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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

En cette fête de l'Ascension, nous sommes tous et toutes envoyés à la messe. Le Christ retourne vers son Père et nous demande d'être ses témoins. Nous sommes des envoyés et le mot "messe" vient du latin qui signifie envoyé. Nous sommes envoyés à la messe pour ensuite venir ensemble comme communauté célébrer l'action de grâce. Jésus fait assez confiance en nous pour nous laisser sa mission et nous laisser aussi au bon soin de son Esprit.

"Vous serez mes témoins" dit Jésus. C'est qui un témoin. Un témoin, c'est comme un saint, quelqu'un qui laisse passer le Christ. Le témoin n'est pas quelqu'un qui donne le Christ, mais qui laisse passer le Christ; qui laisse découvrir le Christ ressuscité. Nous ne sommes pas des "peadler" de l'Évangile, ni des vendeurs  de vérité, mais des personnes qui laissent passer le Seigneur à travers leur vie.  Nous sommes envoyés sur le chantier du monde faire découvrir le Christ, bâtir l'Église de Jésus Christ et nous rassembler en communauté pour célébrer.

Pour laisser passer le Christ, il est nécessaire que nous l'ayons rencontrer au fond du coeur. Nous devons être des amants du Ressuscité. Nous ne pouvons donner ce que nous n'avons pas. A l'Ascension,   Jésus nous envoie être ses oreilles pour écouter les gens, son coeur pour aimer, ses mains pour aider, ses lèvres pour présenter l'amour, ... être témoin est le fruit de l'expérience personnelle du Seigneur.  Nous sommes envoyer à la messe. Être invité à la messe, c'est être envoyer sur le chantier de l'Évangile au quotidien. Il ne faut pas réduire la messe à la célébration.

A l'Ascension, Jésus monte vers Dieu, vers la plénitude de son être et nous sommes invités avec Lui. Nous sommes invités chaque jour à monter vers la plénitude de notre être d'enfant de Dieu, notre être d'homme ou de femme, invités à monter vers la réalisation complète de notre être d'enfant bien-aimé du Père. Le Seigneur bénit ses disciples et leur promet la force de l'Esprit Saint pour bien vivre cette mission. A ses disciples, il dira aussi: Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps. Notre mission est possible par suite de cette force de Dieu qui nous habite. La bénédiction de Dieu rend féconde la vie des personnes. Quand Jésus bénit les siens, il rend fécond leur apostolat, leur engagement. "Je mettrai du souffle en vous" nous dit le Seigneur en Ezéchiel. C'est le souffle de son Esprit qui assure la pérennité de notre engagement. Demandons au Seigneur que son souffle de vie  fasse de nous des témoins authentiques de sa présence et de son amour. "Soyons témoins de Jésus Christ, chantons-nous souvent.

dimanche, 01 mai 2016 16:30

Intéressant.

Si les jeunes sont derrière nous chronologiquement, ils n'en sont pas moins en avance sur nous intuitivement. L'avenir de la société et de l'Église repose en eux et ce sont d'abord eux qui peuvent nous aider à en tracer la voix. Si le facteur de l'âge peut nous désavantager à leurs yeux, disons-leur: "Ce n'est pas parce qu'un arbre est vieux qu'il donne de vieux fruits." J. grandMaison.

Croire en toute vérité. R. Bélanger.p. 69.

dimanche, 01 mai 2016 15:06

Qui est Jésus?

Quelqu'un m'a posé cette question: Qui est Jésus Christ pour toi? Oui qui est Jésus pour moi! D'abord il est le Jésus de mes parents. Ce Jésus qu'il m'ont fait connaitre dans leur témoignage de foi et de prière. C'est une présence qui a animé et soutenu mes parents et qu'ils m'ont léguée dans leur vie.

Jésus Christ n'est pas pour moi le Jésus de Nazareth, mais celui de Ste-Anne des Monts. Le ressuscité présent dans notre quotidien. Celui qui m'a donne son Esprit pour guider ma route quotidienne. Celui que je sens près de moi dans mes difficultés pour me dire continue; celui qui est avec moi dans mes joies pour les partager. C'est un compagnon de route vers le meilleur de moi-même.

Mon Jésus est celui qui est venu dire: Ma tâche est d'allumer un feu sur la terre et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé. Celui qui est venu allumer le feu de l'amour, de la miséricorde, du pardon, de la communion entre les humains. Celui qui me dit: Mes amis écoutent ma voix et demeurent fidèles a mes paroles. Celui qui donne sens à la vie et aux événements.

Mon Jésus prend racine dans la vie du Jésus de Nazareth. Celui qui a marché en Galilée pieds nus dans le sable pour dire aux êtres humains qu'ils sont aimés de Dieu le Père. Un Jésus libre qui a fait peur aux autorités qui l'ont crucifié pour le faire taire. Un Jésus qui s'est fait baptiser par Jean pour nous dire que son baptême qui sera aussi notre baptême célébrait l'amour gratuit de Dieu le Père. Le Jésus de Nazareth fut un insoumis devant les lois asservissantes, les injustices, le mépris des petits et des pauvres. Mon Jésus s'inspire de celui-là.

Mais mon Jésus est aussi celui qui se fait reconnaitre dans une expérience de vie non par des énoncés intelletuels ou des idées théologiques. Il a cheminé avec les disciples d'Emmaüs jusqu'au moment où ils le reconnurent. Les apôtres l'on reconnu dans des gestes de communion  et de partage. Jésus est un homme pratique qui agit en faveur des hommes et c'est dans une expérience vitale que nous le reconnaissons. C'est dans le quotidien de nos vies, dans la prière, dans le méditation régulière de sa parole, dans la communion et le partage avec les gens autour de nous qu'il se fait reconnaitre. Le Jésus du matin de Pâques est un Jésus de communion et d'intimité. Ce Jésus n'est pas à chercher au dehors de nous ou dans des oeuvres extraordinaires, Il est là au coeur de nos vies et se laisse découvrir. Jésus Christ se laisse découvrir par chacun et chacune de nous dans un partage de vie dans l'amour, l'accueil et le don ... Le Jésus de Nazareth se laisse guider par l'Esprit Saint et m'invite sur la même route que lui.

Par Lui, avec Lui, en Lui, nous sommes devenus louange, honneur et action grâce au Père pour l'éternité.

jeudi, 28 avril 2016 13:45

Aller à l'église.

Ce matin, en ouvrant ma t.v., je me posais la question: Comment va l'Église de Jésus Christ ce matin? Et l'expression m'est monté: Aller à l'église. J'ai grandi en allant à l'église, j'ai vieilli en allant à l'église, Je ne me souviens pas qu'on m'ait dit d'aller à l'Église. Aujourd'hui quand on ferme une église faute de ressource financière, nous disons aux chrétiens d'aller à l'église voisine. On va toujours à l'église et pas souvent à l'Église.

Le Christ n'est pas souvent aller à l'église. Il a célébré son baptême au Jourdain, il a célébré sa messe de Pâques dans une salle, quand il est allé à l'église ce fut pour faire la pastorale de la "mope".  Après la résurrection, il  envoya ses apôtres à l'Église. Nous lisons les Actes des Apôtres et ceux-ci sont constamment dans l'Église. Le Pape François nous envoie à l'Église. Notre priorité diocésaine à Gaspé nous envoie vers nos frères et soeurs, donc à l'Église.

Un théologien écrivait dernièrement que nous avions enfermé le Christ dans les tabernacles comme au tombeau, nous avions enfermé l'Église dans l'église comme au tombeau et aujourd'hui ce tombeau comme le premier est vide. Ça m'a pris 80 ans à découvrir que nous ne sommes pas envoyés à l'église mais à l'Église bâtir le règne du Père. Faut pas s'en faire, l'éternité est devant nous. Mais maintenant je dis au chrétiens d'ici: en sortant de l'église n'oublions pas d'aller à l'Église.

mercredi, 27 avril 2016 21:27

pensée

Si nous pouvions lire l'histoire secrète de nos ennemis, nous découvririons dans la vie de tout homme assez de peines et de souffrances pour désarmorcer toute hostilité." Henry Wadsworth Longfellow.

 

Je ne peux imaginer un Dieu qui récompense les objets de sa Création, dont les buts sont modelés d'après les nôtres, un Dieu, en somme, qui n'est que le reflet de la fragilité humaine. Albert Einstein.

mercredi, 27 avril 2016 16:33

Sacrement de la miséricorde.

Nous sommes dans l'année de la miséricorde et le Pape François nous parle souvent du sacrement de la miséricorde. Je trouve cette expression merveilleuse et je me permets une petite méditation sur le sujet.

Nous pouvons être miséricordieux sans avoir à pardonner à quelqu'un, -le bon samaritain-  comme nous pouvons pardonner sans être miséricordieux. J'ai connu le tribunal de la pénitence où le juge qui accordait le pardon devait tout savoir sur mes erreurs pour donner un bon jugement. D'où l'aveu détaillé des fautes. J'ai souvent dit et entendu: je me confesse souvent et c'est toujours à recommencer.  C'est que le pardon  agit sur les conséquences, sur mes actes: vol, injures, colère, jalousie,... Quand je vais chez le médecin pour un mal de tête, celui-ci cherche la cause de mon mal pour le guérir, travailler sur les conséquences ne donne qu'un  résultat momentané et ne guérit pas. C'est ce que nous avons vécu dans le sacrement du pardon.

Il me semble que si je veux corriger un agir mauvais qui brise des relations, j'ai besoin de connaitre et de travailler à guérir la cause de cet agir. Sinon je risque de continuer toute ma vie. La miséricorde est le coeur tourné vers la misère pour guérir et conduire plus loin -le père miséricordieux en Lc 15.- La miséricorde est davantage tournée vers la personne à aider, guérir et non sur les effets, un agir mauvais. Dans le sacrement de la miséricorde, il y a toujours une dimension guérison et l'important est moins l'aveu détaillé de mes erreurs que la reconnaissance de mes blessures à guérir et qui me font mal agir.

Alors dans ma vie, je ne lutte pas contre satan qui vient me tenter pour me faire pécher mais je travaille pour réaliser au mieux mon être d'enfant de Dieu. Et le sacrement de la miséricorde est ce lieu où le Seigneur vient me rencontrer pour m'aider dans ce combat vers le meilleur de moi-même. Je m'engage sur un chemin positif. Venir à une célébration de la miséricorde, c'est affirmer ma volonté de guérir mes blessures, de me laisser réconcilier avec le Seigneur et les chrétiens autour de moi.

Quand je préside une célébration de la m iséricorde, je suis le témoin de la miséricorde du Seigneur, je viens attester l'action miséricordieuse du Seigneur. Je n'ai pas le pouvoir de pardonner, mais le service de la miséricorde. Quand je participe à une célébration, quelqu'en soit la forme, individuelle ou collective, avec mon péché j'essaie d'y amener les causes pour les guérir. Le sacrement de la miséricorde ne me laisse pas là où je suis pour recommencer demain, mais me conduis plus loin et vers le meilleur de mon être. Là nous rejoingnons le texte de Marc: 11, 1ss. où Jésus demande aux apôtres d'aller en ville détacher l'âne et de le lui amener. Jésus demande à ses disciples d'aller au coeur du monde libérer les êtres humains pour les lui amener. Libérer quelqu'un n'est pas seulement lui dire tu es pardonné, mais surtout découvrir les causes de son mal d'être et cheminer avec lui vers un meilleur.

Dans cette année de la miséricorde, accueillons le Seigneur non pas d'abord avec nos catalogues de péchés, mais au niveau d'une action salvatrice qui fait grandir mon être selon sa musique propre. 

mardi, 26 avril 2016 14:00

L'arrivée d'un temps nouveau.

Les changements sont toujours pour les personnes des temps difficiles. Nous le réalisons quand nous arrivons comme prêtre dans une nouvelle paroisse, ou quand les jeunes nous arrivent avec leur téléphone intelligent, quand le printemps tarde à arriver. Les lectures de notre  dimanche 1er mai nous présentent cette situation vécue par les apôtres.

Dans le texte des Actes des Apôtres, 15, 22-29, on nous présente la conversion des païens, doivent-ils suivre les mêmes obligations que les juifs? Autrement dit: Faul-il être juifs pour être chrétien? C'est la question posée autrefois aux amérindiens d'ici: Faut-il être fançais pour être catholique? Le texte de l'apocalypse 21, 10-23, nous annonce la Jérusalem nouvelle et l'Évangile de Jean, 14, 23-29, nous annonce la mort de Jésus. Nous sommes placés devant un changement radical et les apôtres ne comprennent pas ce qui se passe. Ils doivent passer du titre d'adepte d'une religion à celui de disciple du Christ.

Nous avons goûter à cette médecine du changement depuis le concile et la révoution tranquille au Québec. Nous réalisons combien la société a de la difficulté à retomber sur ses pieds et notre Église est en mal de renaissance. Dans ces changements qui chamboulent notre vie, nous regardons ce que nous perdons et pas suffisamment ce que  récoltons.

Dans l'Évangile, Jésus  nous donne des clés  pour vivre plus sereinement ces changements en Église. "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle.."  La première clés est l'amour. Aimer et communier au Christ ressuscité présent dans notre vie. Amour est le mot qui voltige aujourd'hui sur les ondes de tous les radios, dans les chansons, il est assaisonné à toutes les sauces. Souvent aujopurd'hui on tombe en amour et on oublie d'être amoureux. C'est une réalité importante dans la vie, l'amour. C'est à partir d'une expérience du Christ ressuscité que l'amour nait et grandit. Agir par amour, c'est être heureux dans ce que l'on fait et c'est aussi répandre la joie et le bonheur autour de nous. Mais pour aimer le Christ, il faut le connaitre et en faire l'expérience en nous.

"L'Esprit Saint que le Père enverra vous enseignera tout." Une autre clé est la présence de l'Esprit de Jésus qui nous anime et nous guide. Nous devons être dociles à l'Esprit de Jésus. Être docile, c'est d'abord faire silence pour écouter et discerner ce que l'Esprit nous suggère dans les situations précises. L'Esprit nous fait comprendre le sens des changements nécessaires autrement nous risquons de faire seulement de la chirurgie esthétique: changer l'autel de bord, dire les prières liturgiques en français. Être docile à l'Esprit, c'est prendre le temps de se demander  où est-ce que l'Esprit nous conduit dans telle ou telle situation. L'Esprit, nous dit Jésus, nous permettra de comprendre les appels du peuple chrétien qui a soif de spiritualité et de paix. La réaction que j'entends souvent: Les gens ne veulent rien savoir de nos "patentes"; demandons-nous: Est-ce que nous, nous voulons savoir quelque chose de leurs besoins ou de leurs "patentes". Ce serait peut être cela écouter l'Esprit Saint.

Et Jésus ajoute, si vous faites cela vous goûterez la paix. La paix que le Seigneur donne et non la nôtre. La paix du Seigneur est la joie intérieure que goûte le  serviteur qui a fait tout son devoir au meilleur de lui-même, c'est la joie intérieure du disciple qui a vécu comme un enfant bien-aimé du Père, qui est demeuré fidèle à son être de fils de Dieu. La paix du Seigneur est cette joie intérieure qui met des étoiles dans les yeux. C'est ce que je vous nous souhaite pour cette semaine.

dimanche, 24 avril 2016 17:35

A réfléchir.

"Quand on est libre, on fait peur. Quand on n'est pas libre, on a peur. " R. Jolicoeur.

samedi, 23 avril 2016 21:17

Marque de commerce!

Jésus a donné le commandement de l'amour comme signe distinctif du chrétien. Ce commandement de l'amour est la marque de commerce du chrétien. quand je passe devant un édifice avec un écriteau: Familiprix, je n'ai pas l'intention d'y acheter une paire de sandale. Qui penserait commander un Steak dans une bijouterie? La marque de commerce au frontispice du magasin m'indique ce que je peux y acheter.

Je crois qu'il en est ainsi du chrétien. Quand je m'adresse à un chrétien, je m'attends à y toruver de l'accueil, de l'amour, de l'écoute et du respect pour ce que je vis. Il en est ainsi quand quelqu'un s'adresse à moi. Quand quelqu'un frappe à la porte de nos églises en quête d'un service, il s'attend d'y trouver de l'accueil et un service dans l'amour.

C'est là une façon de traduire notre relation à Dieu. En cette année de la miséricorde, c'est une façon de traduire au quotidien la miséricorde du Seigneur. Que le chrétien qui frappe à la porte de notre église sache que derrière la porte un sourire et un amour l'attend. Que le malade ou le pauvre qui a faim sache que à côté de lui, il y a un amour prêt lui porter secours. Les paraboles dans les Évangiles en sont un exemple surtout celle du bon samaritain. Devant l'autre quelque soient ses erreurs restons toujours positifs et disposés à l'accueil. Cette dimension est de plus en plus nécessaire et exigeante dans notre monde d'indifférence où la religion est moins fréquentée. Il nous faut savoir avec le Christ prendre les chemins les moins fréquentés, ils sont les plus ouverts sur la vie. Les chemins de nos galilées personnelles et de nos communautés chrétiennes. "Le signe auquel on vous reconnaitra comme me sdidciples, c'est à l'amour que vous aurez les uns pour le sautres."

samedi, 23 avril 2016 14:57

J'ai lu

Yves Gingras: L'impossible dialogue, sciences et religions. Boréal. 2016. L'auteur, professuer à L'UQUAM, étudie la façon laborieuse et pas toujours édifiante dont s'est fait le dialogue entre les religions et la science. Il évoque le temps de l'inquisition, de l'index et des condamnations; L'époque de Galilée, Darwin, Copernic et les autres. Cela nous rappelle aussi l'époque d'avant Concile avec les Pères Chenu, Congar et compagnie. Cette lecture nous fait comprendre des choses. Je retiens que la science et la religion ne travaillent pas sur les mêmes réalités et qu'ils doivent apprendre à se respecter; j'y découvre aussi l'évolution de la vision de l'Église sur ces réalités que la science nous fait découvrir. La pensée de certains scientifiques a éclairé et même purifié ma vision de Dieu. La montée actuelle de la pensée intégriste nous invite à approfondir ces valeurs de base que nous propose la science concernant l'univers, la création et qui ouvrent la pensée sur des champs de liberté.

Bonne Lecture.