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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 20 septembre 2018 14:29

Être assoiffé.

"Me voici devant Toi comme une terre assoiffée." Ps 142, 6. L'été qui se termine fut pour nous en Gaspésie un temps pauvre en pluie. Nos pelouses ont jaunies, les plantes sont affaiblies et les récoltes sont diminuées. La terre est une terre assoiffée. De quoi, moi, suis-je assoiffé? De quoi ou de Qui le monde est-il assoiffé? Voila la question qui me turlupine ce matin.

On nous disait ce matin que dans un pays dont j'ai perdu le nom, un million d'enfants allaient mourir de faim durant la prochaine année. Pendant ce temps quelques personnes entassent des milions dans des paradis fiscaux et personne n'osent élever la voix, surtout pas nos braves politiciens. De quoi sommes-nous assoiffés? Des personnes âgées manquent de soins nécessaires et d'autres sont victimes de maltraitance, et nous en bons chrétiens on se contente de  "chiâler" parce que les gens ne viennent plus à la messe. De quoi sommes-nous assoiffés? 

Inutile d'allonger la liste, nous comprenons bien que trop souvent nous sommes décrochés de la réalité du monde qui nous entoure. De quoi sommes-nous assoiffés? Je recevais un téléphone de quelqu'un qui travaille auprès des jeunes, bâti des projets avec eux et pour eux. Il me parlait plein d'enthousiasme de la réponse des jeunes. Il répondait à une soif et me disait en même temps de quoi il était assoiffé. Le cri de Jésus sur la croix: J'AI SOIF, retentit à nos oreilles et nous demande: Toi, de quoi as-tu soif?

 

lundi, 30 novembre -0001 00:00

Méditons un "brin".

Paul tombe de son cheval. Cela signifie que Paul est tombé de sa vision de pouvoir à un état de simplicité et de vulnérabilité.Le texte biblique ne parle pas de cheval, mais nous savons que les soldats romains allaient à cheval alors que les paysans montaient à dos d'âne. Nous pouvons donc imaginer facilement que Paul est tombé de son cheval. De toute façon, c'est le message qui importe.

Comme Paul, nous sommes parfois renversés de notre cheval, nos sécurités, nos idées toutes faites, nos convictions, nos pratiques religieuses pour prendre à pied le chemin  de l'humilité, de l'accueil, du pardon. Paul était un ardent défenseur de Dieu et du système religieux en place. Il a fait l'expérienc du Christ et à travers lui, il a découvert une autre visage de Dieu. 

Nous sommmes souvent comme Paul avant sa conversion. Nous connaissons un peu Dieu et nous avons à faire l'expérience du Christ ressuscité. Nous devons passé d'une connaissance entre les deux oreilles à une expérience au niveau du coeur.  C'est aussi la conversion qui nous est demandé face aux changements dans la société. Nous les plus âgés,sommes devant une Église nouvelle qui ne ressemble plus à celle que nous avons connue. Nous avons parfois l'impression de tomber de notre cheval pour rejoindre et comprendre cette nouvelle mentalité. Nous sommes devenus étrangers dans notre propre milieu de vie.

N'hésitons pas, changeons de monture, ouvrons nos oreilles pour écouter ce que le monde a à nous dire et la vie nous sourira.

 

mardi, 18 septembre 2018 14:44

Sur la route avec Jésus. Mc 9, 30-37.

Aujourd'hui, Marc nous fait prendre la route avec Jésus pour entrer chez moi. Il nous place devant trois symboles importants: Capharnaüm, la route, la maison où l'on rencontre un enfant. Ces trois moments inspire ma méditation.

Nous connaissons tous ce qu'est un capharnaüm, lieu du désordre où on ne trouve plus rien. Jésus entre dans mon capharnaüm pour y mettre de l'ordre. Il vient me rappeler les valeurs évangéliques de l'amour, du pardon, de l'accueil et me resituer devant  le sens de ma vie.

La route est ce lieu du cheminement, de la "suivance" du Christ. Ce moment où je m'engage avec le Christ sur le chemin de  la conversion. Les disciples suivent le Christ mais ne sont pas avec lui. Ils sont déjà dans le royaume à se demander qui sera le plus grand. Ils sont prisonniers de leur capharnaüm. Moi, je suis engagé à la suite du Christ, suis-je avec lui sur la route?

Jésus entre dans la maison, il entre dans ma maison. La maison est le lieu de l'intimité, de la rencontre, du partage. Alors Jéeus entre chez moi vivre un moment d'intimité, de communion avec moi. Il vient partager mes joies et mes peines, mes rêves et mes déceptions. La maison signifie aussi l'église paroissiale qui est la maison de Dieu, c'est à dire la maison de la communauté chrétienne où je vais rencontrer le Seigneur dans la prière et le partage avec les autres membres de la communauté. Ne sommes-nous pas invités à redécouvrir nos églises comme un lieu de rencontre entre frères et soeurs dans la foi.? Est-ce suelement le lieu du rite? Laissons le Christ entrer dans nos maisons pour nous suggérer une autre façon de l'habiter.

Dans ce lieu de rencontre, Jésus donne un enseignement extraordinaire à l'inverse de la pensée des disciples et peut-être la nôtre aussi. Il place un enfant au milieu de la pièce: "Quiconque accueille un enfant, c'est moi qu'il accueille." Les disciples se demande qui sera le premier, le plus grand dans le royaume, et Jésus leur présente un enfant. Qu'est-ce qu'un enfant peut nous apporter, sinon l'accueil, l'émerveillement devant la nature,, la simplicité du coeur. "Il nous apprend à nous reconnaitre fragile et à avoir besoin de Dieu pour être heureux. L'enfant se fie aux grandes personnes  qui l'aiment. Il nous dessine le chemin pour rencontrer Dieu. Il ne peut nous apporter quelque chose, mais il peut  nous apporter quelqu'un: Le Seigneur." A.R. C'est un jeu d'enfant.

Développer un coeur d'enfant est essentiel dans ma vie chrétienne et vie en Église. Un enfant est un être en croissance, un être qui apprend, qui grandit. L'enfant va souvent à la cause des choses: Pourquoi? L'adulte souvent travalle sur les conséquences, l'enfant va à la cause: Pourqui j'irais à la messe? Pourquoi tu es fâché? Pourquoi le monsieur s'est battu avec le voisin? L'enfant sait aussi s'émerveiller devant peu de chose, la neige qui tombe blanche, la pluie qui arrose le sol et fait germer, le soleil qui fait mûrir les tomates, ... l'enfant nous apprend cette capacité d''émerveillement comme le Christ dans l'Évangile.

Nous parlons dans notre Église d'un tournant missionnaire. L'enfant demandera: C'est quoi, ça, un tournant missionnaire? Pourquoi? L'adulte se dira: comment on va le faire. Jésus nous dit, si vous voulez retrouver la vitalité de votre vie chrétienne et vie en Église, ayez un coeur d'enfant, allez au "pourquoi" et non d'abord au "comment." Dans notre Eucharistie d'aujourd'hui nous sommes dans ce moment de communion profonde avec le Christ. Écoutons-le nous faire découvrir notre coeur d'enfant bien-aimé du Père.

dimanche, 16 septembre 2018 17:04

La force de l'Esprit.

La Victoire de l'Amour nous a présenté un témoignage très émouvant du pardon qu'une mère de famille a donné à son fils qui a commis un meurtre. En écoutant cette dame, j'ai pris conscience que derrière un meurtrier, il y a une personne humaine blessée, souffrante. La justice condamne le geste coupable, le chrétien pardonne la personne. Il Y a là une réalité trop souvent oubliée. C'est l'enseignement et le vécu du Seigneur. Jésus Christ voit toujours la personne derrière le geste malheureus posé. Nous sommes responsalble de nos gestes mais pas toujours coupable. 

Ceci me ramène au sacrement du pardon qu'on a vu trop longtemps comme "le tribunal de la pénitence." Nous avons jugé des fautes sans nous occuper de la personne. Nous avons souvent accusé des péché qui n'était que l'expression d'une souffrance ou de blessures pas complètement guéries.

Un témoignage comme celui de ce midi nous fait comprendre l'enseignement de Jésus, l'important, c'est la personne d'abord avant le geste posé. Dans  l'Évangile, quand Jésus a parlé du pardon des péchés, il a posé un geste de guérison: "Lève-toi, prends ton grabat et entre chez toi." Les juifs croyaient que la maladie était la conséquence du péché, mais je pense que le péché est souvent la conséquence de la maladie, de maladies intérieures qui font toujours souffrir.

Le Seigneur est venu nous porter un témoignage de foi et d'amour, accueillons-le avec humilité.

 

mercredi, 12 septembre 2018 21:07

Prendre la route ....

La bible nous dit que chaque fois qu'un désastre naturel ou une ruine provoquée par un dictateur, un petit reste d'Isarël s'est levé pour rebâtir le temple et le système religieux. Ceci m'amène à uns piste de méditation.

- Il faut retenir que les causes du désastre venaient de  l'extérieur comme le déluge, l'exil, ...

- Aujourd'hui les causes du désastre viennent de l'intérieur. Les chrétiens ont quitté le bateau, un fossé s'est creusé entre les gens et spécialement les jeunes et nous les vieux pratiquants. Alors le travail de reconstruction sera différent.

- Est-ce que le petit reste à l'église peut rebâtir la vie chrétienne et l'Église comme l'a fait le petit reste de l'Ancien Testament? Je crois que OUI à une condition:

                              Nous convertir à l'Évangile et au message de Jésus.

Dominique Collin écrit: "Avant d'atteindre un but, il faut prendre la route. Il n'y a pas de vie humaine et chrétienne sans l'idée de cheminement. La vie n'est pas un arrêt permanent sur place, elle oblige à sortir, à se mettre en mouvement." Il nous faut nous convertir à une autre vision d'Église et cesser d'être obsédé par notre propre survivance.

"Les gens n'ont rejeté ni Dieu, ni Jésus christ, ni l'Évangile. Ils adhèrent au message chrétien et évangélique. C'est le rapport avec l'Église institution qui pose des réticences." Nous devons être à l'écoute de ces frères et soeurs dans la foi.

- Nous misons beaucoup surtout en paroles sur les petits groupes, les petites communautés  de foi. Mais comment aujourd'hui les former? Il y a dans chacune de nos communautés des groupes qui se rassemblent déjà: chevaliers de colomb, filles d'isabelle, groupes de prière, etc .. ces groupes ont perdu la dimension spirituelle de leur engagement. Ils sont déjà rassemblés. Ils sont des groupes chrétiens. Ne serait-ce pas là un premier noyau où serait possible de présenter la spiritualité. entendons-nous bien, il ne s'agit pas de religion, religieux, pratique sacramentelle, mais de spiritualité de la vie et de l'engagement. Les quelques personnes âgées encore à l'église serait aussi un noyau à évangéliser. Ces personnes sont en contact quotidien avec d'autres personnes au niveau des familles ou de leur engagement. C'est peut être vers ces groupes déjà rassembler qu'il vaudrait la peine de regarder. À la condition de nous convertir à l'Évangile. La route sera longue et difficile ... Tous ne la prendront pas, mais partons avec ceux qui veulent marcher.

N'oublions jamais que si nous nous mettons en route sans nous convertir au message de Jésus et à l'Évangile, si nous restons branchés sur nos structures, notre survivance et la pratique sacramentelle, nous serons une troupe vouée à l'échec. L'expérience du passé nous le rappelle toujours. Si Dieu et son message ne sont pas du voyage, nous irons vers un cul de sac.

C.F. Revue Appoint, septembre 2018.

 

 

mardi, 11 septembre 2018 14:37

Dis-moi ton Jésus? Mc 8, 27-35.

Jésus pose une question d'examen à ses disciples: Pour vous, qui suis-je? Cette question m'est posé quotidiennement par les chrétiens autour de moi: Dis-moi ton Jésus. Qui est-il pour toi aujourd'hui? Cette question de foi n'est pas toujours facile à répondre.

Le Christ, comme les chrétiens, n'attendent pas des mots, des explicaitons, des théories. Ils attendent un témoignage de vie. Ici, je pense à la chanson de «Nicolas Ciccone: "je t'aime tout court." Ces mots, ce ne sont que des mots, je n'ai pas besoin de ces mots pour te dire que je t'aime." Le Seigneur n'attend pas des mots mais une vie de témoin. Je pense à Isaïe: "Ce peuple m'honore des lèvres mais son coeur est loin de moi." Is, 6, 1sss. Ce que le Seigneur me demande ce matin, ce n'est pas des mots mais de le révéler à travers un témoignage de vie. Saint Jacques nous dit que c'est par ses oeuvres qu'il montre sa foi. C'est dans ma façon de vivre que je révèle Jésus Chirst, mais cette façon de vivre doit être nourrie à une expérience  vitale du Christ.

Mes parents n'ont jamais fait de catéchèse, ni d'enseignement théorique, mais il ont révélé le Christ dans leur façon d'être au quotidien. Des énoncés théoriques sont vite oublies,  mais une expérience de vie demeure longtemps et marque toute la vie. L'enseignement de Jésus nous est livré à travers des paraboles, donc des images qui transportent un message, aussi par ses gestes miraculeux qui sont en fait des messages habillés. L'enseignement de Jésus est concrêt et surtout un témoignege de foi au Père et en l'être humain.

Pierre dit: "Tu es le Christ." Ce sont des mots. Pierre se trompe de Jésus. Il le prend pour le libérateur du peuple contre l'envahisseur romain. Il voit un Dieu de puissance. Il devra attendre le sommeil de Gethsémani, la trahison chez Pilate, le fuite du calvaire, le tombeau vide et l'expérience de la résurrection pour comprendre la vrai puissance du Christ. Il lui a fallu l'expérience de la faiblesse et de la pauvreté du Christ pour comprendre ce que veut dire le mot CHRIST. C'est dans la faiblesse appaente de Jésus que Pierre a découvert la puissance de l'Amour. 

J'entends souvent encore: donne ça au bon Dieu, il va t'arranger cela. Une vieille dame  malade me disait ces jours derniers: Je lui donne cela en haut et avec son doigt elle montrait le ciel. Je lui dit, madame vous vous êtes trompé de chemin, Jésus est assis sur la même chaise que vous. Nous avons encore trop cette idée d'un Dieu en haut, hors du monde qui nous regarde et vers lequel il faut courir. Qui est Jésus pour toi?

"Celui qui veut me suivre,  dit Jésus, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive." Prendre sa croix à la suite de Jésus, c'est prendre la route de la résurrection. Prendre sa croix, c'est aussi se libérer de ses fausses idées de Dieu, se libérer de ses sécurités, se libérer d'un Jésus puissant qui règle nos problèmes pour découvrir avec lui la puissance de l'amour, de la paix, de la miséricorde. Prendre sa croix avec Jésus, c'est quitter nos structures, nos lois et présenter un Dieu de la vie, un Dieu pour qui les personnes sont plus importantes que les structures. C'est sortir du permis et défendu qu'on entend encore trop souvent dans nos murs pour découvrir le sens de la vie et de l'Évangile. C'est le chemin que nous sommes en train d'expérimenté aujourd'hui en Église et que nos frères et soeurs dans la foi nous obligent à prendre.

C'est ce Jésus de l'Évangile qui ce matin me dit: "Prenez et mangez-en tous." Mangez ce que je suis, ce que je vis au milieu de vous,  pour le dire au monde. Ne livrez pas des mots, mais une personne.   Les mots, ce ne sont que des mots, je n'ai pas besoin de ces mots pour vous dire que je l'aime.

vendredi, 07 septembre 2018 14:33

L'Église que je rêve!

J'écrivais dernièrement l'invitation de notre Évêque à s'offrir l'Église dont nous rêvons. Je me suis posé la question, de quelle Église je rêve. Dimanche dernier à la messe dominicale, j'invitais les gens à écrire leur rêve de l'Église et de comparer en famille ou avec des voisins. J'ai pensé fait un petit essai aujourd'hui.

Je rêve d'une Église qui ne serait pas une Église.

J'ai rêvé et je continue de rêver d'une communauté vivant le mieux possible le commendement de l'amour au quotidien, Une communauté blessée par les alea de ses membres mais qui sait grandir dans la miséricorde et l'accompagnement des plus faibles.

Une communauté qui met en exercice les charismes et les dons des baptisés insufflés par l'Esprit Saint. Une communauté qui a le goût de se rasembler pour célébrer comme on a le goût d'aller à une épluchette de blé d'inde ou à une noce.

Une communauté qui ne se demande plus comment faire pour rejoindre les jeunes mais se demande comment être pour témoigner du ressucité aujourd'hui dans une société en continuel changement.

Une comunauté qui garde vivante la parole de Dieu au coeur de la vie, qui garde vivante la prière au quotidien, qui garde vivante la pratique de la charité dans les relations humaines.

Et alors une communauté qui garde vivante l'exercice du sacerdoce du baptême, vivante la dimension prophétique des baptisés, la vie des pasteurs à partir du baprême dans la commuanuté.

 Une communauté simple, pécheresse, blessée mais aimante et qui trouve sa force dans le divin qui l'habite. Une communauté qui implique tous ses menbres pour qu'ils comprennent la beauté et la grandeur de la vie ensemble.

C'est sans doute rêver en couleur,  mais il est permis  de rêver ..........

vendredi, 07 septembre 2018 14:28

Arrêt spirituel.

"Dis-moi, et j'oublierai; montre-moi, et je me souviendrai; implique-moi, et je comprendrai." Les sentences et adages et morales chinoises.

Ne serait-ce pas une belle orientation pour notre démarche d'évangélisation en Église?

 

jeudi, 06 septembre 2018 16:20

La prière.

Le temps de la retraite est un temps bénéfique pour découvrir la prière au coeur de nos vies. Le petit catéchisme définissait la prière:"La prière est une élévation de notre esprit et de notre coeur vers Dieu, soit pour l'adorer, le remercier de ses bienfaits, implorer son pardon, soit pour lui demander les grâces dont nous savons besoin pour l'âme et pour le corps." no 325. Définition savante et vague que j'ai oubliée.

La prière est une mervelleuse aventure avec quelqu'un qui m'habite et marche avec moi. Elle est le fruit d'une expérience intérieure qui me met en communion avec Jésus Christ, avec le divin en moi. elle est un état de silence, de contemplation qui fait vivre. Ma vie, mon travail, mon sommeil, tout cela est ma prière.

Nous avons appris des mots, des formules souvent nécessaires comme point de départ pour la prière mais que nus avons oubliés. Des personnes âgées qui ne peuvent plus lire se désolent de ne plus prier. Près  d'elles  reposent des piles de formules de prières et elles ne peuvent plus les lire et donc prier. Une vieille dame malade me disait ce matin: "Tous les jours je parle avec lui comme je le fais avec vous." Alors que je lui dis, vous priez beaucoup et bien. La prière est cette rencontre coeur à coeur avec le Seigneur.  Quand je visite mes parents, je n'y vais pas avec des formules toutes faites apprises par coeur. Je n'y vais pas avec ma tête, mais avec mon coeur.

Nous avons trop l'habitude de voir Dieu en dehors de nous. S. Augustin disait:"Je te cherchais hors de moi mais tu étais au centre de moi-même."    Le temps de la retraite est un temps merveilleux pour découvrir la prière au fond du coeur. C'est un temps où nous avons du temps. Moment possible pour devenir des contemplatifs de la Parole de Dieu en nous et pour entrer en dialogue avec l'hôte divin en nous. Contemplatifs du monde pou ren comprendre les blessures et les grandeurs.

Cet état de prière nous ouvre sur les autres, elle n'est pas repli sur nous-mêmes. Elle devient action de grâce pour les merveilles du quotidien. Elle devient action de grâce pour les beautés du monde et des autres, elle devienr louange pour le soleil, la lumière, la parole, etc ... La prière est communion profonde avec un Grand Amour qui nous habite.

 

mercredi, 05 septembre 2018 14:37

Méditons un peu ...

Jésus se permet de guérir la belle-mère de Pierre, Lc 4, 38 ss. Cette bonne dame était atteinte de la fièvre et reposait doucement dans son lit. Elle était victime soit de la peur, du stress ou d'une mélancolie qui l'empêchait de vaguer à ses tâches de maitresse de maison. Jésus entre et lui redonne confiance en elle-même. Elle se lève et les sert.

Ce geste de Jésus nous l'avons souvent refait à sa suite.  Jésus vient nous rappeler ce matin l'importance d'une présence réconfortante auprès d'un malade.  Toucher un malade, lui donner confiance en lui-même est un geste de nature à aider quelqu'un a retrouver la santé. Aujourd'hui trop souvent les spécialistes de la santé à cause de la somme de travail, traite le corps un peu comme un mécanicien devant une mécanique. On diagnostique un trouble, on en voit  les causes et on donne un traitement. Trop souvent on oublie que derrière la maladie, il y a une personne. Nous apprenons maintenant qu'il n'y a pas de malade, mais une personne atteinte de maladie. S'il faut soigner le corps, n'oublions jamais la personne qui souvent par ce qu'elle vit est la cause de la maladie. Nous accompagnons une personne atteinte de maladie et non un malade.

C'est pourquoi le geste de Jésus dans l'Évangile est important. Prenons le temps d'écoouter, de toucher les malades souvent c'est la moitié de la guérison. Il y a là, pour nous chrétiens, un ministère très important. L'Esprit suscite dans nos communautés chrétiennes des femmes et des hommes avec ce charisme  d'accompagnement qui peut redonner la force de vivre un temps de maladie de façon positive. Car il ne s'agit pas de lutter contre une maladie, mais de développer notre énergie et notre confiance en la vie de sorte que la maladie fiche le camp. Être contre la maladie est négatif et pas très fructueux; nous devons être pour, être positif, être en faveur de la vie, en recherche de la santé, ... Être positif, c'est avancer, c'est grandir même si cela est difficile.

Ceci est vrai pour toutes les situations de la vie. Nous devons être pour les valeurs, le respect des personnes , etc .. Il est évident qu'un bon moment je serai contre des situations, mais mon vouloir, c'est d'être pour les valeurs qui ne sont pas respecter. J'aime bien le Pape François qui nous invite a avoir un coeur de pasteur, un coeur de mère dans l'approche des personnes. Un coeur à l'exemple de celui de Jésus devant la fille de  Jaïre, le fils de la dame de Naïm, etc ...   C'est l'objet de ma prière de ce matin.