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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 06 septembre 2017 18:55

Avis de recherche.

Je suis allé vivre quelques solitudes animées par le Père Raymond Bujold. Une solitude est une semaine de silence, seul dans une petite cabane, face à soi-même. Le Père nous donnait une instruction par jour et défendait d'apporter des crayons et papier pour prendre des notes. Il disait d'écouter son enseignement, de le ruminer dans le silence et ce qui remonte en vous, écrivez-le si vous voulez, il vous appartient, c'est vous, c'est la Parole de Dieu. J'utilise cette façon de faire parfois dans mes enseignements. L'important est ce qu'on assimile de l'enseignement et ce qui remonte devient un témoignage  parce que c'est mon vécu.

Nous vivons dans une société laïque dans laquelle les vieux chrétiens et nous les prêtres sont étrangers et ne savent plus comment présenter la foi ou Jésus Christ. Comment dire la foi aujourd'hui? "La Parole est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton coeur pour que tu la mettes en pratique." Dt 30, 14. S. Paul reprend cette affirmation dans l'épitre aux Romains. La Parole de Dieu, la présence de Dieu est en toi pour que tu en vives et en témoignes. Il m'apparait inutile de chercher des façons de faire l'évangélisation, des façons de dire Jésus Christ aujourd'hui. Après la résurrection, Jésus dira aux siens: "Allez, faites des disciples, vous serez mes témoins jusqu'aux confins du monde."  Act. 1, 8. Notre monde a besoin de témoins. Avis de recherche.

Les apôtres ont été en contact avec le Christ parole vivante; leur parole a été le fruit d'une expérience, elle venait du dedans, c'est ainsi qu'elle a influencé les gens qui les entendaient. Aujourd'hui dans ce tournant missionnaire demandé par notre Pape François, qu'avons-nous à offrir aux chrétiens d'ici pour qu'ils vivent une expéreince du Christ qui les anime vraiment. C'est un défi. Est-ce que nous prenons au sérieux cette invitation du Pape François? Notre désir est-il de faire des disicples, des témoins du Christ ou de ramener les gens à la messe?

La Parole de Dieu qui évangélise n'est pas les commandements donnés à Moïse au Sinaï ce n'est peut-être pas celle du livre appelé La bible; je crois que c'est celle qui est au fond de nos coeurs, qui brûle comme un feu dévorant (Jérémie) et qui monte comme un témoignage d'une expérience de Dieu. La foi  nait et grandit grâce au témoignage des chrétiens au quotidien.

Je crois que notre monde lance un avis de recherche pour trouver des témoins de la foi au quotidien. Des femmes et des hommes qui laissent passer Jésus Christ. Lisons la Parole de Dieu, partageons ensemble en groupes cette Parole, pour ensuite la ruminer et la laisser monter et porter témoignage d'une expérience de foi qui influencera le quotidien de notre monde. ensemble aussi nous pourrons découvrir ce qu'il y a de beau dans le monde et porte un témoignage de vie.

Voici quelques idées saugrenues inspirées de: Témoigner de Dieu aujourd'hui, Michel Proulx. Un livre de chevet pour des travailleurs et travailleuses en pastorale.

mardi, 05 septembre 2017 13:53

Pourquoi ne me l'as-tu pas dit?

 

Un employé de bureau faisait le désespoir de ses compagnons de travail. Personne  n'osait parler et la situation s'aggravait toujours. Le patron un jour intervint et le congédia.  Ses compagnons lui dirent: Nous savions que ça finirait comme cela, on le sentait venir. Et lui, de les regarder, et leur dit: Pourquoi ne m'en avez-vous pas parler? Pourquoi n'avez-vous pas interroger ma façon de faire?

L'Évangile d'aujourd'hui nous rappelle cette réalité. (Mth 18, 15-20). Jésus nous indique une condition essentielle de la vie communautaire et donc de la vie en Église. Ce que nous appelions la correction fraternelle. Souvent nos comportements sont conditionnés par des blessures encore béantes, des souffrances non guéries, des refus blessants .... Souvent à cause de ces raisons nous subissons des rejets, des reproches non mérités. Si les murs des chambres de prisonniers pouvaient parler ....

L'Évangile d'aujourd'hui nous inviteà une bonne réflexion sur notre façon de voir et d'agir à l'égard des autres autour de nous. Cet Évangile nous présente la marche d'une vraie communauté. La communauté est un genre d'école où on apprend ensemble à grandir. La communauté chrétienne doit être une présence aidante et compréhensive, une présence qui invite à aller plus loin. Quand le Seigneur parle de péché, il s'agit de tous les obstacles qui empêche une vraie relation fraternelle.

"Si ton frère ou ta soeur a commis une faute va lui parler seul à seul."  L'important n'est pas ce que l'autre a fait mais la raison pour laquelle il l'a fait. Si je me regarde, je peux me poser la question pourquoi j'ai agit de telle façon avec un autre. Le médecin qui veut guérir une maladie doit d'abord prendre le temps d'en trouver la cause. Si nou svoulons aider l'autre à améliorer son comportement, il nous faut remonter à la cause de son agir et le conduire lui-même à toruver la solution. C'est dans un coeur à coeur, dans une relation de confiance que cela peut se produire. Il ne s'agit pas de juger mais de comprendre.

La vie en communauté permet d'agir en solidarité avec d'autres. Frères et soeurs ensemble nous pouvons porter la personne en difficulté. Le Seigneur dit: "tu auras gagner ton frère." C'est à dire, tu auras permis à ton frère ou ta soeur de devenir lui-même ou elle-même. Tu lui auras permis d'entrer en lui-même pour trouver la réponse à sa difficulté. Tu lui auras permis de grandir en les respectant.

Je ferai de toi un guetteur nous dit le Seigneur dans le prophète Jérémie. Un guetteur est aussi un éveilleur devant le danger. Il est quelqu'un qui prend les devant, annonce d'un danger pour corriger si nécessaire. Un guetteur ne juge pas, il prévient.

Notre Eucharistie nous permet d'entrer en nous même pour accueillir le questionnement du Seigneur et grandir avec Lui.

lundi, 04 septembre 2017 16:54

Un tournant.

Nous parlons beaucoup aujourd'hui à la suite du Pape François de tourannt missionnaire. C'est quoi un tournant au juste? Sur la route une indication m'invite parfois à tourner dans une autre direction si je veux rejoindre l'endroit que je me propose de visiter.

Un tournant m'invite à prendre une autre direction si je veux aller là où on m'attend. Un tournant est aussi une invitation à prendre une orientation nouvelle dans ma vie en vue de réaliser mes rêves ou d'atteindre mon but. Un tournant m'invite à sortir de mes routines, mes façons de faire pour aller ailleurs. La société du Québec lors de la révolution tranquille a pris un tournant qui est encore en mouvement. Nous sommes passés d'une société encadrée par la religion à une société laïque. Nous sommes passés d'une Église qui compte sur une structure bien établie à une Église qui compte sur ses membres. C'est un tournant qui nous questionne et on se dit: Comment faire?

Dans son livre:Témoigner de Dieu aujourd'hui, le Père Michel Proulx à partir de la Parole de Dieu nous trace des pistes fort intéressantes pour orienter notre réflexion et notre action. L'important est d'avoir des témoins de Dieu qui laisse passer la Parole. "La Parole est comme un feu dévorant dans mon coeur" dira Jérémie. Le Père Jean-Yves Marchand dans son livre Espérance pour l'Église au Québec, nous parle d'une Église qui comptait sur son institution et qui doit maintenant compter sur ses membres. C'est toute une conversion qui nous est demandée.

Nous avons créé des pistes de catéchèse pour la préparation des sacrements et ce travail n'a pas suscité les résultats escomptés. Une fois la première communion vécue, les enfants disapraissent jusqu'à la confirmation et c'est fini pour un grand nombre. N'avons-nous pas trop mis l'accent sur les sacrements au détriment de la vie chrétienne? Jésus a envoyé faire des disciples et non des gens qui viennent célébrer des sacrements. Si nous mettions les sacrements un peu au second plan pour le moment et vivre avec les gens un cheminement de vie chrétienne, de disciples du Christ, de témoin du Christ sur le terrain? Les sacrements viendraient en route mais un événement qui se situe dans une longue démarche. Quand je pars en voyage, j'ai un but à atteindre. En route je m'arrête pour manger ou dormir, mais je reprends la route vers mon objectif. Le sacrement ne pourrait-il pas devenir une étape sur ma route et non le but à atteindre comme il est perçu aujourd'hui? Notre monde n'a pas besoin de "peadler" de l'Évangile ou de bâtisseur de système religieux, mais de témoin du Christ ressuscité au jour le jour sur le terrain.

Comment présenter le message de l'Évangile dans une société laïque et parfois allergique au religieux? Il n'y a pas de formule. Mais les deux livres que j'ai mentionnés nous proposent des pistes extrêmement intéressantes  pour l'avenir. Ils pourraient être un projet de formation dans nos secteurs.

Méditons la démarche prise depuis quelques années. Dans les années 1970 nous avons réuni les paroisses en zones pastorales avec des comités de pastorales. Ceci est disparus. 20 ans plus tard nous avons réuni en secteurs avec des équipes de pastorales paroissiales qui devaient prendre en charge la vie paroissiale.  Ceci n'a pas passer la rampe. Aujourd'hui on regroupe les fabriques parce que les finances  ne sont plus au rendez-vous. Bien des paroisses éprouvent de la difficulté à nommer des marquilliers. Ce mouvement de fermeture des Fabriques est nécessaire. Demain qu'allons-nous fermer? Depuis plusieurs années nous gérons la décroissance jusqu'au jour où il ne restera plus rien à fermer

Prendre le tournant missionnaire c'est comme dit Mgr rouet, réapprendre à marcher. Notre Église dans une société laïque est comme une vieille dame qui s'est cassée une hanche doit réapprendre à marcher. Réapprendre à marcher dans une société nouvelle et en perpétuel changement, réapprendre à marcher en comptant non sur la force de l'institution, mais sur le témoignage de disciples de Jésus Christ, réapprendre à marcher en passant du pouvoir à l'autorité.  Le pouvoir écrase, l'autorité fait grandir. L'Église de Jésus est une communion de personnes animées par l'Esprit du Seigneur. Ma conviction à partir de mon expérience est que tous nos projets partent d'en haut vers le peuple et le peuple n'a pas répondu présent. Ces projets devraient partir d'en bas vers le haut en vue de mieux répondre aux besoins des gens. Je souhaite en ce début d'année que nos paroisses s'arrêtent de bâtir des projets pour s'asseoir autour de la Parole et laisser réchauffer leur coeur comme les disciples sur la route d'Emmaüs.

 

dimanche, 03 septembre 2017 12:32

Pensée.

Si vous ne pouvez pas voler, alors courez;

Si vous ne pouvez pas courir, alors marcher;

Si vou sne pouvez pas marcher, alors rampez;

Mais quoique vous fassiez, vous devez continuez d'avancer. Martin Luther King.

vendredi, 01 septembre 2017 14:45

Un jardin à Jérusalem.

Jésus se dirige vers Jérusalem pour y être crucifié et ressusciter. Mth 16, 21. Quand nous parlons de Jérusalem, nous évoquons la Passion et la mort de Jésus. Nous oublions le jardin de la résurrection. Pierre n'avait rien compris, et nous?

A Jérusalem, il y avait le jardin de Joseph d'Arimathée où Jésus est ressuscité. A la suite du Jardin de l'Éden où les premiers humains ont fait une crise d'adolescence, il yeut le Jardin de Gethsémani et il y a aussi le jardin de Joseph, jardin de la résurrection. Et Jésus nous dit: Celui qui monte à Jérusalem avec moi ira au jardin de la résurrection. À Jérusalem, Jésus nous indique où nous risquons d'aller si nous y entrons avec lui. Jérusalem n'est pas seulement  le lieu de la mort du Christ, de sa souffance physique, c'est aussi le lieu de la résurrection.

La Passion du Christ l'a conduit à Jérusalem pour souffrir physiquement et mourir. Cette passion nous est présentée par Jérémie, "ce feu dévorant" dans son coeur. C'est le feu de l'amour des petits et des pauvres, feu de la miséricorde, de la justice, du respect des personnes, feu de la vie. C'est le feu du levain qui fait lever la pâte, feu qui réchauffe et rassemble ...

N'oublions pas le jardin de la résurrection, c'est notre jardin d'aujourd'hui où le Seigneur nous invite. Monter à Jérusalem avec le Christ, c'est aussi sortir de nos coutumes, de nos ornières, de nos façons de faire pour entrer sur le route de la vie nouvelle devant nous.  Entrer à Jérusalem c'est s'engager sur des voies nouvelles en réponses aux besoins et aux espérances des hommes et des femmes de notre temps. Depuis le Concile Vatican 11 et la révolution tranquille au Québec, la société n'est plus la même  et demeure en continuel changement. Entrer à Jérusalem, c'est s'engager sur la même route que les gens de chez nous pour leur faire découvrir le jardin de Joseph, le jardin de la résurrection. C'est aussi se laisser réchauffer par ce feu intérieur venant de l'Esprit du Seigneur ressuscité. Ensemble allons vers le jardin de Joseph, jardin de la résurrection.

mercredi, 30 août 2017 18:15

Une Église engendrante.

Notre bon Papa François nous parle souvent d'une Église en sortie, d'une Église missionnaire. L'important, il me semble, sera de savoir ce que signifie "Église missionnaire." Ma grande conviction est que nous pensons Église missionnaire dans le sens de ramener les chrétiens à la messe tout simplement. Ça m'apparait plus de la récupération que de l'évangélisation. Le premier pas à faire pour nous prêtres et vieux chrétiens est une mise en état de conversion. Comme le dit Saint Ignace: "Sentir l'Église."

"Allez, faites des disciples." Nous passons d'une Église qui fait des catholiques à une Église qui fait naitre  des disciples. Une sortie missionnaire m'apparait aujourd'hui une approche du monde pour écouter ses besoins, ses espérances, ses déceptions. Jésus n'a jamais répondu directement aux questions des gens. Il a répondu par une autre question ou par une parabole de sorte que les personnes ont découvert les réponses en eux-mêmes. Nous sommes invités par le Seigneur à découvrir et à faire découvrir sa présence dans la vie et les personnes autour de nous. Nous devons nous convertir à être pasteur au coeur des communautés chrétiennes.

Le Christ ressuscité est présent au coeur du monode, il appelle des personnes -hommes ou femmes- à être pasteurs; il appelle les gens à découvrir sa présence en eux et autour d'eux. Nous sommes invités à sortir d'une Église qui embrigade les gens dans une forme de vie et de pratique sacramentelle pour donner naissance à tous ces charismes, dons, talents que le Seigneur dépose dans nos communautés. Nous vivons dans une Église du silence: les gens sont mécontents, insatisfaits, blessés, en silence ils rentrent à la maison et ne reviennent plus. Le chrétien est un contestataire, nous disait le Père Voillaume. Contester, c'êst porter témoignage de valeurs contre des gestes qui briment ces valeurs.

Le vrai tournant missionnaire viendra de la périphérie, de la Galilée de nos paroisses et il viendra grâce au ministère féminin au coeur de la communauté. Il viendra si nous savons nous asseoir au coeur de l'Église hors les murs pour l'écouter et l'aimer. IL viendra si nous savons, nous prêtres, devenir des éveilleurs de leaders dans nos communautés et des êtres de communion de tous ces leaders. Prenre "l'odeur des brebis." Pour moi, le tournant misssionnaire du Pape François est d'abord un appel à une redécouverte du sens de notre ministère pastoral comme prêtre, redécouverte des ministères du baptême, redécouverte en profondeur de la dynamique des sacrements au coeur de la vie. C'est une tâche de longue haleine mais combien fascinante et emballante. J'essaie de la vivre depuis quelques années et ça me fait vivre. Devenir une Église qui fait naitre des disciples de Jésus Christ.

 

mardi, 29 août 2017 14:30

Où sont nos prophètes?

Jérémie, ce matin, (1, 17-19) est envoyé comme prophète pour annoncer aux grands de son monde -princes et prêtres- que le Seigneur demande une conversion. Jérémie devra affronter une opposition féroce mais le Seigneur l'assure de sa présence et qu'il réussira. Dans notre monde, dans notre Église, aujourd'hui encore les prophètes se font rosser et museler. Nos églises sont vides, seuls quelques vieillards osent encore s'y présenter. Est-ce que nos prophètes se sentant impuissants et pas écoutés ont préférés partir? Ont-ils oubliés que le Seigneur les acompagnait? Quoiqu'il en soit, nous avons besoin de prophètes et de pasteurs, d'hommes et de femmes capables de bouleverser notre monde au nom de l'Évangile. Des gens qui peuvent reprendre le spaume 70: Ma bouche annonce chaque jour tes actes de justice et d'amour. Merci.

 

mardi, 29 août 2017 13:19

Un Messie à notre taille.

 

Jésus comme nos premiers ministres est entouré d'une garde d'honneur qui veulent le protéger de toutes attaques extérieures. "Non, Seigneur, cela ne t'arrivera pas," lui dit Pierre. Nous sommes là pour te défendre. Alors le Seigneur a cette remarque magnifique: mon pauvre Pierre tu n'as rien compris, ta façon de voir ma mission n'est pas la mienne. Pierre s'est fait un Messie à sa taille.

Jésus est en route vers Jérusalem et il sait que la mort l'attend. Il aura à choisir entre la fidélité à sa mission ou sauver sa vie en se détournant de sa mission. Jésus ira jusqu'au bout de sa fidélité et affrontera la croix. Sa mort sur la croix est la conséquence de sa fidélité. Porter sa croix, c'est aller jusqu'au bout de sa mission dans la fidélité quelqu'en soit l'Issue. Celui qui perd sa vie à cause de moi la sauvera. Jésus avait  aussi le choix et il a sauvé sa vie. Pour nous, dans une société devenue laïque, il n'est pas toujours facile de dire notre foi. Nous sommes parfois placé comme le Christ: être fidèle à soi-même ou sauver sa paix et sa tranquillité.

Le prophète Jérémie nous dit que la parole de Dieu "était comme un feu brûlant dans son coeur." Le Christ aurait pu dire la même chose et nous aussi. La Parole comme la mission donnée par le Seigneur doit être au fond de nous comme un feu brûlant. Le Christ nous demande d'être ses témoins et comme Jérémie nous pourrions dire: "Tu m'as séduit, tu m'as saisi et tu as réussi." Le disciple du Christ est quelqu'un qui s'est laissé séduire par le Christ, qui s'est laisser prendre par l'amour du Christ pour en témoigner.

Jésus dira: "Je suis venu allumer un feu sur la terre et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé." Ce feu couve sous la braise de nos vies, il me semble. Dimanche dernier, le Seigneur nous demandait de quel bois je me chauffais, aujourd'hui il met le feu à ce bois pour réchauffer le monde. Le témoignage de vie est quelque chose qui monte de l'intérieur pour réchauffer le monde. Notre monde n'a pas d'abord besoin de savant qui donne des connaissances, qui défendent des doctrines ou de structures, mais de pasteurs qui réchauffent les coeurs. 

Mozart a écrit un jour à son père: "Nous n'avons pas besoin d'épouser une femme riche pour le devenir, notre richesse est dans notre tête." Mozart, ce grand musicien, portait son trésor dans sa tête et l'exprimait au bout de ses doigts. le chrétien a sa richesse dans le coeur et l'exprime par son témoignage de vie. Quand Dieu est venu habiter en nous, il est venu avec un trésor de tendresse, d'amour, de miséricorde et de paix. Un trésor que personne ne peut nous enlever. Une richesse diminue quand on la partage, notre térsor à nous se multiplie quand on le donne.

Notre Eucharistie est ce moment où dans la communion les uns avec les autres et avec le Seigneur on se réchauffe le coeur pour aller  réchauffer notre monde qui grelotte. Célébrer l'Eucharistie, c'est célébrer une mission. Jésus ne nous a pas d'abord donner un pain à manger, mais une mission à réaliser. Le pain est le symbole de cette présence du Christ qui nourrit notre agir chrétien. A l'Eucharistie, nous sommes tous christifiés pour devenir du bon pain pour les autres. Bon dimanche et soyons du bon pain.

vendredi, 25 août 2017 19:50

Évangéliser.

Un amérindien disait un jour: les blancs sont venus, nous ont appris à lire dans leurs papiers, nous ont montré à écrire sur du papier et si on laisse cela dehors, le temps les fait disparaitre. Nous, nous avions appris à lire la nature, nous avions appris à découvrir l'Être suprême dans la nature et le temps ne détruisait pas notre livre.

En réfléchissant, je pensais à l'évangélisation dont on parle depuis longtemps et qui attend toujours. Je pensais à ce que disent les catéchètes sur leur programme de catéchèse où les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous. je me disais que si nous apprenions à lire la nature, la vie, l'être humain notre catéchèse aurait plus de chance de réussir. Le Pape nous le dit à sa façon: devenir des contemplatifs de la vie, du peuple pour en connaitre les besoins et les espérances. 

Le Père Antonio M. Pernia, svd, fait une belle analyse de la situation en parlant de la vie religieuse et des jeunes. Il jette un regard sur les différentes générations qui ont marqué notre société depuis quelques décades et trace des jalons pour l'avenir. Des jeunes étaient invités à répondre à deux questions: Qu'est-ce qui est encore pertinent dans la vie religieuse et ce qui devrait être remodeler. Nous pourrions poser les mêmes questions à partir de l'Église, les réponses pourraient être très  éclairantes. Le Père affirme aussi l'intérêt de partir de ce qui est positif dans le mone, la vie actuelle pour aller plus loin. Nous aurions là des pistes très intéressantes pour le tournant missionnaire.

Dans le passé nous avons écrit la vie chrétienne sur les livres de la pratique religieuse et souvent une pratique hors de la vie. Le temps a brisé ces livres parce qu'ils n'étaient pas inscrit dans la vie. Aujourd'hui la situation de notre Église nous invite à nous tourner vers la vie. Apprendre la rencontre du Seigneur à l'école de la vie dans l'université du Bon dieu, la nature.

Les plus âgés ont appris tout le petit catéchisme par coeur pour la profession de foi. Nous avons appris les actes, les commandements de Dieu, nous en avons appris des choses et aujourd'hui que reste-t-il? Le temps a cassé ces livres tombés dans l'oubli. L'important n'était pas d'apprendre des choses, mais de faire une expérience profonde de Dieu au coeur de la vie, faire l'expérience que Dieu habite au coeur de nos vies. Les curés ont peut être agit avec nous comme les blancs avec les amérindiens. L'important est d'évangéliser ce que nous sommes et non nous transformer en autre chose. C'est bon le tournant missionnaire préconisé par le Pape et nos évêques, mais soyons attentifs pour ne pas en faire un tournant de récupération. Lisons la nature, lisons la vie, apprenons à lire l'être humain.

vendredi, 25 août 2017 16:04

Une bonne lecture

Jean-Yves Marchand: Espérance pour l'Église au Québec. Mediaspaul.2010.L'auteur connait bien l'Église du Québec et présente des pistes d'espérance pour cette Église. Nous passons d'une Église qui gérait l'ensemble de la vie du peuple à une foi optionnelle. Nous passons d'une Église théiste à une Église centrée sur Jésus Chirst. Nous passons d'une Église qui comptait sur une forte institution à une Église qui compte sur ses membres. Nous passons d'une Église chargée des services publics à une Église qui fait la promotion des valeurs. Cette Église en train de naitre nous demande une volonté de conversion et de renouveau. Nous passons d'une Église de pouvoir à une Église qui fait autorité. Ce qui fait autorité, c'est ce qui a du sens aujourd'hui. Cette brève étude nous laisse au coeur un certain nombre d'espérance pour l'avenir. Bonne Lecture.