Jacques Grand'Maison: Ces valeurs dont on parle si peu. Ed. Carte Blanche. 2015. L'auteur nous pose des questions importantes à notre société d'aujourd'hui. Évdemment il parle des valeurs passées sous silence aujourd'hui et cette lecture nous parait négative. Il pose les vraies questions. Nous sommes invités à y réfléchir sérieusement. L'auteur parlera ausi bien de la famille, de la foi, de vielles valeurs, comme des rites deuil et de l'éducation. Ce livre voudrait simplement développer en nous "des dynamiques de sens, de relances d'espoir et de foi." L'auteur utilise l'image de l'humour en vue de développer un bon questionnement. Une lecture questionnante qui questionne et conduit à un bon questionnement.
Eric-Emmanuel Schmit: La nuit de feu. Abin Michel. L'auteur nous raconte l'expérience spirituelle vécue au désert sur les pas de Charles de Foucauld. Il a reçu un cadeau spécial du Seigneur, un cadeau qu'il n'avait pas recherché. Ce livre nous met devant les yeux le fait que l'expérience spirituelle, la vie de foi ne sont pas le fruit de la connaissance mais sont une expérience gratuite. Cette expérience ne se situe pas entre les deux oreilles, mais en bas des épaules. C'est une affaire de coeur. Ce feu qui a réchauffé le coeur d'Éric nous l'appelons Dieu. Bonne lecture!
Sébastien Doane: Zombie, licornes, cannibales ... Les récits insolites de la Bible. Novalis. L'auteur aborde parfois d'une façon humoristique, mais sérieuse et qui aide la réflexion, certains récits échevelés de la Bible. Il décrira des ânes qui parlent, Joseph avait deux pères, entrée à Jérusalem sur deux ânes à la fois, et d'autres encore. Sa façon simple de lire ces textes nous donnent le goût de lire les Écritures et de nous laisser inspirer ou surprendre par certaines affirmations. C'est à la fois reposant et instructif de parcourir ce petit livre et peut nous inspirer pour d'autre récits et nous permettre de devenir peut être de meilleurs lecteurs de la Bible.
Wayne W. Dyer: La sagesse des anciens. AdA. L'auteur fait une réflexion pour aider à intégrer des vérités éternelles au quotidien. Il s'amuse à faire des commentaires ou réflexions importantes sur des textes de personnes jugées comme des anciens, textes d'une profonde actualité. Il se promène de Pythagore, François d'Assise, Jésus de Nazareth, Martin Luther King et bien d'autres. Il actualise en quelque sorte la parole de Rumi: "Quand vous êtes mort, cherchez un lieu de repos non dans la terre, mais dans le coeur des hommes." En somme l'auteur nous apprend à être à l'écoute des hommes et des femmes qui laissent derrière eux une trainée de lumière, de sages paroles qu'il nous faut conserver jalousement dans le coeur. Bonne lecture.
Anselm Grün: Faire son deuil veut dire aimer. Salvator. voila un petit livre qui répond à bien des questions et donne des pistes de réflexion sur le deuil et des suggestions de contenu pour des célébrations funéraires. Aujourd'hui, il me semble, que nous évacuons facilement les temps de deuil. Les salons funéraires sont très bruyants, c'est un moment de rencontre où la joie des retrouvailles fait oublier trop souvent l'importance du moment. Après les funérailles souvent la vie reprend son naturel. Le deuil est ce temps où après les premières émotions, nous prenons le temps de cueillir le message ou l'héritage du défunt pour ensuite établir une nouvelle relation. Nos célébrations sont des rites d'accompagnement des personnes endeuillées. ce livre sera un instrument tonifiant pour les familles endeuillées comme pour les personnes engagées en pastorale du deuil.
Jean-Pierre Prévost: Pour lire les sages. Novalis. Il s'agit d'une étude par un savant professeur des livres de la sagesse dans la Bible avec une conclusion sur Jésus le Sage. C'est une dimension de l'être Jésus avec laquelle nous n'avons pas tellement flirté. "C'est une école de vie pour apprendre à reconnaitre et à goûter la sagesse de Dieu". Jésus était-il un sage? allons voir. bonne lecture.
Anselm Grün: Renouer avec ses racines. Mediaspaul. 2015. Depuis le Concile Vatican 11, nous parlons souvent de retourner aux sources dans notre Église. Dans ce petit livre, le Père Anselm nous retourne à nos sources qu'il appelle nos racines. Retourner à ce qui nous a façonnés, à nos valeurs, ce qui a fait ce que nous sommes. L'arbre va chercher dans ses racines les forces nécessaires pour vivre ses automnes et redonner des fleurs et des fruits l'année suivante. L'être humain doit constamment retourner à ses racines pour bâtir son avenir avec sérénité. Le chrétien doit aussi retrouver ses racines pour avancer d'une façon nouvelle dans le monde d'aujourd'hui. Ceci nous fait mieux comprendre le temps de l'Avent, de Noël, de l'automne et de l'hiver. Cette lecture nous conduit à une piste de réflexion extraordinaire que je vous souhaite. Bonne lecture.
André Myre: Venez voir Jésus de Nazareth. Novalis 2015. Avec son expérience de professeur et sa qualité de bibliste érudit, l'auteur nous brosse un tableau du Jésus de Nazareth. En ce temps des Fêtes, les textes sur la naissance de Jésus et ses premiers pas dans la sphère publique sont très nourrissant et libérant. Nous avons un regard sur ces moments qui libère de certaines croyances et nous approche du Jésus de Nazareth dans une perspective de foi adulte. Cette lecture nous garde dans un état de contemplation tout au long du livre. Je vous souhaite d'excellents moments spirituels.
Un jour, chargées de bagages, des familles partirent à pied à travers bois se tracer une route, se bâtir un campement et commencer à vivre. C'était une naissance, naissance d'une nouvelle paroisse en Gaspésie. C'était la naissance d'un lieu de vie, lieu de travail, lieu de lutte pour l'avenir. Lieu où des hommes et des femmes ont exprimé leur foi en la vie, foi en l'être humain et foi en Dieu.
En ce temps-là on ne comptait pas sur les subventions du gouvernement, ça n'existait pas. On mettait la main à la hache, on jouait de la sciotte, on se laissait piquer par les maringuoins et on avançait allègrement dans la vie.
Les gens avaient une richesse. Ils avaient de vraies nuits avec des étoiles en abondance. Pas des nuits éclairées par les réverbères qui cachent la beauté. Dans ce temps-là aussi on se plaçait sous la protection d'un saint soit par foi où par superstition. Ce nouveau lieu de vie on la plaça sous la protection de St-Bernard.
Dans ce nouveau lieu, c'était noël souvent. Les enfants naissaient nombreux et c'était Noël presqu'à l'année durant. Mais un jour doucement, sans faire de bruit, les lumières se sont étentes les une après les autres. L'oeil des maisons s'est fermé. L'oeil de l'église a cligné une dernière fois. La cloche n'appelait plus personne pour les célébrations. Les gens étaient tous partis vers un monde rêvé comme meilleur. Noël n'était plus là. Il avait déménagé. Là-bas dans la montagne, c'était le silence. Il n'y avait plus que la lune et les étoiles. Noël était allé naitre ailleurs.
Bernard Ugueux: La compassion, j'y crois. Bayard. Un missionnaire nous fait part de son expérience de compassion en Afrique. Nous y découvrons un pasteur près des souffrants, des pauvres, des mal gommés de la société. Ce n'est pas l'histoire d'un homme qui a regardé la misère et s'est contenté de prier; c'est l'histoire d'un pasteur qui a engagé sa vie pour aider, soutenir et défendre les opprimés de ce monde. C'est "une réponse aux effets déshumanisants de la violence et de la guerre." Bonne lecture.
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Mgr Albert Rouet»; hors de l'Évangile, point d'Église! Fides. Il s'agit de deux petites conférences de Mgt Rouet à MontréaL Ce livre date de trois ans déjà mais conserve son actualité. D'abord l'auteur fait part de la crédibilité de l'Évangile aujourd'hui puis explique le cheminement vécu dans son diocèse de Poitiers. Évidemment, c'est la pensée d'un pasteur à partir de son expérience en Fance. Ces réflexions sont inspirantes pour nous aujourd'hui au Québec. Son expérience des réaménagements pastoraux nous posent des questions sur notre propre façon d'agir et sur notre propre vision d'Église.
Il met l'accent non sur la paroisse mais sur la commuanuté. Il ne structure pas en fonction du prêtre mais en fonction de la communauté qui doit se prendre en main avec l'exercice de différents ministères. Le ministère presbytéral devient moins le patron que l'accompagnateur et l'homme de la communion entre les communautés. Ceci fait appel à la conversion de nos mentalités et de notre façon de voir l'Église.
Gilles Routhier dans une analyse de l'Église du Québec, fait remarquer que nous nous sommes structurer par le haut comme la société civile. C'est ce que nous avons fait en Gaspésie dans les années 1990 avec les secteurs et je me suis rendu compte que nous n'avions pas pris le bon chemin même avec un bon objectif. Il aurait fallu prendre davantage le chemin de l'Évangile et reprendre ce détour devenait très difficile. La base est de s'assurer que la parole est annoncée et méditée, que la prière fait partie de la vie quotidienne et que la charité est vécue sur le terrain. En lisant ces conférences, j'ai été conforté dans cette pensée qu'il nous faut recommencer à partir de la base, de la communauté. Revenir au vécu de l'Évangile sur le terrain. "Hors de l'Évangile, point d'Église!" Nous avons trop mis l'accent sur les structures et la liturgie surtout les sacrements. Un nouveau défi est devant nous, mais je n'ai plus la force de m'y attaquer. L'Esprit s'en occupera j'espère.
Michel Scouarnec: Présider l'assemblée du Christ. Peut-on se passer de prêtres?, Recherches. Collection: Vivre, Croire, Célébrer. 1996. Ce livre date de quelques années, mais je crois que son actualité n'est pas dépassée. Avant hier, le prêtre disait sa messe, hier il célébrait sa messe, aujourd'hui il préside l'assemblée du Seigneur. Nous présidons la prière d'un peuple convoqué et rassemblé par le Seigneur. Divers ministères sont actifs dans la célébration dont celui du prêtre. Ce livre nous invite à nous demander si nous disons notre messe ou si nous présidons la prière d'un peuple. Quelle est notre fonction réelle comme président. On peut se demander aussi si nous faisons un rite ou si nous accompagnons la prière d'un peuple. Est-ce que nous avons connu un changement de vocabulaire ou un véritable évolution pastorale et lliturgique? Laissons-nous questionner.
Jérôme Martineau: Quand la foi s'interroge, Médiaspaaul, 2015. Un fossé se creuse de plus en plus entre la société et la religion; la parole ecclésiale a de moins en moins d'impact sur le monde d'aujourd'hui. Cependant les gens sont en quête de valeurs et de spiritualité. L'auteur nous propose un chemin d'une "spiritualité pour un temps de crise." Une réflexion avec les personnes de la Trinité, un regard sur l'Eucharistie ou la prière; un arrêt avec l'Église communion et communauté, etc nous fait voir un autre aspect de la vie de foi et oriente notre spiritualité à la lumière de l'Évangile. Cette une lecture rafraichissante et une piste de réflexion riche et libérante. Ces réflexions pourront rejoindre tous ces chrétiens et chrétiennes qui ont laissé un engagement en Église, peut-être découragées, à retrouver un sens stimulant à la vie chrétienne. Ce livre est l'expression de la foi d'un chrétien dans la vie spirituelle et la vie en Église-communion et communauté. Bonne lecture.
Hans Küng: La mort heureuse. J'ai le droit, le moment venu, de décider quand et comment je vais mourir. Seuil. 2015. Ce théolgien expose son point de vue sur la mort assistée. Ai-je le droit de demander à mourir dans certaines situations? L'auteur fait une approche humaine et évangélique de la maladie et de la mort. Il précise que c'est au nom de sa foi et parce qu'il croit en la vie éternelle qu'il a le droit de demander la mort dans certaines situations de maladie intenables ou sans issue. Hans Küng n'impose rien à personne, il parle de sa propre expérience et de sa propre décision. C'est une parole libre dont il ne faut pas avoir peur même si elle ne rencontre pas nos propres convictions. C'est sain en Église de pouvoir exprimer nos convictions sainement et en toute liberté. Bonne lecture.