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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 20 février 2018 00:10

Accueillir ...

Jean Vanier: Accueillir notre humanité. Ed. Bellarmin. L'auteur nous propose une réflexion profonde sur l'amour, le pardon, la peur, l'acceuil des différences. Il nous montre comment la vie à l'Arche a transformer sa façon de voir les autres et de bâtir des relations avec les différences. Ces réflexions nous rejoignent dans le climat que nous vivons au Québec avec la venue de nombreux immigrés. Nous sommes confrontés aux différences. Une lecture qui ne laisse pas indifférent.

samedi, 17 février 2018 13:34

J'ai eu peur.

"J'ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché." Gen. 3, 10. Ce cri du premier homme retenti encore dans notre monde. Hérode eut peur de Jésus et fit mourrir plusieurs jeunes innocents, Hitler eut peur des juifs et en massacra un grand nombre, l'Église eut peur des gens qui ne pensaient pas comme elle et inventa les croisades et l'inquisition. La peur mène le monde encore aujourd'hui.

De qui ou de quoi avons-nous peur? Nous avons peur de perdre le pouvoir. Ceux qui sont en haut ont peur des pauvres, des gens qui questionnent, ils ont peur de perdre du pouvoir. Les riches ont peur des pauvres qu'ils gardent dans la pauvreté pour les contrôler. Nous avons peur de passer du pouvoir à l'autorité. Nous qui sommes en haut nous savons ce que les gens d'en bas ont besoin.

Nous avons peur des différences. Les premiers habitants au lieu de créer des relations fraternelles à partir des richesses de leurs différences se sont fait des pagnes, ils ont érigé des murs pour s'isoler et se garder dans leur différence. Il nous est difficile de voir les différences  comme une richesse au lieu d'une opposition. les pauvres sont souvent parqués dans des logements un peu à l'écart parce qu'ils dérangent. J'ai parfois évité des personnes par peur de leur différence et d'être contesté. Nous sommes tous envahis par la peur des différences et nous excluons au lieu d'inclure. Nous sommes en année d'élection où la peur de ne pas être réélu fera dire de belles insanités.

Le jeune qui a tué  des étudiants aux États Unis était un exclus, un blessé de la vie qui l'a conduit à poser un geste criminel. Nous pouvons pleurer avec les familles, nous pouvons nous demander aussi si nous ne sommes pas un peu responsables, comme société et comme Église, à cause  de la peur qui a empêché de prendre acte des signes donnés par ce jeune homme?

Nos églises sont vides, nous sommes questionnés par cet appel silencieux des chrétiens, beaucoup de célébrations funéraires se font dans les salons, je reste fermé devant mes rites et formes de célébrations sans écouter le cri de  mes frères et soeurs. De quoi ai-je peur?  Le cri des mes frères est une richesse pour la vie de mon Église.

La Pape François nous invite à identifier nos peurs et à les guérir dans l'appel au tournant missionnaire. Nous avons besoin d'écouter la voix du pauvre, de l'exclus, du non pratiquant,  leur voix est une rchesse pour notre vie ecclésiale. Le missionnaire n'est pas là pour évangéliser, mais pour servir nous dit le Pape François.

Seigneur, je bénis cette journée qui commence parce qu'elle est pleine de vie,  qu'elle est remplie de ton amour; fais qu'aujourd'hui nous soyons sur la route du monde là où nous sommes plantés la personne que tu veux que nous soyons en toute liberté et confiance.

Jean Vanier a de très belles pages sur ce sujet dans:Accueillir notre humanité.

vendredi, 16 février 2018 17:40

Jeûnons

"Le jeûne qui me plait, n'est-ce pas ceci: faire tomber les chaines injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs? N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir cleui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable?" Is. 58, 1-9. Le prophète Isaie nous porpose un programme de carême. Il nous dit mange un bon steak et jeûne de paroles blessantes, de calomnies, de jugements à l'emporte pièce. Mange à ton appétit et jeûne de ce qui t'empêche d'établir des relations de fraternité. Etc .... 

 

jeudi, 15 février 2018 19:34

Pensée

Toute personne est sacrée. Quelles que soient sa culture, sa race, ou sa religion, sa capacité, ses faiblesses ou ses forces. Chaque personne est nécessaire. Chacun de nous est un instrumentiste qui doit jouer dans le grand orchestre de l'humanité. Chacun a besoin des autres pour devenir plus pleinement lui-même et pouvoir jouer sa parttion. J. Vanier.

 

La vie prit naissance et évolua jusqu'à l'arrivée de l'être humain.   À l'Éden les gens furent placés devant des choix, des décisions qui devaient les faire grandir. C'était un temps de croissance. Au désert, Jésus fut placé devant la même situation et mit les choses à leur place. Méditons un brin ces deux événements.

A À L'Éden, Dieu défendit de manger des fruits de l'arbre de la connaissance. Il est question de repas, donc de communion et de partage. L'être humain avait à choisir: Est-il seulement un animal qui mange et dort, où un être humain avec des valeurs spirituelles. Ils devaient choisir et laisser grandir l'humain en eux. Ils mangèrent seulement.

B- A Jésus on demande de changer les pierres en pain. Il est question de manger, de repas. Jésus dira: L'homme ne vitpas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. L'homme n'est pas seulement un animal, il a une valeur spirituelle, valeurs de partage, de communication et de communiom. Jésus laisse émerger l'humain.

Cette première tentatin avait pour but de faire advenir l'humain.

C- Quand les premiers habitants prirent conscience de leur différence, ils se firent des pagnes. Il se protégèrent. Ils furent incapables de dépasser leurs différences pour établir des relations de fraternité. C'est ainsi que le corps est  devenu objet de désir et de possession et non de communion.

D- A Jéus on propose le pouvoir. Jésus répond: "Le Seigneur ton Dieu est le seul à qui tu rendras un culte." Dans le royaume de Dieu, il n'y a pas de pouvoir. Jésus est venu instaurer une vie de fraternité. Je suis venu pour servir et non pour être servi.

Cette tentation veut abolir le pouvoir pour établir des relations de fraternité.

E- A l'Éden, Adam se cache en entendant le pas de Dieu. Il a peur. Il n'a pas découvert Dieu comme un Père mais comme quelqu'un qui vient demander des comptes.

F- A Jésus on propose de se jeter en bas du temple pour tester si vraiment il est Fils de Dieu. Jésus agira comme un Fils de Dieu. Là où Adam s'est caché, Jésus se révèle fils de Dieu.

Cette tentation avait pour but de nous faire reconnaitre comme enfant d'un Père et qui reçoit la vie comme un don.

Ces tentations sont encore bien réelles aujourd'hui où l'argent et les lois trop souvent briment les personnes, où les relations de fraternité sont de plus en plus difficiles, c'est le pouvoir qui prend la place, et où les chrétiens ne se découvrent pas enfant d'un Père. Est-ce que notre carême pourra faire une petite place à ces réalités de la vie.

Notons les endroits où se passent les tentations: Désert, Montagne, Temple. Trois lieux de la rencontre du Seigneur.  Ces choix sont possible avec la présence et la motion de l'Esprit. Bon carême.

Inspirer de André Fossion: Une nouvelle fois.

mardi, 13 février 2018 15:41

Un carême frappe à la porte.

Demain, 14 février 2018, mercredi des cendres. Un carême frappe à notre porte une autre fois. Qu'en ferons-nous? Peut être serons-nous indifférents? Peut être irons-nous à la messe recevoir les cendres par coutumes, peut être certains vont rebâcher de mauvais souvenirs de leur enfance. Quoiqu'il en soit la liturgie de ce jour nous trace un programme intéressant et engageant pour cette période.

D'abord le prophète Joël nous invite à la conversion du coeur. Puis Paul nous demande d'être des ambassadeurs du Christ et l'Évangile nous invite au sens de notre agir chrétien et non seulement aux apparences. Voila notre programme du carême 2018.

Le Pape François nous invite à une Église en sortie; sortir de nos vieilles habitudes, de nos sécurités, nos traditions pour prendre résolument le chemin de l'Évangile. Actuellement nous sommes portés à évaluer la vie chrétienne à la performance, un bon chrétien va à la messe tous les dimanches, se confessent régulièrement, paient sa dîme et donne pour réparer les murs de l'église. Au delà de cette caricature, le carême nous invite à descendre dans notre désert pour découvrir l'essentiel.

Convertir son coeur, premier pas pour une Église en sortie. Tourner son coeur vers Dieu dans des moments d'intimité et de communion.  Les chrétiens sont aujourd'hui devant un vide spirituel; ils ont délaissé la pratique sacramentelle et n'ont pas de spiritualité au quotidien. Le premier pas est de retrouver les valeurs spirituelles qui nous habitent. Se placer à l'école de la Parole de notre Dieu et nous laisser éclairer.

Ceci nous conduira avec Paul à devenir des ambassadeurs du christ. Le monde n'a pas besoin de "peadler" de l'Évangile ou des célébrations, mais de témoins, des ambassadeurs du Ressuscité. Un témoin est quelqu'un qui laisse passer le Christ dans sa vie à travers son agir. Ce n'est pas d'abord un être efficace, mais un être fécond.

L'Évangile nous invite à être un chrétien de partage, partage du temps, de l'accueil, de l'écoute,  de l'amour...   Jeûner, c'est d'abord être capable non seulement de donner un dollar puis rentrer chez soi dans ses pantoufles; jeûner de ce qui m'empêche d'être un homme de partage, d'accueil et d'amour. Convertir son coeur, c'est de retrouver de l'intérieur au niveau du sens les actes que je pose et non seulement un geste extérieur.

Méditons bien ces textes, ils sont un programme de carême. Notre carême ne doit pas être seulement un temps pour ramasser de l'argent pour les bâtiments.  Je rencontrais denièrement un homme qui ne pratique plus depuis plusieurs années mais qui est engagé dans des oeuvres comunautaires comme le cancer, enfant soleil, l'entraide aux voisins, etc.  En le quittant je rencontre une bon vieux chrétien qui m'offre des billets pour réparer le toit de l'église. Ça m'a fait réfléchir. L'homme du large travalle a réparer les coeurs et les personnes alors que l'autre répare les bâtiments. les deux sont nécessaires, mais .....  

mardi, 13 février 2018 14:38

Un illustre inconnu Mc 1, 12-15.

Aujourd.hui, premier dimanche du carême, la liturgie nous présente un temps de réflexion sur notre   vie chrétienne. Un temps pour entrer dans notre sanctuaire personnel et y découvrir nos forces intérieures. Nous sommes des êtres en croissance toujours en découverte de la spiritualité. Nous sommes invités à retrouver le divin qui nous habite. Un temps pour entrer dans notre désert.

Pour réaliser ce projet de carême, nous sommes comme Jésus poussé par l'Esprit. L'Esprit pour plusieurs est un illustre inconnu. Et pourtant c'est l'Esprit qui anime nos vies au quotidien. Nous sommes donc invités à découvrir cette puissance de vie qui nous habite. Ouvonrs les portes à l'Esprit de Dieu. Le carême réussi sera l'oeuvre de l'Esprit en nous.

Nous disons souvent de quelqu'un, c'est vraiment le fils d'un tel ou la fille d'une telle, ils ont l'esprit de famille. On reconnait la famille dans la façon de vivre et de s'exprimer des personnes. Avoir l'esprit de famille, c'est penser comme eux, s'inspirer de leurs valeurs pour vivre, tout en menant sa vie à sa façon. Avoir l'Esprit de Dieu, c'est s'inspirer des valeurs du Christ pour nourrir notre vie, c'est se nourrir de sa Parole pour orienter notre vie. Est-ce que les gens qui m'entendent ou me voient vivre peuvent dire: il ou elle est vraiment un enfant de Dieu animé de l'Esprit de Dieu? Est-ce qu'on reconnait l'Esprit de famille en moi?

C'est quoi avoir l'Esprit de famille? Écoutons Jésus Christ. "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés."  Je vous ai lavé le psieds, je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même. Avoir l'Esprit de famille, c'est de donner à manger à celui qui a faim, donner à boire à celle qui a soif, vêtir l'autre qui est nu, accueillir l'étranger,  etc ... Avoir l'Esprit de famille, c'est répandre la paix et l'amour, le pardon et la miséricorde, c'est créer des communautés, des relations fraternelles, c'est de fêter ensemble dans la célébration des sacrements de la vie.  Ceci est possible parce que l'Esprit  habite en nous. L'Esprit pousse, dérange, bouscule et nous invite à L'action.

Nous sommes constamment tentés de rester dans nos routines, nos sécurités; aller à la messe et revenir chez soi bien tranquille. Le statu quo est toujours plus reposant. Nous ne pouvons pas communier en vérité au Christ à l'Eucharistie si nous n'avons pas d'abord communier au Christ au quotidien dans les autres surtout les pauvres et les mal aimés de la société. Nous ne pouvons pas nous agenouiller devant le grand crucifié si nous ne nous sommes pas d'abord agenouillés devant les crucifiés de la vie au quotidien: les enfants mal aimés, les femmes violentées et violées, les vieillards abandonnés .... si nous n'avons pas d'abord posé le baume de l'amour, de la tendresse sur ces coeurs endoloris.

Le temps du carême est un temps idéal pour l'Église en sortie. Poussés par l'Esprit de Dieu nous sommes invités à sortir de nos structures, nos sécurités pour acquérir l'Esprit de famille et témoigner d'un Père de tendresse et d'amour.  

vendredi, 09 février 2018 15:41

Pensée.

"La vraie confiance en soi est le signe du respect de l'enfan de Dieu que nous sommes, appelés à faire de belles oeuvres pour Dieu." Jean Vanier.

jeudi, 08 février 2018 22:14

Une lecture dérangeante.

Jean Vanier: Les signes des temps. A la lumière de Vatican 11. Albin Michel. L'auteur amène quelques pistes de réflexions à la lecture des événements actuels de la société qui touchent l'Église. Il invite à passer de l'exclusion à la rencontre, du pouvoir à l'autorité, de l'isolement à la communauté dans l'écoute des pauvres, des marginaux et des exclus de nos sociétés. Nous sommes trop souvent  prsionniers des systèmes et de la normalité qui laissent beaucoup d'exclus sur le bord du chemin et empêchent un écoute vraie et fructifiante des pettis du royaume. La situaiton vécue dans nos communautés comme l'absence des chrétiens et le manque de prêtres invite non seulement à réfléchir mais surtout à écouter aec le coeur les besoins spirituels des femmes et des hommes d'aujourd'hui. Une lecture qui mérite d'être faite attentivement et approfondie dans des échanges en communauté. Bonne Lecture.

mardi, 06 février 2018 14:26

J'ai soif. Mc 1, 40-45.

Ce cri: j'ai soif a retentit un certain  vendredi  après-midi. Ce cri était sortit du coeur du lépreux de Galilée. Le lépreux était quelqu'un que l'on croyait contagieux et qu'il fallait isoler. Il vivait à l'écart et on le "soignait au bout de la fourche" comme on disait chez nous. Cet homme vient au pied de Jésus en vivant la puissance infernale du rejet. Il a soif de relations normales avec ses semblables, il a soif d'être aimé et accepté tel qu'il est avec ses beautés et ses faiblesses. Il souffre du regard négatif que l'on porte sur lui. J'ai soif d'amour vient-il crier à Jésus.

Alors le Bon Pasteur s'arrête, l'accueille, l'écoute et surtout le touche. Jésus semble lui dire: Je t'accueille tel que tu es. Toucher un lépreux était défendu à cause de la contagion. Et la maladie aussi était vu comme une conséquence du péché. Jésus pose un geste d'amour et lui donne la force de guérir. Jésus le Bon Pasteur lit la détresse de cet homme et répond à son attente. Il l'accueille avec son amertume, son désespoir pour lui redonner goût à la vie, lui redonner sa dignité d'être humain et d'enfant de Dieu. Du même coup Jésus lui redonne sa place dans la société.

Jésus vient nous faire comprendre que nous sommes tous frères et soeurs  et qu'il n'y a pas d'exclus dans nos vies comme dans nos communautés chrétiennes. Il n'y a que des enfants bien-aimés du Père. Jésus vient nous rappeler qu'il est venu créer des fraternités, bâtir des ponts et des relations de communion entre les personnes et avec Dieu. Jésus vient nous rappeler que derrière tous gestes ou situations même criminels, il y a toujours un  être humain, un enfant de Dieu plus grand et plus important que le geste posé.

Jésus lui demande le silence parce qu'il ne veut pas que les gens le voient  d'abord comme un thaumaturge faiseur de miracle et le suivent attirés par le  merveilleux. Mais l'homme est tellement heureux qu'il ne peut s'empêcher de crier sa joie.

Nous assistons dans cet Évangile à un revirement de situation. Le lépreux était à l'écart de la société et Jésus à la suite du geste de guérison  devient isoler de la société à son tour. "Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans les villes, il devait rester à l'écart dans des endroits déserts." L'un était victime des préjugés, l'autre était victime de la soif du merveilleux.

Jésus vient me questionner: Quelle est ma lèpre qui me garde à l'écart des autres? Quels sont les exclus dans ma vie et dans ma communauté chrétienne, ces hommes et ces femmes que l'on met à l'écart souvent parce qu'ils ne pensent pas comme nous.

Quelle est mon approche de Jésus: est-il un faiseur de merveilleux ou un Bon Pasteur? Et ma façon de présenter Jésus doit aussi attirer. Une autre question importante: Quelle est mon attitude envers les exclus: Celle du Bon Pasteur qui accueille, écoute et guérit ou celle des préjugés qui exclus? L'Évangile doit avoir une résonnance concrète dans mon quotidien, c'est l'invitaiton que le Seigneur me lance aujourd'hui. Le débat qui se fai tau Québec présentement m'invite à une sérieuse réflexion.