reflexion2

Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

dimanche, 22 novembre 2015 15:53

Pensée

L'approche non violente ne transforme pas immédiatement le coeur de l'oppresseur. Elle agit d'abord sur le coeur et l'âme de ceux qui s'engagent dans cette voie. Elle leur apprend à se respecter et met à contribution des ressources de détermination et de courage qu'ils ne savaient pas posséder. Finalement, elle atteint l'adversaire et agite sa conscience à un tel point que la réconcilitation devient réalité.

Martin Luther King.

vendredi, 20 novembre 2015 15:09

Nous sommes en guerre!

Nous sommes en guerre entendons-nous depuis quelque temps. C'est vrai. Mais nous sommes en guerre depuis longtemps. Des empires comme l'empire communiste, "étatunien", Hitler,  ont bombardé et tué des milliers de personnes. Qu'on se rappelle le Rwuanda. Aujourd'hui la riposte nous arrive et la peur s'installe et nous sommes en guerre. Nous avons tué Sadam Hussein et combien d'autres avant lui. M'est avis que c'est notre guerre qui continue.

Un jour, une maman voulu asseoir son enfant. Celui-ci refusa. Elle le prend et l'assoit. L'enfant la regarde et dit: "Maman, mon corps est assis mais dans ma tête je suis encore debout." Quand l'enfant sera grand, il risque de ne pas se laisser faire aussi facilement et pourra devenir rébarbatif. Ne serait-ce pas  un petit peu ce que nous vivons actuellement? L'enfant que nous avons bombardé hier a grandi et se défend sauvagement. Je sais bien que c'est trop racourcir la situation. Mais n'y a-t-il pas un peu de vrai.

Je me plaisais hier a relire le texte de la Genèse où je rencontrais mes frères Abel et Caïn. Cet histoire continue. La guerre c'est une lutte de pouvoir, l'ambition de dominer  et d'avoir raison. Pourtant la Bible nous dit que le monde est fait pour vivre dans une relation d'amour, d'entente, de fraternité, d'égalité. Dimanche nous fêterons notre roi-pasteur. Notre guerre, nous pourrons écraser l'ennemi par la force, mais nous ne l'aurons pas gagné. Notre pasteur nous dit que c'est en comprenant la raison qui motive l'autre à nous agresser et en corrigeant le tir que nous pourrons nous entendre et faire la paix; non gagner la guerre, mais faire la paix. Je sais que le problème est plus compliqué et que c'est rêver en couleur, mais qu'importe, il y a quand même un petit peu de vrai. Notre monde a besoin d'être écouté et aimé. Il a besoin de retrouver les valeurs fondamentales qui font vivre en harmonie. Nous avons réglé la guerre de 1914 et de 1945 avec des armes et nous sommes encore en guerre. Celle-ci devient de plus en plus féroce et dangereuse parce plus souterraine et plus sophistiquée. Je sais bien que c'est plus compliqué mais je crois encore au respect des personnes, à l'amour et à l'accueil. Que la fête du Pasteur-Roi nous conduise sur ce chemin.

 

mercredi, 18 novembre 2015 15:26

Hors de l'Évangile.

Mgr Albert Rouet»; hors de l'Évangile, point d'Église! Fides. Il s'agit de deux petites conférences de Mgt Rouet à MontréaL Ce livre date de trois ans déjà mais conserve son actualité. D'abord l'auteur fait part de la crédibilité de l'Évangile aujourd'hui puis explique le cheminement vécu dans son diocèse de Poitiers. Évidemment, c'est la pensée d'un pasteur à partir de son expérience en Fance. Ces réflexions sont inspirantes pour nous aujourd'hui au Québec. Son expérience des réaménagements pastoraux nous posent des questions sur notre propre façon d'agir et sur notre propre vision d'Église.

Il met l'accent non sur la paroisse mais sur la commuanuté. Il ne structure pas en fonction du prêtre mais en fonction de la communauté qui doit se prendre en main avec l'exercice de différents ministères. Le ministère presbytéral devient moins le patron que l'accompagnateur et l'homme de la communion entre les communautés. Ceci fait appel à la conversion de nos mentalités et de notre façon de voir l'Église.

Gilles Routhier dans une analyse de l'Église du Québec, fait remarquer que nous nous sommes structurer par le haut comme la société civile. C'est ce que nous avons fait en Gaspésie dans les années  1990 avec les secteurs et je me suis  rendu compte que nous n'avions pas pris le bon chemin même avec un bon objectif. Il aurait fallu prendre davantage le chemin de l'Évangile et reprendre ce détour devenait très difficile.  La base est de s'assurer que la parole est annoncée et méditée, que la prière fait partie de la vie quotidienne et que la charité est vécue sur le terrain. En lisant ces conférences, j'ai été conforté dans cette pensée qu'il nous faut recommencer à partir de la base, de la communauté. Revenir au vécu de l'Évangile sur le terrain. "Hors de l'Évangile, point d'Église!" Nous avons trop mis l'accent sur les structures et la liturgie surtout les sacrements.  Un nouveau défi est devant nous, mais je n'ai plus la force de m'y attaquer. L'Esprit s'en occupera j'espère.

mardi, 17 novembre 2015 15:17

Le Roi-Pasteur

Nous célébrons aujourd'hui la fête communément appelée: Fête du Christ-Roi. Quand nous pensons au roi, l'idée vient de domination, de contrôle, de pouvoir. Ces notions choquent nos mentalités. L'Évangile nous renvoie à une autre conception du Christ dans nos vies.

Quand la foule veut enlever Jésus pour le faire roi, celui-ci se dérobe, Jn 6, 15. Ce sont les hommes qui ont donné ce titre à Jésus. Et Jésus répond à Pilate: C'est toi qui dis que je suis roi.  Il est bon de relire cet Évangile d'aujourd'hui à la lumière du chapitre 10 de Jean sur le Bon Pasteur. Je suis le roi-pasteur qui connnait ses brebis, qui prend l'odeur des brebis, et celles-ci connaissent ma voix et me suivent. Je suis le roi-pasteur qui défend la veuve et l'horphelin qui prend la part du pauvre et de l'abandonné.

Les Juifs veulent un roi qui va les libérer du pouvoir romain. Pilate a peur d'un roi qui pourrait le détrôner. Ils n'ont rien compris encore à la royauté du Christ. Pilate dira à Jésus: tu es roi? Jésus répond: C'est toi qui le dis. Aujourd'hui, Jésus me regarde. Qu'est-ce que je dis à Jésus? Est-ce que je le vois comme un pasteur qui m'accompagne ou comme un roi qui gère ma vie? Devant des épreuves, nous disons souvent: C'est Dieu qui l'a voulu. C'est la volonté de Dieu. Ne serait-ce pas une façon de dire à Dieu qu'il est un roi puissant qui gère ma vie? Nous pourrions dire plutôt: la vie m'a apporté une maladie, ou un accident, Dieu est avec moi pour  traverser ce mauvais moment.  Dieu est le pasteur qui m'accopagne dans la joie comme dans la difficulté et non celui qui me donne du malheur. Nous avons peut-être à purifier notre image du Christ.

La royauté du Christ est d'être présent au quotidien au coeur de l'humanité dans ses joies, ses succès comme dans ses malheurs et ses blessures pour déposer  le baume de l'amour. La royauté du Christ se manifeste dans l'action de tous ces bénévoles qui travaillent à soulager la souffrance autour d'eux. Tous ceux et celles qui à l'occasion de Noël apporteront de la joie dans les familles démunies ou en deuil. La liste pourrait s'allonger encore.

Fêter le Christ Roi-Pasteur, c'est accueillir l'invitation à nous laisser déranger pour nous engager avec Lui sur la route du service dans l'amour pour le révéler au monde dans toute sa grandeur et sa beauté. Nous avons à lui demander de nous libérer des fausses images pour découvrir en notre coeur le vrai pasteur qui n'est pas roi mais amour donné et accueilli. Jn 18, 33-37.

jeudi, 12 novembre 2015 22:11

Dix lépreux

Jésus rencontre dix lépreux sur sa route. Les dix sont guéris et un seul revient dire merci au Seigneur. Luc 17, 11-19. Et celui qui revient est un samaritain, donc un étranger, un non pratiquant. Et pourtant la reconnaissance est venue de là. Il est à noter que le samaritain se sentait libre devant les obligations de la loi; et alors que les juifs ont obéi à la loi, celui-ci a obéi  à son coeur. Cet homme s'est relevé libéré de sa maladie et prêt à suivre le Christ.

Souvent ceci se vit dans nos vies personnelles et dans la vie de notre Église. C'est souvent dans des moments de détresse, de noiceur spirituelle, ces moments où nous sommes plus fragiles que la vie nous rejoint plus profondément. Nous sommes davantage accueillant à la présence du Christ et à l'action de l'Esprit en nous.

Il en est ainsi parfois aussi dans nos paroisses. Les personnes que l'on croit loin de toute vie chrétienne, les marginaux sont souvent ceux-là même qui nous surprennent. La majorité des oeuvres caritatives en paroisse sont animées par des non célébrant. Des personnes loin des sacrements, de toute vie d'Église traditionnelle et pourtant ils ont une vie chrétienne très engagée et qui questionne l'entourage. Ces chrétiens sont souvent plus libres devant les obligations religieuses et plus en mesure d'entendre battre le pouls de Deu au quotidien.

Très souvent dans les Évangiles, devant le refus des juifs, Jésus va opposer l'aceptation spontanée des samaritain ou des gens de Galilée. Je suis questionner sur les lois ou les obligations  qui m'empêchent se suivre le Christ. L'Évangile m'enseigne  la liberté et Jésus veut des disciples qui le suivent par amour et dans la liberté. Est-ce que je vais à Jésus par intérêt, par crainte, par obligation ou pour établir une relation d'amour.?

mardi, 10 novembre 2015 14:38

Un grand dérangement.

Depuis un certain nopmbre d'années, le Québec et même le monde subissent des changements radicaux et très rapides. On dirait que le ciel nous tombe sur la tête. D'un côté c'est la guerre, de l'autre ce sont des malversations financières ou des agressions qui n'en finissent plus, et même l'Église n'y échappe pas. Serait-ce l'apocalypse annoncé dans les lectures de notre célébration?

Dans la période de l'année que nous vivons, les feuilles tombent, la nature se dépouille, mais nous savons que cela annonce un autre printemps et un autre été. Ces transformations sont annonciatrices de nouveautés. Il en est ainsi dans la nature, il en est ainsi dans la vie humaine. Des empires sont disparus: l'empire romain, l'empire russe, l'empire américain s'effrite et notre Église vit aussi ces transformations. Le soleil de nos pouvoirs s'assombrit, bien des étoiles sont disparues au firmament ecclésial. L'Église ne contrôle plus la vie québécoise comme autrefois.  De même que les feuilles tombent pour faire place à de nouvelles, ainsi ces transformations laissent place à une autre vision d'Église comme de société. Le soleil de nos sécurités et pouvoirs est assombrit pour faire place à la communion et la coresponsabilité. Des étoiles sont tombées -étoiles de nos habitudes, de nos contrôles - pour faire place à d'autres formes de ministères issues du sacerdoce baptismal. Comme au printemps des feuilles nouvelles sont apparues qui timidement  font leur place. Ces bouleversements nous conduisent davantage à l'essentiel.

Daniel vient nous chuchotter à l'oreille: "Les sages brilleront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont les maitres de justice pour la multitude replendiront comme les étoiles." Ces temps difficiles sont l'annonce de la venu d'un monde nouveau. Et ces transformaitons nous font passer des structures à l'essentiel de l'Évangile, l'essentiel de la vie. Le monde est un monde en croissance qui vit des crises de croissance nécessaires mais douloureuses. Mais ce n'est pas la fin, c'est un nouveau départ. Comme les bourgeons du figuier annonce une vie nouvelle en germe, ainsi ces changements annoncent aussi une vie nouvelle qui veut avoir sa place.

Il en est ainsi dans nos vies personnelles. Combien de fois n'avons-nous pas mis toute notre confiance dans nos soleils de pouvoirs, de structures pour découvrir un bon matin que cela ne fonctrionne plus. Combien de fois n'avons-nous pas mis notre espoir  dans des étoiles brillantes pour réaliser que ce n'était qu'un faux brillant.  Nous sommes invités tout simplement à nous tourner vers l'Essentiel, vers la Parole qui éclaire et nourrit: "Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne paseront pas." Au lieu de nous alarmer pour ce que nous perdons, réjouissons-nous pour ce que nous découvrons. Mc 13, 24-32

samedi, 07 novembre 2015 20:43

Présider l'assemblée.

Michel Scouarnec: Présider l'assemblée du Christ. Peut-on se passer de prêtres?, Recherches. Collection: Vivre, Croire, Célébrer. 1996. Ce livre date de quelques années, mais je crois que son actualité n'est pas dépassée. Avant hier, le prêtre disait sa messe, hier il célébrait sa messe, aujourd'hui il préside l'assemblée du Seigneur. Nous présidons la prière d'un peuple convoqué et rassemblé par le Seigneur. Divers ministères sont actifs dans la célébration dont celui du prêtre. Ce livre nous invite à nous demander si nous disons notre messe ou si nous présidons la prière d'un peuple. Quelle est notre fonction réelle comme président. On peut se demander aussi si nous faisons un rite ou si nous accompagnons la prière d'un peuple. Est-ce que nous avons connu un changement de vocabulaire ou un véritable évolution pastorale et lliturgique? Laissons-nous questionner.

samedi, 07 novembre 2015 20:17

"EST" ou "SOIT".

"Le Seigneur est avec vous. Le Seigneur soit avec vous. Voila des expressions qui ont fait couler de la salive. Dans son livre écrit à l'époque du Concile "La table ouverte", le Père Dominique Barré, o.p. faisait une distinction importante. L'assemblée à l'église est le premier sacrement de la présente du Christ ressuscité avant la Parole et l'Eucharistie. Alors quand le président de l'asssemblée dit au peuple: Le Seigneur est avec vous, il fait un acte de foi à la présente du Christ dans l'assemblée. Et le peuple répond: Et avec toi, l'Esprit. le peuple reconnait dans le prêtre celui que l'Esprit mandate pour présider la prière. Ceci rejoint d'une certaine façon la livre de Michel Scouarnec: Présider l'assemblée du Seigneur, publié il y a déjà vingt ans. Alors serait-il possible ou pardonnable que l'on exprime parfois cette valeur fondamentale lors de nos célébrations? Je dois confesser qu'il y a plusieurs années déjà que j'utilise cette formule.

Le rite liturgique nous fait dire: Le Seigneur soit avec vous. Nous formulons un souhait que le Seigneur se fasse de plus en plus présent à la vie ou se fasse mieux découvrir dans l'assemblée. Y a-t-il une formule meilleure que l'autre? Je ne sais pas. Tout dépens de ce que l'on veut exprimer ou vivre dans la célébration. Laissons aller la liberté des enfants de Dieu.

jeudi, 05 novembre 2015 15:15

Descends

Ma méditation s'arrête ce matin au texte de Luc  14, 15-24. Un homme prépare un banquet et envoie ses serviteurs avertir les invités. Le diner est prêt. Mais ceux-ci s'excusent: J'ai acheté un champ, j'ai acheté des boeufs, je me suis marié, je ne peux y aller. Alors le maitre envoie chercher les pauvres, les boiteux, les blessés sur le bord de la route et rempli la salle du banquet.

Jésus m'invite à un moment de communion, de partage avec lui. Il m'invite à un coeur à coeur et je refuse avec un tête-à-tête. Nous retrouvons ici les trois mêmes tentations de Jésus au désert, des êtres humains au Paradis terrestre et du peuple au désert vers la Terre Promise:Tentation de l'avoir, du pouvoir et du valoir. L'invitation du Seigneur est celle d'un temps de communion. Le repas est un temps de communion, d'intimité et de partage. Il n'est pas au niveau du faire mais de l'être.

Alors Jésus me dit: Descends au niveau de ton coeur. Descends ... Descends au niveau de tes pauvretés, de tes besoins, de tes soifs de spirituel, d'accueil, de pardon. Écoute ton coeur tu trouveras les raisons d'accepter l'invitation. Le royaume de Dieu en nous est toujours au niveau du coeur et non du faire. L'Évangile nous invite toujours à rejoindre notre Soi intérieur, c'est à dire à descendre au niveau de ce qui est essentiel de notre vie tant sur le plan humain que chrétien. C'est l'invitation que le Seigneur adresse à chacun et chacune de nous. Il y a en nous des zones de pauvreté, de blessures, de soifs que nous devons rejoindre pour communier vraiment au Christ. L'Évangile, le message de Jésus ne sont pas des choses à faire d'abord, mais une invitation à être.

Notre monde a soif, notre monde grelote, notre monde a mal, parce que peut être avons-nous trop de champ à visiter, trop de boeufs à essayer, ou de liens qui nous paralysent. Notre pastorale est souvent au niveau des rites à bien faire et respecter, des normes souvent étouffantes qui éloignent ... Nous sommes pris par les champs de l'agir pastoral, par le pouvoir à ne pas perdre, et aux directives et obligations jugées plus importantes que le vécu des personnes. Je pense ici aux familles endeuillées qui ne veulent pas de célébrations à l'église et aux couples  qui  se marient et ne sont pas prets célébrer   à l'église.  Notre monde a besoin de pasteurs qui écoutent, communient, partagent; des hommes et des femmes sur les rues, dans les magasins, les tavernes, les prisons qui entendent l'invitation du Seigneur à travers les cris des frères et soeurs en souffrance. Notre monde a besoin de pasteurs selon le coeur de Dieu, ces femmes et ces hommes capables de descendre de la tête au coeur pour communier au Christ présent au creux de ces souffrances comme de ces joies et attentes ou de certains refus. Seigneur fais-nous découvrir la grandeur de ton invitation à communier, à partager ....

mardi, 03 novembre 2015 15:16

Elles ont tout donné.

Aujourd'hui, deux veuves nous portent un message. Dans le livre des Rois, la veuve de Sarepta donne tout ce qui lui reste pour vivre afin de nourrir le prophète Elie. Dans l'Évangile une veuve donne de son nécessaire au temple. Ces deux attitudes viennent questionner notre vie chrétienne et vie d'Église.

Le geste de la veuve de Sarepta est récompensé: jamais jarres de farine ne se videront. Elle pose un geste de foi à l'égard de Dieu dans la personne du prophète. Ce geste de foi et d'amour portera des fruits et Dieu la récompensera.

Dans l'Évangile, Jésus ne dit pas que la veuve est généreuse, il ne loue pas son geste, et ce geste n'est pas récompensé. Jésus regarde les "gros messieurs" déposer fièrement leur aumône pour le temple et il prend conscience que la veuve a déposé  de son nécessaire. Tout ce qu'elle avait pour vivre, elle le met dans le tronc au profit du temple.

Dans l'Évangile de Marc tout de suite après cet épisode au temple, l'évangéliste situe l'annonce de la destruction du temple et Jésus annonce sa mort. Mc 13, 1-4. Le geste de la veuve ne serait-il pas un geste stupide et obligé? Elle donne de son nécessaire pour faire vivre un temple qui va être détruit. Jésus ne veut-il pas faire comprendre que le système religieux est tellement dur qu'il oblige même les veuves à donner leur nécessaire pour vivre. Un geste qui ne servira à rien puisque le temple sera détruit. Le système religieux du temps est tellement dur qu'il saigne les pauvres pour survivre.

Du même coup Jésus annonce sa mort. Lui aussi va tout donner à cause d'un système religieux qui n'accepte pas de se convertir. Jésus se sert du geste de la femme pour faire comprendre la dureté du système religieux qui va le conduire à la mort. Lui aussi doit tout donné parce que le pouvoir veut le faire taire. Ce geste de la veuve nous fait comprendre la fidélité et l'amour. La veuve va donner  son nécessaire par amour et fidélité pour sa religion, Jésus va donner sa vie par amour et fidélité à sa mission et à son Père.

Ce geste vient questionner notre vie chrétienne et vie en Église. Nos gestes de générosité doivent être comme celui de la veuve de Sarepta fait comme un geste d'amour et de foi, geste qui portera du fruit; non un geste obligé pour faire vivre un système. Dans la situation d'Église que nous vivons actuellement, méditons bien ce geste. Il se situe à la fin d'un règne et devient un geste inutile. faudra poser des gestes porteurs d'avenir, des geste qui ne consistent pas seulement  à sauver le présent. Que l'Esprit éclaire notre route.