Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 15 janvier 2020 15:51

quelqu'un m'a dit ...

Quelqu'un m'a dit: chez-nous, nous sommes à peine 170 personnes dans la paroisse et à la messe du dimanche, nous sommes trois ou quatre. Donc on ferme. On ne pense même pas aller à la messe ailleurs. On ne va pas chez-nous, nous n'irons pas ailleurs.

Le même monsieur m'a dit: Cependant, quand nous faisons des rencontres ou des activirés communautaires, les gens sont là. Nous prenons conscience que la paroisse est déplacée. Elle n'est plus au religieux mais plus au communautaire. Cela m'a rappelé une phrase écrite par Marc Pelchat en 1995: La paroisse nous apparait en fait comme une réalité déplacée plutôt  qu'une instiution simplement dépassée. Les chrétiens sont moins au niveau d'une pratique religieuse que de la vie.

Cette affirmation de ce bon monsieur m'a fait réfléchir. Nous n'avons pas une parole communautaire mais une pratique  de service public du religieux, comme l'écrivait Gilles routhier. Donc ce que nous présentons à l'église n'intéresse plus les chrétiens. C'est ce que des jeunes me disaient dernièrement. Nous avons devant nous un autre monde où il nous faut faire découvrir l'Évangile et la présence de Dieu.

Comme nous sommes dans un service public du religieux, une autre question m'est venu: Ces petites paroisses qui ont pris massivement leur distance, en fermant les services religieux, seront-ils abandonnés? Dans le documentaire L'HEUREUX NAUFRAGE, des chrétiens ont affirmé s'être sentis abandonnés lors de la révolution tranquille et la transfomation de la société. Depuis plusieurs années, j'entends souvent même de la part des prêtres: on ferme ces petites paroisses et s'ils ne viennent pas à la messe ici, ils resteront chez eux.

Alors comme prêtre, je me suis arrêté et posé une question: Est-ce que je serais prêt aujourd'hui comme responsable de communautés à entrer dans cette nouvelle vision et besoin d'Église? Les chrétiens ont moins ou plus besoin de prêtre pour dire la messe, ils ont besoin d'un pasteur, d'un accompagnateur spirituel pour prendre le nouveau tournant ecclésial. Est-ce que je suis préparé à laisser mon service du religieux pour entrer dans ce tournant missionnaire? La réponse n'était pas évidente. Nous sommes invités à entrer dans un modèle prophétique d'Église où nous devons rester proche du monde tout en restant fidèle à l'Évangile.

Ce que ce bon monsieur m'a dit m'a conduit à une réflexion profonde sur ma capacité d'être pasteur aujourd'hui pour comprendre que je ne suis pas préparé à ce changement radical de vision et je réalise mieux encore la parole du Père Arnold: Un système ne change pas, il défend des structures, un pouvoir, des doctrines et gère la décroissance. Cependant il m'a conduit à une autre réalité: L'urgence de s'asseoir et d'écouter les chrétiens. Écouter le cri de l'Esprit Saint à travers les cis des humains.

 

 

mardi, 14 janvier 2020 17:34

À la recherche de témoins. Jn 1, 29-34

"J'ai vu et je rends témoignage. Voila ce que Jean Baptiste nous invite à faire aujourd'hui. Puissions-nous, nous aussi dire, j'ai vu et j'en témoigne. Notre monde est en recherche de témoins; voir ne signifie pas seulement regarder. Voir, c'eat aussi faire une expérience et la laisser passer dans notre agir. Jean voit venir Jésus et dit: Voici l'agneau de Dieu et il témoigne de ce qu'il a vu. Dans le baptême de Jésus nous sommes invités à nous reconnaitre comme enfant bien-aimé du Père. Si je  le reconnais bien en moi, je pourrai le reconnaitre dans les autres.

L'évangéliste nous invite à découvrir que nous sommes tous des filles et fils de Dieu, tatoués de son Esprit, remplis de son amour. Si nous le découvrons bien dans nos vies nous serons capables de dire avec Jean devant celles et ceux que nous rencontrons: Voici la fille ou le fils bien-aimé du Père. C'est un enfant de Dieu même devant un criminel; c'est d'abord un enfant de Dieu blessé par la vie et qui a besoin d'amour.

Le ruisseau me donne un bel exemple à méditer. Le ruissseau est alimenté par une source et tant qu'il est branché sur sa source, il continue de couler. Comme lui, je  suis alimenté dans ma vie spirituelle par une source en moi. Le divin m'habite et je dois rester brancher sur cette source pour que ma vie se développe. Si je m'en sépare, la source reste toujours présente mais je la rends inefficace.

L'eau qui coule prend l'odeur et même de la saveur de la terre qui la reçoit. Chaque ruisseau a son goût et sa saveur. Il en est ainsi dans ma vie spirituelle. Chaque personne donne à sa spiritualité son goût personnel en fonction de ses qualités et de sa formation chrétienne. les conditionnements extérieurs viennent parfois changer le goût de ma spiritualité. Cette varitété fait la beauté et la valeur de toute vie en communauté.

Le cours d'eau coule toujours vers un cours d'eau plus grand et plus profond. Le ruisseau vers la rivière, celle-ci vers le golfe, le golfe vers le fleuve et enfin l'océan. Ma vie chrétienne d'enfant de Dieu avec l'expérience doit aussi devenir plus profonde et plus grande, sinon elle sera une mare stagnante. Nous sommes des êtres de croissance et nos erreurs de parcours sont des occasions de grandir. Nos rencontres du Seigneur dans la prière, la rencontre des autres, nos communions rendent notre vie de communion plus profonde et plus vraie avec les autres et avec Dieu.

Cette expérience personnelle nous fait dire comme Jean: J'ai vu et je rends témoignage. Témoigner, c'est laisser passer le Christ. C'est montrer Jésus Christ: Voici celui qui vient guérir les coeurs blessés, apporter la paix et l'amour. Le tcémoin ne parle pas de dortrines ou d'enseignement, il présente quelqu'un.

Jean Vanier écrit concernant Jean Baptiste: "Quelle beauté en cet homme!  Quelle transparence! Quelle humilité! Si nous pouvions lui ressembler. Nous tourner vers Jésus qui nous attire vers un amour plus profond. Un témoin ne peut être un témoin que s'il est humble." Témoigner, c'est montrer que Dieu se manifeste dans l'amour, dans l'accueil, le respect de l'autre et non dans le pouvoir. Jean nous invite à témoigner de ce que nous avons vu, expérimenter en nous. Pouvons-nous dire devant chaque être humain que nous rencontrons: Voici la fille, le fils bien-aimé du Père. Regarder les autres avec le regard du Christ, c'est pouvoir dire: J'ai vu un enfant de Dieu et j'en rends témoignage.

 

 

mardi, 14 janvier 2020 17:16

Pensée.

La ville a  une figure, la campagne a une âme.Jacques de Lacretelle. 

 

lundi, 13 janvier 2020 18:05

Un livre exceptionnel.

Daniel Paquette: Ce que les chimpangés m'ont appris. Ed. MultiMondes.  L'auteur est éthologue et primatologue. L'auteur a eu le privilège d'élever des bébés chimpangés et l'étude de leur comportement lui a permit d'étalbir un lien avec l'éducation des enfants. Il met l'accent davantage sur l'attachement donc l'importance de la paternité. L'étude des relations de paternité avec ces bébés chimpangés lui a permit de mieux comprendre l'attachement et l'importance de la paternité  avcec ses enfants. C'est une très bonne lecture.

 

samedi, 11 janvier 2020 15:18

Prendre la route ...

Évangéliser, c'est prendre la route avec Jésus. Prendre la route, c'est aller découvrir les merveilles que le Seigneur a jeté dans le coeur et la vie du monde d'aujourd'hui. Nous parlons beaucoup aujourd'hui de RENOUVEAU de nos structures ecclésiales et religieuses. Je crois qu'il y a une syllabe de trop dans ce mot. Il me semble qu'il ne s'agit pas de re-nouveau, mais de NOUVEAU. Quand nous parlons de renouveau, nous sommes toujours au niveau des structures  ecclésiales que nous voulons changer.   Nous restons au niveau des structures et mon expérience me dit que ce n'est pas suffisant.

Jésus s'est situé au niveau des personnes. Il enseigne par un agir. Il remet un homme dans sa dignité d'homme et lui redonne sa place dans la société, (guérison du lépreux) et nous dit: "Faites ceci en mémoire de moi." Il relève la dame accusée d'adultère et lui dit: Va et ne manque plus ta cible. "faites ceci en mémoire de moi." Notre chemin à la suite du Cchrist nous est indiqué par le quotidien de notre monde. J'écoutais Mme Régine Laurent hier soir, elle nous ouvrait un champ de présence auprès d'un monde en souffrance. Chaque jour les nouvelles nous apportent dans notre salon le cri du monde blessé par les systèmes de tout "acabit" dressés dans notre monde. Prendre la route avec Jésus, c'est travailler ensemble à devenir pleinement humain donc plus près du divin; prendre la route avec Jésus, c'est découvrir ensemble tout ce que le Seigneur a déposé en nous comme valeurs, comme force de vie, et les laisser passer dans notre quotidien. Prendre la route avec le Christ, c'est aller dire au monde qu'ils sont aimés et qu'ils ne doivent que laisser passer cet l'amour dans le quotidien.   

Le cri du peuple aujourd'hui est le cri de l'homme qui étouffe sous les structures, les lois et les pratiques et qui aspire à la liberté. Nos Églises doivent devenir des lieux de liberté, des lieux où la parole se dit en toute confiance, des lieux où les chrétiens sont heureux de participer. "Je suis venu allumer un feu sur la terre et comme je voudrais que ce feu soit déjà allumé."  Jésus n'est pas venu nous convaincre de péché mais d'amour. Il n'est pas venu d'abord prendre notre nature de péché comme on se plait à le répéter; il est venu prendre notre nature remplie d'amour et de valeurs spirituelles -que les gens avaient enfouie sous des tonnes de pratiques et de lois-  pour nous inviter à les découvrir et à les vivre avec lui.  Prendre la route avec Jésus, c'est renouer avec notre être profond d'enfant bien-aimé du Père, découvrir ensemble que nous sommes des êtres en croissance qui manquent parfois leur cible, mais il y a toujours une reprise de croissance. Évangéliser, c'est prendre la route avec Jésus pour dire au monde qu'il est aimé d'un amour éternel.

 

mercredi, 08 janvier 2020 15:11

En mode d'évangélisation.

En méditant le  texte du baptême de Jésus dans les Évangiles, cela nous permet de comprendre le mode d'évangélisation de Jésus. Notons que Jésus se présente à Jean pour être baptisé. Jean propose un baptême de conversion, un baptême de performance. Jésus ne rouspète pas contre Jean pour lui dire: Tu comptes des menteries aux gens, tu fais un rite non signifiant; non, Jésus entre dans ce baptême de Jean et dans son geste fait découvrir le sens profond du baptême. Jésus évangélise par des gestes, des actions signifiantes et non par des paroles d'abord. Je suis celui qui serai. La célébration des baptêmes devraient devenir des moments forts d'évangélisation. Réapparendre que le baptême est un geste d'accueil de la communauté qui célèbre avec la famile la gratuité de l'amour du Père. Redonner une place importante à la communauté et à la famille. le Concile nous avait suggéré des célébrations communautaires. Nous faisons des célébrations collectives des baptêmes et non communautaires. Ma présence comme prêtre est au niveau du sens de la célébration. Je suis, comme pasteur, au service de la communauté qui accueille et célèbre pour donner sens ecclésial à la démarche. Je préside au baptême, à la célébration du baptême  de ma communauté, comme je préside les funérailles et l'Eucharistie. Actuellement je fais un rite du baptême et je dois découvrir avec la communauté le sens à la fois de mon ministère comme le sens de la célébration des sacrements. Dans la famille, ce sont souvent les grands parents qui rassemblent et donnent sens familial à l'événement. Les grands parents sont des êtres qui donnent sens et rassemblent. De même ma présence au baptême rassemble l'Église et donne sens ecclésial à l'événement. Comme pour les disciples sur le lac, cette traversée sera probablement orageuse. C'est dans une célébration pleine de sens que nous pouvons le mieux faire découvrir le sens plénier du baptême. 

 

mercredi, 08 janvier 2020 15:01

Une traversée orageuse.

Jésus marche sur les eaux pour aller à la rescousse des siens. Mc 6, 45. Les disciples sont invités à traverser sur l'autre rive mais la traversée est orageuse. Jésus vient de multiplier les pains et ils n'ont rien compris. "Leur cour était endurci.  Dès que Jésus est accueilli dans la barque, la tempête s'apaise et la traversée finit bien. Depuis quelques années dans nos sociétés qui de modernisent et deviennent plus autonomes, la traversée vers une autre vision d'Église se fait orageuse parfois et nous subissons des mouvements de retour en arrière. Notre coeur serait-il endurci comme celui des disicples? Jésus vient nous rejoindre: N'ayez pas peur, c'est moi. Confiance. Comme pour les disciples, si nous savons laisser monter Jésus dans notre barque personnelle comme en Église notre traversée finira bien. Par contre si nous voulons vivre notre propre traversée nous risquons le naufrage.

 

mardi, 07 janvier 2020 15:17

Baptisés en Jésus. Mth 3, 13-17.

Jeanne est née, la famille se rassemble pour fêter et accueilir cette enfant. On vient lui reconnaitre sa place dans la famille, nous venons de la baptiser. Quelques jours plus tard, une autre famille se runit pour fêter et accueillr cette enfant, c'est la communauté chrétienne; nous voulons la baptiser comme enfant de Deu. La communauté chrétienne reconnait un enfant de Dieu et le baptise dans cette réalité. C'est ce que Jésus fait dans l'Évangile d'aujourd'hui. Mais Jésus nous conduit plus loin.

Jean pratique un baptême de conversion, un baptême de performance; Jésus vient nous insérer dans un baptême de gratuité: Célébrer l'amour gratuit du Père.  Jésus Christ s'est incarné pour nous faire découvrir qui nous sommes. Il est venu nous révéler notre être profond de fille et de fils de Dieu. Il entre dans le baptême de Jean pour le dépasser et nous faire connaitre son propre baptême. Tu es ma fille, mon fils bien-aimé, en toi je trouve toute ma joie. Quand je te regarde, je me vois en toi, je vois tout l'amour déposé en ton coeur. Le baptême de Jésus est célébration du baptême de l'Esprit Saint et non un baptême d'eau comme celui de Jean. 

Le baptême est la découverte fabuleuse de cette réalité que je suis enfant de Dieu. Il est l'acte par lequel je ratifie et proclame mon caractère d'enfant de Dieu.   Il est la célébration joyeuse et reconnaissante de cette grâce inouïe, en même temps, Il est la marque de mon entrée dans la communauté de ceux et celles qui se proclament et se reconnaissent  enfant de Dieu. Henri Boulard. Voila la grande nouveauté du baptême de Jésus: nous révéler à nous même notre propre réalité d'enfant bien-aimé du Père. Comme nous le rappelle si bien le Pape Jan-Paul 11: "Le Christ Rédempteur révèle pleinement l'home à lui-même." ( Dans l'ncyclique: Le Rédempteur de l'homme".) Cette présence de Dieu en moi révélée et célébrée dans mon baptême me donne la force de vivre au mieux comme un fils ou une fille de Dieu remplie de l'Esprit Saint. De même que la famille naturelle accueille l'enfant, de même la famille des enfants de Dieu accueille l'enfant présenté par les parents comme une soeur ou un frère.

Nous sommes du baptême de Jésus. "Être du baptême de Jésus, c'est avoir la certitude, toute nouvelle, qu'il n'y a pas un espace de la misère humaine où l'être humain peut descendre assez bas sans "risquer" d'y rencontrer Dieu, car Dieu est avec nous. Rita Gagné, l'Évangile de Mathieu. Être du baptême de Jésus, c'est enter dans une alliance d'un Amour éternel.  La colombe qui est signalée dans le texte de Mathieu nous rappelle celle de Noé après le déluge venue dire que la terre était prête pour vivre l'alliance. Alors Dieu scelle l'lliance avec Noé et donna l'arc-en-ciel comme signe de l'alliance. Aujourd'hui Dieu revient signer une alliance définivite avec l'humanité et Jésus en est le signe et en célébrant à notre tour ce baptême de Jésus nous devenons aussi signe de la nouvelle alliance en la vivant au quotidien. N'oublions jamais que nous sommes créés à l'image et ressemblance de Dieu, tatoués de son Esprit divin, participant au même sacerdoce  que Jésus: Prêtre, Prohpète et Pasteur (roi). 

Oui, Seigneur mon Dieu, fais de moi un prophète proclamant des récits de foi. Un prêtre célébrant en des rites l'espérance. Un roi-pasteur proposant des règles de justice, d'amour et de paix. Alors, je vivrai d'une vie nouvelle à la suite de ton fils Jésus. Amen.

 

 

 

lundi, 06 janvier 2020 15:30

Chez-nous ...

Chez-nous, c'était St-Octave de l'Avenir; c'était calme et paisible, la vie coulait doucement entre les heures de l'horloge et le train train quotidien. C'était la forêt qui reculait un peu plus chaque année pour faire place à la terre où ondulait les blés mûrs au soleil du mois d'aout.

Chez-nous, c'était la vache qui broute l'herbe des champs, le cop qui chante le réveil chaque matin, la grenouille qui croasse dans l'étang, c'était le silence qui ne finit plus de s'étirer entre le coucher du soleil et le chant du coq, c'était les maringouins qui arrivaient en meute goûter le bon sang des colons.

Chez-nous, c'était la messe du dimanche, le chapelet en famille, le bénédicite qu'on oubliait bien souvent. C'était la paix entre le travail et le repos. Ma  mère chantait toujours comme pour rendre son travail moins pénible. Ce n'était pas la richesse, c'était le bonheur.

Chez-nous, c'était la fierté du colon qui avec la force de ses bras et le courage plein le coeur se bâtissait jour après jour un avenir. C'était aussi les voisins, l'amitié, l'entraide, les coups durs à encaisser et les joies à partager.

Chez-nous, c'était chez-nous.

Un jour, ce chez-nous nous fut enlevé par le force du pouvoir; nous n'étions plus heureux chez-nous.

Notre chez-nous fut dépossédé de ses maisons, de ses enfants, de sa vie. Des étrangers sont venus reboiser ce que nous avions défriché; 40 ans de labeur et de fierté disparaissaient sacrifiés sur l'autel du pouvoir et du rendement.

Il nous reste la montagne  qui se découpe comme une caravane de dromadaires sur le bleu du ciel. Il reste cette nouvelle forêt un peu gênée d'envahir le territoire porteur d'une histoire de courage et de fierté. Il y a aussi ce lourd silence , triste comme un cortège  funèbre qui semble attendre quelqu'un. Il y a encore le vent du sud qui n'a plus de cheveux à défriser. Il y a toujours les maringouins qui attendent une bonne chair à piquer.

Mais on dirait que le coeur du village ne veut pas mourir. L'église, le presbytère et le couvent sont demeurés debout témoins d'un passé tenace et sont devenus des lieux de rassemblement  public.

Mais pour comprendre ce chez-nous il faut l'avoir vécu. Chez-nous reste enconre vivant dans le coeur de celles et ceux qui l'ont bâti.
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lundi, 06 janvier 2020 15:20

Celui qui ...

Celui qui garde le commandement de Dieu est de Dieu, son commandement le voici: aimez-vous les uns les autres, nous dit S. Jean. Comment savoir que nous gardons  le commandement du Seigneur. Voila la question. Nous ne gardons pas le commandement du Seigneur en le disant mais en le vivant. Le regard que je pose sur le jeune homme qui vient de poignarder à mort son copain: Est-il un bandit ou un jeune qui a soif d'amour et de reconnaissance? L'opinion que je répands sur un couple homosexuel qui vient de se marier? Ma façon de vivre le commandement du Seigneur monte du coeur et se répand comme un baume cicatrisant sur les plaies des personnes qui m'entourent.