Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 11 février 2020 14:57

Jésus nous dit. Mth 5, 17-37.

Jésus nous dit: "Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux"  Qu'est-ce que le Seigneur vient me dire aujoud'hui avec cette affiirmation? La justice dans la bible à saveur de sainteté. La justice de Dieu est la sainteté de Dieu. La justice de Dieu est celle de Jésus sur la croix: Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.  Il s'agit davantage de cette capacité d'aimer qui fait grandir les personnes et leur permet de vivre des relations nourrissantes pour la foi et la vie quotidienne.

Les scribes et les pharisiens étaient ces bons messieurs protecteurs des lois, traditions religieuses et qui veillaient à ce que tout cela soit observé et sauvegardé. C'est l'image de Saül en route vers Damas pour emprisonner les chrétiens. Jésus nous dit que cette vision de la vie n'est pas la bonne. Le royaume de Dieu ne se gagne pas avec des lois, des mérites; il est don de Dieu qui s'accueille  et se vit au quotidien. Le royaume n'est pas d'abord au niveau des actes à faire ou des commandements à observer, il est au niveau du coeur qui attire et fait vivre. Comme Jésus le dit au jeune homme riche: "Si tu veux aller plus loin, va, vend ce qui t'empêche d 'être toi-même." Jésus invite mais n'oblige pas, il respecte la liberté et le cheminement de chaque personne. La justice et le royaume de Dieu font grandir chacun et chacune selon "la musique de leur être" comme j'aime le répéter avec Jean Vanier.

L'enseignement de Jésus dans l'Évangile de ce jour nous fait découvrir qui nous sommes et notre agir doit découler de ce que nous sommes en vérité et non d'abord de lois ou de normes extérieures. D'ailleurs tout l'enseignement de Jésus gravite autour de ce pôle essentiel de l'amour et de la vérité de notre être d'enfant bien-aimé. Jésus veut nous donner le goût d'une vie chrétienne animée par le souffle de l'Esprit déposé en nous. Jésus nous parle aussi de l'adultère: Quand tu regardes une femme avec l'intention de la posséder, tu es adultère dans ton coeur. Quand tu regardes un autre Dieu que celui qui est  en toi, tu es adultère dans ton coeur. La femme n'est pas un objet au service de l'homme et dont celui-ci peut disposer à sa guise. Si tu vis selon ton coeur, il n'y aura plus d'intimidation, de violence faite aux femmes et aux enfants, de meurtres.  Nous sommes invités ainsi à découvrir qui nous sommes pour y ajuster notre agir, rendre juste notre agir. La justice de Dieu, c'est surtout ajuster notre agir sur la vérité de notre être.

Aujourd'hui, Jésus nous invite à passer sur l'autre rive. Il nous invite à traverser de la rive des lois, des coutumes, des traditions à la rive de la liberté et de l'amour. Nous sommes invités à passer sur la rive de l'enseignement de Jésus, de la philosophie de Jésus qui est celle de la vie et de  la liberté. Il nous faut apprendre à devenir adulte et libre dans la foi. Au lieu de juger, de haïr et de condamner, il s'agit de comprendre et d'aimer. Il n'est pas plus normal de haïr une personne qui a posé un geste criminel que de haïr la terre parce qu'il a eu un tremblement de terre.  Tout s'explique quand on prend le temps d'écouter l'histoire des personnes.

Ceci vient me poser une vraie question: Pourquoi suis-je à la messe ce matin? Chaque personne a ses raisons, et il n'est pas question de juger ces raisons. Il s'agit de se laisser questionner et de répondre avec honnêteté. Il s'agit d'écouter les raisons pour lesquelles certains jeunes se font confirmés ou même les raisons pour faire baptiser  les enfants. Sommes-nous dans la justice de Dieu ou dans le respects des lois pour être parrain ou marraine?  Il ne s'agit pas de juger mais de comprendre et d'acompagner.

Jésus nous dit aujourd'hui: Il n'y a qu'une façon de changer le monde, c'est de te changer toi-même. Tout l'enseignement de Jésus va dans ce sens. Nous sommes des êtres pétris de l'amour divin inscrit au fond de notre coeur. Jésus nous demande qu'une chose, découvrir cet amour, découvrir qui nous sommes pour que notre agir soit conforme le plus possible à cette réalité. Je pense que la vraie question qui m'est posé ce matin: Est-ce que je suis un scribe ou un pharisien ou un disciple de Jésus? 

lundi, 10 février 2020 15:31

En cuisinant.

En sirotant mon café, j'écoutais un bon cuisinier préparer une recette pas piquée des vers. Il a mélangé un paquet d'ingrédients et il a déposé une pincée de sel, de poivre, un peu de différentes épices dont j'ignore les noms. le tout semblait délicieux, les invités se pourléchaient. J'ai tendu la main pour en avoir une bouché, mais peine perdue.

En regardant fabriquer cette recette, je pensais à ma vie chrétienne. Elle est faite de différents événements, ce qui lui donne du goût ce sont les épices que j'y ajoute. Ce qui rend cette recette intéressante est que chaque jour des événements nouveaux se présentent et je dois changer mes épices pour conserver le goût. Un jour j'y mettrai plus d'amour et d'accueil, un autre jour ce sera plus de miséricorde et de chaleur humaine et ainsi chaque jour. Si je répète la même recette tous les jours, çe deviendra monotone.

J'ai développé un style de méditation centré sur le quotidien éclairé parfois par une parole de Dieu.  Dans la recette, les légumes, la viande, les patates sont tous restés visibles, les épices sont disparus. Ce qui donne du goût à ma vie chrétienne ne se voit pas, ça se vit, ça se sent. L'intéressant est que chaque matin, le cuisinier présente des recettes différentes et ce sont souvent les mêmes ingrédients qui reviennent mais mélangés autrement. Ceci enlève la monotonie  et me fait découvrir du neuf. Il en est de même dans ma vie chrétienne. Si je médite à partir de la vie, chaque jour sera nouveau, les ingrédients de ma méditation seront nouveaux, je devrai changer les épices pour conserver le goût.

Si chaque jour, midi et soir, j'ai toujour le même repas dans mon assiette, je finirai pas toruver le temps long et les repas moins savoureux. Il en est ainsi dans ma vie spirituelle. À la retraite, nous avons le temps d'aménager nos moments de prière et nos façons de les vivre en foncion de ce qui nous nourrit, nous fait grandir et nous fait du bien.  Jésus nous invite à l'école de la vie et son livre de classe fut la nature. Merci au cuisinier  et à la télé de m'apporter tant de bons sujets à méditer pour me faire grandir. La vie est belle.

lundi, 10 février 2020 15:15

Planté près d'un ruisseau.

Le juste est comme un arbre planté près d'un cours d'eau, qui donne du fruit  en la saison et jamais son feuillage ne sèche. Ps 1.  Le chrétien est comme un arbre planté en terre à l'image de la croix du Christ qui indique le ciel et  invite à grandir dans la foi et l'amour. Le chrétien est un être debout en marche.

Durant les saisons sèches, l'été, les arbustes près d'un cours d'eau restent toujours vers alors que les arbres au loin se dèssèchent. L'arbre près du cours d'eau au moyen de ses racines recueille l'humidité dont il a besoin pour produire ses feuilles et les garder vertes. Le chrétien qui descend en lui ceuillir les forces de l'Esprit  déposées en lui peut traverser des périodes de sécheresse et donner du fruit. La prière est ce moment de descente en soi pour découvrir et savourer cette présence de l'Esprit. La nature est un grand maitre spirituel, comme disait un bon vieux maitre: La nature est la chambre nuptial de l'homme et de Dieu.    

samedi, 08 février 2020 14:47

Il se mit à les enseigner

La foule accourt auprès de Jésus pour entendre son enseignement. Le premier mouvement de Jésus est de prendre le temps de "jaser" avec la foule. Sa parole rassemble. Ceci nous fait comprendre que c'est la parole qui rassemble, convertit et met en état de célébrer. Jésus a enseigné trois ans avant de célébrer. Depuis longtemps nous avons mis de côté la Parole de Dieu, celle écrite et celle qui s'écrit encore chaque jour autour de nous et en nous. Nous sommes invités à découvrir l'importance capitale de la parole dans nos vies chrétiennes. Si nous sommes aujourd'hui devant un vide spirituel, ne serait-ce pas là la cause? Les partages de la Parole en petit groupe, les fêtes de la Parole le dimanche en assemblée, une lecture méditée de la Parole des célébrations quotidiennes sont là des moyens d'intégrer la Parole à nos vies. Mais n'oublions jamais que la Parole est d'abord dans notre coeur. Elle n'est pas inscrite sur des tables de pierre mais dans des coeurs de chair, nous dit le prophète. La Parole vient d'abord nous révéler qui nous sommes -êtres humains remplis de l'Esprit même de Dieu- et nous invite à vivre selon  "la musique de notre être." Mais ceci vient poser une grosse question à notre façon d'enseigner et de catéchiser. N'oublions pas que nos églises sont vides et se vident de plus en plus.

jeudi, 06 février 2020 18:02

Invités sur une autre rive.

Nous vivons en Église une période à la fois de purification et de réorganisation. Nous sommes invités par le Seigneur à traverser sur une autre rive. Mgr Proulx, notre évêque de Gaspé, dans une lettre pastorale sur une Église en transition écrivait: Les regroupements de communuatés sont vains s'ils ne  permettent pas l'éclosion de communautés locales de plus en plus vivantes et actives pour rendre vivsible et présent le Christ ressuscité. Les questions financières et administratives ne doivent pas nous distraire de l'appel fondament qui consiste à annoncer l'Évangile.  Il est plus urgent de raviver nos communautés que de sauver des bâtiments. Mgr Proulx reprend les messages lancés depuis plus de 50 ans dans notre Église.

La paroisse est un lieu juridique et de services, la communauté est un milieu de vie, de célébration et de fête. D'où l'importance de mettre l'accent sur la communuauté.  Depuis le Concile avec Mgr Ouellet, nous avons mis l'accent sur la communauté chrétienne, essayant de faire revivre le sacerdoce du baptême avec ses différents ministères mis en veilleuse depuis le Concile de trente. Mgr Dumais a mis l'accent sur le sens des ministères en Église et non sur la fonction ou le pouvoir afin de diminuer l'écart dans cette malheureuse distinction prêtres et laics. Mgr Blanchet nous a invités à créer des groupes porteurs de la vie de la communauté qui sont devenus les équipes de pastorale paroissiale. Il s'agit de relire les textes de nos Évêques pour en décoder les orientations. Au temps du Concile on parlait de renverser la pyramide de pouvoir en une Église de communion. Malgré tous ces efforts, la route est encore longue devant nous pour y arriver.

Nous sommes dans une Église cassée en deux. D'une part, de bons chrétiens et chrétiennes participent aux célébrations liturgiques et le vivent avec foi et amour, nous devons les accompagenr avec respect et amour; d'autre part, une grande majorité ont quitté à la recherche de spiritualité ou de sens à la vie, pendant qu'un petit nombre conserve une odeur d'agressivité. Ceux-là aussi, il nous faut les accueillir avec respect et amour. Ce qui ne fonctionne plus, ce n'est pas la religion ou la spiritualité mais la façon dont nous l'avons vécu dans un autre contexte de société. la spiritualité et la religion, dans mon livre à moi, seront toujours importants sinon nécessaires; mais les systèmes religieux sont appelés à se transformer ou à disparaitre. Nous devons être conscient que depuis plusieurs années nous gérons la décroissance.

L'heur est venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; tels sont les vrais adorateurs que le Père recherche, dira Jésus à la samaritaine' (Jn  4, 23). Vous êtes le sel de la terre, le levain dans la pâte. Jésus nous invite sur un chemin de conversion.  Adorer le Seigneur dans les lieux où l'être humain lutte pour sa vie, se bat pour sa liberté, où les femmes luttent pour le respect et leur dignité, où les enfants  espèrent plus d'amour. C'est devant les crucifiés de la vie qu'il faut s'agenoiiller et adorer.

Depuis le Concile, l'Église s'est repliée sur elle-même comme une coquille sur sa liturgie, les sacrements, ses doctrines et est en mode "paliatif". La société a changé, les défis sont nouveaux, nous avons regardé passer le train de la vie sans y monter. Maintenant il faut le rejoindre et la route est difficile. Un fossé s'est creusé entre lui et nous et notre message ne passe plus. Il ne sert à rien de construire des projets ou des rêves si nous ne sommes pas à l'écoute de notre histoire, de nos rêves et nos efforts et de nous laisser convertir par le monde d'aujourd'hui. L'heure est à la découverte: découvrir qui nous sommes comme enfants de Dieu et découvrir l'importance de la communauté chrétienne comme famille pour un mieux vivre en Église. Au début du carême qui approche, le Seigneur nous a pavé trois routes essentielles sur lesquelles nous devons nous engager avec enthousiasme et amour comme chrétien.  J'y reviendrai pour méditer tout haut avec vous. 

mercredi, 05 février 2020 15:26

Isaïe m'invite.

"Si tu fais disparaitre le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs des malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi." Is. 58. 9-10. Le prophète nous invite à une pratique évangélisque sur le terrain. Nous aimons pratiquer, je crois qu'il faudrait passer de la pratique à la vie. Aider le pauvre, le malheureux n'est pas seulement pratiquer la charité comme quelque chose d'extérieur qu'il faut faire; c'est davantage, il me semble, vivre plus pleinement mon être de chrétien, c'est grandir dans ce que je suis comme enfant de Dieu. On pratique une pièce de musique mais on vit une qualité ou un service. Ne serait-ce pas un peu ce que nos chrétiens veulent aujourd'hui? Ils ont quitté la pratique sur la pointe des pieds pour la plupart, et je rencontre ces gens dans un vécu communautaire chrétien sur le terrain. Ils sont passés de la pratique à la vie. Je crois qu'ils m'attendent, comme prêtre, avec eux au coeur de la vie pour découvrir Dieu qui est "là au coeur de nos vies." Tu éclaires quand tu es vrai, disait quelqu'un.

mardi, 04 février 2020 14:39

Avis de recherche. Mth 5,13-16.

Nous sommes à la recherche de sel et de lumière. Ce matin encore les nouvelles apportaient dans mon salon que certaines personnes avaient réglé leur problèmes avec un couteau, d'autres font la grève, nos  églises se vident et plusieurs sont fermées. La vie s'affadit, perd de la saveur. Nous lançons donc un avis de recherche pour retrouver du sel et de lumière qui redonnera du goût à notre vie commune.

Jésus dit dans l'Évangile aujourd'hui: Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Il ne dit pas: vous serez ou vous deviendrez, mais vous êtes. Il s'agit simplement de découvrir ce que nous sommes. Le sel n'ajoute rien aux aliments, il en fait ressortir la saveur, il donne du goût à la nourriture. J'ai à découvrir qui je suis; quel est le sel qui m'habite et donne du goût à ma vie pour donner du goût à la vie autour de moi. Ce matin j'entendais quelqu'un à la télé qui travaille à la Maison Famille pour aider les parents à mieux vivre leur réalité de parents dans la société d'aujourd'hui. Je sentais qu'il avait découvert son sel et qu'il le transmettait autour de lui. Dernièrement dans ma localité, avant une partie de Hokey, les équipes ont fait un hommage à un co-équipier mort accidentellement. C'était beau, touchant, on sentait qu'il y avait du sel dans ce moment. Découvrir notre sel et en faire découvrir, c'est simplement vivre au mieux le commandement du Seigneur: Aimez-vous comme je vous ai aimés. Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.

Il faut noter aussi que le sel pour bien remplir son role disparait dans l'aliment. S'il ne se mêle pas aux aliments, il ne donnera pas de goût à la nourriture. Quand j'aurai découvert la qualité de ma vie, il me faudra me mêler aux aliments sinon je resterai un objet à l'écart de la vie. C'est au coeur du quotidien, au coeur de la vie que je découvre mon sel et que je le fais découvrir aux autres. Quand nous avons découvert ce sel, nous le vivons en sommunauté et nous pouvons alors le célébrer et nos célébrations vont augmenter notre sel et notre capacité d'en témoigner. Le sel, c'est l'amour donné, l'accueil, le respect de l'autre, le pardon, c'est donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui a froid, voir le bien réalisé et non seulement le mal fait, découvrir la beauté du monde et non seulement sa souffrance... Nos célébrations lliturgiques pourraient peut être commencer d'une façon plus joyeuses ...

Jésus fait le même affirmation avec la lumière. La lumière me fait découvrir ce qui existe. Elle n'ajoute pas de meubles dans ma maison mais me fait voir ce qui existe. Notre méditation et partage de la parole de Dieu est une lumière qui nous fait découvrir qui nous sommes, nous fait découvrir nos meubles et parfois ces meubles sont brisés qu'il faut réparer. C'est pourquoi aujourd'hui nous sommes à la découverte de notre être profond d'enfant de Dieu: découvrir qui nous sommes, qui nous habite.

Le sel comme la lumière a besoin d'être dosé selon les besoins. Trop de sel rend la nourriture mauvaise comme trop de lumière ébloui. Souvent dans des repas dans l'intimité, nous baissons la lumière pour  profiter au maximum  de l'instant qui passe. Dans nos célébrations, il est parfois nécessaire de baisser la lumière, laisser du silence pour prendre le temps d'intégrer le vécu. Trop de lumière rend l'atmosphère imbuvable.  

C'est le sel et la lumière que nous découvrons en nous et vivons ensemble comme communauté qui nous conduit à célébrer ensemble dans l'action de grâce et qui donne du goût à nos célébrations. Si nous ne découvrons pas ces valeurs en nous pour les vivre ensemble, nos célébrations demeurerons sans goût et les chrétiens n'y viendons plus. Nos églises vides est une parole de Dieu qui nous invite à retrouver le sel au quotidien au coeur de nos vies. Notre avis de recherche tient toujours: Recherchons le sel et la lumière au coeur de nos vies et le reste "nous sera donner par surcroit."

Seigneur donne-moi la volonté de retrouver le sel au coeur de ma vie, pour donner du goût à ce que je vis et répandre ce goût de la vie autour de moi. 

lundi, 03 février 2020 15:42

Des jeunes se lèvent.

Ce matin, la télévision venant me visiter dnas mon salon, me révèle que des étudiants manifestent devant la façon d'enseigner dans les universités. On se plaint que des professeurs font la promotion de leurs idées ou façon de voir plutôt que des énoncés de valeurs ou d'invite rles gens à se faire un jugement sur ce qui se dit ou s'enseigne. Ce n'est pas tellement nouveau mais l'ampleur de l'événement grandi. Je suis remonté quelques années en arrière. De mon temps d'étudiant nous avons parfois contesté certains énoncés de nos professeurs ou certaines obligations à respecter. Mais dans ce temps-là, la contestation n'était pas bienvenue et possible. Le plus grand danger pour moi est de refuser cette contestation au lieu de l'accompagner. Elle est à mes yeux la respiration normale d'êtres humains qui veulent devenir adultes. La méthode peut être contestable parfois, mais l'aspiration est louable. Il nous appartient d'accompagner cette démarche pour qu'elle puisse atteindre son but et non manquer la cible.

C'est ce que nous vivons dans notre Église. Les chrétiens et chrétiennes ont questionner,  puis sont partis et la cible a été manquée. La question que je me pose aujourd'hui et que beaucoup aussi se posent: Comment faire? On ne sait plus par quel bout prendre la démarche nécessaire. Je reviens toujours au pophète Aggée.« lorsque les juifs voulurent rebâtir le temple, le prophète leur dit: Réfléchissez en votre coeur aux chemins que vous avez pris. Vous avez semé beaucoup, mais peu engrangé; vous avez mangé, mais pas à votre faim; vous avez bu mais pas votre soul; (...)  Eh bien, montez  à la montagne, rapportez le bois pour édifier la Maison du Seigneur." Ag. 1, 6.  Le Temple de Dieu, communauté chrétienne a besoin d'être réédifié. Il s'agit, il me semble, d'aller sur la montagne, de nous asseoir avec l'Esprit Saint pour découvrir la façon de refaire nos communautés chrétiennes. L'Esprit du Seigneur me parle par les chrétiens et chrétiennes partis au large. Comme nous le dit et redit le Pape François: Écoutons le cri des gens autour de nous, c'est le cri de Dieu. Nous vivons un temps de purification et de conversion avant l'évangélisation. Redevenons le sel de la terre et la lumière du monde.

samedi, 01 février 2020 15:34

Je suis la lumière.

Le vieillard Siméon s'exprime devant l'enfant Jésus: J'ai vu la lumière des nations. La lumière vient éclairer ce qui existe. Quand j'allume la lumière dans mon appartement, je vois les meubles; la lumière ne crée pas les meubles, elle me les révèle. La lumière du Christ dans ma vie vient éclairer ce qui existe en moi, éclairer qui je suis. La lumière du Christ me fait découvrir que je ne suis pas seulement un corps à nourrir, mais j'ai des valeurs, je suis un être spirituel. Et cette lumière me fait comprendre que si je veux développer ce que je suis et être heureux, je dois agir conformément à ce que je suis. C'est ainsi que Jésus va transformer les commandements de Dieu en Béatitude. Les commandements me font agir alors que les béatitudes m'invitent à agir pour faire grandir mon être d'enfant de Dieu. Je n'agis pas par obligation mais par invitation. Je suis animé du dedans et non obligé du dehors. Je n'agis plus pour respecter des lois ou des ordres, mais par besoin ou motivation intérieure. La lumière du Christ en moi me dit que si je veux être heureux et grandir comme être spirituel, je dois vivre dans l'amour, le respect de l'autre dans ses différences, le pardon, etc ... C'est une loi qui vient du dedans. Je n'ai pas à choisir entre le bien et le mal à partir de données extérieures, je choisis ce qui fait grandir mon être d'enfant de Dieu, ce qui est bon ou mauvais, ce qui a du sens ou non. Je développe un agir conforme à ce que je suis, un être rempli du divin, tatoué de l'Esprit même de Dieu.

Jésus nous dit dans l'Évangile: Je suis la lumière du monde. Chaque matin, devant ma télévision, j'écoute battre le coeur de Dieu. Un coeur blessé dans la violence de notre monde, un coeur souffrant dans la misères des victimes de toutes sortes, un coeur qui se bat contre la pauvreté, la maltraitance, la faim, l'abus de toute sorte. Le coeur de Dieu qui entre dans mon salon vient nourrir ma prière. La lumière du Christ a de la difficulté à se faire un chemin dans ce monde blessé et cassé en deux.  IL me semble que nous avons là un chemin d'évangélisation: Apporter la lumière de l'Évangile au coeur de ce monde assoiffé de liberté, de sens de la vie et en partant de ce vécu. Le monde nous ouvre les chemins d'évangélisation où faire découvrir la lumière du Christ. La télévision ne devrait-elle pas devenir un instrument de formation de nos futurs prêtres et religieuses. Je trouve regrettable que dans ma formation de Grand Séminaire nous ayons été formeés en serre chaude en dehors du monde qui nous est devenu un peu étranger.

Dans nos structures aujourd'hui dans la société comme dans les Églises, nous travaillons souvent comme des mécaniciens. Le mécanicien trouve le trouble de ma voiture, change le morceau et je m'en vais. Le médecin forcé par les circonstances donne un médicaments et passe au suivant. Je vais à la messe, communie, retourne chez moi et attend le dimanche suivant. Jésus nous invite ailleurs. Je suis la lumière du monde ... Comment cette lumière devrait éclairer ma vie aujourd'hui. Ce matin, j'écoutais un comédien qui traduisait les leçons données dans la série télévisée qu'il a partagée. C'était édifiant de l'entendre. Pourquoi ces émissions ne deviendraient-elles pas des instruments d'évangélisation? la lumière du Christ passe  dans ces moments jusque dans nos salons. Je crois que nous avons ensemble comme chrétiens et chrétiennes à faire un bon bout de chemin en dehors de nos sentiers battus et à mon humble avis, le monde nous présente des routes que nous refusons trop souvent de prendre. 

vendredi, 31 janvier 2020 15:50

Il ferme l'oeil.

31 janvier 2020. Dans quelques heures, ce mois fermera l'oeil pour l'éternité. En écoutant les nouvelles ce matin , je me pose la question; Sur quoi ce mois va-t-il s'endormir ce soir?

De ce temps-ci, on nous parle beacoup de violence conjugale, violence  faite aux femmes, aux enfants et parfois à des hommes. Dans la société, on présente des efforts pour aider les victimes, ce qui est nécessaire et très louable, mais ces efforts s'attaquent aux conséquences. Ce matin un homme se présente dans un agir pour contrer la violence, il veut s'attaquer aussi à la cause. Il faut s'ocucper aussi des personnes  violentes pour prévenir. Pourquoi cette violence qui augmente toujours? Dans toute cette aventure, je crois qu'un dimension est en souffrance, c'est la spiritualité et j'entends ici le Dr Sen expliquer. Et Jésus disait:   "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." L'inverse est vrai itou.

J'entendais aussi de grands malades incapables d'avoir les traitements nécessaires parce qu'ils n'ont pas l'argent pour les payer. Comment se fait-il que dans une société où  le gaspillage devient presqu'un un mode de vie que des malades ne peuvent avoir les traitements nécesaires? J'entendais aussi une dame qui depuis plus de vingt ans travaille et soutient les femmes d'Haiti à retrouver un peu plus de dignité et de sécurité dans la vie. Il y a à la fois de belles choses qui se vivent à côté des mauvaises; en sommes-nous assez conscients?

Devant ces phénomènes nouveaux, une question me hante, c'est le silence des Églises. Nous sommes dépositaires d'un message d'amour, de paix, de communion, d'entraide,  de respect des personnes ... Il me semble que nous sommes timides. Pendant que nous faisons des projets de tournant missionnaire, sur le terrain les pasteurs travaillent et vivent l'Évangile. Nous disons: On va prier pour vous; eux disent: on va travailler avec vous.

Janvier 2020 fermera l'oeil, ce soir, sur la souffrance des uns, la lutte des autres et sur le silence de certains. Voila  où l'Évangile m'a conduit ce matin.