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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 14 janvier 2016 17:41

"L'Hôpital de campagne est ouvert."

Tel est le titre donné à un artice dans le Columbia des Chevaliers de Colomb avec l'année de la miséricorde annoncée par le Pape François. L'hôpital de campagne est proche des malades, et plus prêt à répondre aux besoins des gens que des hôpitaux de grands centres à cause de la grosseur de l'organisation. La miséricorde est aussi proche des gens et de leur besoin car elle vient du coeur.

Cet hôpital est ouvert depuis assez longtemps mais nous n'y avons pas prêté attention. Je lis dans une revue qu'un cuisinier renommé a laissé son travail de chef dans un grand restaurant pour aller  nourrir des sans abris et gérer une maison de retraite pour ces gens dans ces pays en voie de développement. Il a ouvert l'hôpital de la miséricorde. Des services sont offert aujourd'hui aux femmes victimes de violence ou d'abus, aussi certaines personnes ont besoin d'accompagnement après un avortement et prochainement nous aurons l'aide médicale à mourir sur le plateau de la vie, ceci apportera sans doute des réflexions ou des gestes nécessitant des baumes cicatrisants.

Beaucoup de blessures contribuent aujourd'hui a rendre les relations humaines difficiles,  beaucoup de blessures engendrent d'autres blessures et les relations en prennent pour leur rhume. La miséricorde devient cette chaleur et accueil de la charité qui permet bien des guérisons. Célébrer la miséricorde, c'est ouvrir grande les portes de l'hôpital de campagne pour offrir le baume de l'accueil, de l'amour, du pardon et de la fête. Il nous faut fêter ensemble. Fêter la miséricorde qui se vit autour de nous, fêter la miséricorde qui se vit en nous et par nous. Fêter la miséricorde de Dieu à notre égard. Nos célébrations du sacrement du pardon avec absolution collective doivent retrouver tout leur sens et leur beauté dans cette fête de la miséricorde. Nous devons sortir du rite du sacrement pour rejoindre la fête de la miséricorde de Dieu pour nous. Nos communautés chrétiennes doivent retrouver ce goût de fêter ensemble notre Dieu de miséricorde, retrouver le sens du sacrement qui est fêter le pardon de Dieu. Le sacrement n'est pas un tribunal où on va chercher une pénitence après un aveu détaillé; il doit être davantage un lieu de célébration du pardon accordé. Un lieu de reconnaissance du coeur de l'être humain envers son Dieu  qui pardonne et conduit plus loin. Ouvrons les portes pour que l'air frais de l'amour miséricordieux du Père puisse entrer et que notre monde se réchauffe au coeur de Dieu. Sortons de la froideur des rites pour retrouver la chaleur de la célébration. Qu'allons-nous faire de notre hôpital de campagne cette année?

mardi, 12 janvier 2016 15:47

Un signe ...

Notre Évangile d'aujourd'hui (Jn 2, 1-11) nous conduit à Cana en Galilée pour participer à des noces avec le Christ. Dès le départ de sa vie publique, Jésus nous donne le fil directeur de toute sa vie et celle de ses disciples: Notre vie de chrétien est une vie de communion, vie d'alliance pour bâtir un projet de communauté. C'est le plan du Père au moment de la création. Jésus prêche beaucoup plus par ses gestes que par ses paroles. Méditons quelques aspects de ce message.

A l'époque de Jésus, le vin était important. D'ailleurs on peut lire dans Siracide 31, 27: "Pour les humains, le vin, c'est comme la vie, pourvu qu'on le boive avec modération. vivre sans vin, est-ce vivre?" Manquer de vin est une honte. Nous comprenons ainsi  le problème des mariés qui manquent de vin, c'est pourquoi Marie intervient auprès de Jésus.

On amène six cruches d'eau. Une très grande quantité, c'est l'abondance. Cette eau deviendra le vin de la nouvelle alliance. Prenons conscience que le vin de l'ancienne alliance est tari, il n'est plus capable de nourrir et de réjouir les gens. Alors Jésus va présenter le vin de la Nouvelle Alliance, il est en abondance et charme les invités. Le vin de l'ancien testament avec ses lois, ses obligations ne répond plus aux besoins du peuple. C'est le moment de goûter au vin de la vraie vie chrétienne. L'abondance nous fait découvrir que les temps messianiques sont arrivés. Comme le dit Amos: "Voici venir des jours, dit le Seigneur, où des montagnes et de toutes les collines coulera du vin doux. Je rétablirai mon peuple en Israël."

Notons aussi que l'eau est le symbole du quotidien parfois fastidieux, pénible à vivre surtout lorsqu'il est chargé de défenses et d'obligations. Le vin représente la fête et la joie de vivre. Jésus vient changer notre quotidien parfois pénible en fête et joie de vivre. Jésus vient nous faire passer du devoir pénible à la joie de la fête. Notons que Jean parle de signe et non de miracle. Il ne parle pas de puissance mais donne un message de vie et d'amour. C'est l'image de notre vie d'Église et de communauté que Jean nous propose. Notre vie en Église est comme une vie de couple, vie d'alliance pour bâtir un projet commun: le règne de Dieu. Le temps est venu de goûter le vin de la fête, du rassemblement dans l'amour et la joie.

Paul dans son Épitre aux Corinthiens nous parle d'une façon de vivre en communauté ce vin nouveau: le vin des dons et charismes de l'Esprit déposés en abondance -comme le vin nouveau-  dans le coeur des chrétiens pour assurer la vitalité de nos communautés. J'ai placé une petite méditaiton sur le sujet dans la piste de réflexion.

lundi, 11 janvier 2016 19:23

Dons de Dieu.

Paul nous invite aujourd'hui à découvrir les dons que Dieu verse dans la communauté chrétienne. En s'adressant aux Corinthiens, c'est à nous qu'ils parlent.(1 cor, 12, 4-11). Ce texte est dans la liturgie de dimanche prochain 17  janvier. Je m'y arrête un petit moment.

Chacun reçoit le don de l'Esprit pour animer la vie de l'Église: don de sagesse, de discernement, de foi, de guérison, de prophétie, etc ... L'Esprit assure à la communauté Église les services nécessaires à son développement. Il donne le don de prophète comme le don de pasteur; le don de la connaissance comme le don de la charité, de sorte les communautés ne manquent pas des services dont elles ont besoin. Certains ont le don de lire les signes des temps et d'autres de les interpréter.

Je fais un clin d'oeil à l'Évangile de ce même dimanche. Jésus est au noce et les mariés manquent de vin. Ils auraient du aller à la commission des liqueurs, mais Jésus leur dit vous avez tout ce qu'il faut et en abondance. Nos communautés n'auraient-elles pas tout ce qu'il leur faut et en abondance? Les mariés se fiaient au même vin  qu'ils avaient servi. Mais ce vin ne répond plus à leur besoin, il est épuisé. Jésus leur apporte un vin nouveau qui n'a pas fermenté, qui n'a pas fait le même cheminement que l'autre, mais qui est meilleur parce qu'il répond à leur besoin.

Ne serions-nous pas invités à passer au vin nouveau? Invités à passer à d'autres formes de services ou façon de faire? Pourquoi toujours tenir à notre vieux vin? Les dons, les charismes sont le vin nouveau donné par le Christ et son Esprit, pourquoi en avoir peur? Est-ce que nous aurions étouffé l'Esprit? Comme nous dit notre évêque à Gaspé: "Un discernement s'impose." Discerner ce que nous avons fait avec nos charismes de l'Esprit dans nos communautés. C'est l'anné de la miséricorde, ne devrions-nous pas commencer par vivre la miséricorde avec nos communautés, leur demander pardon et retrouver rensemble la force de l'Esprit saint déposant chez nous l'abondance des charismes comme le vin des noces de Cana?

mercredi, 06 janvier 2016 15:38

Jésus, l'homme de la miséricorde.

Nous sommes dans l'année de la miséricorde demandée par notre Pape François. Nous faisons la lecture de l'Évangile de Luc dans notre année liturgique. Le Jésus de Luc est l'homme de la miséricorde. Jetons un clin d'oeil à ce Jésus. Entrer sur le chemin de la miséricorde avec Luc c'est découvrir le visage du Père. C'est la bonne Nouvelle de Luc. Dans le chapitre 15 de son Évangile, Luc a regroupé quelques paraboles de la miséricorde. Faisons station à ce chapitre.

Notons au départ que le bible TOB parle de la brebis retrouvée, de la perle retrouvée, du fils retrouvé et non de la brebis égarée, de la perle perdue, et les textes nous manifestent la joie des retrouvailles. La miséricorde ne serait-elle pas cette joie de se retrouver.

Lorsque le pasteur retrouve sa brebis perdue (Lc 15,3), tout joyeux, il la charge sur ses épaules et la ramène à la bergerie. "Réjouissez-vous avec moi car j'ai retrouvée ma brebis perdue." L'acccent est mis sur la joie des retrouvailles.

Nous avons le même canevas dans la pièce de monnaie perdue. "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma pièce de monnaie perdue." (Lc 15, 8-11.) Nous avons la même situation avec le retour du fils à la maison: "Mangeons et festoyons, car mon fils est retrouvé." (Lc 15, 23).

Le message qui nous est donné   est que la miséricorde est l'accueil inconditionnel qui procure une grande joie. Nous sommes invités à mettre l'accent sur la joie des retrouvailles et non d'abord sur l'aveu d'une culpabilité. Le pasteur qui perd une brebis va à sa rencontre pour la réintégrer dans le troupeau. La dame qui perd sa pièce d'argent balaie la maison pour la retrouver. Aujourd'hui en cette année de la miséricorde, que ferons-nous en Église pour tous nos frères et soeurs chrétiens qui sont partis et vivent un vide spirituel? Qu'allons-nous balayer dans notre maison Église pour fêter les retrouvailles?  

Le père manifeste sa joie de retrouver son fils et fête le retour. L'absence du fils lui a permis de retrouver ses entrailles de père et au retour le fils fera l'expérience d'une vie de famille dans le joie des retrouvailles. Que ferons-nous cette année pour fêter les retrouvailles quand un frère ou une soeur viendra demander un service à l'Église? Serons-nous capable de faire la fête des retrouvailles, du cheminement avec ses hommes et ses femmes qui ont soifs de spirituel et de sens de la vie? La miséricorde nous attend au détour du chemin, sur les trottoirs, dans les magasins, au restaurant, dans les familles, dans le palais de justice, au bureau du presbytère et elle se célèbre à l'église dans les différents sacrements.

Le premier pas à faire à mon avis est de mettre à l'école de Jésus. La vie de Jésus est une école de l'amour et de la miséricorde. Ses paraboles comme ses miracles sont un enseignement pour notre agir en Église. La miséricorde est une invitation à prendre la route avec l'autre pour l'aider à aller plus loin. Jésus mange avec les pauvres, avec le fils cadet qui revient comme avec l'ainé frustré sans demander de compte, simplement en aimant. Le fils cadet est l'image de tous ces chrétiens qui ont quitté l'Église et sont en recherche, l'ainé est l'image de tous ces bons vieux chrétiens fidèles qui se croient dépositaires de la vérité. Le père ne demande pas de confession mais un revirement du coeur. Que nous réserve l'année de la miséricorde. Elle sera ce que nous la ferons.

mardi, 05 janvier 2016 15:16

De quel baptême suis-je?

Mgr Paul-Émile Charbonneau écrivait: "Nous sommes invités depuis le Concile Vatican 11 à passer d'une Église de définitions scholastiques (intellectuelles) à une Église d'expériences spirituelles et humaines." C'est un peu ce que l'Évangile de ce dimanche nous invite à faire: passer du baptême de Jean Baptiste, rite de conversion,  à celui de Jésus, expérience d'amour avec un Père très aimant.

Jean proposait un baptême de conversion. Les gens avaient besoin de se convertir pour accueillir la nouveauté de l'Évangile. Jésus vient se faire baptiser pour faire comprendre qu'il apporte une nouvelle vision du baptême. Il ne l'explique pas avec des mots, il le vit devant l'assemblée. Le ciel s'ouvre comme le voile du temple se déchire au moment de sa mort. Ce qui bloque la relation avec Dieu se déchire, disparait. Au lieu de rejoindre Dieu à travers des rites de conversion, nous le rencontrons directement. Nous sommes invités à passer du rite au sens et au coeur. Jésus vient nous dire que le baptême est d'abord "une expérience spirituelle"  de mon être d'enfant bien-aimé d'un Père aimant. Comme c'est une expérience spirituelle, je dois l'exprimer par des rites et des symboles pour me l'approprier, mais ces rites sont au service du sens et de la vie.

Au baptême de Jésus la colombe apparait. Elle était présente au temps de Noé pour annoncer que la terre était prête à entrer en alliance avec Dieu. Aujourd'hui elle revient pour nous dire que la terre est prête à entrer dans une nouvelle alliance avec Dieu à travers Jésus Christ. Le baptême de Jésus est une entrée en alliance avec son Dieu. Célébrer son baptême, c'est célébrer l'amour gratuit du Seigneur pour nous qui nous fait entrer dans une relation d'alliance. La célébration à travers ses rites et symboles rend d'une certaine façon visible l'amour gratuit du Seigneur.

Ne disons plus: J'ai été baptisé le .., mais Je suis baptisé, je vis quotidiennement mon baptême et je l'ai célébré le ... le baptême est une vie de communion, c'est une découverte quotidienne de l'amour de Dieu pour nous, ne le réduisons pas au rite de la célébration. Le baptême est d'abord  un acte d'amour, la rencontre de deux amours, l'amour de Dieu qui se répand en moi et ma réponse d'amour au Seigneur.

Comme le dit le texte de l'Évangile, cette expérience spirituelle allume en nous un feu, le feu de l'Esprit Saint. "Je suis venu allumer un feu sur la terre et come je voudrais que ce feu soit déjà allumé."  C'est le feu de l'amour, de la miséricorde, du pardon, de la paix... Nous sommes invités aujourd'hui à sortir de la froideur des rites pour entrer dans la chaleur de l'expérience du Seigneur et la célébrer dans la joie et l'amour. De quel baptême si-je? Celui de Jean ou celui de Jésus?

Luc 3 15-22

jeudi, 31 décembre 2015 23:06

Mes voeux

BONNE, HEREUSE, SAINTE ANNÉE À VOUS TOUTES ET TOUS. C'EST MON VOEU. LE RESTE ON VA SE L'ACHETER.

JOS.

mercredi, 30 décembre 2015 15:37

La pastorale des racines

J'ai toujours apprécié la période d'automne de novembre à février. Ce temps de l'année où la nature se repose, descend dans ses racines pour retrouver ses forces intérieures en vue de produire de nouvelles feuilles et de nouveaux fruits. Lorsque le froid se fait plus intense, la neige descend s'étendre doucement sur la nature pour protéger les racines de l'engelure et conserver leur vigueur. C'est un temps d'intériorisation où la nature se rebâtie vers un nouvel été.

Il en est ainsi de l'être humain. Nous avons besoin de ces moments de repos, de tranquilité, d'intériorisation pour retrouver nos racines profondes afin de mieux repartir l'été venu. Ce temps de l'Avent et de Noël est ce temps de tranquilité où chacun retourne à ses racines reçues des ancêtres et de la vie, racines qui vont nous permettre de porter de nouvelles feuilles et nouveaux fruits. La nature est une école de vie. "J'inscrirai ma loi au fond de votre coeur" nous dit le Seigneur. Nous n'avons pas à chercher à l'extérieur tout est inscrit en nous et autour de nous.

Il en est ainsi pour la vie de notre Église. Nous vivons actuellement une période d'automne où les feuilles sont tombées. C'est le temps par excellence de retourner à nos racines. Nous avons sans doute trop mis l'accent sur les feuilles: pratique sacramentelle, prière en famille,  baptême des enfants, etc ... Ceci est devenu des genres de dévotions. De plus nous avons enfermé les sacrements dans des célébrations et des rites. Ils ont perdu leur force et ne produisent plus les fruits espérés. Les sacrements sont d'abord un vécu quotidien que je célèbre en communauté. "Faites des disciples, baptisés les" nous dit Jésus. Être disciple, c'est retrouver ses racines profondes, c'est renouer avec ce que nous sommes fondamentalement. Parfois notre enseignement chrétien veut conserver une "saine doctrine créée au cours des âges" et néglige totalement les racines et les valeurs des chrétiens d'aujourd'hui.

Pour l'année 2016, je souhaite donc que nous puissions instaurer "LA PASTORALE DES RACINES." Plaçons-nous à l'école de la nature qui est "L'Université du Bon Dieu." Les communautéas amérindiennes sont éclairantes à ce sujet. La nature est une magnifique école de vie qui peut nous enseigner et nous aider à retrouver  le chemin. Elle fera monter de notre coeur la présence de Dieu, la Parole qui y est plantée et fera de nous des êtres d'action de grâce. Instaurons la pastorale des racines.  C'est peut-être cela qu'on appelle l'évangélisation.

mardi, 29 décembre 2015 15:38

De la Belle Visite.

Notre dimanche est communément appelé: Fête des Rois. En réalité ce n'était pas des rois mais des Mages. Qui étaient-ils? D'où venaientils? Combien étaient-ils? Nul ne le sait. L'histoire  a inventé un nombre avec des noms et un titre, ça fait "chouette." Cette année j'ai découvert un autre Mage venu à la crèche chez-nous.

Il s'agit d'un mage qui avait lanterné tout au long du chemin et arriva en retard à la crèche, la Sainte Famille était partie pour l'Égypte par peur du méchant Hérode. C'est sans doute heureux pour lui parce qu'il n'avait pas de cadeau à offrir, il avait tout donné pour manger en route.

Ce mage s'appelle Jos. Monique, Louis ... C'est chacun et chacune de nous qui allons saluer l'enfant de la crèche. Les seuls cadeaux que nous pouvons offrir à Jésus sont nos joies, nos peines, nos souffrances, nos succès comme nos échecs, notre amour. Nous n'avons à Lui donner que ce que nous sommes et c'est sans doute le plus beau cadeau. Se donner soi-même entièrement par amour à Celui qui n'est qu'AMOUR.

Un autre cadeau que nous pouvons offrir est notre capacité de le reconnaitre autour de nous dans le quotidien. C'est parfois difficile de reconnaitre le Seigneur dans le mauvais garnement qui nous intimide, dans le pauvre qui quémande toujours de l'argent, dans celui qui attaque au nom de l'étast islamique ... Là aussi le Seigneur est présent et demande l'accueil.

Les mages sont venus quidés par une étoile nous dit l'Évangile. Ils étaient guidés par cette lumière intrieure qui les a conduit jusqu'à la crèche. Cette lumière intérieure leur a permis de reconnaitre le Fils de Dieu dans cet enfant. Cette impulsion intérieure était certes l'action de l'Esprit de Dieu qui les habitait. Cette lumière existe aussi en nous et nous pouvons dire comme eux: Nous avons vu son étoile en nous et nous sommes venus le reconnaitre.

Hier nous avions les bergers à la crèche, aujourd'hui nous cheminons avec les Mages parce que l'univers entier est convié auprès de Jésus. L'univers entier est invité à reconnaitre le Sauveur et à le faire reconnaitre. À la crèche, il y a de la place pour tout le monde, il y a une place pour Marie Madeleine, Zachée, le Larron en croix, L'apôtre Jean, Marie Mère de Jésus et pour nous tous. Même le boeuf et l'âne ont leur place et leur utilité. Aujourd'hui prenons le temps de nous asseoir auprès de Jésus et de lui dire notre amour tout en goûtant le sien. Mth 2, 1-12.

dimanche, 27 décembre 2015 19:20

Une lecture

En regardant autour de moi, j'ai écouté la vie et essayé de lire les événements. Il me semble que les chrétiens sont en train de redécouvrir l'essentiel des situations de la vie. J'en prends à témoin les célébrations de funérailles.

Depuis plusieurs années, nous avons confié nos morts et nos deuils à des étrangers. Dès le décès, la maison funéraire s'empare du défunt pour le bien préparer et l'exposer aux regards et elles le font d'une façon très professionnelle. La famille est envahie par la population  qui défile devant le cercueil, le silence et les temps d'intériorité sont disparus. Puis l'Église s'en empare à son tour pour une célébration trop souvent stéréotypées qui ne rejoint pas les aspirations ou les souffrances des chrétiens.Quand tout ce tralala public est terminé, la famille se retrouve seul avec son deuil à la maison.

Depuis un certain temps dans notre coin gaspésien, des familles se retirent au salon funéraire et célèbrent dans l'intimité la mort et leur deuil. Souvent ils invitent des personnes capables de rejoindre leur interrogation, leur vide ou leur questionnement pour présider ces moments d'intériorité. Doucement  les chrétiens se réapproprient leur mort et leur deuil, moments précieux de leur vie.

On peut déplorer que les chrétiens célèbrent moins les funérailles à l'église. Mon avis est qu'ils sont en train de sortir de traditions qui leur ont enlevé leur mort pour se les réapproprier. Ne pourrions-nous pas faire aussi cette lecture au lieu d'y voir un abandon de l'Église. Une autre réalité à ne pas négliger est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un ministre ordonné pour présider, il suffit d'avoir un pasteur ou une pasteure capable de rejoindre la soif de spiritualité et de vérité que les chrétiens manifestent. Les commentaires entendus à la suite de ces célébrations nous conduisent à ce constat. Il y a là selon ma lecture un pressant appel du peuple chrétien auquel il ne faudrait pas rester étranger. C'est une occasion comme dit le Pape François pour "prendre l'odeur des brebis."

dimanche, 27 décembre 2015 18:32

Une heureuse visite.

Aujourd'hui, en plus d'être le premier jour de l'année, la liturgie nous suggère de prier pour la paix et d'honorer Marie Mère de Dieu. C'est un jour chargé de messages. Je m'arrêterai à quelques idées laissées par l'Évangile.

Luc fait venir les bergers pour reconnaitre le Fils de Dieu dans l'enfant de la crèche. Luc s'adresse à des grecs et dans leur coutume, les descendants des divinités sont reconnus par des bergers. Alors Luc rejoint leur coutume pour bien faire comprendre qu'il s'agit du Fils de Dieu. Cette visite nous invite à reconnaitre le Seigneur dans notre vie et autour de nous. Nous sommes invités à reconnaitre le Seigneur dans le quotidien. Luc s'ajuste à ses auditeurs pour leur faire découvrir le Christ, que nous sachions nous aussi prendre un langage et une façon de témoigner qui permettent de reconnaitre le Fils de Dieu dans la vie quotidienne.  C'est le voeu que je formule en ce début d'année. Que nous sachions reconaitre le Seigneur et le faire reconnaitre tel qu'Il se présente à nous dans le quotidien.

les bergers nous invitent à une autre attitude. Ils sont une classe mal famée de leur société. Ce sont des gens que les Messieurs et les Madames de la société n'aimeraient pas voir dans leur salon. Ils sont pauvres, ils sentent le mouton, ils sont illettrés et donc frustres. Ils ont cepandant une grande qualité, cette simplicité du coeur qui leur permet de reconnaitre le Fils de Dieu dans l'Enfant de Bethléem. C'est le deuxième voeu pour aujourd'hui que nous apprenions à ne pas faire de classe dans les gens. Savoir apprécier les personnes non au niveau de leur statut social, mais au niveau de leur coeur. Comme le Pape François nous invite à prendre l'odeur des brebis. Que l'an 2016 nous apprenne à souder des relations au niveau du coeur.

Mon dernier voeu est que nous découvrions le visage de Dieu dans la vie autour de nous. Comme nous le dit le livre des Nombres, que "le Seigneur fasse briller son visage sur nous." Ce visage qui apporte la paix, l'amour, la miséricorde. que notre nouvelle année nous permette de montrer notre visage de miséricorde.