Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 26 juillet 2019 14:06

Ma richesse, dimanche 4 août. Lc 12, 13-21.

Chaque jour, la télévision nous apporte la ,nouvelle du décès d'un millionnaire qui s'en va au cimetière sans son coffret d'agent. Il apporte avec lui ce qu'il a doné, et laisse aux autres ce qu'il a engrangé. Lors de notre décès, nous partons avec ce que nous avons donné. C'est le message de l'Évangile de ce dimanche 4 août.

La prmière richesse est celle du coeur: la richesse de l'amour, du don, de l'accueil, de la miséricordfe. La plus grande richesse est celle qui crée des liens, de la communion, de la fraternité. Cette richesse est éternelle. Il y a une richesse nécessaire au bon maintien de la vie qui assure une certaine sécurité mais elle est au service de la vie. La plus grande richesse de notre vie est la présence du Fils bien-aimé du Père. La présence du Christ ressscité en nous. C'est la grande richesse du croyant. Cette richesse est inépuisable et plus nous la partageons, plus elle se multiplie. Quand nous savons patager, faire des heureux, mettre de la joie dans les yeux des enfants plus notre richesse intérieure grandit.

Nous sommes à la fois des êtres matériels qui avons besoin de biens pour assurer notre bien-être, nous sommes aussi des êtres spirituels, des êtres de relations qui avons besoin de biens spirituels qui nourrissent l'âme et font grandir. Il est étrange que des personnes accumulent des biens pendant qu'à côté d'eux des enfants meurent de faim. Les banques alimentaires ne fournissent pllus à répondre aux besoins alors que des millions dorment dans les paradis fiscaux.

Jésus s'élève contre cet usage de l'argent qui nuit à l'avancement et au bien de l'être humain. L'Évangile nous invite à mettre notre richesse à la bonne place. Si nous sommes invités à partager nos biens matériels, nous sommes surtout invités à partager les bens spirituels. Si notre richesse est le Christ ressuscité, nous sommes invités à le donner. Cette grande richesse que nous avons au fond du coeur veut être donnée, partagée autour de nous. Nous avons entassé beaucoup de prières, de célébrations sacramentelles, et nos frères et soeurs sont partis les mains presque vides. Nous avons oublié le trésor en nous. Le trésor de la foi, de l'amour, de la miséricorde. Ce trésor qui donne le goût de vivre, le goût de créer de la fraternité, le goût de l'amour. Nous sommes riches de Dieu, riche d'une présence qui ne demande qu'à se donner à travers nous. Et comme l'écrit Saint Paul: "Il n'y a que le Christ, il est tout et en tous."

jeudi, 25 juillet 2019 14:25

Créer...

Je ne comprends plus ce qui se passe dans notre monde et dans notre Église. On dirait que notre capacité de créer est disparue et que nous sommes figés dans la routine. Nos églises sont vides, plusieurs sont désaffectées et servent à d'autres fins, les chrétiens sont dispersés à la recherche de valeurs et de sens à la vie. La puissance de l'Évangile et de l'Esprit semble éteinte. Je sens de plus en plus un retour vers d'anciennes pratiques que nous avons délaisées parce qu'elles ne répondaient plus aux besoins des chrétiens d'ici. Un bon monsieur écrivait: "On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière; on ne peut la vivre qu»'en regardant en avant." En regardant en arrière, je comprends que les vieilles pratiques religieuses qui fonctionnaient hier sont abandonnées, c'est qu'elles ne répondent plus aux besoins spirituels des chrétiens. Fort de cette expérience j'essaie de créer des activités qui nourrissent la foi aujourd'hui et pas seulement de quelques vieillards aux cheveux blancs. Où est passé la force de l'Esprit Saint? Chaque fois que je vais en paroisse, je vis souvent de grandes déceptions, je me sens nettement dépzassés parla vie d'aujourd'hui  et incapable d'y répondre. Je me questionne beaucoup sur ma raison d'être comme prêtre et je crois qu'il y a là une piste de réflexion urgente. Mgr Durocher écrit: "Le ministère des évêques et des prêtres n'a donc qu'une seule raison d'être: permettre le plein épanouissement du caractère baptismal et chrismal des chrétiens et des chrétiennes qu'ils sont appelés à servir." Le baptême nous confirme au Christ comme fils de Dieu et la confirmation nous confirme au Christ envoyé en mission. Faudra bien qu'un jour nous nous assoyons ensemble pour méditer ces réalités. Mais je serai sans "doute mort, mes frères."

 

jeudi, 25 juillet 2019 13:34

N'aie pas peur. 9

N'aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ.  Aujourd'hui, le regard du Christ nous invite au servie: "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir. Mth 20, 20-28. Jésus nous invite à ne pas troquer le service pour le pouvoir. La marque de commerce du Christ comme de tout disciple est le service dans l'amour.  Jésus vient changer notre désir de pouvoir en volonté de servir. Il a parlé avec autorité et non avec pouvoir. Se laisser regarder par le Christ, c'est se laisser transformer en être de service de l'amour et de la charité au quotidien.

mercredi, 24 juillet 2019 13:52

Pourquoi.

Ma réflexion me vient ce matin d'une question qui m'est souvent posée: Pourquoi quand tu ne présides pas l'Eucharistie, tu t'assois souvent dans la nef et non au choeur avec ton aube? Cette question me vient surtout des prêtres. C'est une habitude que je vis depuis 50 ans. Ma réponse est simple et je ne veux convaincre personne seulement dire ma conviction. On m'a répété à satiété que nous présidons l'Eucharistie et que le peuple célèbre. Alors premièrement quand je ne préside pas, je m'assois avec les célébrants et non en avant. J'ai toujours détesté présider dans le choeur au dessus de la tête des gens. J'aime mieux être au coeur du peuple pour rassembler; être avec eux et non au dessus d'eux. Être dans la nef me fait comprnedre mieux ce que vivent les gens comme spectateurs d'une activité religieuse. Alors quand je préside, je suis plus attentif à la participation des chrétiens dans l'activité liturgique. Dans la nef, je réalise aussi qu'il y a beaucoup de bla bla  dans nos célébrations qui ne laisse pas grand chose au coeur. Je réalise mieux combien c'est difficile de faire homélie pour nourrir la foi et la vie chrétienne. Et je me dis quand je fais homélie, qu'est-ce que je laisse aux chrétiens comme nourriture spirtuelle. Pour moi, être dans la nef, c'est me retremper dans mon rôle de pasteur, rassembleur d'une communauté en vue de l'accompagner dans sa croissance spirituelle. Ceci me permet de mieux ajuster ma présence quand je suis dans une fonction de présidence ou de rassemblement. Est-ce que dans la nef avec les chrétiens, je suis encore prêtre, je suis encore en état de célébrer? Est-ce que je dis encore ma messe comme celui qui est au choeur en aube? Autant de question que je laisse aux savants.

 

mercredi, 24 juillet 2019 13:26

N'aie pas peur, 8

N'aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ.       Voici que le semeur est sorti pour semer, Mth 13, 1-9. Jésus est venu dans notre monde pour semer la parole du Père, parole d'accueil, d'amour, de pardon; parole qui révèle l'homme à lui-même comme enfant de Dieu. Le regard de Jésus vient nous convertir en semeur de communion, d'amour, de miséricorde. Le regard de Jésus vient scruter ma terre pour lui donner la parole dont elle a besoin pour produire des fruits. Se laisser regarder par le Christ, c'est se laisser convertir pour accueillir la parole du Christ afin de la répandre autour de nous, et que les pierres de nos coeurs deviennent des pains. 

 

mardi, 23 juillet 2019 12:34

La prière. Lc 11, 1-13.

Un jour, des religieux venaient dénoncer à leur supérieur le comportement scandaleux de l'un des leurs.  Ce dernier parlait très souvent- trop souvent- à une belle femme qui parait-il était de mauvaise vie. Le supérieur soucieux de ce religieux en perdition le convoqua et lui expliqua ce qui lui avait été rapporté. Père, répondit sereinement l'intéressé, n'est-il pas mieux de parler à un belle créature de Dieu en pensant à Lui, que de le prier en pensant sans cesse à une belle femme? Cette légende est proche de notre réalité en ce sens que nous pouvons facilement nous distraire dans la prière.

Dans l'Évangile de ce dimanche, les disciples voyant prier Jésus lui deamnde de leur enseigner à prier."Seigneur appredns-nous à prier." C'est la demande que nous pourrions exprimer au Seigneur. Alors Jésus leur dit simplement: Quand vous priez, parlez à votre Père. Les évangélistes ont réuni des propos de Jésus pour en faire une belle prière. Mais l'important pour nous n'est pas nécessairement de répéter ces mots que de s'adresser à notre Père. La prière est un temps de communion avec le Seigneur présent en nous. Notre vie est prière. Nicolas ciccone chante: "Je t'aime tout court", Je n'ai pas besoin de tous ces mots pour te dire que je t'aime." La prière n'est pas d'aord une répétition de mots, mais un état de communion. Nous avons besoin de mots pour aider notre prière, mais il faut un jour les dépasser.

Un bon dominicain va, un jour, conculter son médecin qui lui dit: "Le meilleur remède pour vous, Père, serait de cesser de boire de l'alcool." Le bon Père lui répond: "Docteur, je ne suis pas digne du meilleur, quelle serait la deuxième solution." Ces petites anecdotes nous parlent de la prière. elle n'est pas quelque chose qu'on obtrient par la force, elle est partie prenanate de notre vie. elle est un temps d'apaisement, elle est un lieu ou nous pouvons tout confier de notre vie sans être jugés. Il n'y a pas d'école de la prière, il n'y a qu'un chemin d'Évangile.

Luc aujourd'hui nous donne une formule du Notre Père, une formule merveilleuse qui nous apprend à nous adresser à notre Père en vérité. Comme tout bon fils, nous nous adressons d'abord à lui en reconnaissant des souhaits de bonheur, puis nous lui parlons de nous comme nous le faisons avec nos parents. Mais un jour vient où nous pouvon lui parler avec nos propres mots, nospropres formules, une prière plus personnelle. Nous entrons alors dnas de smoments de communion profonde avec le Seigneur.

L'Eucharistie que nou scélébrons est une prière par excellence, elle communion profonde avec notre Dieu. Mais n'oublions jamais que nous sommes des êtres de communion. Cette communion quotidienne vécue avec le Seigneur a travers nos rencontres et notre vécu quotidien, nous la célébrons aujourd'hui. Cette communion eucharistique intensifie noutre communion quotidienne avec nos frères et soeurs au coeur de la vie. Notre prière doit être d'avantage un état, une façon d'être que des moments de parole. Notre vie doit être prière.

mardi, 23 juillet 2019 12:28

N'aie pas peur 7

N'aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ.  Qui sont mes frères, ma mère, mes soeurs? Ceux qui font la volonté de mon Père."  Mth 12, 46-50. Le regard de Jésus aujourd'hui est le regard du Père qui nous apprend l'amour, l'accueil, l'écoute, le respect, la  miséricorde. Ce regard vient transformer le mien  pour que je pose sur les autres le même regard: Nous sommes tous frères et soeurs du Christ dans le vécu de sa parole.

 

lundi, 22 juillet 2019 13:59

Bonne Lecture

James Alison: Connaitre Jésus. Artège. L'auteur raconte l'expérience du Ressuscité à partir de la vie et de l'expérience des apôtres. Il répond aux questions que nos nous posons souvent: Est-ce que la résurrection du Christ a changé quelque chose dans ma vie? Est-ce que la résurrection me permet d'établir une relation personnelle avec le Christ? L'auteur y répond à partir de son expérience et montre que si Jésus est ressuscité, il reste humain et au coeur de l'humanité. Bonne lecture.

 

lundi, 22 juillet 2019 13:43

N'aie pas peur 6.

N'aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ. Aujourd'hui Marie Madeleine fait l'expérience du Christ ressuscité, Jn 20, 11-18. Cette expérience se vit à travers une rencontre personelle et une reconnaissance: Marie, Maitre. Le regard de Jésus est celui qui reconnait en Marie une personne en recherche mais qui cherche à la mauvaise place. Et Jésus pose le geste nécessaire à se faire reconnaitre. Jésus ne pose pas un regard de condamnation, mais de reconnaissance et d'amour. Se laisser regarder par le Christ, c'est laisser convertir son regard pour reconnaitre en chacune et chacun un être en recherche de spiritualité, de sens à la vie, de bonheur. C'est passer avec Marie Madeleine de la recherche du Seigneur là où il n'est pas pour le découvrir dans notre vie, dans notre coeur et dans la vie et le cooeur des autres. Laissons convertir notre regard pour le rendre positif.

 

dimanche, 21 juillet 2019 17:08

Une interrogation.

Hier, assis dans le choeur de l'église durant la célébraiton des funérailles d'un jeune décédé accidentellement à 14 ans, je regardais tous ces jeunes présents à côté de leur ami et je lisais dans leur yeux comme dans ceux des parents une question: Pourquoi. Pourquoi cela est-il arrivé? Pourqui est-il venu le chercher? Un jeune me disait: C'est tout mêlé dans ma tête, je ne sais plus. J'écoutais notre célébration se dérouler et en moi montait cette réflexion: Nous sommes loin, nous sommes étrangers à ce qui se vit devant nous. Je me sentais comme célibataire et habitué à ces célébrations combien j'étais loin du vécu de ce monde rassemblé. Ces gens avaient besoin de quelque chose qui parle au coeur, qui comprend leur détresse et nous leur servions un plat cuisiné depuis des centaines d'années. J'aurais voulu que comme prêtre, nous descendions du CHOEUR pour être au COEUR de la vie avec eux. Ces jeunes devant nous étaient dignes dans leur souffrance, ils étaient beaux en dedans. Ils ont fait un témoignage, magnifique parole de Dieu incarnée dans leur vécu. L'un qui l'accompagrnait lors de l'accident a dit: Je suis parti avec lui et je suis revenu seul. Qui va lui faire découvrir qu'il n'était pas seul....

Je pensais au chant de Jacques Michel: Si le coeur te fait mal, si tu ne sais plus rire, si tu ne sais plus être gai comme autrefois, amène-toi chez nous je t'ouvrirai les bras.

Si tu ne peux plus mordre dans la vie qui t'emporte parce que c'est la vie qui te mord trop fort, si tu ne peux plus répondre aux coups qu'elle te porte, amène- toi chez nous. Si tu vois ton bateau  voguer à la dérive, amène-toi chez nous j'aurai du rhum pour toi. SI LES RUISSEAUX SAVENT TROUVER LA MER PEUT-ÊTRE TROUVERONS-NOUS LA LUMIÈRE.

Il me semble entendre la parole de Jésus: Venez à moi vous tous qui peinez sous le fardeau et moi je vous soulagerai. Le Seigneur disait à travers chacune et chacun de nous, venez vous asseoir avec nous, ensemble nous cueillerons la force de traverser sur l'autre rive. Ces gens sont repartis sans une parole qui les touche dans leur vécu. Je sentais la pauvreté de notre Église, pauvreté de notre foi, prisonnière de ses structures. Une grand maman m'a dit: J'aimerais que ces jeunes repartent avec quelque chose qui les nourrit, qui les intéresse afin qu'ils n'attendent pas que ça finisse pour partir. le peuple chrétien sent aussi la pauvreté de notre liturgie dans de tels moments.  Je n'ai plus la force de bâtir, mais je puis encore dire: ça ne marche plus notre affaire.