mission donnée. Je devrai reprendre les choses en main et terminer la mission de conduire mon peuple à destination. A mes yeux, il ne s'agit pas d'une punition de Dieu, mais la manifestation d'une incapacité de Moïse à bien remplir la mission donnée par le Seigneur. C'est l'histoire du paradis terrestre qui se répète. Les premiers habitants ont voulu devenir maitre de la vie et ils ont rencontré leur incapacité de vivre seul la mission. Ils se sont punit eux-mêmes. Tout l'Ancien Testament fut une longue aventure pour redécouvrir le vrai visage de Dieu dans l'histoire humaine. Et nous avons vécu longtemsp sous la vision d'un Dieu punisseur qu'il ne fallait pas déranger. Ce matin, nous sommes invités à découvrir un Dieu qui donne gratuitement, accompagne et respecte la liberté de l'être humain. Renouons avec le Dieu de Jésus Christ qui ne punit pas le jeune homme riche qui reconnait son incapacité d'aller plus loin dans la vie spirituelle, qui ne punit pas la femme accusée d'adultère; le Dieu de Jésus Christ est un Dieu remplit d'amour qui fait grandir au lieu de punir, qui respecte la liberté au lieu d'obliger; un Dieu qui aime assez fort pour accepter nos lenteurs et nos refus sachant qu'il y a au fond du coeur une perle préscieuse à faire découvrir.

 

jeudi, 08 août 2019 13:40

Un clin d'oeil.

Le changement est la loi de la vie. Et ceux qui ne regardent que le passé ou le présent sont assurés de rater leur avenir. J. Kennedy.

 

mercredi, 07 août 2019 13:34

Restez éveillés. Lc 12, 32-48.

Tenez-vous prêts, c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le fils de l'homme viendra."   Quand j'étais jeune, on nous faisais peur avec cette affirmation de l'Évangile, c'était l'heure de la mort et fallait se tenir prêt. Jésus ne fait pas d'annnce publicitaire pour annoncer son passage en nous.   Il vient discrètement, sur la pointe des pieds. Il veut être reconnu et accepté librement et non par obligation. Il s'agit de ne pas se laisser endormir  par l'attrait des biens immédiats. 

Je renontrais dernièrement un jeune homme impliqué dans son milieu et nous devisions de la vie de l'Église aujourd'hui. Je lui disais les difficultés actuels avec le vide de la pratique religieuse, les églises qui doivent fermées, l'abandon des célébrations à l'églsie, je disais l'Église se meurt. Il me regarde et me dit: "Pas du tout, elle est en train de naitre."   Et il me raconte tout ce qui se vit dans son milieu: les services aux familles en difficultés, la présence aux personnes âgées, l'accueil des femmes victimes de violence etc. Hier me dit-il, c'était le clergé qui animait les quelques services existant, aujourd'hui c'est l'Église qui le fait. Notre Église est en train de naitre.

La parole de Jésus m'est venue à la mémoire: Restez éveillés car vous ne savez pas à quel moment le Fils de l'homme va passer chez vous. L'Esprit est à l'oeuvre dans nos vies et dans nos communautés chrétiennes. Il ne passe pas toujours comme nous le voudrions, il s'agit de rester éveillés pour vivre sa présence. Ma relation au Seigneur, ma prière est la rencontre de deux amoureux. Nous sommes parfois trop embarrassés par des pratique et des moments de prière et nous oublions l'essentiel qui est communion avec notre trésor intérieur. Cette parole de Jésus nous invite à un temps de silence, de désert pour renouer avec nous même et l'Esprit qui nous habite.      

Ce passage du Seigneur en nous signifie davantage cette inspiration intérieure pour vivre pleinement le moment présent et répondre aux besoins de notre monde d'aujourd'hui. Le Seigneur ressuscité est présent au coeur de nos vies, il s'agit de l'écouter avec les oreilles du coeur. Heureux le disciple qui restera à l'écoute de la vie car c'est là que le Seigneur parle le plus fort. L'Évangile d'aujourd'hui nous parle aussi de la qualté de notre relation avec le Seigeur. Le disciple qui aime son maitre reste au poste en état de veille pour l'accueillir à son arrivée. Le mercenaire fera la fête avec les autres et se fera surprendre par l'arrivée du maitre. Je me souviens quand j'étais enfant de choeur, servants de messe, à la sacristie nous aimions parfois faire la fête. Alors quelqu'un surveillait le venue du curé afin de remettre tout le monde à l'ordre avant son arrivée.  Quand le curé entrait, nous étions gentils et fins. Nous ne pouvons jouer de cette façon avec le Seigneur....

La rencontre du Seigneur,  la prière est un état d'être et non seulement des moments dans la vie. Prenons conscience aussi que le Christ ressuscité est toujours à l'oeuvre dans nos vies et dans l'Église. Alors notre présence doit entrer dans cette dynamique de l'Esprit du Christ dans un esprit de silence, d'écoute et d'accueil afin que notre vie et notre action s'inscrivent dans la ligne de cet Esprit de Dieu et non à l'encontre.   Dans notre célébration eucharistique, la Parole de Dieu vient éclairer notre vie et notre agir chrétien, et l'Eucharistie nous donne le pain de la vie, la force de vivre notre mission de baptisés au quotidien.  

 

samedi, 27 juillet 2019 13:31

L'ivraie

Aujourd'hui l'Évangile nous parle de l'ivraie semé dans notre jardin intérieur. Soyons positif; au lieu de s'attaquer à l'ivraie dans la volonté de l'extirper de nos vies, visons ce qui est positif. Un jeune garçon était intimidé à l'école à cause d'une malformation physique. Un professeur au lieu de s'en prendre aux élèves qui l'itimidaient, s'est mis à développer les capacités musicales de l'élève de sorte que quelque temps plus tard, l'élève était devenu populaire et donnait des concerts dans son milieu. Ceux qui l'intimidaient durent plier bagage et reconnaitre les valeurs de cet élève. Le professeur a fait grandir l'intimidé et donner une bonne leçon de vie aux autres. Dans l'Évangile, Jésus a toujours rencontrer les gens au niveau de ce qu'il y avait de bon en eux. Soyons positifs, c'est davantage valorisant et formateur.

 

vendredi, 26 juillet 2019 14:58

La foi.

aujourd'hui, au Québec, nous célébrons la fête de Sainte Anne priée avec beaucoup de foi dans notre milieu. Ceci m'amène à méditer sur la foi en sirotant mon café. Bien des gens me disent ne plus croire en rien et moi je me dis que cela est faux. C'est quoi la foi? Cela ne se définit pas, mais se vit. Si je prends un jeune enfant, je le place sur le coin d'une table, sa maman se recule et lui tend les bras, l'enfant va se jeter dans le vide sachant bien que sa maman va le saisir, ne le laissera pas tomber. Si je fais la même expérience et que je tends les bras, l'enfant  ne bougera pas et va pleurer parce qu'il a peur. Il ne me conait pas. La foi nait d'une expérience avec quelqu'un. Cela ne vient pas d'explications ou de formules apprises par coeur. J'ai foi en mes parents, en un ami, j'ai donc foi en Dieu. C'est à partir d'une expérience de vie que je grandis dans la foi. La foi n'est pas des croyances, elle est un mouvement intérieur qui nait d'une rencontre vraie. Cette expérience de foi fait naitre un engagement. L'expérience de l'aveugle guérit dans l'Évangile fait que l'homme se met à la suite de Jésus. Abraham part de Ur en chaldée vers Canaan sur l'inspiration de Dieu. Il se lance dans le vide, dans l'inconnu parce que son expérience de Dieu lui permet cette démarche. Si je n'ai pas la foi en Dieu, c'est que je ne connais pas Dieu, et c'est souvent la connaissance qu'on m'en a donnée que je rejète. Notre foi grandit, s'approfondit comme fruit de notre expérience de Dieu. L'enfant qui a foi en sa mère ne pose pas de questions, il se lance dans le vide.

On dit souvent aujourd'hui: les gens surtout les jeunes ne croient plus, ils ne viennent plus à la messe, faudrait sans doute nuancer. Il faut distinguer entre pratique religieuse et foi. La foi est un mouvement intérieur qui conduit à la célébration de la foi dans la liturgie. Quand la pratique devient obligatoire et souvent routine, elle ne nourrit plus la foi et c'est cela que souvent les chrétiens et surout les jeunes contestent. Alors en cette fête de Sainte Anne, questionnons notre foi: Sommes-nous des êtres de foi ou de croyances? Laissons la vie nous éclairer.

vendredi, 26 juillet 2019 14:06

Ma richesse, dimanche 4 août. Lc 12, 13-21.

Chaque jour, la télévision nous apporte la ,nouvelle du décès d'un millionnaire qui s'en va au cimetière sans son coffret d'agent. Il apporte avec lui ce qu'il a doné, et laisse aux autres ce qu'il a engrangé. Lors de notre décès, nous partons avec ce que nous avons donné. C'est le message de l'Évangile de ce dimanche 4 août.

La prmière richesse est celle du coeur: la richesse de l'amour, du don, de l'accueil, de la miséricordfe. La plus grande richesse est celle qui crée des liens, de la communion, de la fraternité. Cette richesse est éternelle. Il y a une richesse nécessaire au bon maintien de la vie qui assure une certaine sécurité mais elle est au service de la vie. La plus grande richesse de notre vie est la présence du Fils bien-aimé du Père. La présence du Christ ressscité en nous. C'est la grande richesse du croyant. Cette richesse est inépuisable et plus nous la partageons, plus elle se multiplie. Quand nous savons patager, faire des heureux, mettre de la joie dans les yeux des enfants plus notre richesse intérieure grandit.

Nous sommes à la fois des êtres matériels qui avons besoin de biens pour assurer notre bien-être, nous sommes aussi des êtres spirituels, des êtres de relations qui avons besoin de biens spirituels qui nourrissent l'âme et font grandir. Il est étrange que des personnes accumulent des biens pendant qu'à côté d'eux des enfants meurent de faim. Les banques alimentaires ne fournissent pllus à répondre aux besoins alors que des millions dorment dans les paradis fiscaux.

Jésus s'élève contre cet usage de l'argent qui nuit à l'avancement et au bien de l'être humain. L'Évangile nous invite à mettre notre richesse à la bonne place. Si nous sommes invités à partager nos biens matériels, nous sommes surtout invités à partager les bens spirituels. Si notre richesse est le Christ ressuscité, nous sommes invités à le donner. Cette grande richesse que nous avons au fond du coeur veut être donnée, partagée autour de nous. Nous avons entassé beaucoup de prières, de célébrations sacramentelles, et nos frères et soeurs sont partis les mains presque vides. Nous avons oublié le trésor en nous. Le trésor de la foi, de l'amour, de la miséricorde. Ce trésor qui donne le goût de vivre, le goût de créer de la fraternité, le goût de l'amour. Nous sommes riches de Dieu, riche d'une présence qui ne demande qu'à se donner à travers nous. Et comme l'écrit Saint Paul: "Il n'y a que le Christ, il est tout et en tous."

jeudi, 25 juillet 2019 14:25

Créer...

Je ne comprends plus ce qui se passe dans notre monde et dans notre Église. On dirait que notre capacité de créer est disparue et que nous sommes figés dans la routine. Nos églises sont vides, plusieurs sont désaffectées et servent à d'autres fins, les chrétiens sont dispersés à la recherche de valeurs et de sens à la vie. La puissance de l'Évangile et de l'Esprit semble éteinte. Je sens de plus en plus un retour vers d'anciennes pratiques que nous avons délaisées parce qu'elles ne répondaient plus aux besoins des chrétiens d'ici. Un bon monsieur écrivait: "On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière; on ne peut la vivre qu»'en regardant en avant." En regardant en arrière, je comprends que les vieilles pratiques religieuses qui fonctionnaient hier sont abandonnées, c'est qu'elles ne répondent plus aux besoins spirituels des chrétiens. Fort de cette expérience j'essaie de créer des activités qui nourrissent la foi aujourd'hui et pas seulement de quelques vieillards aux cheveux blancs. Où est passé la force de l'Esprit Saint? Chaque fois que je vais en paroisse, je vis souvent de grandes déceptions, je me sens nettement dépzassés parla vie d'aujourd'hui  et incapable d'y répondre. Je me questionne beaucoup sur ma raison d'être comme prêtre et je crois qu'il y a là une piste de réflexion urgente. Mgr Durocher écrit: "Le ministère des évêques et des prêtres n'a donc qu'une seule raison d'être: permettre le plein épanouissement du caractère baptismal et chrismal des chrétiens et des chrétiennes qu'ils sont appelés à servir." Le baptême nous confirme au Christ comme fils de Dieu et la confirmation nous confirme au Christ envoyé en mission. Faudra bien qu'un jour nous nous assoyons ensemble pour méditer ces réalités. Mais je serai sans "doute mort, mes frères."