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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 19 mars 2024 14:07

Jésus entre dans ma Jérusalem. Mc 11, 1-10.

Nous commençons aujourd'hui la Grande Semaine ou Semaine Sainte. Nous méditerons l'événement de la Passion et mort de Jésus pour nous aujourd'hui. Mais ce dimanche, Jésus entre à Jérusalem sur un âne qui n'avait jamais été monté. C'était à l'époque le taxi des rois, un âne qui n'avait jamais été monté.  Jésus entre comme un roi, acclamé par la foule qui voit en lui un libérateur d'Israël de l'emprise romaine.

Jésus envoie d'abord deux disciples, il envoie une équipe. Le disciple travaille rarement seul. Jésus est venu rassembler les gens, ils doivent travailler ensemble. C'est l'exemple qu'il nous donne aujourd'hui. l'évangélisateur ne travaillent pas seul. La présence du chrétien est une présence d'équipe. Nous sommes tous responsables de l'animation de la vie chrétienne selon nos charismes et notre mission personnelle. Et Jésus leur dit d'amener l'âne qu'ils  trouverons à l'entrée de la ville. La mission du disciple est au coeur de la vie. Jésus nous enseigne que nous sommes un peuple de pèlerin: Allez dans la vie, au coeur du monde, c'est là que vous trouverez votre mission. Ce peut être le cultivateur qui par sa présence et son travail nourrit sa famille, le professeur dans son école, l'infimière aupres des malades, etc. La mission du chrétien est au coeur du monde. La force puisée dans l'Eucharistie lui permet de mieux réaliser cette mission de communion.

L'âne est la symbole de tout ce qui nous empêche de bien vivre notre mission. L'âne est lié, attachhé.  Un jour Jésus avait dit aux disciples: Ce que tu délieras sur la terre sera délié au ciel. Une mission donnée aux disciples est de délier, de libérer l'être humain de tout ce qui entrave sa marche, sa vie de chrétien, d'enfant de Dieu.  C'est le sens du sacrement du pardon, il s'agit d'une libération intérieure pour mieux vivre notre mission. C'est ainsi que Jésus s'assoit sur nos faiblesses  -notre petit âne- pour la conduire à la montagne et nous en guérir.

Notons que dans la Genèse, chapitre 22, Abraham part aussi avec un âne qu'il laisse au pied de la montagne avec les serviteurs pour aller sacrifier Isaac. Seul, par ses propres moyens, Abraham ne peut se libérer, se guérir pour comprendre sa mission auprès d'Isaac. Il a besoin d'aller sur la montagne et de laisser au pied ce qui l'entrave et l'empêche de réaliser sa mission. Jésus arrive, s'assoit sur l'âne et la conduit sur la montagne de Jérusalem.  Jésus est le Messie assumant notre condition humaine pour lui faire gravir la montagne, la guérir et la conduire jsuqu'à Dieu.

L'être humain pris dans ses habitudes, ses routines, ses pratiqes ,ne peut seul monter son âne sur la montagne de la guérison, il a besoin de la présence et de la force du Christ pour guérir ses plaies et bien remplir sa mission. Dans le sacrement du pardon, Jésus vient guérir notre nature humaine pour nous rendre capable de gravir la montagne de la vie chrétienne. Nous sommes invités à nous confier à la présence amoureuse du Christ en nous.

Les gens étendent leus vêtements d'autres des feuilles. Le vêtement fait partie de la personne. Ils étendent un peu d'eux-mêmes sur le passage de Jésus en eux, comme si Jésus fait partie d'eux-mêmes. D'autres étendent des feuilles, ces feuilles sont extérieures aux personnes, c'est une forme de respect mais Jésus est extérieur, c'est un maitre qu'ils accueillent.

Jésus entre à Jérusalem poour une purification du temple, remettre de l'ordre dans nos vies. Il entre dans ma Jérusalem sur mon âne pur faire du ménage dans mon temple. Ma méditation et ma prière sera de contempler cette visite en moi et de le laisser faire du ménage en moi, chasser quelques vendeurs de mon temple, guérir des blessures pour me permettre de mieux réaliser ma mission de témoin au coeur de notre monde.