Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 14 août 2020 13:09

Aimer son public.

Le comédien Michel Dumont est décédé et on dit de lui qu'il aimait et respectait son public, il faisait une famille avec lui. Je me suis rappelé, un jour je visitais un prêtre gaspésien missionnaire au Honduras, il avait trente-sept communautés à s'occuper. Un dimanche nous sommes partis visiter quelques communautés qu'il ne voyait que quelque fois par année. À l'arrivée dans le village, tout le village se regroupait autour de la voiture et criait Padre, Padre. J'avais l'impression d'un père de famille qui arrivait à la maison. Le pasteur faisait corps avec sa famille. Pour moi, c'était l'image du pasteur: aimer son monde et le respecter.

Michel Dumont ajoutait aussi: Le comédien ne doit pas décevoir son public. Ça m'a posé une question: comme pasteur est-ce que je déçois mon public, est-ce que je déçois les chrétiens qui viennent chercher une parole qui fait grandir? Est-ce que je m'adresse à des personnes qui ont des attentes, des besoins spirituels, ou si je donne des doctrines apprises? Je fais un lien entre ces personnens du théâtre et le cri des chrétiens et des jeunes et je me dis que comme homme d'Église nous ne mettons pas assez de souci à écouter et répondre à ce cri autour de nous. Je me laisse questionner beaucoup aujourd'hui surtout devant nos églises qui se vident de plus en plus. 

L'Église est une école où on âpprend la communion, l'amour, le respect de l'autre. l'accueil dans les différences. L'Église est un mouvement de fraternité, de chaleur humaine, d'entraide et d'écoute. L'Église est un oasis de paix, de compréhension et de joie. L'Église que nous sommes est le sacrement de la présence du Christ ressuscité et vivant dans les coeurs. L'Église est une famille autour de son pasteur en communion avec le Christ. L'Église que j'ai appris à aimer  est celle du terrain, du quotidien qui lutte contre la pauvreté, contre le racisme, l'injustice, une Église qui n'a pas peur de se salir les mains pour nettoyer la maison humaine. C'est ma prière et ma méditation ce matin.  

 

jeudi, 13 août 2020 13:51

Le compost.

Un aumônier de prison raconte cette histoire. Lors d'une visite, un prisonnier lui dit: "Ma vie, c'est de la merde!" L'aumônier lui dit: "Les cultivateurs font pousser de bons légumes et fruits avec de la merde. Le jeune découvrit ses valerus, se prit en main et fit lever de bons légumes dans sa vie. C'est l'histoire du compost qui développe un engrais très bon avec des déchets. Cela nous rappelle l'Évangile où Jésus fait naitre de bonnes actions à partir de l'expérience de nos échecs. Si nous apprenions à voir nos échecs ou difficultés comme des actes de croissance nous changerions facilement notre façon de voir. Jésus dans l'Évangile voit toujours ce qui est bon à fraire grandir au lieu de taper sur ce qui est moins bon. Nous ne sommes pas d'abord des pécheurs à punir mais des êtres en croissance à accompagner.

Le ccompost est le résultat fermenté de nos déchets et devient le meilleur engrais pour la culture. Il est naturel. Nous apprenons à nous servir de ces déchets pour produire de bons légumes ou fruits. Pourquoi n'en serait-il pas ainsi dans notre vie. Nos difficultés, nos erreurs, nos péchés sont matière à croissance au lieu de nous déprimer.  Aujourd'hui bien des gens me disent douter, ne plus croire à Dieu, ou ne plus savoir ce qui est vrai ou faux. J'accueille ces questionnements comme une piste de lancement vers un meilleur. Les quesitonnements nous permettent d'approfondir notre foi et d'améliorer notre vie chrétienne. Il ne faut jamais rejeter ces questionnements, c'est un bon compost. Pour rester fidèle à notre foi et à notre Église, il nous a fallu composter bien des choses apprises, bien des déchets, bien des peurs et des blessures pour garder vivante l'aventure de notre vie de témoin de Jésus Christ. La nature est une école de vie et de vie de foi extraordinaire que nous n'exploitons pas assez. Amis chrétiens et chrétiennes faisons du compost avec nos péchés et nos difficultés, ils peuvent devenir un engrais fertile pour nos vies de chrétien. Si nous avions développer cette dimension importante de notre vie, ily aurait peut être moins de pécheurs et de rpisonniers. Bonne journée.    

 

mercredi, 12 août 2020 14:42

Un regard.

Nos vivons dans une société où l'être humain est davantage un objet qu'un sujet. Tout est vu en fonction du rendement, de l'efficacité. L'être humain est jugé en fonction de son rendement. L'école prépare des personnes capables d'être efficace et rentable pour la société.  L'homme est bien vu s'il est rentable. Je fais le rêve d'une société basée sur la personne où le critère est la qualité de la vie et des rencontres. Les biens matériels sont au service de la vie et non un but. Tout est prévu en fonction des rencontres entre les personnes, la qualité de la vie et les biens deviennent au service de la vie. C'est un rêve surement irréalisable.

Le temps de pandémie a appauvri nos églises par manque de revenus; des églises n'ouvriront sans doute pa dans l'après pandémie. L'important est la quealité de nos communautés chrétiennes qui assurent la qualité des rencontres. Cependant, nous disons souvent: avec leur voiture, ils peuvent venir à la messe dans la paroisse voisine, ils viennent chercher leur épicerie, donc ... ou encore, il n'y a que quelques personnes à l'église, fermons et ils viendront chez nous. Si nous nou sécoutonsparler, ne sommes-nous pas un peu comme la société au niveau de l'efficacité et non des personnes, au niveau des services et non de la vie. Les églises sont devenues des lieux de services religieux et non de rencontres et de vie. Nous sommes tombés dans le piège de la société. Hier les curés me disaient chea nous la foi est bonne car j'ai de bonnes quêtes le dimanche.  Nous pouvons l'entendre comme une boutade, mais elle révèle une mentalité, une façon de voir l'Église.  Le manque d'argent va nous aider à retrouver la communauté, à mettre l'accent sur la communion et les rencontres et moins sur les pratiques. Nous avons là un chemin où l'Esprit du Seigneur nous envoie et qu'il ne faudrait pas manquer. Il ne s'agit pas d'assister à la fin d'une façon de faire, mais de faire naitre une nouvelle façon de vivre en Église. Continuons de réfléchir.

 

J'ai grandi dans un temps où nous utilisions le poêle à bois. Souvent quand les tisons étaient petits et presque morts, il nous fallait d'abord donner un bon coup de tisonier pour les réveiller et déposer de petits bois secs qui s'enflamment facilement. Si nous déposions de gros morceaux de bois, le risque était d'étouffer les tisons et qu'ils meurent défintivement. Il ne fallait pas étouffer les petits tisons pleins de vie mais fragiles Il falait  leur donner le moyen de revivre. C'est la leçon que Jésus nous donne aujourd'hui.

 Jéésus rencontre une Cananéenne, une païenne, une étrangère, une personne qui ne vient pas à la messe et ne paie pas sa dîme. Mais cette femme possède un petit tison au fond de son coeur et qu'il ne faut pas éteindre. Jésus va donner un bon coup de tisonnier pour réveiller ce petit tison. "Ma fille, il n'est pas bon d'enlever le pain dans la bouche des juifs pour le donner aux chiens. (c'est ainsi que l'on appelait les païens à l'époque). C'est dur comme réflexion, c'est un bon coup de tisonner qui réveille le petit fond de foi de cette femme. Dans la bouche de Jésus, ce n'est pas une parole de mépris mais une façon rude d'activer la flamme au fond du coeur de cette dame.

Cette femme a une réponse merveilleuse à Jésus: Les petits chiens mangent parfois les miettes qui tombent de la table du maitre. Voila une réponse de foi bien tournée. Elle a au fond de son coeur un petit tison de foi qui s'est réveillé. Nous avons là un exemple de ce que nous rencontrons souvent aujourd'hui, des personnes qui on la foi sans la religion. Pour eux croire au Christ est une chose, pratiquer une religion en est une autre. Nous en rencontrons souvent de ces personnes qui rejettent la pratique d'actes religieux mais conservent au fond du coeur un tison de foi qu'il ne faut pas éteindre. En discutant simplement avec ux, ils prennent conscience de ce qu'ils rejettent, et de ce auquel ils croient.  

Ainsi ce matin, Jésus vient nous dire: N'éteignez pas le tison qui brûle encore au fond du coeur.  N'enterrez pas ce tison sous une couche de bois qui va l'étouffer. Ne l'enterrez pas sous une couche de catéchèse, de choses à apprendre ou à pratiquer qui risquent de faire mourir ce tison de foi. Le temps de pandémie nus a permis de découvrir la valeur de la foi au qotidien, d'autres formes de prière capable de bien nourrir notre foi, ce temps nous a envoyer à l'essentiel. Nous avons vu l'Église de la diaspora à l'oeuvre dans des causes humanitaires importantes. Les tisons de foi se sont manifestés et notre mission était de leur permettre de bien remplir leur mission.

Ne prenons pas comme modèle l'accueil des disciples. Cependant si nous nous écoutons, cette parole des disciples nous l'entendons encore trop souvent. La loi du moindre effort. Fais-là taire, elle nous dérange. Le temps de confinement nous a fait entendre le cri de nos cananéennes dans les maisons d'ainés, ou dans les hôpitaux. Dans le coeur de tous ces hommes et ces femmes, il y avait des tisons de foi qu'il ne fallait pas éteindre. Les apôtres sont au niveau du faire,  Jésus est au niveua de l'être et il va répondre au cri de cette femme. En lisant le cri de cette femme, j'entendais le cri de bien des mamans d'aujourd'hui dont l'enfant est disparu ou victime de prédateur; j'entendais le cri de désespoir de beaucoup de parents qui n'ont pas l'argent pour donner à leur enfant malade les soins dont il a besoin. Nous avons encore aujourd'hui nos cananéennes qui ont besoin bien plus que des miettes. Jésus a répondu au cri de cette femme, et il y a 2000 ans, il nous a dit: "Faites ceci en mémoire de moi."  

Hier dans  la tempête sur la mer, Jésus tend la main à Pierre pour le conduire sur l'autre rive. Aujourd'hui, il répond au cri d'une étrangère, une paîenne pour la conduire elle aussi sur l'autre rive. Que notre Eucharistie nous apprenne l'attitude de Jésus pour accueillir et répondre aux cris de nos cananéennes d'aujourd'hui. 

mardi, 11 août 2020 13:37

Délinquance vs délinquant.

Notre société actuelle a son lot de délinquants,  de jeunes et pafois de moins jeunes qui se posent comme délinquants.. Dans ce mouvement nous avons à regarder deux apsect: la délinquance et le délinqnuant.  La sociét s'occupe de la délinquance. Elle a mis en place un système de police et de justice pour punir les actes de délinquance. La délinquance est un comportement mal ajusté et souvent néfaste au bon ordre de la vie en soiété. la délinquance fait face à justice.

Derrière la délinquasnce, il y a un délinquant qui est une personne humaine en croissance. Dans cette période de  construction de son être, il a des comportements  parfois le conduisent à la délinquance. Il reste toujours un être humain en état de croissance. Il devrait faire face à l'école et je dirais à l'Église dont la mission est d'aider la personne à devenir pleinement humaine. Le délinquant devrai têtre la préoccupation constante de l'Église pour l'accompagner dans la construction de son être d'enfant de Dieu. "Là où nous voyons une faute à punir, Dieu voit une plaie à guérir." La télé nous apporte presque chaque jour les faiblesses du système tant judiciaire que de santé. Des gens se lèvent pour réclamer plus de soin pour les maladies mentales. C'est là un champ d'action de premières lignes  pour nos Églises: Travailler à rendre le milieu plus humain et donc plus chrétien.

Ne sommes-nous pas trop structurés sur le modèle de la société civile. La société veut repartir l'économie, le rendement, remettent les gens au boulôt. Nous, nous voulons ouvrir nos églises pour se remettre au boulôt de la liturgie.  Je ne peux m'empêcher ce matin de penser à toutes ces personnes qui se lèvent pour la défense des malades, des pettis, des pauvres, des jeunes en constructions de leur être. Je trouve que comme prêtre et comme Église nous sommes silencieux.  L'Église du terrain est là sur la ligne de front au service des personnes et de la vie; je l'ai déjà écrit et j'y reviens parce que comme Albert Jacquard, ce n«'est qu'un rêve.  Bonne journée.

 

mardi, 11 août 2020 13:28

Mon utopie

Albert Jacquard: Mon utopie.  Ed. Stock. Ce philosophe nous fait part de son rêve d'une société basée davantage sur la personne et non sur le pouvoire t le rendement.  Au lieu de lutter pour la compétition, nous pourrions lutter pour la liberté et le respect des personnes.  Un rêve où l'école préparerait des êtres humains le mieux réalisés possible au lieu des êtres efficaces pour une société basée sur l'argent et la rentabilité. Dans un regard sur la société, il fait le rêve d'une société plus humaine. Lecture très intéressante. Bonne lecture.

 

lundi, 10 août 2020 13:38

Une rencontre.

Jésus rencontre la Cananéenne dans l'Évangile, Mth 14,22. Cet Évangile me conduit à une réflexion sur ma vie chrétienne et de pasteur. La femme dit à Jésus: Les petits chiens peuvent manger les miettes qui tombent de la table du maitre. Je me suis retourné pour méditer mes années comme curé de paroisse. Est-ce que les chrétiens n'ont été que de petits chiens qui ont mangé les miettes que je leur donnais. Autrement dit: est-ce que les chrétiens ont été des membres à part entières en Églises ou des serviteurs? Nous utilisons un vocabulaire qui me questionne beaucoup. Nous parlons de leadership partagé, ou de délégué des choses aux laïcs parce que nous manquons de prêtres. Nous partageons une responsabiltié parce que nous manquons de prêtres, donc le jour où il y aura un prêtre, les chrétiens devront retourner à la maison. Ceci ne m'apparait pas très stimulant pour l'engagement des chrétiens. Comme prêtre, c'est la vision que l'on m'a donnée. C'est une vision où le chrétien m'apparait plsu un objet qu'un sujet. C'est l'image de notre société. J'ai comme l'impression que Vatican 11 a de la misère  à faire sa place aujourd'hui encore. Nous n'entendons pas parler souvent du sacerdoce du baptême. Je ne voudrais pas chiâler, mais je suis questionné beaucoup aujourd'hui. Vous ne serez certes pas d'accord mais je suis convaincu que depuis Vatican 11 nous essayons de sauver un système pltôt que de faire vivre une Église. Revenons à notre Cananéenne et lassions-nous imprégner par cette rencontre afin qu'elle convertisse les nôtres. Bone journée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 10 août 2020 13:27

Les richesses de l'Église.

On demandait au diacre Laurent de montrer les richesses de l'Église. Il montra les pauvres, il dit: Voila les richesses de l'Église: Ils convertissent nos aumônes en trésor impérissables. Ceci nous rappelle le Pape François. Les pauvres ne sont pas seulement les personnes démunies au plan financier, il y a ausi les pauvres spirituellement, psychologiquement, intellectullement. Les blessés de la vie. Une des premières missions de l'Église communauté humaine est de veiller avec soin sur ces personnes plus fragiles. Plus nous nous rapprochons de l'être humain, plus nous devenons près de Dieu, plus nous devenons chrétiens.  C'est aussi un des premiers critères de vitalité d'une communauté chrétienne. Le temps de pandémie nous en a donné un bel exemple. Que Saint Laurent inspire notre agir chrétien.

 

dimanche, 09 août 2020 14:18

J'ai décidé.

J'ai décidé que je ne donnais plus un sou à personne. Pourquoi? Parce que cela semble à mes yeux déprécisant pour les gens. Je te fais la charité, toi qui n'a rien, je te donne des sous parce que moi, j'en ai et que je sais m'organiser. Quelqu'un écrivait: La main qui reçoit est toujours plus basse que celle qui donne.  Le discours que j'entends souvent me confirme dans cette pensée. Alors j'ai décidé de partager. Je fais un partage de mes biens avec d'autres. Ils sont mes égaux peut être moins chanceux que moi. Alors soyons des êtres de partage et non des gens qui donnent à des pauvres. 

 

dimanche, 09 août 2020 13:50

Dieu passe.

Il y eut un ouragan, Dieu n'était pas dans l'ouragan. IL y eut un tremblement de terre, Dieu n'était pas dans le tremblement de terre.  Il y eut un feu, Dieu n'était pas dans le feu. Il y eut une brise l`égère, Dieu était dans la brise légère.  Quand la divinité agit dans nos vies, Il le fait dans le silence et le calme. C'est à dire qu'il apaise nos ouragans intérieurs, nos feux qui consument pour un feu qui ne consume jamais. Dans notre monde et en nous parfois, il y a des ouragans. Ce matin encore des ouragans grondent en Syrie, même au Québec des tremblements de terres se font sentir dans des villes contre   l'oppression. Un brise légère semble vouloir se faire jour, j'entendais un député parler d'une étude sur l'exploitation sexuelle des mineures et mineurs; on veut contrer ce désastre de vies entières. Des chrétiens se lèvent pour faire passer l'amour et le respect des personnes. Espérons que cela se passe dans une brise légère qui donne des résultats et non des coups d'éclat sans lendemain. 

Élie se couvrit de son manteau et sortit à l'entrée de la caverne. Élie nous invite à revêtir le manteau de la foi, de l'amour, de l'audace pour sortir à la défense des petits, des pauvres, des mal aimés dans la société. Les femmes,  les hommes, le enfants de chez nous ont un immense besoin d'être aimés tels qu'ils sont, respectés dans ce qu'ils sont, soutenus dans leurs rêves. À travers ces personnes victimes ou celles qui luttent sur le terrain, Jé.sus nous tend la main comme il a fait à Pierre qui s'enfonçait près de la barque, pour nous inviter à ses côtés dans la lutte pour la justice et le respect des personnes. Prendrons-nous cette main? 

 

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