Jos. Deschênes
Porter des fruits.
Un bon arbre, porte de bons fruits. C'est à la qualité du fruit que l'on reconnait la qualité de l'arbre. Souvent nous disons de quelqu'un: "C'est un beau parleur." D'n autre on dira: "Il a l'air de rien, mais il fait de belles choses." Nous avons tous fait cette expérience dans nos vies de beaux arbres ne portent pas nécessairement de beaux fruits. J'ai souvent eu des exemples venant de jeunes parfois méprisés et qui nous édifiaient par des actions de bienveillance et d'entraide à l'égard de jeunes en difficultés. Notre agir est souvent une parole plus efficace que de longs discours. Je me souveins d'un prêtre âgé à qui Mgr blanchet avait demandé un service difficile pour lui. Il m'a dit: Je ne peux pas dire non, il est si bon pour nous autres. Aujourd'hui, je pourrais m'amuser à découvrir les persones qui ont semé du bon grain dans ma vie, qui m'ont fait aimer la vie et ainsi m'ont aidé à porter des fruits nourrissants pour les autres. Aléluia.
Le racisme
Dany Laferrière: Petit traité sur le racisme. Ed. Boréal. 2021. L'auteur raconte différentes situations où la racisme est vécu encoe aujourd'hui. Lui-même ntif d'Haïti sait de quoi il parle. Au lieu de donner une étude sur le racisme, il nous place devant les situations de racismes. C'est très révélateur de nos mentalités. "On ne saura jamais de qui se pase dans le coeur d'une mère noire dont le fils a été tué par un policier qui a voulu fsire croire qu'il s'agissait d'un dangereux criminel qui l'avait menacé. Ce n'est pas assez d'avoir pris sa vie, il voulait aussi son honneur." P. 29. Bonne lecture.
Une nouvelle naissance. Mc 5, 21-43.
Dimanche dernier, Jésus nous invitait sur l'autre rive avec lui. Aujourd'hui, il est rendu sur cette rive et nous livre un message. Jésus ne fait pas de miracle pour la galerie, c'est un message qu'il passe à travers un geste libérateur.
Une foule suivait Jésus. sur la route un chef de synagogue se jette aux pieds de J»ésus réclamant la guérison de sa fille qui se meure. Un chef de synagogue s'agenouille aux pieds d eJésus, c'est du jamais vu. Ce grand monsieur du pouvoir religieux s'abaisse à genoux pour implorer une action de Jésus. C'était un père désespéré qui ne pouvait accpeter que sa fille parte. Jésus va à la maison, prend la main de la fille et la fait se lever.Notons que ce père est nommé: Jaïre. Une femme perdue dans la foule, elle n'est pas nommée,elle est inconnue, Elle touche le vêtement de Jésus est se trouve guérie. Nous sommes ne présence d'une double renaissance, double libération.
La fille de Jaïre a douze ans. c'est l'âge où les enfants sont reconnus adultes à l'époque. La fille passe de "la petite fille" à la jeune fille et le père ne peut accepter ce passage. Son amour de père veut continuer de contrôler l'enfant qui est tellement traumatisée qu'elle se laisse mourir. Nous entendons souvent des jeunes nous dire: J'ai vécu jusqu'à trente ans chez mes parents incapables de prendre ma vie en main. la relation du père avec sa fille n'est pas assez bonne pour que la présence du père puisse aider la fille à vvire sa liberté. Quand Jésus arrive, il la prend par la main. Jésus établi un lien avec elle et ce lien de confiance redonne vie. Elle devient une jeune fille. Elle nait à sa réalité de jeune fille.
La dame qui touche le vêtement de Jésus est malade depuis douze ans aussi. Avec cette perte de sang elle devient impure et hors de la société, elle perd sa dignité de femme. Cette dame n'est pas nommée. C'est une personne sans valeur. Ce peut être l'un ou l'autre de nous. La dame est guérie. elle nait à sa réalité et liberté de femme et retrouve sa place normale dans la communauté. La situation de la femme peut être celle des enfants autochtones arrachés à leur famille, des mères célibataires à une certaine époque pas si lointaine qui devaient se cacher, aux personnes homoséxuelles, au racisme aujourd'hui. Ces situations d'exclusions se vivent encore de nos jours avec malice. Et pourtant Jésus nous enseigne le contraire depuis plus de 2000 ans.
Une leçon que je voudrais retenir dans ce récit est l'importance que Jésus attache aux personnes humaines et sa volonté de lui donner sa dignité de personne et d'enfant de Dieu. Cette leçon est très actuelle pour nous devant la violence faite aux femmes et aux enfants; je pense aux enfants des pensionnats autohctones. Pensons aussi à nos jugements sur les personnes, jugements qui peuvent faire mourir comme la jeune fille de Jaïre. La jeune fille, Jésus la prends par la main et la fait se lever; à la dame Jésus dira; Va et sois libérée de ton mal. Jésus établi une relation avec la personne parce qu'elle est plus grande que sa souffrance ou son mal. La fille n'est plus une petite fille, mais une jeune fille, la dame n'est plus une étrangère, une exclus de sa communauté, mais une femme libre à part entière. voila une partie du message que Jésus veut nous fait découvrir et vivre dans nos communautés. Ce message nous demandons au Seigneur dans notre Eucharistie de nous donner la force de le vivre le mieux possible au quotidien. Que notre amour fasse grandir, que notre accueil rende libre, que notre présence donne confiance aux personnes qui ont besoin d'accompagnement et de compréhension.
Quitte ...
Le Seigneur dit à Abraham: "Quitte ton pays, ta famille, la maison de ton pere et va vers le pays que je te montrerai." Jésus dira à ses disciples: "Passons sur l'autre rive." Cette invitation revient souvent dans les textes de la liturgie en ce temps de pandémie et de transformation de la vie de l'Église. La question qui nous est posée est de savoir en qui ou en quoi nous croyons. la foi vient de notre expérience du Christ en nos vies qui nous permet de le suivre, de nous mettre à sonécole et d'écouter sa voix.
La baisse radicale de la pratique sacramentelle, l'indifférence qui s'installe, la fermeture des églises faute de clients, est une parole de Dieu qui nous invite sur l'autre rive. Nous ne savons pas sur quelle rive le Seigneur nous conduit, mais disons-nous qu'il est dans la barque avec nous et qu'il sait où il va. Abraham est parti vers l'inconnu et sa foi lui a permis de découvrir la route où le Seigneur l'attendait. La parole de notre Dieu est toujours vivante; elle n'est pas toujours des mots, elle peut être aussi des événements ou des silences Un amérindien disait ce matin aux blancs, vous 'entendez sans m'écouter. Nous faisons souvent la même chose avec le Seigneur, nous l'entendons sans l'écouter.
Quitter son pays, c'est quitter ses sécurités pour s'ouvrir sur L'inconnu dans la foi; quitter sa fmaille, c'est quitter son clan fermé et parfois étouffant pour s'ouvrir à l'autre; quitter sn père, c'est quitter des relations qui oppriment et gardent prisonnier pour s'ouvrir à la liberé de l'Évangile. Ce sont des symboles pour inviter à une ouverture du coeur et de l'esprit vers le monde de l'Esprit Saint et le projet du Père sur l'humanité. En qui ou en quoi ai-je foi? En mes habitudes, mes rites, mes formes de prières ou dans la présence du ressuscité qui m'invite avec lui sur l'autre rive? Bonne journée.
Nous sommes perdus.
Nous sommes perdus, Seigneur, cela ne te fais rien. Ce fut le cri des disciples sur le lac de tibériade pendant la tempête. Ce pourrait être notre cri tant dans nos vies personnelles que dans celle de l'Église. Jésus semble dormir. Les disciples n'avaient pas compris que Jésus les envoyaient sur l'autre rive, il les dirigeait ailleurs dans leur mission. C'est peut être ce que nous ne comprenons pas aujourd'hui. L'Esprit du Christ ressuscité nous envoei ailleurs dans une autre façon de vivre notre foi, dans une société changée et en continuel changement. Nous sommes perdus, nous ne savons pas où le Seigneur nous conduit. Avons-nous assez de foi pour faire la traversée? Où si la tempête du doute, de l'insécurité, de la nouvauté de la situation va nous paralyser. Jésus est dans la barque avec nous, c'est lui qui nous guide, pourquoi avoir peur, pourquoi douter? Il s'agit simplement de se mettre à l'écoute de l'Esprit qui nous parle à travers les personnes pour connaitre leurs besoins et leur soif. Écoute Israël, je suis ton Dieu et tu es mon peuple. Pourquoi douter et avoir peur nous sommes dans les mains de Dieu. "Même si une mère pouvait oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai jamais." Alors avançons en toute confiance.
Tu es ...
J'aime beaucoup ce mot du prophète Osée: 2, 25. Tu es mon peuple, dit le Seigneur. Et le peuple lui répondit: Tu es mon Dieu. Un des disicple de Martin luther King disait: Mon peuple est humilié. Et Mère Thérésa disait; "Mon peuple a faim." Mon peuple, c'est ma communauté, mon milieu de vie. Ce n'est pas une expression qui signifie la possession, mais un lieu d'appartenance. Ce peuple auquel j'appartient. Ce peuple, il est inscrit dans mes gênes, dans mon coeur. Il est à moi comme je suis à eux. Je suis à Dieu comme Dieu est à moi. Nous sommes solidaires. La religion est une communion de vie qui s'exprime à travers des actions, des façons d'être et de vvire, des rencontres, des rites qui font vivre et grandir. C'est à cela que nous sommes invités aujourd'hui.
Mon trésor.
Ne vous faites pas de trésor sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, mais faites-vous des trésors dans le ciel là où il n'y a pas de mites ni de vers." Mth 6,19. Notre trésor le plus pécieux est celui que nous avons partagé avec l'autre à côté de nous. Le trésor du chrétien est ce qu'il donne. Nous arrivons en ce monde avec notre seul qualité d'être humain et d'enfant de Dieu et nous repartons avec la même qualité mais enrichie de ce que nous avons donné. Ce qui fait la qualité ou la valeur d'être humain n'est pas ce que les caméras montrent à la télé, mais ce qui vit au plus secret des coeurs. Ce que nous portons et partageons comme valeurs et richesse du coeur. L'argent, les biens matériels, les titres d'honneur sont des instruments au service de la vie, le vrai trésor est une façon d'être. C'est ainsi que chaque matin je me dis : aujourd'hui je vais essayer d'être meilleur qu'hier, je vais essayer d'enrichir mon trésor intérieur dans la méditation de la parole de Dieu, la prière et la charité auprès des gens qui m'entourent. Nous disions autrefois: L'homme n'est grand qu'à genoux; aujourd'hui j'ajoute l'être humain est grand quand il sert, quand il partage, quand il fait grandir autour de lui. Bonne journée.
Derrière la caméra.
Paul Toutant: J'ai risqué ma vie pour des images. Derrière la caméra de Patrice Massenet. Ed de l'homme 2020. L'auteur raconte la vie d'un caméraman de Radio Canada qui a filmé des événememts où il nous révèle soit la pauvreté, la matraitance, l'agressivité subit par des êtres humains à travers el monde. IL a filmé des enfants cachés dans des égouts pour éviter d'être tués à bout portant par les policiers de la ville. Ou encore des cadavre qui gisaient en décomposition dans les rues pour avertir les gens du sort qui leu serait réservé s'Ils se monttraient hostiles aux politiques du tyran. L'horreur côtoyent la richesse, et les abus de pouvoir comme le génocide du Ruanda. Derrière la caméra c'est ce que généralement la caméra ne montre pas. Le caméra man a travailé avec Madeleine Poulin et Raymond St-Pierre. C'est la révélation de la misère humaine engendrée par des tyrans. Ça nous déstabilise un peu. Bonne lecture.
Être meilleur qu'hier.
Un artiste disait à la télé: En me levant, je me dis: Aujourd'hui il me faut être meilleur qu'hier. J'ai trouvé cette remarque intéressante. en me levant ce matin, aujourd'hui je vai sessayer d'être meilleur chrétien qu'hier. C'est sans doute ce que le sportif se dit avant chaque partie: Je vais essayer d'être meilleur que la dernière fois. Alors quelle a été ma faiblesse hier? Sur quoi ai-je besoin de travailler? Il ne s'agit pas de courir à la performance ou le succès. Si je suis conscient que je suis un être en croissance, je dois apprendre à développer mes talents, mes charismes déposés en moi. Je dois apprendre les causes de mes actions mauvaises pour guérir. Je serai en apprentissage de la vie jusqu'à la fin et je ne serai jamais parfait. En apprenant à devenir plus humain et donc plus divin, j'apprend à servir mieux mon milieu de vie. Mes dons, mes charismes, mes talent doivent être au service de la communauté où je vis. Ce n'est pas un bien personnel. si j'apprends à mieux être, j'apprends en même temps à mieux servir. C'est la parabole des talents dans l'Évangile, Mth 25, 14. Bonne journée.
Je serai votre Dieu. Ez. 36, 28.
J'enlèverai votre coeur de pierre, dit le Seigneur, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit: vous serz mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. Voila le message que le Segneur nous envoie ce matin par notre ami Ezéchiel. Le divin qui nous habite transforme notre coeur en un bloc d'amour, de tendresse, d'accueil, de pardon. Il change notre coeur à l'image de son coeur. Nous sommes le peuple de Dieu et lui est notre Dieu, Être peuple de Dieu, c'est être en communion les uns avec les autres et avec le Seigneur présent au coeur de nos vies. Pour y arriver, il nous est souvent nécessaire de guérir des blessures qui nous empêchent de communier à l'amour de Dieu en nous et dans les autres. C'est pourquoi Jésus s'est présenté souvent comme un guérisseur. Comme nous sommes des êtres en croissance, certaines zones de nos vies sont marqués par des blessures causées par notre environnement, c'est ainsi que le Seigneur enlève ces obstacles et transforme notre coeur. Laissons-nous aimer et uérir par le Seigneur.
