
Jos. Deschênes
Des empreintes digitales.
Je rêve d'une Église qui prenant les empreintes digitales de tout être humin découvre le doigt de Dieu. Mes empreintes digitales sont celles de Dieu. Quand je pose la main sur quelqu'un, j'y laisse les empreintes de Dieu. C'est une réalité pour le moins extraordinaires. Une réalité avec laquelle je dois me familiariser. Nous sommes remplis de l'Esprit du Seigneur, nous sommes à l'image et ressemblance de Dieu, le Divin nous habite pleinement. Sommes-nous assez conscient de cette réalité.
Je me suis souvent posé la question pourquoi notre liturgie est si négative? Pourquoi faut-il être toujours à genoux pour demande rpardon: Prends pitié de nous, Seigneur, commençons-nous la célébration. J'ai l'impression que nous sommes plus à l'image du mal que de Dieu. Nous sommes des êtres d'action de grâce remplis de la divinité tatoués de :Esprit de Dieu. Nous sommes aussi des êtrs en croissance qui ne vivons pas pleinement cette réalité. Nous posons des gestes qui ne font pas grandir, mais nous sommes en marche vers la plénitude de notre être qui arrivera un jour où il n'y aura plus ni deuil, ni actions insensés. En attendant découvrons les empreintes digitales de Dieu dans notre quotidien. Le temps de pand.mie nous en a fait découvrir une multitude. Faisons l'exercice.
Avoir le flair.
Hier soir, à une émission de télé, un officier de police est venu dans mon salon m'interroger sur ma vision de pasteur. Il est sage de se laisser interroger par le monde. Cet officier racontait comment depuis plus de 20 ans, il forme ses membres en fonction de la société d'aujourd'hui. Il y a moins de criminalité et davantage de difficiultés au niveau des relations tant familiales que communautaires. L'approche des policiers doit donc être différente parce que les problèmes sont diféfrents. "Il faut réinventer notre façon d'agir." Cette réaction est venue me questionner sur ma façon d'être pasteur en communauté aujourd'hi.
Moi, j'ai été formé à fare marcher une paroisse; on m'a enseigné comment dire la messe. Nous nous retrouvns devant une société laïc qui ne fonctionne plus dans ce modèle. Nous devons réinventer notre façon d'être pasteur au coeur d'une communauté. Il n'y a pas de modèle, pas de recettes, il n'y a que le flair pastoral. Comme curé, j'ai toujours eu deux ou trois pasroisses. Chaque paroisse a son originilatié, son histoire et ne répond pas toujours de la même façon que la voisine. Le flair pastoral devient un atout indispensable pour un bon service. Le flair est l'intuition pastoral, c'est le "savoir lire" la vie et les événements. Ce n'est pas toujours facile, mais cela s'apprend.
L'officier de police, hier soir, racontait qu'il envoyait ses policiers vivre au milieu des gens, sans arme et sans uniforme pour comprendre le vécu de la population afin d'ajuster leur présence pour répondre aux besoins des gens. Je me suis dit: c'est sans doute une formule efficace. Et je crois à l'efficacité de créer des liens avec la personne avant la fonction, je l'ai expérimenté. Un jour je fais monter un "pouceux" comme on les appelait à l'époque, un jeune d'environ 20 ans. Pendant la discussio en route, il s'arrête, me regarde et me dit: Vous n'êtes pas un prêtre, vous? Je lui réponds que oui. Nous avons eu une discussion sur l'Église, la vie chrétienne sa façon d'être chrétien, qui fut intéressante. En descendant de voiture à Gaspé, il me donne la main et me dit: "Vous êtes un drôle de prêtre, vous, on vous dit n'importe quoi et vous ne nous chiâler pas." Cette réflexion m'a poursuvi longtemps. Établir un contact avec la personne avant la fonction m'est appru important. C'est ce que j'ai essayé de vivre au mieux selon mes capacités. Quand je rencontre des perosnnes âgées sur la rue aujourd'hui, on me dit: Bonjour Monsieur le curé. Ils sont au niveau de la fonction. Quand je rencontre des plus jeunes que j'ai connus à l'École, on me dit: Bonjour, Monsieur Jos. Ils sont au niveau de la personne et ils savent que cette personne est prêtre. Pour moi, c'est important.
Si nous voulons réajuster notre présence d'Église au monde d'aujourd'hui, il nous est nécessaire en plus du flair pastoral comme dit le Pape François, il nous faut connaitre le monde devant nous. Le flair me fait sentir si ma présence, mon intervention, ma parole rencontrent le besoin des gens ou non afin de me réenligner si nécessaire. Si je développe de l'indifférence ou de l'agressivité, je ne suis pas correct. Et pour cela, nous devons écouter les gens. Nous devons vivre au ceur du monde et l'écouter avec amour. Lui seul peut nous apprendre à l'évangéliser. C'est ma conviction profonde, le fruit de mon expérience pastorale et l'objet de ma prière quotidienne.
Au commencement.
Au commencement était la Parole, le Verbe, le Dire de Dieu. Cette Parole était tournée vers Dieu, ce Dire était Divin. (...) Cette Parole divine fut envoyé dans le monde, elle a dressée sa tente parmi nous, mais le monde ne l'a pas accueillie. Jn 1,1-10. Voila tracé devant nos yeux le profil de Jésus Christ et le nôtre comme disciple du Christ. Nous avons là les deux mouvements essentiels de toute vie chrétienne: Tournée vers Dieu et envoyée dans le monde. C'est la vocation et la mission. Être touné vers Dieu, c'est à dire être, en communion avec le Divin qui nous habite. Le chrétien, le disciple du Christ est fondamentalement un être en communion à Dieu, c'est notre vocation fondamentale. Être en communion avec le Seigneur se reproduit dans un agir, c'est la mission.
Saint Paul nous dit dans l'Épitre aux Corinthiens: Le Christ ne m'a pas envoyé baptiser, mais annoncer l'Évangile. Voila notre mission: faire découvrir cette présence divine en nous, faire vivre cet état de communion au quotidien. L'essentiel est de faire l'expérience du Christ vivant en nous, se tourner vers Dieu, c'est un mouvement du coeur et non de l'esprit. Je peux dire de belles choses sur le Christ sans en faire l'expérience dans ma vie. La vie chrétienne est une vie de communion, c'est un coeur à coeur avec le Christ. La Parole était un "Dire Divin" parce qu'il savait par expérience qu'il était Divin. Jésus est venu nous faire connaitre cette présence divine et amoureuse en nous et nous donner la même misison. Nous sommes invités non à des croyances ou des activités si bonnes soient-elles, nous sommes invités à une expérience du Divin en nous. "La Parole était tournée vers Dieu." C'est la vie de communion qui nous fait passer à une pratique ou activités religieuses.
Il est venu dans le monde, nous dit Saint Jean. Dieu, la Divinité est venue dans le monde à travers un homme qui dans son expérience d'homme nosu a révélé comment êtte présent et en communin avec le Divin en nous. Dieu passe à travers les êtres humains. Il n'est pas un extraterrestre. C''est la missin qu'il nous a donnée. C'est à travers nous maintenant que le Divin se fait connaitre. C'est la force de notre vie de communion au Christ dans notre agir au quotidien que nous pouvons aider les chrétiens et chrétiennes à vivre l'expérience du ressuscité en eux. Dans notre monde en changement, il ne s'agit plus de critiquer les gens: ils ne connaissent pas Jésus Christ, n'ont plus la foi, etc ... Montrons-leur que nous y croyons et donnons-leur le goût d'en faire l'expérience. Notre monde n'a pas besoin de hauts parleurs qui répettent des choses ou des prières apprises par coeur, mais de témoins qui rendent compte de leur FOI. Bonne jounée.
Veiller. Mth 24, 42-51.
Veillez, car vous ne savez pas quel jour le Seigneur vient. Le Seigneur est toujours présent dans nos vies et se manifeste ou se laisse découvrir sans crier gare. Il se laisse découvrir dans le regard d'un malheureux qui cherche un peu d'amour. Il se laisse découvrir dans le rire spontané de quelqu'un qui vit une grande joie, dans le cri du bébé en quête d'amour, entre les mains d'un vieillard égrenant son chapelet etc .. C'est à travers la vie que Jésus Christ se laisse trouver. Jésus nous parle à travers ce que nous vivons, il suffit d'écouter ou de savoir lire.
Ils ne "décolèrent" pas.
Nous assitons à une montée de violence, les États Unis en sont un bel exemple. après la mort insensé de dux hommes noirs, les rues sont pleines d emanifestants qui défendent leur dignité et leur droit de vivre. Hier soir on annonçait la venue de l'armée pour casser cette manifestation. Cet appel à l'armée peut être nécessare aujourd'hui, mais elle est le signe de la faiblesse du système à régler ses propres problèmes. On ne régle rien avec la force. Nous pouvons avoir la paix un certain temps, mais nous ne faisons que nourrir l'insastisfaction et l'agressivité. Un jour un autre événement fera exploser la marmite. Il faut sans doute réprimer la violence, mais il est plus nécessaire encore de régler la cause de la manifestation. Un système a toujours cette manie de régler les problèmes par la force; cette méthode fait grandir l'agressivité ou fait naitre l'indifférence. Il est nécessaire de s'arrêter, écouter la cause du soulèvement et régler le problème dans l'harmonie. Hier soir, j'entendais un homme noir dire à la télé: ça ne donne rien de se soulever, le police est préservée, il est mieux de dire oui et d'obéir à ce qu'ils demandent même si on sait être dans nos droits. C'est pénible d'entendre un être humain exprimer une telle impuissance. Le Québec n'éhappe pas à la violence.
Dans cette situation, il me semble que nous chrétiens, que nos Églises, avons une mission bien spécifique d'une qualité de présence plus évangélique. Une qualité de présence pour la défense des droits et libertés des personnes. Une qualité de présence pour forcer les systèmes à devenir plus humain. Nous mettons l'accent beaucoup sur la liturgie, la pratique sacramentelle et nous avons oublié une dimension importante de notre baptême: êttre pasteur. Comme chrétiens., nous sommes l'Église du Christ à qui il a dit: Ce que je vous ai enseigné, ce dont j'ai témoigné, FAITES-LE EN MÉMOIRE DE MOI. Nous sommes investis comme chrétiens de cette mission de Jésus de dénoncer l'injustice et défendre la dignité et le droit de vivre des personnes. Comme chrétiens, je crois que nous sommes invités à sortir de nos sacristies pour aller écouter le cri de nos frères et soeurs en humanité. Dans la société comme dans nos Églises, nous ne règlerons rien par le pouvoir ou les lois, mais par la seule loi qui résiste: la loi de l'amour et de l'accueil sans jugement. Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés.
Un extérieur propre.
Jésus fustige ce matin les gens qui soignent l'extérieur et néglige l'intérieur. A les voir au dehors, ils semblent des anges, mais à l'intérieur "ce sont des anges cornus".. En lisant ces textes, je reviens toujours à la parole de Dieu qui est la lumière pour éclairer notre agir. Il me semble que la parole de Dieu n'a pas joué dans nos vies et notre vie comme Église son rôle d'éclairage et de guide au quotidien. Et quand nous avons commencé comme prêtre à faire homélie au lieu du sermon, nous n'avions pas la pérparation nécessaire pour faire le changement. J'entendais souvent: Nous faisons des "sermolie." Nous avons fait une lecture logique et exégétique de la Parole au lieu d'une lecture symbolique. Nous avons vécu un extérieur très beau avec une pratique religieuse forte, mais l'»intérieur était trop souvent vide. Quand je rouspétais à la maison surtout au retour des messes devant des choses que je jugeais pas justes, mes parents me faisais taire. C'est comme cela que ça marche, M. le Curé l'a dit. Nous agissions par obéissance à des normes et non par une poussée intérieure. Aujourd'hui nous voulons redorer le fleuron de la Parole dans nos vies, mais c'est difficile de créer le climat nécessaire. La Parole doit devenir pour nous une nourriture quotidienne qui nous prmettra de nettoyer l'intérieur de notre cruche. Bonne journé.
Je suis blessé.
Ces derniers jours les nouvelles nous apportent l'image d'une Église blessée et souffrante dans ses entrailles mêmes. L'histoire de la pédophilie et des sévisses à l'égard des enfants dans les orphélinats vient jeter un nuage sombre sur la vie de l'Église. Nous pouvons avoir deux réactions: détester et rejeter l'Église ou l'aimer davantage dans ses souffrances, tout dépend de ce que l'on met sous le terme Église. Il me semble qu'il faut aimer l'Église dans toutes ses dimensions. Il y a d'une part l'Église qui a brisé des vies qui est elle-même une Église blessée, et l'Église peuple de Dieu blessée dans son être profond. Il faut punir des actes, mais aimer plus profondément les acteurs. J'ai toujours conservé le visage du Père Chenu, o.p. lui qui avait été condamné par l.Église et avait perdu son droit d'enseigner et nous redisait dans ses cours son amour profond de l'Église. Je revois le visage de Ramond Dumais qui a souiffert beaucoup de l'Église mais qui est demeuré un grand amoureux de l'Église. Il faut aimer l'Église dans ses blessures et s'il faut dénoncer les actes, il faut aimer les personnes. Ce n'est pas facile, mais c'est chrétien. Ces périodes difficiles sont une semence de vérité et d'humilité. Une semence qui fera sans doute de nous moins des hommes de pouvoir et davantage des êtres de service dans l'humilité. Une semence de soufffrance qui fera germer un meilleur visage de l'Église que nous aurons nous-même préparé par nos prières et notre amour. Ce vécu de notre Église qui éclate au grand jour depuis un certain nombre d'années nous montre bien les limites et les faiblesses d'un système comme nous le révèle les systèms de la société civile. Il nous faut apprendre de nos erreurs et de nos faiblesses. J'aime cette Église blessée, nous sommes ensemble responsables du nouveau visage de l'Église.
Bienveillance.
Hier soir, dans une émission de télé, quelqu'un a utilisé le mot "bienveillance". J'ai médité ce petit mot: Qu'est-ce qu'il vient me dire? Je suis allé consulter mon bon ami le Petit Robert qui m'a dit que bienveillance vient de Bien et Veuillance de vouloir. Vouloir du bien à l'autre. Alors j'ai fini ma soirée en méditant cette réalité. Quand suis-je bienveillant? Ce midi en mangeant, mon couteau m'a parlé. Tu vois, ma mission est de couper ta nourriture en petit morceau que tu peux mastiquer et digérer. Tu ne peux pas mastiquer un gros morceau de viande ou une grosse patate. Ma mission est de préparer ta nourriture pour que tu puisses l'assimiler. Il arrive parfois que je puisse te couper un doigt, mais ce n'est pas ma mission, c'est que tu m'as mal utilisé, tu as été maladroit. Ainsi ta mission à toi, c'est de préparer la nourriture spirituelle pour que les personnes puissent la mastiquer et la digérer. Les gens ne peuvent pas avaler de gros morceaux de doctrines, d'enseignement qu'ils ne peuvent digérer. Et souvent avec un vocabulaire qu'ils ne comprennent pas. Ta mission est de préparer la nourriture spirituelle à la mesure des besoins des gens autour de toi. Si tu utilises mal ta mission, tu pourras couper les doigts des personnes et souvent la guérison est très lente. C'est cela aussi la bienveillance; accueillir l'autre, l'écouter pour savoir comment couper sa nourriture pour le bien nourrir et être certain qu'il sera nourrit selon ses besoins. Merci mon couteau.
Nous avons le choix. Mth 16, 21-27.
Dans son cheminement avec ses disciples, Jésus veut les faire passer sur une autre rive. Il les met face à leur qualité de disciple. Celui qui veut être mon disciple, marcher à ma suite, qu'il renonce à`lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Voila l'invitation que le Seigneur me lance aujourd'hui. Nous avons souvent vu cette demande sous l'angle de la négation de nous-même, de la dévalorisation. Mais le mot emplyé par Jésus signifie aussi: dire non, refuser.
Jésus vient nous dire que celui qui ne dit pas non à ses caprices, à son petit moi, à ses bonheurs immédiats n'est pas digne de le suivre. Il ne s'agit pas de renoncer à soi-même, mais de devenir pleinement soi-même. Jésus est plus grand que moi et m'invite à grandir avec lui et non à me rabaisser. Jésus nous invite à sorti de nous-même pour nous center sur son enseignement et mettre nos pas dans les siens. Celui qui ne regarde que son petit ego et ses caprices n'est pas digne de moi. Mais celui qui dit non à ses capcies, à ses besoins immédiats pour suivre le Christ voit son coeur se dilater, s'agrandir et tendre davantage vers le Seigneur. Renoncer à soi même n'est pas un acte d'ascèse ou de souffrance physique, mais le fruit d'une sagesse mystique qui nous élève vers une plus grande spiritualité. Renoncer à soi-même, c'est se plonger dans le Seigneur vivant en nous et marcher avec Lui.
Quand Jésus parle de sa mort, il parle aussi de sa résurrection. Il veut nous faire comprendre que la mort n'est pas une fin mais un passage. Il faut comprendre aussi que la résurrection dont parle Jésus n'est pas seulement après notre sortie de la vie terrestre, elle est déjà à l'oeuvre en chacune et chacun de nous. Si la mort fait partie de notre quotidien, la résurrection aussi est présente dans notre vie.
Cette vie de ressuscité, cette vie de disciple du christ, nous conduit au texte du prophète Jérémie: Tu m'as séduit, et j''ai été séduit; tu m'as saisi et tu as réussi (...) La parole de Dieu était comme un feu brûlant dans mon coeur. (première lecture d'aujourd'hui). Être disciple du Christ, renoncer à soi-même pour le suivre, c'est se laisser séduire par le Seigneur. Le Dieu qui se révèle à nous veut nous séduire par l'amour, l'accueil, la tendresse, la bonté. Il ne prend personne de force ni par obligation. Il gagne les coeurs. Il a une telle emprise d'amour que je ne peux dire non.
Comment je peux traduire cette réalité au quotidien? Chaque fois que je manifeste de l'amour, de l'accueil un pardon à un ennemi, chaque fois que je donne un verre d'eau à quelqu'un, chaque fois que j'aide quelqu'un à guérir au lieu de le condamner, chaque fois ainsi que je renonce à ma petite satisfaction pour aimer, je me laisse séduire. La vie de disicple ou de témoin du Christ ne se fait pas à coup de volonté, je ne résistersai pas longtemps, elle se vit par un élan du coeur. Nous allons à Dieu attirés comme par l'aimant attire le fer. Que l'on soit parents, religieuses, prêtres ou adolescents, le marche avec le Christ est le fruit de la séduction intérieure. Tu m'a séduit et je me suis laissé séduire. Jésus nous donne sa passion de vivre pleinement en fils de Dieu et il nous a demandé de vivre cette réalité EN MÉMOIRE DE LUI.
Je t'ai vu.
Jésus dit à Nicodème: "Quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu." Jn 1, 45-51. Le texte ne dit pas: Je t'ai remarqué, je t'ai regardé, mais Je t'ai vu. Et Pour le Christ j'ajouterais: "Je t'ai vu avec les yeux du coeur." Le Seigneur a vu Nicodème avec ses doutes, se défauts, ses colères, des erreurs comme avec ses beautés, ses charismes, ses joies ... Pour moi, voir quelu'un c'est plus que simplement le regarder ou remarquer sa présence. Quand le Seigneur a regarder le jeune homme riche, il l'a vu avec les yeux du coeur, c'est pour cela qu'il a pu le respecter dans son cheminement. C'est avec ce même regard qu'il a vu les soldats au moment de la crucifixion et qu'il a pu dire: Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Quand Jésus voit quelqu'un, il le voit avec son histoire, il le voit avec tout ce qui a conditionné son être et son agir.
C'est avec ses yeux que Jésus m'invite à regarder les autres. Il m'invite non seulement à les remarquer mais à les voir avec les yeux du coeur. Il nous a donné l'exemple et le jeudi sant il nous a dit: Faites ceci en mémoire de moi. Rendez présente et efficace ma façon de voir les gens, de les accepter dans leur différence et de les aimer tels qu'ils sont. Le vieux proverbe nous dit: Nous prenons plus de mouches avec une cuiller de miel qu'avec un baril de vinaigre. Il me semble ce matin que Jésus s'adresse à moi comme prêtre et à tous les bons chrétiens du dimanche d'apprendre à poser sur le momde le regard de Jésus. Un regard plein d'amour qui guérit les blessures et rassemble dans la paix. Le regard de Jésus est un regard qui fait grandir et non qui écrase, un regard qui convertit comme le regard sur Pierre au moment de son reniement. Ce regard j'ai du l'expérimenter souvent par la force des choses en paroisse et c'est pour cela que j'ai été heureux. Dans notre contexte de société, ce regard de Jésus est sans doute difficile à poser à certan moment, mais il est de plus en plus essentiel. Ô ce regard, je ne l'oublierai jamais.