Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 04 août 2020 19:10

Une vocation.

"L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer." Ce sont les mots d'une catéchèse pour la fête du Saint curé d'Ars. Prier et aimer sont des actes de communion. L'être humain est d'abord un être de communion, communion avec son Dieu et avec les autres humains. Prier, c'est entrer en communion avec Dieu et les autres. Prier n'est pas d'abord des mots, mais une atitude de communion profonde. Prier est un acte d'amour envers Dieu. Prier n'est pas simplement dire des formules de prière,  ces formules sont parfois nécessiares pour nous mettre en situation de prière. Notre grande vocation de disicple du Christ est d'être un être de communion dans l'amour et la prière. Le curé d'Ars est un exem^ple qui doit inspirer notre vie.  Il fut un être rempli d'amour du Seigneur et de ses frères et soeurs, il fut un être de communion. Que Saint Jean-Marie Vianney nous accompagne afin que nous vivons pleinement notre vocation d'aimer.

 

mardi, 04 août 2020 13:54

Une leçon de vie. Mth 14, 22-33.

Jésus est un excellent pédagogue. Il enseigne beaucoup à partir de la vie et des événements. Il donne des leçons de vie. Son enseignement n'est pas intellectuel, il  descend en bas des épaules au niveau du coeur. C'est un exemple de sagesse qui doit inspirer notre propre vie et votre action en communauté. Son université est la nature et son livre pédagogique, les événements qui jalonnent notre vie. 

Jésus vient de rassasier une foule affamée. Il a donné à ses disciples une façon d'être présent et attentif aux besoins des gens. Il leur a fait voir aussi qu'ils avaient  tout ce dont ils ont besoin pour répondre à ces besoins. Mais ces  bons disciples n'ont rien compris Ils attendaient autre chose. Alors Jésus va les inviter à faire un autre bout de chemin. Il les envoie sur l'autre rive. Il les invite à sortir de leur sécurité et de leur façon de voir pour comprendre son message.  Jésus a besoin d'un moment de silence et de prière, mais en même temps il permet à ses disciples de faire une expérience de foi. Sur le lac, la tempête s'élève. Jésus vient de leur dire qu'ils ont tout pour répondre à leurs besoins, mais devant la tempête, ils ont peur, ils se sentent démunis. L'Église-communauté est dans la barque de Pierre. La barque est ballotée par les vents contraires. L'Église est en crise. Les disciples ne savent plus où ils vont et qu'est-ce qui se passe. La tempête est le symbole de cette crise intérieure qui fouette les disciples parce que le Seigneur ne répond pas à leurs attentes. Au lieu de libérer le peuple des envahisseurs romains, il s'amuse à nourrir des gens qui lui courent dessus. C'est ce que nous vivons aujourd'hui encore. Nous voudrions que le Seigneur emplisse nos églises et les coffres des fabriques. Et malgré nos prières et nos attentes les églises se vident. Et souvent dans les réunions, la tempête sévit dnas la barque de Pierre. 

Jésus dira à Pierre: sort de ton petit moi, de tes façons de croire et de faire et viens vers-moi. Alors Pierre sort de la barque et s'avance. Mais au moment où il retourne en arrière dans ses pensées et traditions, il s'enfonce. "Je suis le chemin, la vérité et la vie," dit Jésus. Aussi longtemps que vous serez avec moi, que vous aurez les yeux fixés sur moi, vous avancerez. Le jour où vous retourner en arrière pour retrouver vos sécurités  et vos églises pleines, vous risquez de vous enfoncer. Nous n'avançons pas en regardant en arrière parce qu e ce n'est pas la où nous allons.  

Jésus pose un geste extraordinaire qui doit inspirer notre vie chrétienne. Il tend la main à Pierre et l'empêche de s'enfoncer.  Prendre la main du Christ, c'est retrouver sa mission au coeur de notre monde. Axxueillir la main du Christ, c'est savoir écouter les chrétiens dans leur doute, leurs besoins, leur espérance comme leur agressivité parfois. Prendre la main du Christ, c 'est accepter de reconnaitre nos limites et que le chemin du Seigneur n'est pas nécessairement notre chemin. Accepter de prendre la main du Christ, c'est accepter de se laisser convertir à d'autres façons de voir et d'agir. Accepter la main du Christ, c'est revenir à l'Église de l'Évangile communauté, communion de personnes unies dans l'amour et la fraternité. Accepter la main du Christ, c'est regarder l'autre à côté de moi comme un frère ou une soeur avec qui l'on marche pour bâtir le règne du Père.

Mais la main de Jésus aujourd'hui, c'est la mienne tendue vers l'autre qui a besoin, qui risque de s'enfoncer dans ses préjugés ou son vide spirituel. C'est un beau geste d'Église où chacune et chacun de nous exerçons notre ministère de pasteur de notre baptême. Dans notre contexte de société, ce geste est de plus en plus nécessaire et c'est un très beau geste à la base de toute évangélisation. Si nous accueillons la main de Jésus ppur traverser avec Lui sur l'autre rive, il nous donne la force de présenter aussi notre main à l'image de la sienne pour aider les autres à traverser sur l'autre rive même au coeur de la tempête du doute, de l'incertitude.  Le Pape François disait: "Nous n'avons pas à dire aux gens quoi faire, ils le savent mieux que nous; nous avons à les accompagner."   Accepter la main du Christ, c'est accepter de se laisser accompagner sur la route de la vie chrétienne; et tendre notre main à l'image du Christ, c'est accepter d'accompagner l'autre sur SA route de vie chrétienne.

Dans notre prière aujourd'hui ouvrons notre main pour accueillir la main du Christ et pour  tendre ma main à mon voisin ou voisine dans une démarche d'amour et de joie.

lundi, 03 août 2020 14:02

Jésus marche sur la mer.

Dans l'Évangile de ce matin, Jésus rejoint ses disciples en marchant sur les eaux au milieu de la tempête. J'ouvre la télé et on me présente des situations de tempête à cause de la covid-19 et du port du masque. Un vent d'agressivité souffle sur notre coin de pays, ça me fait penser à mon adolescence avec mes petites crises de croissance. Nous vivons un temps difficile où nous avons des deuils à faire et un regard fort et serein à poser sur l'avenir. Nous vivons un temps où il est important qe nous soyons ensemble coude à coude regardant vers l'avenir. Jésus vient marcher sur nos tempêtes intérieures et nous appeler au calme.  Nous vivons beaucoup "à fleur de peau "comme on dit souvent. Ceci est le signe à mes yeux du vide spirituel dans lequel nous vivons.  Nous n'avons plus de point de repère pour nous appuyer. Nous sommes en quelque sorte prisonnier de différents systèmes qui ne répondent plus aux aspirations et besoins du peuple. Nous travaillons toujours sur les conséquences avec des lois, des normes et du pouvoir au lieu d'écouter pour bien connaitre la cause et guérir de l'intérieur. Jésus nous tend la  main comme il a fait à Pierre pour nous faire aller plus loin. Il nous faut apprendre à écouter le cri de nos frères et soeurs, comprendre ce qu'ils vivent pour apporter le baume de l'amour, de l'accueil, de la compréhension et apporter un remède sur les plaies saignantes des nos contemporains.  Le Christ aujourd'hui tend la main à travers nous. C'est notre main qui doit prendre celle de nos voisins pour avancer ensemble. "Faites ceci en mémoire de moi."  Faudra un jour mieux comprendre ce que cela veut dire pour nous aujourd'hui.

Je parlais à une vieille dame dans un CHLSD ce matin; elle a des deuils a faire pour vivre sa situation actuelle. Ce deuils ne sont pas faits. J'ai un peu l'impression de vivre la même chose en Église. Nous avons des deuils  à faire pour avancer sereinement vers l'avenir et nous restons piégés dans le passé. Ce qui fait naitre beaucoup d'insatisfaction et d'agressivité ou encore de l'indifférence. Jésus nous invite à tendre la main pour accompagner les chrétiens sur la route et non pour leur dire quoi faire. Pour leur donner la nourriture dont ils ont besoin pour grandir.  Nous sommes face à un vide spirituel que nous devons combler.  

dimanche, 02 août 2020 13:39

Du nouveau

Cette fin de semaine et la suivante, certaines paroisses de notre diocèse vivront un changement de pasteur. L'un part, l'autre arrive. L'arrivée d'un nouveau pasteur est toujours un beau moment dans une communauté.  C'est l'accueil de quelqu'un que l'Esprit Saint mandate pour animer et acocmpagner notre vie spirituelle et communautaire. C'est souvent un nouveau départ. Quelqu'un arrive avec son expérience, ses talents, sa vision d'Église et nous entraine plus loin. Il est évident que la présence du prêtre aujourd'hui avec plusierus paroisses est plus exigeante et moins satisfaisante à la fois pour le prêtre et pour les communautés. C'est une invitation à la communauté de devenir plus responsable de sa vie et de ses moments de  rassemblements de prière. C'est une invitation pour nous, prêtre, à développer  une vie communautaire où les charismes du baptême sont mis en exercice dans la communauté. Un pasteur est un leader, un éveilleur de leaders pour faire communauté-Église. Il est évident que l'administration à la fois de la fabrique comme des sacrements gruge beaucoup d'énergie et de temps. C'est là que les charismes du baptême deviennent importants non pas pour soulager  la tâche du pasteur, mais pour assurer une bonne vie en Église. L'Église c'est nous toutes et tous, ne laissons pas le pasteur seul.  En ces fins de semaine disons MERCI à ceux qui quittent et ouvrons notre coeur à ceux qui arrivent. La vie est belle!

 

samedi, 01 août 2020 14:41

Un témoignage de force et de foi.

Hier soir à la télé, une dame au prise avec la maladie d'alzheimer a donné un témoignage de force puisée dans ses valeurs intérieures, cette présence du christ en elle; présence qu'elle n'a pas nommée mais qu'elle a révélée.  Quel exemple de sérénité et de force devant l'évantualité de sa vie et de sa mort. En l'écoutant, j'entendais le Christ lui dire: "Je suis avec toi."  Certains vont certes lui reprocher de ne pas nommer Jésus Christ ou parler de la prière. elle ne l'a pas nommé, elle nous l'a dit, et pour moi c'est aussi important.  Et j'ai dit: Merci, Seigneur, d'être là avec elle et sa famille pour vivre ces événements pas faciles. Je souhaite que quelqu'un sur sa route lui fasse découvrir ce compagnon de route qui a mis ses pas dans les siens pour cheminer à son rythme et soutenir sa marche.

 

samedi, 01 août 2020 13:52

Apprendre.

Le désir d'apprendre, la curiosité doivent deemeurer une action toujours présente dans notre vie quelque soit l'âge. Je suis toujours étonné de voir des personnes se bercer toute la journée en se tournant les pouces pour attendre l'heure du repas ou du coucher. Les journées sont longues. Apprendre, découvrir des choses nouvelles nous gardent vivants. Rappelons-nous Jean Cocteau: Plus je vieillis, plus je réalise que ce qui ne vieillit pas,   ce sont mes rêves. Quand on arrête de rêver ou d'apprendre, nous sommes déjà morts. Et hier soir, une dame Sophie disait à la télé: Si on veut apprendre et avancer, nous devons nous entourer de personnes plus fortes que nous. Un jour j'avais dit à un prêtre étranger en visite en Gaspésie: "Au sortir de mon Grand Séminaire, j'ai jeté mes notes d'étude à la poubelle et j'ai recommencé ma théologie."  Il me dit : "J'ai fait le même chose."  Aujourd'hui j'ai encore ce goût de connaitre, d'être à l'affut des dernières études publiés en théologie ou sur la vie en Église. Je suis émerveillé par tout ce qui se découvre aujourd'hui. La vie n'est pas statique, la connaissance non plus.

Si on veut apprendre et avancer, il faut s'entourer de personnes plus fortes que nous,  disait Mme Sophie. J'ai eu cette chance dès mes premiers pas en pastorale d'être porté par des gens plus forts et plus expérimentés que moi qui m'ont brassé et permis d'avancer. La vie est une puissante école. À l'université, nous apprenons des choses, dans la vie nous vivons des situations concrètes. L'école de la vie nous invite à relativiser les théories apprises. À l'université j'avais reçu des cours de théologiens du Concile comme les Pères Congar, Chenu, Jounel, sur le terrain à Gaspé, ces beaux enseignements avaient une couleur diféfrentes. L'école de la vie m'a demandé un ajustement parfois difficile. Après 50 ans, je découvre  que ces beaux enseignements que j'ai fait miens ne sont pas encore passés dans le concrêt de la vie pour la plupart. C'est une chose d'apprendre des théories, une autre chose de les vivre sur le terrain. La vie est une école dont il faut respecter le rythme, mais si on veut avancer, nous devons regarder en avant parce que c'est là que nous allons et non en arrière. Ce que je veux garder domme message ce matin est ce goût, cette volonté d'apprendre, d'avancer; de ne pas se scléroser dans idées toutes faites. Restons comme le hibou, un oeil fermé pour cueillir ses forces intérieures et l'autre ouvert sur le monde pour cueillir les leçons de vie qu'il nous apporte.. Restons vivants ouverts sur l'avenir, c'est là que le Christ resssucité nous attend. Bonne journée. 

 

vendredi, 31 juillet 2020 23:35

Méditons un p'tit brin.

Le Seigneur envoya ses disciples pour annoncer dans les villes: "Le règne de Dieu est arrivé jusqu'à vous." Lc 18, 1.9. Des auteurs traduisent: Le règne de Dieu est arrivé en vous. J'aime bien cette traduction. Le règne de Dieu est à l'intérieur de nous.

vendredi, 31 juillet 2020 14:00

L'esprit de clocher.

Depuis nombre d'annés, cette expression: L'esprit de clocher, court les rues et sème souvent la bisbille entre les paroisses. Ne pourrions-nous pas changer pour une expression positive: L'esprit d'appartenance. Si nous nous écoutions parler, je crois que l'expression "esprit d'appartenace" est plus juste. Si l'Égise est d'abord une communauté de chrétiens rassemblés autour de Jésus Christ, j'ai donc développé un esprit d'appartenance à la communauté où je vis depuis mon enfance. Cette communauté d'appartenance je ne veux pas la perdre pour aller dans une autre paroisse. L'Eucharistie n'est pas pour moi un rite que je vais chercher là où il est offert comme mon épicerie; l'Eucharistie est célébration d'appartenance, célébration de la vie ensemble. J'ai vécu dans une communauté paroissiale, j'ai travaillé ici et je veux célébrer ici avec les miens. Les chrétiens n'ont peut être pas cette vision dans leur cri, mais nous pourrions peut être les écouter et le leur faire découvrir. 

J'entends une autre affirmation qui me turlupine beaucouup: "Les gens viennent faire leur épicerie à Ste-Anne, ils ont des voitures, ils peuvent venir à la messe ici." IGA a fait la même réflexion quand il a fermé le magasin, ils viendront faire leur épicerie à Matane.  Dans ces expressions, nous exprimons notre vision d'Église. Un système qui offre des services religieux. Quelle préoccupation avons-nous des familes qui ne fréquentent plus l'église? Écoutons-nous parler, avons-nous un langage de pasteur qui rassemble dans l'amour autour de Jésus Christ?  Le Père Arnold nous appelle, les prêtres, des "fabriquants de sacrements." Dans mon antre de retraité aujourd'hui, je suis très questionné par ce vocabulaire qui reflète une mentalité pas très ecclésiale à mes yeux.

Aujourd'hui notre monde a un besoin urgent de pasteur. Mgr Ouellet me disait: quand un prêtre arrive dans une paroisse regarde les premiers gestes qu'il pose et tu sauras quel genre de pasteur il sera.  Quand un prêtre est présenté aujourd'hui, est-ce qu'il est présenté au niveau du chapitre 10 de l'Évangile de Jean? Un pasteur qui vient accomplir la mission d'amour et de rassemblement du Christ? Ou bien au niveau du droit et des finances?  Là aussi nous présentons notre vision de l'Église. J'écoute parler bien des jeunes aujourd'hui, des professeurs qui se sentent abandonnés par l'Église parce qu'ils ne pensent pas comme nous et sont plus au niveau de la vie que des pratiques. Ces gens ont besoin d'un pasteur qui connait ses brebis,  qui les écoute et les accompagne.

Nous devrions retrouver les synagogues. Ces petites communautés de vie, de prière, d'entraide, de fraternité et de célébration qui soit fête. Ce ne sera peut être plus des communauté paroissiales mais par centre d'intérêt, ce que certains appellent des communautés liquides. Il n'est plus utile de miser sur le temple, mais sur la communauté.  Bâtir de petites communautés à partir du baptême avec ses charismes, ses dons, ses ministères déposés au coeur des chrétiens. Nous pourrons ainsi retrouver le rôle indispensable du ministre ordonné comme sacrement du Christ rassembleur,  du Christ homme de communion et de fraternité. C'est ma prière aujourd'hui: Seigneur donne-nous des pasteurs selon ton coeur.

jeudi, 30 juillet 2020 15:49

Faisons la boucle.

Les sept sacrements répondent aux sept besoins essentiels de la vie humaine, c'est à dire que toute la vie chrétienne est remplie de la présence et de l'action du Christ ressuscité. Regarder les sacrements seulement sous l'angle des signes contribuent à les voir comme des rites à accomplir et ce qui devient important est le rites bien fait, bien respecté. Le signe est extérieur et me donne quelque chose d'extérieur à moi. "Un signe sensible institué par Jésus Christ pour nous donner la grâce," avons-nous appris. Alors que le symbole nous révèle quelque chose qui m'habite et me donne la capacité de mieux la vivre encore.  Je viens à l'Eucharistie parce que je suis un être de communion et cette renocntre me permet de mieux vivre encore ma relation de communion aux autres et à Dieu. Dans le symbole je suis davantage au niveau de la vie. Le sacrement n'ajoute rien à ce que je suis comme être humain et chrétien, il fait célébrer ce que je suis et me donne la force de mieux vivre ce que je suis comme enfant du Père.  

En faisant une lecture symbolique des sacrements, nous partons de la vie et nous pouvons évangéliser à la vie chrétienne à partir des sacrements.  Nous ne sommes plus dans une catéchèse pour apprendre les sacrements, mais pour mieux vivre ma vie d'enfant de Dieu. Les sacrements nous situent à l'école de la vie. Ce qui devient important est ce qui a du sens, me fait grandir comme être spirituel et non me fait apprendre des choses. Ceci nous entraine à travailler au niveau du sens et non des rites bien faits. Le sacrement ne se réduit pas au moment de la célébration. il se situe au niveau de la vie au quotidien et nous célébrons ce vécu dans une rencontre sacramentelle avec le Christ. 

Jésus a confirmé Zachée dans sa conversion. Il a confirmé l'action de l'Esprit en cet homme en le convertissant à ses valeurs de vie d'enfant de Dieu. Au paralytique, il a donné la force de prendre sa vie en main et d'arrêter de compter sur les autres. Il guérit sa blessure qui l'empêche de vivre pleinement.  Le sacrement est le divin qui passe dans ma vie pour que ma vie passe au divin. Continuons de méditer et d'approfondir ces grandes réalités.

 

mercredi, 29 juillet 2020 14:08

Avançons d'un pas.

Nous avons méditer brièvement les sacrements de l'initiation: Baptême, confirmation et Eucharistie; Par la suite, nous avons  jeté un bref coup d'oeil aux sacrements de l'itinérance: Pardon et onction des malades; aujourd'hui arrêtons-nous un moment aux sacrements des ministères en Église: Mariage et Ordre.

L'être humain est fait pour vivre en couple parce que ces deux êtres sont complémentaires dans leur êtres et dans leur agir. Cette complémentarité révèle la présence et l'action du Christ dans toute sa grandeur. Le sacrement est à la fois un symbole et un ministère ou une mission au coeur de la communauté Église.  Le mariage est le sacrement de l'alliance symbole de l'amour de Dieu envers son peuple. L'amour qui se vit dans une famille entre les époux et avec leurs enfants est le signe ou mieux le symbole de la relation de Dieu à l'égard du monde. Comme l'amour fait grandir les époux à travers les beautés et les difficultés de la vie, il est le signe de la miséricorde de Dieu envers le monde.  La fécondité du couple tant au plan physique qu'éducatif et intellectuel nous révèle  l'amour créateur de Dieu. Les époux chrétiens dans le sacrement de mariage sont le signe de l'amour de Dieu, ils ont une ministère ou une mission à réaliser au coeur du monde. Le Christ est présent au coeur de tout amour et de toute union sérieuse, mais la célébration du sacrement fait des époux des témoins d'une autre réalité dans la foi: Témoins de l'alliance de Dieu avec nous.  C'est révéler et célébrer la présence et l'action du Christ à l'intérieur de leur amour.  Quand je me marie à l'Église, je dis à ma communauté cette conscience en moi de la présence du Christ dans l'amour qui nous unit et que c'est avec lui que nous voulons vivre notre amour. Le mariage revêt une forme de mission à l'intérieur de ma communauté chrétienne.

Un autre sacrement de la mission est celui du ministre ordonné: L'Ordre. Les ministres ordonnés sont en mission dans l'Église. Pour moi, c'est plus qu'une vocation, c'est une mission. Les ministres ordonnés sont envoyés, sont missionnés par l'Esprit du Seigneur au Service du Christ présent dans la communauté chrétienne.  Le prêtree st d'abord ministre de la communion dans le peuple chrétien. Il est le sacrement du Christ rassembleur dans l'amour. C'est pourquoi la première mission du prêtre est d'aimer profondément les gens dans toutes leurs différences. Le prêtre de par l'imposition des mains par l'évêque vient dire à la communauté qu'elle ne vient pas d'elle-même. La communauté chrétienne est rassemblée par l'Esprit de Dieu. Le prêtre est envoyé présider à la vie spirituelle des chrétien en communauté. Il préside, donc il accompagne, soutient, vivifie et permet à chaque chrétien d'exercer son ministère baptismal en vérité comme le dit Saint Jean-Paul 11. Il est le pasteur qui connait ses brebis et qui leur donne la nourriture dont elles ont besoin. La première mission du prêtre est de rassembler et de contruire le Corps du Christ par la Parole et les sacrements.  Comme prêtre, nous sommes d'abord artisans de la communion entre les chrétiens et ceci se réalise pleinement dans la célébration de l'Eucharistie qui fait le Corps vivant de Jésus Christ.  Le prêtre est un chrétien parmi les chrétiens, un disciple du Christ parmi les disciples de Jésus Christ et investi d'une mission au service du Christ présent dans la communauté. le prêtre est d'abord un serviteur du Christ dans l'humilité. Il est un leader pour éveiller d'autres leaders dans la communaué afin d'assurer la vitalité de la communauté. Dans notre contexte actuel où le prêtre doit animer plusieurs paroisses avec des distances parfois très grandes, cette qualité de leader devient plus évidente, plus urgente et nécessaire que jamais. Faire se lever dans la communauté les leaders nécessaires à l'animation spirituelle et communautaire du groupe; réveiller les ministères du baptême afin que l'Église devienne une communauté vivante. Il est beau et grand le ministère du prêtre aujourd'hui si nous savons relevé les défis qui nous sont présentés. Bonne jounée à vous tous et toutes.  

 

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