Depuis le matin de Pâques, les disciples sont appelés à faire une expérience personnelle de la présence du Christ toujours vivant au milieu d'eux. Jéaus est passé de l'ordre de la communication à la communion. L'expérience du Christ vivant est maintenant intérieure à chacun. Notre texte d'Évangile de ce dimanche est l'expérience de Thomas qui veut des preuves que Jésus est toujours vivant. Nous tombons rapidement sur le dos de ce pauvre Thomas l'incrédule qui devient vivte notre modèle dans nos moments de doute. Mais je veux regarder aujourd'hui une autre clé, un autre regard sur ce texte,
Lorsque Jésus est venu rencontrer les disciples, notre ami Thomas n'était pas présent. Le texte nous parle des disciples réunit, il ne parle pas des douze. Ceci nous permet de croire que ceux-ci n'étaient pas seuls. Il y avait là une communauté. C'est la communauté qui devient le témoin oculaire de la prséence du Christ vivant. Thomas ne croit pas la communauté. Le témoignage de la communauté n'est pas crédible pour lui. C'est aussi une expérience qu'ils doivent assumer. Jésus envoie la communaut.é des disciples en Galilée être témoin de sa présence au coeur de la vie et voila qu'un membre de la communauté ne croit pas ce témoignage et réclame des preuves.
Le résurrection ne signifie pas que Jésus est revenu à son état antérieur, mais elle invite à un renouvellement intérieur, à un éveil spirituel. La communauté chrétienne devient le signe du ressuscité. La grille de lecture de ce témoignage est d'abord l'amour puis la foi. Marie Madeleine au tombeau n'a pas demandé de preuves. Jésus l'a simplement appelée par son nom. Son témoignage était crédible parce qu'il venait du coeur. Il doit en être ainsi du témoignage de la communauté. Seuls ceux et celles qui raisonnent demandent des preuves. Cet événement met en question la force du témoignage de nos communautés chrétiennes. Le témoignage individuel ne suffit pas. La force de témoignage de la communauté n'est pas seulement ou d'abord en paroles, mais par la force d'un vécu qui parle plus fort que les mots. La communauté "n'est pas seulement un lieu où l'on sert des sacrements à des chrétiens pratiquants, mais un lieu où la Parole de Dieu est proclamée et approfondie et portée dans un vécu quotidien."
Alors Jésus va répondre aux désirs de Thomas et lui permettre de toucher ses plaies. Aujourd'hui encore Jésus nous permet de toucher ses plaies dans le corps et le coeur de ses soeurs et frères blessés. Des gens souffrent des années en silence de blessures au coeur. Nous avons souvent ce besoin de savoir, de toucher pour mieux comprendre et notre monde nous en donne l'occasion.
Et Thomas a cette réponse admirable: Mon Seigneur et mon Dieu. Cette réponse n'est pas une affirmation abstraite, mais le signe que venait de s'établir une relation vraie en eux. Une expérience où l'on se sent aimé et accueilli de part et d'autre. Thomas venait de ressusciter à la vie du Ressuscité. Cette réponse de Thomas est le point culminant de l'Évangile de Jean. Thomas, c'est moi, c'esrt chacune et chacun de nous qui peuvent redire avec amour et avec foi à chaque Eucharistie: Mon Seigneur et mon Dieu.
Le texte des Actes des Apôtres nous renvoie ce matin aussi à la communauté. Chaque jour, d'un même coeur, Ils fréquentaient assiduement le Temple, Ils rompaient le pain dans leur maisnon.. Doucement la communauté prenait corps et devenait de plus en plus le signe du Ressuscité. Notre défi et notre mission comme chrétiens aujourd'hui est réunir des communautés de disciples qui soient des témoignages de la vie d'amour et de foi dont notre monde a tant besoin. Nous trouverons la force de le vivre dans le partage de la Parole et la célébration de l'Eucharistie. Amen.