Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 30 janvier 2020 15:55

Une culture de la rencontre.

Ce matin encore les nouvelles nous apportent des faits de violence conjugale ou familiale. Chaque jour des femmes, des hommes et des enfants sont victimes de violence dans leur milieu. On dirait que s'est établi une "culture de la violence". M'est avis que nous vivons actuellement les conséquences d'un passé mal digéré. Si nous écoutons des gens violents qui se prennent en main et corrigent le tir, il se dégage ordinairement des traces de violence vécues dans le passé et qui sont restées ouvertes et béantes dans leur vie, un peu comme une bombe à retardement.

Dans son livre "Je crois en l'homme", le Pape François a un chapitre sur la "culture de la rencontre."La culture de la rencontre est la seule chose qui permette à la famille et aux peuples d'aller de l'avant.  Il est essentiel que les catholiques -les prêtres comme les laïcs- partent à la rencontre des gens. Le rôle de l'Église est d'aller vers les autres, de reconnaitre chacun par son nom. C'est le coeur de la mission.

Et le Pape François insiste beaucoup sur le dialogue et il prend comme exemple la renocontre de Joseph et ses frères dans la bible, nous pourrions penser aussi à la rencontre d'Ananie et de Saul où Saul est libéré par celui-là même qu'il voulait enfermer. Établir un dialogue franc et honnête avec nos frères et soeurs en humanité est un chemin sur d'évangélisation. Comme pour Saul, il nous faut accpeter de laisser tomber des écailles de nos yeux pour établir une rencontre véritable et fructueuse avec les autres. Si nous voulons que ce mur de violence s'abaisse, nous devons élever celui de l'amour, de l'accueil, du dialogue, de la miséricorde.

Je vois là, l'occasion d'une redécouverte du sacrement du pardon dans la rencontre individuelle. Ce sacrement est d'abord moment de guérison. Je vis depuis plusieurs années déjà de ces moments de rencontre guérissante dans mon appartement. La célébration communautaire voulait permettre de célébrer le pardon avec l'ensemble des chrétiens et me donner du temps comme prêtre pour des rencontres individuelles qui ne soient pas seulement un rite mais où je prends du temps avec les personnes sur un chemin de guérison. Pour moi, c'est aussi cela établir une culture de la rencontre. Établir une vraie rencontre, c'est travailler sur les causes et non seulement sur les conséquences. ÉTABLIR UNE RÉELLE CULTURE DE LA RENCONTRE.

mercredi, 29 janvier 2020 15:44

Je regarde mon jardin.

La semence jetée en moi est la Parole, le semeur est le Christ, celui qui accueile la Parole et la laisse germer, c'est moi. Je suis responsable de la floraison de  la Parole en moi. La Parole vient me convertir, m'indiquer des façons de vivre en chrétien dans l'amour avec les autres. La parole de notre Dieu vient changer mon regard et ma façon de voir le monde. Ma parole à moi est puissante: elle fait vivre ou détruire; bien plus la puissance de la parole divine en nous. Laissons monter en nous cette Parole du christ inscrite au fond de notre coeur. Elle n'est pas des mots elle n'est pas un écrit, elle est une personne qui me parle. 

mardi, 28 janvier 2020 19:03

Bouddha et Alzheimer.

Dr Shuvendu Sen: Pourquoi bouddha n'a pas eu l'alzheimer? Ed. Marabout. 2019. Le Dr Sen a eu à soigenr  des gens atteints de  maladie alzheimer et il prit conscience que chez les adeptes du yoga et de la médiration, le taux de maladie était plus bas qu'ailleurs.  Il se mit donc a observer la situation à partir de cas particuliers pour offrir à ces malades d'autres alternatives que simplement les médicaments. Il vit les bienfaits de la méditation sur la mémoire, la concentration et l'attention. Il prit conscience aussi de l'importance de la spiritualité dans le traitement des maladies et qu'il devrait y avoir un lien entre médecine et spiritualité. Cette étude ouvre une porte toute grande sur la place de la spiritualité dans la vie. Lecture spécialisée et un peu difficile pour un profane comme moi, mais intéressante. 

mardi, 28 janvier 2020 14:33

Une lumière jaillit. Lc 2, 22-40

Un bon vieillard s'amène aujourd'hui dans le temple pour sa visite coutumière et fait une rencontre qui le réjouit. Cet homme juste reconnait dans l'enfant que Marie et Joseph présentent au temple le Messie annoncé depuis des siècles. Pour faire cette reconnaissance, Siméon devait être un homme proche du Seigneur, un homme  d'une grande spiritualité. C'était un homme juste, nous dit le texte de Luc. C'est le premier message qu'il nous donne aujourd'hui, cette proximité, cette intimité avec le Seigneur présent en nous. Cette présente au Seigneur lui permit de poser sur les autres un regard divin. C'est l'invitation qu'il nous adresse aujourd'hui: que notre présence au Seigneur nous permette de poser sur les autres le regard même de Dieu; un regard qui reconnait le divin en chaque être humain, un regard qui fait grandir. Je suis invité à dépasser les apparences pour voir au niveau du coeur.

Le bon Siméon dira: Mes  yeux ont vu la lumière qui éclaire les nations. Ceci nous rappelle le mot de Jésus: Je suis la lumière du monde, celui qui marche derrière moi ne marche pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Jésus se présente à nous comme la lumière qui éclaire notre route de chrétien et en même temps nous révèle qui nous sommes. Nous sommes donc invités à nous laisser éclairer par le Christ resusscité et présent au coeur de nos vies. Nous sommes invités à le faire par l'écoute et la méditation de sa parole et en faisant silence de temps en temps.

Cette présence du Christ, Parole vivante du Père, vient me dire que je suis d'abord un être spirituel capable d'aimer, de pardonner, de semer la paix, de créer des liens de fraternité, de servir dans l'amour. Mère Thérésa disait: "Donne tes mains pour servir et ton coeur pour aimer." Cette présence vivante en moi vient me révéler que je suis rempli de l'Esprit même du Seigneur et témoin du ressuscité autour de moi. Cette Parole me dit aussi que tous les êtres autour de moi sont également remplis de l'Esprit divin. Au lieu de voir les défauts, les blessures, je peux reconnaitre un enfant de Dieu. Je suis invité à changer mon regard.

Siméon au temple a laissé passer quelqu'un. Il n'était pas un haut-parleur qui dit des choses sur le Messie,  mais quelqu'un qui révèle, laisse passer le Christ. Ce bon vieux Siméon m'invite aussi à devenir témoin du Christ par mon agir. Notre monde a tant besoin de témoins des valeurs spirituelles, des valeurs de vie, témoins de l'amour et de la miséricorde. "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins de la terre. Jésus n'est pas venu nous convaincre de péchés mais d'amour. Siméon était rempli de cette vérité et en fut témoin.

Jésus est lumière de ma vie, il éclaire ma réalité d'enfant de Dieu, Il me révèle mes valeurs spirituelles et m'invite avec lui sur la route du règne de Dieu au fond des coeurs. Cette lumière en nous, nous fait découvrir à la fois la beauté et le besoin du pauvre, du mal gommé de la société, le besoin de valeurs spirituelles de nos frères et soeurs dans la foi; cette lumière me fait comprendre aussi que notre monde a besoin de la chaleur de l'amour, nous fait voir le christ souffrant au coeur du prisonnier blessé par la vie et qui veut guérir. Cette lumière me rappele le texte d'Isaïe: J'en ai assez de vos sacrifices et de vos prières, ce que je veux est votre cooeur. (Is. 1, 6)

Que notre Eucharistie soit la célébration de toute cette  eucharistie vécue au  quotidien. Notre vie est eucharistique et c'est cela que nous venons célébrer ensemble comme communauté le dimanche. Notre célébration est d'abord moment d'action de grâce et de merci.  Laissons-nous éclairer par cette lumière divine en nous pour réchauffer notre monde qui a tant besoin d'être aimé. 

 

lundi, 27 janvier 2020 15:58

Jésus et la laïcité.

Jésus dit: "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." Jésus sépare le politique du spirituel, serait-il l'inventeur de la laïcité?  Jésus sépare les deux sphères, celle du temporel et du spirituel. Le Régne de Dieu n'est pas d'ordre politique, il est intérieur à l'être humain. Jésus fait cette affirmation dans un monde où les deux sont liés fortemant. Le règne de Dieu est dans la vie, dans le coeur et non dans l'organisation.

Au début des premières communautés chrétiennes, les deux sphères étaient séparées et les chrétiens vivaient leur religion indépendemment du politique. Au cours des siècles, les deux se sont amalgamés, les Églises se sont organisées sur le modèle politique pour aujourd'hui revenir à leur autonomie.

La laïcité abolit le règne de l'autre en moi. Le règne de Dieu est au coeur de chaque personne et ne vient pas de l'extérieur. La religion est une pédagogie qui me permet d'intégrer ma spiritualité et de la vivre en toute liberté. Je ne peux vivre le règne de Dieu en moi qu'à la condition que personne d'autre ne règne en moi. Les maitres spirituels, les pasteurs sont des accompagnateurs pour m'aider à vivre pleinement le règne du Seigneur en moi et non m'imposer une ou des formes de façon de faire. C'est la découverte que l'Évangile m'invite à faire ce matin et vient donner un sens profond et merveilleux à mon engagement presbytéral.

Inspiré de: Osez espérer tout, de Denis Marquet. 

samedi, 25 janvier 2020 16:19

La Parole qui invite.

"Jésus marche sur le bord d el amer de Galilée et voit Simon et André et leur dit: "Venez à ma suite." Laissant leur filet, ils  le suivirent.

Jésus passe sur le bor de mon lac et m'invite à le suivre. Il passe dans ma vie à travers les personnes que je rencontre, les événements qui tissent mon quotidien et m'invite à le suivre. J'ai besoin de ton coeur pour manifester mon amour, j'ai besoin de tes mains pour servir le pauvre et le maltraité de la société, j'ai besoin de tes oreilles  pour écouter la personne en détresse, j'ai besoin de ta bouche pour dire une parole de réconfort à la personne découragée.

Voila comme Jésus m'invite à vivre ma vocation baptismale dans une mission au coeur de la vie. Il m'invite à être un adorateur en esprit et en vérité.

samedi, 25 janvier 2020 15:47

Vocation de Paul

Ce bon monsieur Paul, défenseur inntrépide du système religieux de son temps avec ses lois et ses obligations, ne prisait pas la présence du groupe de disciples de Jésus qui invitait à une autre façon de vivre. Alors il décide de les enfermer. Sur la route, il rencontre une lumière qui lui fait découvrir que ce qu'il fait n'est bien. Le pauvre ne comprend rien. Un petit monsieur Ananie s'en va le rencontrer et lui explique ce qui se passe. Ainsi Monsieur Paul comprend et devient un disciple et un témoin infatiguable de Jésus Christ ressuscité.

Voila l'invitation qui m'est lancé en cette fête de Paul. Me laisser éclairer par le Seigneur et son Esprit présent en moi pour que mes yeux voient et que mon coeur aime assez pour devenir comme Paul: celui qui laisse passer le Christ. Me laisser éclairer par l'Évangile pour devenir témoin de l'amour, de la paix, de la miséricorde, de la communion entre les personnes; Laisser passer le Christ à la maniêre d'un vitrail qui laisse passer le lumière.

Aujourd'hui, nous mettons beaucoup d'efffort à maintenir un système religieux et des structures et nous gérons la décroissance. L'événement de la vocation de Paul est éclairant. Il nous faut passer à un service des personnes, à une vie de communauté; comme Paul nous devons tomber de nos structures et beaux projets pour accueillir les Ananie de notre temps et cheminer ensemble sur la route du service, de l'amour et devenir des éveilleurs. Notre mission est en avant dans un monde changeant.

"Va cet homme est l'instrument que j'ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations." L'instrument se laisse manier par la main du sculpteur, du menuisier ... mais il rempli sa mission. Le disciple, le témoin se laisse guider par la main du Seigneur mais rempli sa mission de révéler un christ ressucité. Notre monde a soif de témoins, a soif de pasteurs. Laissons-nous convertir par le Christ. 

vendredi, 24 janvier 2020 23:02

Vieillir

On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux. (Henri Matisse)

vendredi, 24 janvier 2020 15:34

Un jeudi.

Un jeudi, 1930, naissait su rles bords du lac Matapédia un poupon, accident de parcours pour le couple, que l'on appela Joseph. Et Joseph signifie "être en croissance." 90 ans n'est pas un record par les temps qui courrent mais c'est une bonne moyenne.

Ce matin je veux simplement rendre une action de grâce à la vie, rendre grâce à cette force divine qui m'habite, m'anime, cette présence avec laquelle j'ai appris à vivre une communion intense profonde à travers mon quotidien. Cette présence que nous appelons Dieu. Ce Dieu, j'ai appris à le rencontrer non seulement à l'église, mais surtout dans l'homme de la rue, les parents qui luttent chaque jour pour avoir du pain sur la table familiale, dans ce pauvre qui ce soir ne pourra pas manger à sa faim.  

Durant toutes ces années, j'ai aimé la vie et elle me l'a bien rendu. Cette vie m'a appris  à regarder non d'abord ce qui est permis ou défendu, mais ce qui a du sens et qui fait grandir les personnes ou non. Cette vie m'a appris qu'être prêtre est d'abord une mission au service de la communauté Église et j'ai  changé mon "fusil d'épaule" parce que je risquais de m'enfermer dans une vocation, une structure qui trop souvent étouffe la vie.

J'ai été marqué dans ma viepar des personnes toutes simples qui sont passés sur le rivage de ma vie et ont semé une parole qui fait vivre.  Ces personnes -hommes et femmes- sans le savoir peut être, ont façonné une bonne partie du  JOS que je suis aujourd'hui.

Aujourd'hui je m'anuse à vieillir, à découvrir la Parole de Dieu dans nos vies, à m'émerveiller devant l'action de l'Esprit saint au coeur de la vie autour de moi. Je continue d'aimer de mon mieux les personnes, la vie avec mes limites, et de dire: La vie est belle. "La plus belle heure de notre vie est celle  où nous aurons le plus aimé, où il nous aura été le plus difficile de dire: Je t'aime. De toutes les vertus la plus importante est l'amour. 

mercredi, 22 janvier 2020 23:15

Invitation. Mth 4, 12-23.

Jésus passe au bord du lac et appelle des personnes à le suivre. Il passe au bord de ma vie et m'appelle à un service de la communauté. Jésus nous appelle à être disciple en vue de nos envoyer en mission. quand Jésus  est en marche, c'est qu'il veut nous conduire ailleurs, il invite à un changement dans nos vies.

Aujourd'hui, dans notre Évangile, Jésus invite des frêres à le suivre. Il invite des gens engagés dans une relation fraternelle et il veut apporter un autre sens à leur engagement. Ce sont des frères qu'il appelle, il vient nous signifier qu'il appelle à une vie de communion, une fraternité. Cette fraternité qu'ils vivent, Jésus va la conduire à un niveau spirituelle et il nous indique ce pour quoi il est venu: nous  apprendre à vivre ensemble comme frères et soeurs, la vie humaine doit être une vie fraternelle, vie de communuion.

L'invitation de Jésus est d'abord à être disciple, à nous placer à sa suite. Le compagnonnage avec le Christ fera de nous des disciples en vue d'une mission. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. La mission donnée est dans la ligne de leur engagement auquel il veut donner une dimension spirituelle. Jésus ne veut pas faire des disciples qui restent qui restent collés à ses trousses, mais des témoins qui prendront la route à sa suite pour témoigner du Royaume. 

Et cette mission, Jésus va la donner à son départ. "Allez, faites des disciples." Mth 28, 20. Jésus nous invite à être ses disicples en vue de nous initier à faire des disciples. Jésus invite pour envoyer.

Jésus était un maitre différent des maitres de son époque. Il était un Maitre spirituel au niveau des valeurs de vie. son école était la vie et son livre de cours la nature. Jésus enseigne beaucoup à partir des situations de vie et de la nature. Il ne fait pas de grands énoncés  théoriques ou de beaux projets comme nous, il part de la vie et de la nature.. Pire encore, le modèle qu'il propose est un enfant et nous demande de devenir comme un pertit enfant. L'examen final qui apporte le diplôme est l'AMOUR.

Si nous voulons être un bon disciple, il s'agit pour nous de prendre la route avec le Christ, de nous laisser transformer par lui et de témoigner. Jésus ne veut pas de haut-parleur, mais de témoin.