Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 18 novembre 2022 15:15

L'heure du grand ménage.

Dans l'Évangile de ce matin, Luc 19, 45-48, Jésus sort la  vadrouille et fait le grand ménage au Temple de Jérusalem. Mais attention! Ce grad ménage il peut vouloir le faire dans mon temple à moi aussi. Ce matin, il vient me dire: surveille tes voleurs, les brigands au coeur de ta vie. Ce sont des désirs mal placés, de la jalousie, de la rancune ou même des vell.éites de haine, que sais-je encore. Jésus n'hésite pas à sortir l'eau de javel pour blanchir le pavé de mon temple.

L'eau de javel de Jésus est l'amour profond qui crée un sentiment à la fois de joie et de respect. Le ménage de notre vie ne se fait pas à cause de lois extérieures qui nous obligent à agir, mais par un sentiment intérieur de bonté et de joie profonde qui nous poussent irrésistiblement à agir. 

Ce matin, je lisais un texte sur les soins palliatifs, des soins qui soulagent les malades en fin de vie. Beaucoup de chrétiens sont aussi aux soins palliatifs. Non des soins en fin de vie, mais des soins qui prennent soins, sont attentifs aux besoins, des soins qui écoutent battre  la vie telle qu'elle est.  À l'approche de Noël, les familles ont l'habitude de faire du ménage, de la cuisine en vue des fêtes. Au plan spirituel, quel ménage allons-nous faire en nous? Quelle nourriture vais-je préparer pour servir à moi et ma famille? La plus belle nourritue, je crois, est l'amour, l'écoute, l'accueil. Faudra en reparler n'est-ce pas?   

mardi, 15 novembre 2022 15:55

À la rencontre de notre roi. Lc 23, 35-43.

La liturgie nous fait célébrer aujourd'hui le Christ-Roi. Il ne s'agit pas de monarchie. Quand la foule a voulu fait Jésus roi, il s'est éloigné. Nous parlons beaucoup de royaume dans l'Évangile.  Nous avons souvent des expressions  semblables dans notre vie quotidienne. On dira: ma mère est ma petite reine, mon père est notre roi, ces mots veulent désigner l'importance que ces personnes occupent dans nos vies. On sait bien que nos mères, à la maison, ne sont pas sur un trône.  C'est que ces personnes ont la première place dans nos coeurs.

Pour le bien  comprendre, je me tourne vers le chapitre dix de Saint Jean: Je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis et elles me connaissent. Elles écouteront ma voix. Le Bon Pasteur connait le coeur de l'être humain. Comme le dit Saint Paul aux Corinthiens: Il ne juge pas, ne condamne pas, comprend tout, il aime profondément et accompagne toujours pour aller plus loin avec lui. L'enfant qui n'est pas autonome a besoin de ses parents qui, comme l e berger, prennent soin de lui.

L'Évangile d'aujourd'hui nous donne un exemple puissant de ce qu'est notre roi. Deux bandits sont cloués à la croix en même temps que Jésus. L'un insulte Jésus Christ, mais celui-ci garde le silence. Il ne condamne pas, il écoute et accueille en son ceur. Ce bandit est sans doute sincère en son coeur, tout dépend de la connaissance qu'il a de Jésus. Il croit en sa puissance spirituelle, mais il est incapable de dépasser cette connaissance spectaculaire. C'est la question de satan au moment des tentations. 

À l'autre, il dira: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis.  Jésus connait le coeur de chacun et lui donne ce dont il est capable d'accueillir ou de comprendre. Chacun a foi au Christ à sa façon ou selon ce qu'il a appris de Jésus. Nous nous retrouvons dans chacun des larrons, nous sommes parfois l'un parfois l'autre. Considérons bien la force de l'amour du Christ. Il faut aimer beaucoup pour rester muet devant l'insulte du premier larron. Cet amour, Jésus le manifeste pour moi aussi à l'occasion.  Jésus avait dit auparavant: Père, prdonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils étaient des hommes  remplissant un ordre, une commande. Le larron est quelqu'un de blessé qui laisse sortir son venin. Jésus pourrait reprendre la même phrase: Père, pardonne-lui, il ne sait pas ce qu'il dit.  Sommes-nous capable de reprendre ces paroles de Jésus devant quelqu'un de blessé qui nous insulte.  

L'atitude de Jésus devant le premier Larron nous invite à prendre un peu de distance, d'écoute avant de condamner. Écouter pour comprendre le coeur de l'autre, accueillir sa blessures. L'attitude de Jésus n'est pas à mes yeux une seule attitude de pardon; Je crois que Jésus va plus loin que le pardon, il comprend pourquoi l'homme agit ainsi, il voit la qualité et la blessure de son coeur et l'accueil tel qu'il est. Il respecte son incapacité d'accueillir une parole d'amitié ou de pardon.  C'est là, il me semble, une belle leçon d'amour et de vie. Si nous savions comprendre le coeur des autres, il y aurait moins de guerre, de disputes, la vie serait plus belle. L'Évangile ne dit pas ce qui s'est passé par la suite. Mais monte en moi cette parole de Jésus: Aimez-vous le suns les autres COMME JE VOUS AI AIMÉS. C'est ce que nous célébrons dans notre Eucharistie. Seigneur donne-nous la sagesse de garder le silence devant l'injure et de laisser monter une parole d'amour. 

 

vendredi, 11 novembre 2022 15:16

A la Dame élue.

À la Dame élue de Dieu et à ses enfants que j'aime en vérité, j'adresse une demande: Aimons-nous les uns les autres. 2 Jean 1, 1... Voila la salutation que Saint Jean adresse à son Église et que je fais mienne ce matin pour daluer l'Église que j'ai servie. Dans cette Église de chez-nous, je salue la Maison Louise-Amélie qui prend en charge les femmes victimes de violences et d'agressions; la maison Enfantaisie qui vient en aide aux enfants en difficulté d'apprentissage pour les accompagner; tous les services du Centre de Bénévolat qui supervise plusieurs services venant en aide aux personnes qui vivent des difficultés tant psychologiques qui matérielles. Tous ces serives étalés sur le terrain en Gaspésie.  J'y vois l'Évangile vécu: Tout ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.  J'y vois aussi des femmes et des hommes engagés dans la volonté d'améliorer la qualité de vie des familles, leur procurer de bons logements,... à cette Dame élue de Dieu je veux aujourd'hui la saluer aimablement et lui souhaiter de dépasser ses difficultés et ses mésententes occasionnelles pour vivre pleinement la parole de Jésus Christ: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 

Cette Élue de Dieu que j'ai aimée et aime encore profondément, quand je la regarde sur le terrain, elle est belle malgré ses rides et ses blessures. Cette Église a besoin de plus en plus d'être aimée et accompagnée sur la route parce qu'elle est blessée par toutes sortes d'abus, sa confiance en ses pasteurs est minée, sa foi est menacée ... Plus que jamais elle a besoin de pasteurs courageux, dévoués et aimants. L'important pour nous est de se tenir à l'enseignement de Jésus Christ et à bien comprendre ce que veut dire pour nous: Vous serez mes témoins jusqu'aux confins du monde. Notre Église élue de Dieu a de plus en plus besoin de témoins de Jésus Christ, des femmes et des hommes sur le terrain de la vie au quotidien qui laisse passer la présence amoureuse de Jésus Christ. Il ne suffit plus d'aller à la messe, il nous faut la vivre au quotidien d'abord pour bien la célébrer. Jésus nous a donné une mission,: Tous vous reconnaitront comme mes disciples à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. À la Dame élue de Dieu en Gaspésie, c'est ce que je vous souhaite.  

  

 

mardi, 08 novembre 2022 15:21

Une odeur de fin de monde. Luc 21, 5-19.

Nous vivons présentement des jours de guerre, d'inondations, de changements climatiques, de violence qui bouleversent notre monde. On dirait une fin de monde. Un gendre d'apocalypse. Il en est ainsi dans nos Églises. La pratique diminue, les églises ferment et passent à d'autres vocations, nous ne savons plus comment réagir à ce phénomène.

Un monde est en train de disparaitre pour en laisser naitre un autre Notre difficulté est de monter dans la limousine du changement et suivre le trafic. Nous aimerions beuacoup arrêter cette limousine, mais l'élan est donné. C'est ce que Jésus traduit dans l'Évangile en affirmant que nous ne savons pas lire. Nous n'.avons pas appris à lire. Les changements sont une coutume de la vie. Une naissance se fait toujours dans la douleur. Un monde nouveau est en train de naitre et la naissance est plus douloureuse à cause des abus de l'homme qui ne respecte pas toujours les lois de la nature. Comme notre corps quand nous ne respectons pas ses énergies et ses réactions,, la santé s'en ressent. Il en est de même dans la nature. Ces changements avec leur rudesse nous invitent à revoir nos priorités.

Aujourd'hui nous sommes préoccupés par l'avenir de nos églises et les communautés religieuses le sont pas l'avenir de leur monastère. Tout ceci est normal. Nous avons pas appris à lire les changements pour les suivre et nous sommes devant un cul de sac. Il n'y a plus de relève et nous conservons le "statu quo" comme si rien ne changeait. Une nouvelle forme d'Église est en train de naitre et il nous est difficile de l'accompagner. 

L'Évangile de ce jour nous présente la fin d'un monde et la naissance d'un monde nouveau. L'avenir de ce monde nouveau dépend d'une certaine façon de la manière dont nous allons l'accompagner ou le laisser seul. Notre façon de faire doit être ajuster à cette nouvelle réalité. La vie doit être respectée et non seulement les lois ou le passé, les ambitions de pouvoir ou de possession. La vie est en avant et nous conduisons notre voiture en regardant dans le pare-brise et non seulement dans le rétroviseur. Jésus nous demande de tenir ferme jusqu'à la fin et nous verrons la lumière au bout du tunnel.

Ces situations nous obligent comme chrétiens et chrétiennes à descendre au fond de notre coeur chercher la boussole qui orientera notre démarche. "J'ai inscris ma loi au fon de votre coeur." C'est là que nous trouverons la foi et la force de tenir jusqu'au bout. De toutes ces transformations restera l'essentiel, tout ce qui vient de Dieu comme le voit Joseph dans son rêve. Jésus nous avertit aussi de ne pas nous laisser prendre par de beaux parleurs qui profiteront de ces temps difficiles pour  promettre toute sorte de panacées. C'est un temsp pour évaluer notre foi et notre espérance. 

Ces bouleversements nous les vivons aussi dans notre vie de foi par des heures de doute, de désert, et de conversion. La vie est un mouvement et un mouvement change au cours des années et le souvenir de la foi de ceux et celles qui nous ont bâti comme nous sommes devient  le phare qui éclaire notre route. Comme nous dit l'ÉVangile: tenons ferme dans la foi. Le meilleur est à venir.

Seigneur, c'est ma prière aujourd'hui. Tu es le Dieu des changements, Dieu de la nouveauté, Dieu de l'avenir et je sais que tu es là au coeur de nos vies pour nous  accompagner. Amen.

lundi, 07 novembre 2022 18:47

Ah, ces funérailles!

Notre monde est à l'envers: plus de messes aux funérailles et plus de communion ainsi qu'aux mariages, beaucoup de célébrations ua slaon et fait par de simples laïcs, "woire si ça du bon sens" disent certains catholiques. La coutumes s'est établie dans l'Église depuis plus d'un siècles de célébrer les funérailles à l'intérieur d'une messe.  Quand une coutume s'est établie, il est difficile de changer de façon de faire. Les personnes âgées habituées à la messe et communion ne comprennent pas pourquoi. Il est importantd e revenir souvent sur le sujet.

Cette coutume s'est établie dans l'Église  depuis plus d'un siècle, à ce que l'on me dit, et dans une époque de forte pratique religieuse. Les participants aux funérailles étaient ausi les pratiquants du dimanche. Il n'y avait donc pas de problèmes. Depuis quelques années, la situation a changé brusquement. La pratique religiese est très faible et ne concerne que des personnes âgées en majorité. Ainsi la majorité des personnes qui participent aux funérailles sont des parents, des amis ou des conniassnaces et la majorité ne fréquentent plus la liturgie du dimanche. Ils ne viennent pas pour la prière mais par solidarité avec la famille. Il en est ainsi de beaucoup de personnes décédées.

Il est de notre devoir de les respecter et de les  accueillir avec une célébration qui conrrespond davantage à leur foi et à leur vécu.  Nous avons la responsabilité de leur offrir une célébration non sacramentelle mais évangélisatrice. C'est pourquoi nous parlons de célébrer autour de la parole de Dieu.  Nous avons le devoir non plus de célébrr une mese avec une funérailles à l'intérieur, mais de créer un célébration d'adieu pour nourrir la foi des familles et des participants. 

N'oublions jamais que communier à l'Eucharistie, c'est communier à la force d'être agent de communion avec les autres autour de nous au quotidien. Célébrer les funérailles aujourd'hui est une occasion propice de vivre un temps de communion avec les familles et non célébrer d'une façon où la majorité se sentirait exclus. Je crois que nous sommes à un tournant où il nous faut réinventer des façons de célébrer en fonction des personnes qui participent. C'est pour ces raisons et d'autres aussi que nos Évêques demandent ici comme en France de changer nos façons de faire.

lundi, 07 novembre 2022 18:39

Une belle lecture

Jean-Marie Petitclerc, salésien: Sur la route des béatitudes, Ed. Salvator. 2021.  Brève étude simple et claire des béatitudes que certains appellent "le vêtement nuptial de la Nouvelle Alliance." C'est un peu le crédo du Nouveau Tesament. C'est un chemin  du bonheur. Nous aurions intérêt à mieux connaitre les béatitudes qui sont les commandements portés à leur plénitude. Jésus est sur la montagne comme Moïse pour bien montrer qu'il sinscrit dans la continuité de l'ancien Testament et conduit les commandements à leur perfection. Il nous apprend aussi à découvrir le visage de Dieu qu'il est venu annoncer. Lecture enrichissante pour la vie chrétienne.

 

mercredi, 02 novembre 2022 17:51

2 novembre.

Aujourd'hui, nous parlons de célébrer la commmoration des défunts. Cette fête nous invite à passer du souvenir à la mémoire.

Le souvenir nous garde dans le passé, on se souvient des événements vécus, des moments de bonheur avec nos défunts.

La mémoire nous envoie davantage aux valeurs laissées,  aux liens qui nous unit à eux, à l'énergie de poursuivre le chemin tracé avec eux. Il s'agit de faire mémoire des valeurs qui étaient les leurs pour les vivre encore aujourd'hui. Ainsi au lieu d'être prisonnier du passé, nous sommes lancés dans la vie et l'avenir.

mardi, 01 novembre 2022 14:53

Le chemin de l'Amour. Luc 20, 27-38.

Comment parler de résurrection aujourd'hui dans un monde tellement étranger à cette question? C'est le diemne devant lequel nous sommes. On ne peut simplement répéter nos mots d'hier parce que la parole de Dieu prend un accent différent selon les temps où nous nous situons. La parole de Dieu s'ajuste aux besoins et à la spiritualité des temps que nous traversons. Elle est vivante et s'adapte aux nouvelles réalités. 

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, des messieurs Saducéens se croyant intelligents demandent à Jésus: La femme qui a eu sept maris, duquel sera-t-elle la femme au Paradis. Et la réponse de Jésus, je la traduirais: Vous ne connaissez rien des Écritures. Vous n'avez pas lu les écritures. Nous sommes, nous aussi, dépourvus de réponses parce que nous ne lisons pas les Écritures. La Parole de Dieu explique beaucoup de choses si nous savons nous arrêter et prendre le temps de la méditer.

La vie avant la naissance est très différente et nous n.avons pas de souvenirs de ce temps.; seul notre subconscient conserve des impressions. La vie après la mort est ainsi faite. Nous ne la comprenons pas et ne pouvons l'imaginer. Est-ce une raison pour se dire qu'il n'y a rien? "Une personne qui meurt n'est pas un mortel qui disparait, mais un  immortel qui commence, disait Doris Lussier. Je cois que la vie a couté trop cher à Jésus Christ pour finir dans un tombeau. 

 Chaque être humain dès sa naissance est sur le chemin de l'Amour et l'Amour divin qui nous habite est éternel. L'amour que nous portons aux autres ne s'explique pas, il se transmet, se vit et se donne. Et l'amour en moi est la réponse à l'amour de Dieu pour moi, il est la réponse à l'amour du christ dans ma vie. Il en est ainsi de la foi. La foi ne s'explique pas. elle se vit, se partage et se donne.  Et la foi que je porte "est la réponse de la foi que le christ porte à l'être humain. Le premier qui aime est Dieu, le premier qui a la foi est Dieu." Jésus Christ nous a montré sa foi en l'être humain dans sa rencontre avec Zachée, le paralytique, le choix des disciples, etc. 

Saint Augustin disait, il n'y a pas deux amours, c'est celui de Dieu qui se partage en nous et par nous. Ainsi il n'y a pas deux fois, celle de l'homme et celle de Dieu C'est la foi de Dieu en l'homme qui se manifste et se vit. "Celui qui dit aimer Dieu et n'aime pas son frère est un menteur" Jn 4, 20. Ainsi celui qui dit croire en Dieu et ne croit pas en l'homme est un imbécile, écrit Jean-Marie Petitclerc. Nous croyons en un Dieu qui croit en l'homme.

Alors ce Dieu en Jésus Christ nous parle de résurrection, c'est à dire que la vie ne finit pas avec la mort. Elle est trop importante pour finir ainsi. Notre Dieu est le Dieu des vivants, le Dieu de nos pères, de ceux qui nous ont précédés. L'Évangile nous le dit que le Seigneur n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Je crois que la vie s'est transformée jusqu'à l'apparition de l'être humain, cette vie ne peut pas finir dans un tombeau. Nous le croirons en allant en Galilée, c'est là que nous le verrons. Descendre dans la Galilée de nos vies, dans le creux intérieur de notre coeur pour que grandisse notre foi en cette vie éterenelle dans laquelle nous sommes embarqués.  C'est notre prière aujourd'hui.

 

 

mardi, 01 novembre 2022 14:25

La Toussaint.

Aujourd'hui, premier novembre, l'Église nous fait célébrer la fête de tous les saints et saintes. C'est pourquoi je commence ma méditation en vous souhaitant bonne fête à vous toutes et tous qui me lirez aujourd'hui. J'aime beaucoup me rappeler Saint Paul qui écrivait à ses communautés en leur disant: Paul apôtre de Jésus christ de par la volonté de Dieu aux saints et fidèles d'Ephèse, ou de Colosse ou de Philippe. Paul saluait les saints de ses communautés. Nous sommes des saints sur la route de la perfection. Nous n'avons pas cette bonne habitude de Paul pour se saluer en communauté. 

La Toussaint est aussi un fête de la reconnaissance pour tous ceux et celles qui nous ont précédés et ont contribué à faire ce que nous sommes. Pensons à nos parents, nos amis et toutes les personnes qui ont eu une influence dans nos vies. Ils continuent d'être présents à nous d'une autre façon et de veiller sur nous. "Les morts cessent d'être vivants quand les vivants les oublient."

L'Évangile nous fait relire les béatitudes qui sont, selon un bibliste, le vêtement nuptial de la Nouvelle Alliance. À l'instar de Moïse, Jésus gravit la montagne pour enseigner les béatitudes. Il nous indique d'une part qu'il est dans la continuité de l'Ancien Testament qu'il porte à sa plénitude, et d'autre part, il nous invite à prendre un peu de hauteur spiriteulle face au monde pour bien comprendre son enseignement. Jésus prend le temps de s'asseoir pour enseigner. C'est important ce qu'il vient dire et il prend le temps. C'est l'invitation qu'il nous lance au milieu des trépidations de la vie. Prendre le temps de s'asseoir pour rencontrer les autres.

Son enseignement commence par ce mot: "Heureux." Oui, heureux es-tu si tu te mets en route vers la pauvreté du coeur....  Les béatitudes sont comme une collection de verres qui s'emboitent les uns dans les autres et la première contient toutes les autres. Les pauvres de coeur sont des gens "à bout de souffle" qui ne peuvent plus rien par eux-mêmes et qui comptent sur le Christ. Nous sommes invités à être ces pauvres de coeur dont la seule richesse est le Christ Jésus vivant en nous. Bonne journée.

 

jeudi, 27 octobre 2022 14:51

Descend de ton sycomore.

Zachée, à cause de sa petite taille, était grimpé dans un sycomore, aujourd'hui on dirait un sapin ou un érable. Pauvre petit homme, il avait besoin d'un escabeau pour voir Jésus. Jésus va rompre avec les coutumes ou histoires du pays et lui dit: Pauvre Zachée, descends vite car non seulement je veux te voir, mais je veux aussi prendre un repas avec toi, c'est à dire, je veux communier à toi; je veux te rencpntrer.  Zachée était au niveau des yeux et Jésus le fait descendre au niveau du coeur. Jésus lui fait découvrir la qualité de son coeur.

C'est une belle mission qui nous est donnée aujourd'hui: découvrir la beauté et la bonté du coeur des personnes qui nous entourent. Dans notre sycomore, nous jugeons trop souvent sans connaitre le coeur et l'histoire des personnes.  Il faut nous arrêter, faire silence et écouter battre le coeur de Dieu près de nous. Il y a des coeurs bons et pleins de tendresse comme il y a des coeurs blessés qui saignent encore et qui ont besoin d'une oreille attentive. Nous jugeons les autres à partir de l'agir alors que Jésus voit le fond des coeurs.

Jésus nous conduit sur la route de la conversion. Il nous dit: Je suis là  près de toi et j'attends. Je suis là près de toi dans le jeune qui ne vient plus à l'église parce qu'il ne trouve pas ce dont il a besoin pour nourrir sa vie de foi; je suis là près de toi dans ces femmes violentées, ces enfats mal aimés qui ne trouvent plus à l'église la parole dont ils ont besoins pour panser leurs plaies.  Beaucoup de nos soeurs et frères dans la foi attendent et ont besoin du regard de Jésus pour transformer leur vie. C'est à nous de le leur donner.  Nous sommes souvent sur le sycomore de nos lois liturgiques, de nos pratiques sacramentelles, de nos belles théories et nous oublions d'écouter et de regarder comme Jésus. Identifions nos sycomores er descendons au niveau de la vie pour que nos Eucharisties retrouvent la force et la profondeur que le Christ a voulu. Non pas un rite, une célébration, mais une vie donnée, une vie d'amour partagée, une vie d'écoute et de guérison.  Jésus  veut que non seulement nous voyions les autres, mais que nous les rencontrions. Changeons notre regard pour le mouler sur celui de Jésus.

 

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