Ce n'est pas vous qui m'avez choisis, dit le Seigneur, c'est moi qui vous ai choisis, je vous ai mis à part afin que vous donniez du fruit et que votre fruit demeure." Jn 15, 16. Pourquoi ai-je été choisis? Pour une mission: Porter du fruit d'Évangile. Nous sommes conscients que ce n'est pas par nos propres forces humaines que nous pouvons porter le fruit demandé. Mais Jésus nous dit aussi: "Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde." Notre Église aujourd'hui subit les soubresauts des erreurs du passé et nous en vivrons les conséquences. Non seulement nous devons ouvrir les portes pour nettoyer la maison, il nous aussi avoir le courage de regarder les causes pour les corriger. Dans l'Évangile aujourd'hui le Seigneur nous dit que son choix est en vue de porter des fruits. Jésus nous appelle pour porter du fruit et un fruit qui demeure. Il y a là je crois une piste de réflexion importante. Moi, j'ai été formé à faire marcher une paroisse, à faire vivre un système religieux. Quand je suis arrivé en paroisse, j'ai découvert un autre besoin, celui d'être pasteur au coeur d'une communauté, je n'y étais pas préparé. J'ai appris sur le tas du mieux que j'ai été capable. Quel est le fruit que le Seigneur nous demande de produire aujourd'hui? Voulons-nous des prêtres pour dire la messe ou des pasteurs au coeur des communautés pour produire les fruits de l'Évangile? Comme chrétiens nous avons à y réfléchir sérieusement.
Par le baptême, l'Esprit fait de tous des enfants de Dieu; par la confirmation, le même Esprit fait de nous des envoyés, des messagers de Dieu. Le baptême nous initie à l'amour de Dieu pour nous; la confirmation nous engage à l'amour de Dieu pour les autres. Le baptême fait de nous des disciples, rassemblés autour du Christ, nourris de sa parole, éclairés par son enseignement; la confirmation fait de nous des apôtres, des envoyés par le Christ pour annoncer sa parole et devenir "sel de la terre et lumière du monde". Mth 5, 13-14. P.A. Durocher, Appelé apr mon nom, envoyé en son nom, p. 59.
"Tour chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l'amour de Dieu dans le Christ`; nous ne disons plus que nous sommes "disicples" et "missionnaires", mais toujours que nous sommes disciples-missionnaires." Pape François. Appelés au baptême par mon nom, Je suis envoyé par la confirmation au nom du Christ porter son amour à l'univers.
Me baladant hier, je passai devant mon église et deux personnes âgées discutaient un peu triste. Je m'arrête pour écouter dsicrètement. Quelle affaire, disaient-ils, notre statue de Sainte Anne sur l'église est brisée, il a fallut la descendre et nous n'avons pas l'argent pour la réparer. Les jeunes ne croient plus à rien. Ils ne veulent pas nous aider. C'est bien triste.
Passe alors un jeune adolescent qui leur dit: Je rammasse des sous pour aider la croix rouge en vue des sinistrés des inondations. Pauvre garçon, qu'on lui répond, on n'a pas d'argent pour ça, le gouvernement va les aider, nous, on s'ocucpe de sainte Anne.
Un autre jeune passe tout triste, sans un mot. Les personnes l'interpellent: tu as l'air bien triste. Il leur répond: Mon père avait une maladie rare et le médicament pour le soigner n'était pas couvert par l'assurance-maladie, comme nous n'avions pas l'argent, il est mort ce matin. C'est bien triste pour toi, mais nous on s'ocucpe de notre sainte Anne. Pauvr'Sainte Anne.
Toutes les époques ont connu de grandes personnes qui ont influencé et changé le monde. Nous en connaissons encore aujourd'hui. Ces personnages qui ont marqué le monde avait compris que le révolution véritable est intérieure et que c'est en se transformant soi-même qu'on changera le monde. Gandhi, Martin luther King. l'abbé Pierre et combien d'autres dont les valeurs influencent encore aujourd'hui. Jésus n'est-il pas aussi un de ceux-là? Nous voudrions bien changer le monde, mais nous oublions de nous changer nous-même. Ce n'est pas par le pouvoir ou les structures que nous allons améliorer la vie; mais en semant des valeurs de partage, d'amour, d'entraide et de respect des autres. Le Christ est ressuscité pour nous accompagner dans cette démarche. Et Jésus nous répète encore aujourd'hui: Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même. Jésus Christ nous a donné une mission à vivre et non d'abord des rites à faire.
Jésus rejoint deux disciples sur la route et marche avec eux. Quand Jésus marche avec quelqu'un, c'est qu'il va le conduire plus loin dans sa foi. les deux disciples avaient tourné le dos à la mission donné par le Christ. Jésus les rejoint sur leur route et les remet sur sa route. Et Jésus a cette belle question: De quoi discutiez-vous en chemin? Qu'est-ce qui vous intéresse, vous intrigue, vous questionne? Où êtes-vous rendu dans votre compréhension de la résurrection? Et Jésus les évangélise. L'attitude du Bon Pasteur qui accompagne et convertit. Aujourd'hui plus que jamais cette attitude de Jésus est essentielle dans notre vie d'Église. Nous avons un urgent besoin de ces pasteurs capables de marcher avec nous au lieu de décider pour nous. Méditons bien ces attitudes de Jésus.
Si tu parles, tu ne répète que ce tu sais. Si tu écoutes, tu apprends des choses nouvelles. Sénèque.
Jeudi Saint, 19h.00, Les gens s'amènent pour la célébration du jeudi saint. Les uns se posent des questions, les autres restent muets, que se pase-t-il ici ce soir? Y a-t-il une noce? De grandes tables sont disposées en U revêtues d'une belle nappe blanche, une petite assiette et une coupe devant chaque place nous adresse un sourire. Les gens s'assemblent, échangent, fraternisent en attendant de voir ce qui va se passer. Y aura-t-il un curé? Soudain surgit un vieux prêtre au cheveux blancs que le poids des années senble écraser. Il s'installe à table et invite les gens à prendre place. Les animatrices et animateurs s'ocupent que chacun ait sa place et son assiette. Au centre une petite table avec des bouteilles de vin et un petit pain attend son tour d'entrer en action. Ce soir, Jésus veut manger sa Pâque avec nous. Alors le vieux prêtre commence:
Ce soir, avec l'équipe paroissiale, nous avons voulu essayer de célébrer ou de vivre le sens de ce que Jésus a fait ce soir-là et non célébrer un rite traditionnel. Après la lecture de L'Évangile nous regarderons ensemble quand dans nos vies et notre paroisse nous nous sommes lavé les pieds les uns les autres. Ensemble nous allons découvrir les lieux où Jésus nous a aidés à nous laver les pieds. Quand avons-nous eu assez d'humilité pour nous asseoir au niveau de l'autre pour l'écouter et l'aider à avancer. Nous avons pris conscience ensemble que si aujourd'hui il y avait tant de violence, d'agressivité, c'est que nous restons à notre auteur de pouvoir et écrasons trop souvent les autres. Notre monde a besoin de ces pasteurs, hommes ou femmes, capables d'écouter et d'aider à guérir les plaies à l'exemple de Jésus.
A la fin de la célébration, le prêtre a dit aux gens, maintenant que nous avons communié -et chacun avait communié à son petit pain et son vin- nous sommes devenus des tabernacles vivants porteurs du Christ ressuscité. Au lieu de l'adorer ici dans le tabernacle. allons ensemble l'adorer d'abord dans notre vie personnelle, puis dans la vie des gens à la maison, dans la rue, partout où vous passerez. Soyons des adorateurs du Christ au coeur de notre monde. Comme nous le dit notre Pape François: Soyons des contemplatifs du ressuscité au coeur du monde. Et chacun est rentré chez soi le coeur rempli de cette présence amoureuse de Jésus christ. La parole que nous avons entendu au départ: "J'ai adoré cette célébration. le vieux prêtre est reparti chez lui le coeur léger, les années lui semblaient moins pesantes, c'est bon célébrer .....
Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester mais comprendre. Spinoza. Et plus loin il ajoute: Il est aussi vain de haïr les causes d'un tremblement de terre que de haïr un criminel. Les conséquences sont terribles, mais ce sont des conséquences. Nous sommes invités à aller aux causes et ne pas rester aux conséquences. L'important est la personne derrière l'agir.
Notre-Dame du sacerdoce, toi, la Mère du Grand Prêtre, prie pour le puple chrétien et ses pasteurs.
Tu as accueilli à Bethléem le Grand Prêtre de l'Alliance, il est venu dans la pauvreté et la joie. O Marie, souffle sur le peuple chrétien et ses pasteurs un grand vent d'incarnation.
Tu lui as parlé à Cana, au Grand «prêtre de l'Alliance intercédant pour les pauvres de la noce. Ô Marie, souffle sur le peuple chrétien et ses pasteurs un vent de célébration.
Tu as écouté sur les chemins, le Grand Prêtre de l'Alliance proclamant à ses frères le coeur du Père. Ô Marie, souffle sur le peuple chrétien et ses pasteurs un grand feu de la Parole.
Tu étais debout à la croix avec le Grand Prêtre de l'alliance, dans l'offrande tu es là à chaque messe. Ô Marie, souffle sur le peuple chrétien et ses pasteurs un grand vent d'adoration.
Plus...
Seigneur, envoie-nous des fous qui s'engagent à fond. Qui aiment autrement qu«,en parole et qui se donnent pour de vrai jusqu'au bout.
Il nous faut des fous, des déraisonnables, des passionnés, capables de sauter dans l'insécurité: L'inconnu toujours plus béant que la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent, épris de vie simple, aimant la paix, purs de compromission, décidés à ne jamais trahir, méprisant leur propre vie. Capables d'accepter n'importe qu'elle tâche, de partir n'importe ou, à la fois libres et obéissants, spontanés et tenaces, doux et forts.
Seigneur, envoie-nous des fous. Ls-Joseph Lebret, o.p.
La vie toute entière est un lent processus d'enfantement à soi-même. La mort en est le couronnement qui permet cette duexième naissance appelée résurrection. Denise Badeau.
L'au-delà dont nous parlons est un au-dedans, il n'est pas après, il n'estpas derrière les nuages ou au-delà des étoiles, il est ici, maintenant." Maurice Zundel.
Il me semble impensable que la vie, une fois commencée, se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière et que l'âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant. Doris Lussier.
Le deuxième texte de la création place la création de l'homme d'abord et la femme en deuxième et tirée de l'homme. Quand on parle de la chute au paradis terrestre, c'est la femme qui mange du fruit et en donne à Adam. Pourquoi ce n'aurait pas été l'inverse? En lisant ces textes à la lumière des études féminismes, je me rappelais des conversations entendues dnas mon jeune âge concernant les filles et même des mises en garde de certains professeurs au collège classique.. Si une fille était enceinte, c'était toujours de sa faute. Nous sommes dans une Église de style patriarchal et de célibataires et nous sommes devenus étrangers à la vie des familles. Est-ce que le Seigneur ne nous invite pas à faire une démarche de conversion? C'est, pour moi, la joie des découvertes, d'une lecture plus rafraichissante de la parole de Dieu, puissé-je vivre encore longtemps.
Le père de l'Évangile nous invite à nous réjouir parce que fils est revenu en santé. Réjouissons-nous parce que des frères et soeurs dans la foi posent au quotidien des gestes de bonté, de soutien, de réconfort et d'aide sous bien des formes à l'égard des autres. Réjouissons-nous et bénissons cette Église qui chaque jour sur le terrain rend présent l'Évangile de la miséricorde et de l'amour. Réjouissons-nous et festoyons avec cette Église de la route et de la vie. Comme dit l'annonce de la TÉLÉ: Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
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