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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 02 novembre 2021 16:20

Une invitation. 1 R. 17. 10-17; Mc 12, 38-44.

Aujourd'hui, deux veuves nous invitent à réfléchir sur des questions importantes dans notre vie chrétienne et ecclésiale. Deux veuves qui dans leur prauveté et leur indigence nous apportent un message de vie important.

Le prophète Élie s'arrête chez une veuve pour lui demander du pain. Cette pauvre dame n'a plus rien à manger et veut se laisser mourrir avec son enfant. Elle accepte quand même de répondre à son besoin et lui donne à manger. Elle pose un acte de foi très grand dans le Seigneur qui lui dit: Jarre de farine jamais ne s'épuisera, vase d'huile jamais ne se videra. Et la  dame ne manqua jamais de nourriture. Cette dame m'invite à regarder ma foi envers le Seigneur. Dans notre vie quotidienne combien d'occasion n'avons-nous pas de nous jeter en avant confiant que le Seigneur par son Esprit éclairera notre route et nous permettra d'aller à bon port. Dans notre vie d'Église, il nous arrive parfois de nous demander où nous allons, qu'adviendra-t-il de l'Église? Celui qui a les mains sur le volant dans l'Église, c'est l'Esprit du Seigneur. Il s'agit pour nous de l'écouterr et de nous laisser éclairer. Écouter n'est pas seulement entendre, mais nous laisser guider et agir avec Lui. La foi, c'est souvent aller où on ne sait pas toujours ou l'on va.

À la suite du prophète Élie, un autre grand prophète rencontre une veuve qui invite aussi à réfléchir. Jésus est assis dans le temple, une veuve vient déposer une pièce de monnaie dans le tronc. Elle dépose tout ce qu'elle a pour vivre. Elle donne de son nécessaire; elle donne un peu d'elle-même. Il y a là un double message, me semble-t-il. D'abord admirons la générosité de cette dame qui donne de son nécessiare. Combien de fois n'ai-je pas vu mes parents donnés un peu de notre nécessaire pour vivre afin d 'aider un voisin mal pris. Il y a là une leçon de charité et de partage dont nous avons été témoin un jour ou l'autre dans nos vies. Ces gestes nous montre la grandeur du coeur humain. Comme Jésus le vendredi saint va tout donner de ce qu'il est pour le monde.

Un autre aspect de l'événement s'impose à nous aujourd'hui. Dans le texte qui suit au chapitre 13 de l'Évangile de Marc, Jésus parle de la destruction du temple de Jérusalem. Au verset 12, 40, Jésus parle des scribes qui dévorent le bien des veuves. Jésus aussi parle de sa mort. N'oublions pas qu'il est à Jérusalem et que demain il donnera tout ce qu'il a pour le monde. Jésus est placé devant ce spectacle où un système religieux pousse même une pauvre veuve à donner de son nécessiare pour vivre. Et pourquoi le donne-t-elle? Pour fairte vivre un termple qui demain disparaitra. Donc pour une cause devenue inutile. 

Notons que Marc ne félicite pas la veuve pour son geste, il le constate simplement.  Ensuite Marc ne parle pas d'une offrande au temple, il dit "elle a tout donné." Dans ce geste Jésus se voit lui-même dans son geste du vendredi saint: Il a tout donné. La veuve vient de poser un geste absurde: donner de son nécessaire pour ce qui va être détruit. Comme Jésus va donner sa vie dans un geste jugé absurde au plan humain. Mais le geste de Jésus sera celui d'une renaissance. Le geste de la veuve est un geste symbolique où symbolisant la mort de Jésus nous dit la renaissance, la nouveauté qu'apportera ce geste. Ne serait-ce pas ce que nous vivons en Église aujourd'hui. Ce geste de mort de la vente et fermeture des édifices religieux, la désertion des chrétiens, l'indifférence ou le manque d'intérêt ne serait-ce pas le signe avant coureur d'une renaissance de la vie ecclésiale par un souffle nouveau de la vie chrétienne. Comme Élie avait dit à la veuve de Sarepta: Jarre namais ne s'épuisera, vase d'huile jamais ne se videra. Nous sommes invités à un acte de foi en celui qui vient remplir nos jarres de farine et nos vases d'huile. C'est ce que nos Eucharisties nous invitent a vivre.