
Jos. Deschênes
La Meilleure part. Lc 10, 38-42.
Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la milleure part, elle ne lui sera pas enlevée. Jésus a cette réponse surprenante dans l'Évangile de notre dimanche. Réponse que plusiers pourraient trouver injuste et qui m'a questionné longtemps. Cependant, si nous regardons de plus près, cette réponse peut nous inspirer profondémnt pour notre vie chrétienne. Ce peut sembler du mépris pour le service et l'accueil, mais on peut y lire un autre sens.
Il s.agit probablement de deux aspect de la même personne. Il est important pour nous à la fois d'écouter la Parole et de servir les invités. Les deux aspects ne sont pas contradictoire mais complémentaire et important. Écouter la Parole est la base de notre vie chrétienne pour donner plus de sens et d'importance au service. Les deux sont complémentaires et d'égales importances. Ce n'est pas un reproche à Marthe que Jésus adresse mais une piste de réflexion. Il veut lui faire remarquer que le service avec toute son importance doit d'abord être alimenté par l'écoute et la méditation de la Parole. D'ailleurs quand nous sommes invités chez quelqu'un, il est rare que nous passions à table dès notre arrivée. Il y a toujours un temps de rencontre et d'écahnge avant de passer à table. Il en est ainsi dans la vie spirituelle.
Dès l'arrivée de Jésus, Marthe s'est mise au fourneau en vue du repas. Marie au contraire a pris le temps d'écouter son visiteur. Le service viendra plus tard. Les deux personnes ne sont que deux facettes de la même personne, celle du disciples. Le disciples est celui qui accueille , écoute et sert. L'important est de bien unifier ces trois attitudes. L'écoute est la plus importante par ordre de priorité et non seulement de valeur.
Cette réponse peut signifier aussi deux types de services dans la communauté: La Parole et le service. Ces ministères existent dans toutes communautés. Le service de la Parole, le disciple qui écoute, médite, approfondi et proclame la Parole. A côté le disciple qui sert, celui qui sur le terrain s'occupe du service de la charité. Ces services existent dans toutes commuanutés et son complémentaires, d'égales valeurs. La figure du disciple s'inscrit dans celle de Jésus qui écoute et transmet la parole du Père. L'enseignement doit être accompagné d'une longue méditation de la Parole afin de s'inscrire dans la lignée du Christ.
Comme on lit au Deutéronome: La Parole est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton coeur afin que tu la mettes en pratique. Il ne faut jamais séparer ces deux éléments importants de la vie chrtétienne. Nous les avons trop séparés dans le passé et aujourd'hui les chrétiens qui quittent l'Église sont devant un vide spirituel. Notre monde a besoin de prophètes qui comme Marie s'assoit au pied de Jésus pour l'écouter et boire sa parole. Il en est ainsi dans la prière du chrétien. Une prière profonde sera nourrie de la Parole; une parole qui nourrit le coeur et pas seulement l'esprit. l'intelligence. la prière n'est pas le fruit de paroles apprises par coeur., mais d'une parole qui monte du dedans pour nourrir la vie et la relation avec Dieu. Il s'agit simplement de bien unifier les deux dimensions de la vie du disciples de Jésus Christ. Amen.
À l'auberge de Dieu, Luc 10, 25-37.
Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba en chemin victime d'un briguand et ne put se relever. Des gens sont passés dont un prêtre et un lévite et pour ne pas être souillés, passèrent de l'autre côté du chemin. Un Samaritain, un païen passa, s'arrêta prit de pitié, soigna le blessé et le conduisit à l'auberge, le reconcommenda au soin de l'aubergiste, le paya et kui primit de rembourser le surplus lors de son retour. Jésus demanda simplement au Docteur de la loi: Qui est le prochain de cet homme?
Cet épisode de l'Évangile de Luc nous met en présence d'un événement qui nous met en demande ce qui est le meilleur, soit le respect intégral de la loi ou faire une bonne action auprès d'un frère blessé. Les Docteurs de la loi étaient des gens instruits et très respectueux des obligations. La loi était la religion du temps, et le type voulait certes mettre Jésus à l'épreuve. L'important pour Jésus était-il le respect de la loi ou l'aide au malheureux?
Ces personnages ne sont pas nommés, ils peuvent représentés l'un ou l'autre d'entre nous. Et Jésus avait affirmé souvent: Ce n'est pas la loi qui sauve, mais la foi. La question de Jésus revient donc à chacun d'entre nous: Qui est mon prochain? Le Samaritain qui est païen n'est pas pris par le respect des lois comme le Docteur de la loi. Et pour lui, l'amour du prochain, de l'homme tombé aux mains d.un brigand passe avant le respect de la loi.
Le docteur de la loi avait demandé à Jésus: qui est mon prochain? C'était une demande théorique, il voulait une réponse théorique, que Jésus explique. Mais vooila que Jésus le met devant un fait concret et le renvoie à sa propre responsabilité. L'amour du porchain n'est pas d'abord une question théorique, mais une question d'engagemetnt et de responsabilité. "Ton prochain est celui qui a le plus besoin de toi." Il s'agit d'une valeur dont on vit chaque jour.
Il est intéressant de regarder la réponse de Jésus. Il ne donne rarement des réponse théorique, il renvoie toujours l'être humain à sa responsabilité comme chrétien. Chacun est invité à relire sa vie au concret de sa vie: Que lis-tu, que comprends-tu dans cette parole d'Évangile? D'ailleurs le mot que l'on traduit par "prochain" veut dire "compagnon, celui avec qui tu parages ton pain." Alors la question du Docteur de la loi signifie davantage: Qui dois-je aimer ou pas?
Il est intéressant et questionnant de constater que c'est un étranger, un Samaritain, un païen qui s'arrête remué jsuq'aux entrailles par ce malheureux et qui en prend soin. C'était un homme infréquentable, mais il a des entrailles pour s'émouvoir, des yeux pour voir et comprendre. Le Samaritain verse l'huile et le vin sur les plaies du blessé, l'huile de la tendrese et de la boonté de Dieu et le vin de sa joie, de la joie intérieure et profonde de prendre de son frère blessé. Il confie le blessé à l'aubergiste. Il ne s'attache pas au blessé mais le confie à un autre, il le met dans le coeur de Dieu. Alors Jésus dit au docteur de la loi: Vas et fais de même. L'amour du prochain ne s'explique pas, il se vit.
Ainsi aujourd'hui c'est à chacune et chacun de nous que la question est posé: "Vas et fais de même." Devant les guerres, les violences nous pouvons nous demander aussi: Qui est mon prochain? Plaçons-nous le respect de la loi avant la pratique de l'amour? N'avons-nous pas aussi dans nos vies de petites lois qui peuvent nous donner bonne conscience devant quelqu'un que nous n'aimons pas ou un étranger? Le Samaritain dit à l'aubergiste: Qunad je serai de retour je te rembourserai ce que tu auras dépensé de plus. Le Seigneur est toujours de retour, présent dans nos vies et ne manque jamais l'occasion de rembourser ses dettes. soyons dans l'action de grâce.
Le Pape.
samuel Pruvot: Léon XIV, l'apôtre de la paix. Ed. Salvator. Avec la collaboration de Marc Leboucher, l'auteur fait un protrait du nouveau Pape. Cet homme a une feuille de route assez impressionnante et riche d'espériences variés. C'est un homme discret, mais ferme dans ses convictions et qui semble savoir où il va. C'est intéressant de mieux connaitre ce Pape, je crois qu'il sera un excellent Pape. Bonne lecture.
Suis-je dans les 72? Luc 10, 1-20.
Soixante-douze disciples sont envoyés en mission par le Chirst dans l'Évangile d'aujourd'hi. Mais ce départ de nos jours demandent un bon moment de réflexion parce que la mission est incertaine et difficile, et très différente de celle d'hier. Il nous faut bien connaitre le milieu où nous sommes envoyés et la façon la meilleure d'annoncer l'Évangile. Notre monde est branché sur des valeurs qui ne correspondent pas toujours aux valeurs évangéliques, et les chrétiens sont souvent marqués par des expériences déroutantes qui modifient leur accueil. La tâche du missionnaire est plus difficile aujourd'hui quoique au temps de Jésus les apôtres ont connu le martyre pour la plupart.
L'envoie en mission d'évangélisation est une nécessité et une urgence de nos jours. Mais la connaissance du milieu est aussi très importante. Les ouvriers sont de plus en plus rares dans le modèle que nous avons connu. Une ère nouvelle nous attend avec des ouvriers préparés pour aujourd'hui. Il ne s'agit pas de dire que les gens ne croient plus, qu'ils sont imbus de pouvoir et d'argent, il nous aller plus loin. Notre monde n'est plus à l'évangélisation, mais au kérigme: Découvrir qui je suis, et de faire l'expérience du Christ ressuscité dans ma vie? les chrétiens ne se contentent plus simplement de ce que l'on dit, mais veulent faire l'expérience du Christ en eux. Ils veulent passer du faire à l'être. Passer du faire: aller à messe, faire des prières, etc, à vivre profondement de l'intérieur une présence vivante au coeur de leur vie. Nous sommes plus à l'ère de la spiritualité que de la religion. C'est pourquoi la tâche du missionnaire est très importante mais difficile. "Il s'agit d'annoncer Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme aux fidèles et aux recommençants pour qu'ils progressentdans la foi." Que ces hommes et ces femmes découvrent une présence spirituelle en eux.
La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux, nous dit Jésus. La première mission à mes yeux est celle du Pasteur selon le coeur de Dieu. Je crois que notre monde a moins besoin de prêtres, mais un pressant besoin de pasteurs qui peuvent créer des liens entre les gens et avec Dieu pour ensuite célébrer. C'est ainsi que le chapitre DIX de l'Évangile de Jean prend une plus grande importance aujourd'hui. Je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis et elles me connaissent. Nous sommes à l'aube d'une spiritualité sacerdotale-baptismale, le sacerdoce du basptême et les ministères du baptême qu'il nous faut retrouver.
Faire une expérience du Christ ressuscité, c'est à l'exemple d'un pompier rester en éveil et à l'écoute, Rester vigilant pour le jour où le Christ se manifeste au coeur de nos vies. Je suis le bon Pasteur, dit Jésus, il vient au moment où souvent on ne s'y attend le moins Jésus ne conduit personne avec des menottes comme le policier, mais avec le coeur comme le pasteur. Avant de faire l'expérience des sacrements, il faudra faire l'expérience du Christ ressuscité en nous. Le Bon Pasteur nous affirme qu'il y a une lumière qui nous attend constamment, la lunière du message de Jésus Christ, et que c'est vers elle que nous devons orienter notre vie.
Je crois fermement que notre monde a soif d'une expérience spirituelle profonde. La foi est l'attachement à une personne vivante et la spiritualité est la découverte et l'expérience de cette personne. Nous sommes envoyés comme chrétien faire découvrir cette personne au coeur de la vie. Les envoyés par le Christ parlent au nom du Christ, annoncent son message et voient leur nom inscrit dans les cieux. Comme un pompier le missionnaire doit rester à l'affut et écouter. C'est dans le silence que le Seigneur se fait entendre. Écouter l'homme d'aujourd'hui pour cerner son besoin et entendre le Seigneur suggérer une réponse. Amen
Lisons
Véronique Lang: Les couleurs d ela vie. Spéritualité et créativité. au fil de la vie et du quotidien, l'auteure nous fait part de son expérience et découvre la spiritualité à travers les gestes les plus coutumiers de la vie quotidienne. Une très bonne lecture.
Deux témoins, une même mission. Mth 16, 13-19.
Notre liturgie d'aujourd'hui nous parle de deux témoins de l'Évangile et du début de l'Église. Deux figures magnifiques qui ont été à la base de notre Église: Pierre qui fut le premier Pape, et Paul le premie rmissionnaire à l'extérieur de Bethléem. Ces deux témoins étaient prisonniers à Bethléem et furent envoyés à Rome pour être jugés. Chose étonnante, ils étaient à Bethléem, ce haut lieu religieux de l'époque et ils furent envoyés à Rome, la païenne, pour être mis à mort. Et voila que Rome devint le centre de l'Église. Ne serait-ce pas ce que nous sommes en train de vivre présentement? Les chrétiens quittent l'église doucement, on dit même que les québécois ont perdu la foi, est-ce que l'Esprit Saint n'est pas en train de préparer un plan de relève avec tous ces gens à l'extérieur du bâtiment église?
Dans L'Évangile de Mathieu, Jésus pose une bonne question à ses disciples: Au dire des gens, qui est le Fls de l'homme? À cette question les apôtres répondent pour les gens. les uns disent qu'il est Jean Baptiste, d'autres Élie. C'est la foi des autres qui n'engage personne. Alors Jésus reprend sa question: Pour vous, qui suis-je? Cette foi, Pierre seul répond: Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant. Cette question engage ma foi. Si elle m'était posé aujourd'hui quelle serait ma réponse. Qui est Jésus Christ pour moi aujourd'hui? Pierre est le prototype du chrétien. Il est le témoin sur lequel chacun peut reposer sa foi., il est un vrai disciple. Celui d'entre nous qui peut dire aussi: tu es le Christ, comme Pierre est un vrai disciple.
Mais la réponse de Pierre est l'imge de la nôtre, une réponse qui ne vient pas toujours du coeur. Nous nous faisons des images du Christ, images à adorer, à prier et pas toujurs images de celui qui est présent au fond de notre coeur et qui nous assiste au quotidien. Le Christ, le Messie est celui qui libère son peuple. Il le libère chacun du premier ennemi qui est nous-même. Souvent à cause d'une méconniassance du Christ nous en faisons un thaumaturge au lieu d'un Sauveur. Le Dieu des chrétiens est un Dieu vivant et non une idole morte païenne. Alors quand nous prions ou rencontrons Jésus nous cueillons la vie qui vient de Lui. Alors cette foi de Pierre restera une référence pour les chrétiens parce qu'elle n'est pas seulement un foi verbale, mais une foi qui vient du coeur et se traduit par des actes au quotidien.
Ainsi Jésus loue la foi de Pierre et lui fait un promesse:Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié au ciel, tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. La promesse de Jésus est que Pierre assurera la liberté des chrétiens. Nous avons longtemps attaché cette promesse de Jésus à la rémission des péchés. Mais Pierre est mandaté pour assurer la liberté des chrétiens à bien d'autres niveaux. Jésus le mandate pour délier ses frères et soeurs de tout ce qui entrave leur liberté intérieure. Beaucoup de choses rendent les chrétiens prisonniers intérieurement comme des obligations, des défenses, la peur du péché et de l'enfer que nous attribuons trop souvent à des tentations du démon. C'est aussi permettre aux chrétiens de découvrir la dimension méritoire ou rédemptrice de la souffrance accepter dans l'amour du Christ.
la parole de l'Évangile aujourd'hui est pleine d'espérance si notre profession de foi vient du coeur et non seulement de la tête et apprise par coeur. Saurons-nous comme Pierre dire: Tu es le Messie le Fils de Dieu vivant qui nous apporte la liberté de vie. amen.
notre acte de foi
Giuliano Da Empoli:
Giuliano Da Empoli: L'heure des prédateurs. Gallimard. 2025. L'auteur nous raconte les relations des grands, des puissants, des milliardaires qui défendent leur territoire et veulent s'emparer des voisins. Tout ce qui pourrait se régler par l'entente le sera par le feu et l'épée. Le dialogue ne semble plus avoir de place dans ce nouveau monde surout avec l'usage que l'on fait de l'Intelligence artificielle. C'est une bonne lecture parfois difficile.
Un récit intéressant
Corneille: La mélodie du pardon. Les éditions de l'homme. L'auteur a perdu toute sa famille dans le génocide du Rwanda. Il est venu s'établir au Québec et raconte comment il est passé de la colère et de l'esprit de vengeance au Pardon. Il a vécu une démarche extraordinaire où il fait état d'une force intérieure merveilleuse. Il termine en disant: Mon acte de m'être caché pou réviter la mort n'est pas un acte de lâcheté, mais je suis un survivant et je dois maintenant répandre l'amour. Bonne lecture.
Le pain sur la table. Lc 9, 11-17.
Aujourd'hui nous célébrons dans la liturgie le dimanche de l'institution de l'Eucharistie. Jésus fait ce don merveilleux au cours d'un repas. Nous considérerons d'abord le symbole ou la valeur du repas à la table. Nous avons besoin de revenir aujourd'hui au sens du repas de fraternité. Généralement quand nous recevons de la visite ou des dignitaires nous le faisons autour d'une table dans un repas d'accueil. le repas est un lieu de communion et de fraternité. Ce repas de Jésus a formé les premières communautés chrétiennes. On l'appelait à l'époque "Agape." C'était un moment de communion, de créer des liens,de vivre une fraternité. C'est là que souvent se soudaient des amitié ou de vivaient des réconciliation. C'est dans ce contexte autour d'une table que Jésus donna l'Eucharistie à sa communauté. Ce repas devient un rituel et chez nous nous avons l'habitude des crêpes la 2 février ou à la cabane à sucre... . Le repas a été ici parfois un moment de prière, d'action de grâce ou de communion. Il a pris une dimension de sacré avec Jésus. Alors Jésus va inscrire le don de l'Eucharistie dans ce rite important dans toute civilisation. Jésus reste proche du peuple et de ses coutumes pour mieux faire comprendre son geste.
C'est dans ce contexte que Jésus va nous donner une nourriture de communion. Notons que l'Eucharistie est repas de communion, de commune-union, une communion commune entre Lui et nous et aussi les uns envers les autres; une nourriture qui vient faire communauté. Alors ce dernier soir avec les siens, Jésus prend du pain sur la table, le bénit et le donna aux siens en disant: Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps. Il fit de même avec la coupe de vin: Prenez et buvez=en tous, ceci est la coupe de mon sang. Et il ajoute:Vous ferez ceci en mémoire de moi.
Sachant que demain, il sera mis à mort, Jésus veut nous laisser un signe de sa présence au milieu de nous. Ceci est mon corps signifie: Ceci c'est moi. Il ne s'agit pas de manger le corps du Christ, mais d'adhérer à sa personne, à son enseignement, de la faire nôtre. Il s'agit d'une présence quotidienne en nous. Jésus nous dit de communier à sa personne, de nous associer à sa mission
Il en est ainsi du vin: Boire le vin, c'est le symbole de sa vie. Abreuvez-vous de ma force, de mon énergie pour réaliser ma mission. Nous sommes donc en présence d'une préssante invitation à assumer la mission du Christ, une exhortation à nous engager à sa suite. Nous venons dire au Seigneur par notre présence à l'Eucharistie que nous voulons épouser sa mission, que nous allons faire nôtre. C'est nous placé dans le temps de l'Église, le temps de la mission. Ce pain et ce vin, c'est MOI dit Jésus.
Le repas de l'Eucharistie est le repas de la comunauté, le repas des frères et des soeurs rassemblés pour faire communauté et partager la mission du Christ. Ce geste de Jésus prend aujourd'hui une plus grade mportance encore. Nous sommes à l'ère de faire naitre des disciples et des communautés. Nous manquons de disciples, de pasteus et de communautés. C'est pourquooi notre mal le plus grand aujourd'hui n'est pas la baisse de la pratique religieuse, mais l'absence de communauté. Nos Eucharisties ne seraient-elles pas simplement un rite, on va à la messe comme on va au magasin. Notre défi sera d'enfanter de nouveaux chrétiens, de nouvelles communautés. De retrouver le sens profond de nos Eucharisties. Quand il n'y a plus de communautés, il n'y a plus d'Eucharisties.
L'eucharistie est née dans une période de crise. Le soir de l'institution. Autour de la table de Jésus, il y avait Judas qui allait le trahir, Piere qui le renierait, et les autres s'enfuiraient de peur et peut être aussi de honte devant leur fuite. Nous connaitrons aussi dans l'avenir de ces moments difficiles et la présence du christ dans son Eucharisties sera certes la force nécessaire pour continuer la mission. A la condition sans doute de retrouver nos repas de fraternité, de communauté, de communion. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. (Jn 6, 56).
Le mystère de la Trinité. Jn 16, 12-15.
Nous fêtons aujourd'hui ce que nous appelons l e Mystère de la Sainte Trinité. Pour les uns, c'est une invention humaine, pour d'autres, c'est une réalité que nous ne comprenons pas. Devant la Parole de Dieu nous sommes souvent devant des révélations qui nous dépassent.
Pour moi, c'est une réalité difficile à cerner, mais je me risque à vous présenter ma vision de la Trinité. la Trinité ne serait=ce pas une simple façon d'entrer en relation avec le monde en fonction des besoins du projet de Dieu avec l'humanité. Dieu se présente sous le modèle bien connu de la famille. Le Père est le donneur de vie et d'enseignements. Il présente sa façon de vivre avec sa création. Lors de la création Il a voulu un projet d'amour, d'union, d'alliance avec l'humanité et Il nous enseigne comment vivre cette alliance avec Lui ou plus exactement comment Lui veut la vivre avec nous. Dieu veut que l'être humain puisse vivre ou choisir de vivre cette allliance librement. Ainsi devenir avec Dieu co-créateur, continuer l'oeuvre de la création. Une belle façon de se présenter comme Père en laissant ses enfants libre de choisir pour ou contre son projet d'amour.
Dieu se pésente à nous aussi sous le modèle du Fils. Le Fils est le rassembleur, celui qui créé des liens, qui vient nous faire comprendre comment réaliser concrètement ce projet d'alliance avec le Père. Dieu-Fils durant tout son ministère a voulut nous faire voir concrètement comment vivre cette alliance. Aimez-vous les uns les autres, pardonnez au lieu de vous venger. Donnez à manger à celui qui a faim, soutenez celui qui est blessé. Dieu n'est pas seulement celui qui donne un enseignement, il est aussi celui qui tend discrètement à la réaliser avec nous. Jésus aussi à laissé la liberté à l'être humain de choisir pour ou contre ce projet du Père. Il a voulut accompagner la communauté chrétienne pour étaler dans le temps et l'histoire cette alliance d'amour, cette vie de communion avec le Père et les uns avec les autres. Il nous a donné le repas de l'Eucharistie comme sacrement de l'alliance pour nous rendre capable de la vivre cette alliance. Le Fils est davantage notre égal, il crée moins de distance avec nous que le Père.
L'Esprit est davantage l'image de la mère de familles qui aime, accompagne, soutien. Une façon d'être présent au monde en lui donnant la force, le dysnamisme nécessaire pour continuer cette oeuvre d'alliance et d'amour ensemble. L'Esprit habite le coeur de chaque chrétienne et chrétien pour nous éclairer sur la route à suivre avec le Père et le Fils dans cette marche d'alliance. Quand il viendra, Lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira vers la vérité toute entière. C'est dans l'écoute silencieuse et quotidienne que nous découvrons la lumière nécessaire pour vivre l'alliance avec notre Dieu. Souvent la mère de familles appose un baume sur les plaies d'un enfant et lui permet d'avancer.
Nous sommes en alliance avec un Dieu qui nous laisse libre de choisir la façon de vivre cette alliance avec Lui et entre nous. C'est extraordinaire cette liberté de choix qu'Il nous a laissée. Dieu ne nous oblige pas à le suivre, il nous invite. Si nous regardons notre monde aujourd'hui force est de nous dire qu'il a un peu de misère à écouter cette petite voie intérieure qui nous interpelle. Parce que cet invitation de Dieu s'entend dans le silence du coeur. Mais l'être humain a de la difficulté à entendre cette invitation intérieure. Dès la création; l'être humain a préféré choisir de se laisser dominer par l'argent, le pouvoir, l'ambition et ce projet d'alliance est passé au second plan dans le désir de l'homme. Pourtant il ne s'agit simplement de se laisser épouser par le Seigneur dans ce projet d'alliance.