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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 25 décembre 2019 19:44

Dimanche de la famille. Mth 2, 13-23.

L'Évangile de Mathieu met sous nos yeux l'image de la Sainte famille de Jésus, Marie et Joseph. Cette famille de Nazareth est désignée sous le nom de la Sainte Famille et présentée comme modèle de nos familles. La famille de Jésus est une famille ordinaire. Si nous y regardons de près, la mère est enceinte avant mariage, à douze ans Jésus fait une fugue en restant à Jérusaem à l'insu de ses parents; c'est la famille d'aujourd'hui qui nous laisse un message que nous allons méditer brièvement.

Cettte famille de Nazaret vient nous révéler que les personnes sont plus importantes que les lois, les coutumes ou les qu'en dira-t-on. Nous vivons aujourd'hui des familles reconstituées, ou des familles unies par l'amour seulement et non pas l'engagement dans un mariage. Devant la famille de Nazareth, je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces personnes qui vivent encore de ssituations familiales selon les principes et dont les personnes sont malheureuses: mariage de personnes de même sexe, les personnes homosexuelles qui se marient pour cahcer leur différence et qui vient un enfer. Il nous est encore difficile de sortir des règles pour respecter les personnes. Jésus est venu briser ces tabous en faveur des personnes et de la vie.

Une force de la famille de Nazareth est l'amour qui permet d'accepter les différences. Joseph et Marie entrent dans cette nouvelle dynamique familiale en vue d'une mission. La famille   est une école d'amour, école de respect des personnes dans leur différences et souvent dans la famille l'enfant malade ou infirme est plus aimé et gâté que les autres parce qu'il est plus fragile. Nous vivons cela aujlourd'hui dans les familles recontituées qui apportent des différences et des blessures qui souvent rendent difficile les relations. C'est dans la famille que se forge notre personnalité dans les contacts quotidiens bons ou mauvais.

Jésus n'est pas devenu charpentier comme son père. Il avait ses charismes, ses goûts et sa mission. Il a mis tout cela au service de la mission. Les parents ont repsecté cette volonté et on appris à vivre avec lui une relation d'adulte à adulte, Marie au noce de Cana. Combien de parents avaient rêvé que leurs enfants prendraient le commerce ou la vie du père et que ces rêves ne se sont pas réalisés. Au noce de Cana, Marie devint disciple, situation des hommes seulement, elle a brisé un autre tabou de son temps. En devenant disciple, elle fit évoluer Jésus vers sa vie publique, vers sa mission.

La famillee est la première Église, l'Église domestique. Elle est le modèle de nos communautés chrétiennes. La communauté est la famille des enfants de Dieu. Les liens de famille coome la vie en famille et en communauté vient du coeur. Vivre en communauté religieuse ou chrétienne ne vient pas d'un engagement mais de cettew volonté de vivre en communauté et l'engagement en est le signe. Malheureusement    des familles vivent ensemble dans la même maison sans être des familles, ils ne sont que des individus vivant les uns à côté des autres dans une même maison.  Il en est ainsi des communautés chrétiennes et des célébrations communautaires qui ne sont trop souvent qu'un agglomérat de personnes participant à la même célébration. La vie familiale comme la vie communautaire vient du coeur au niveau des valeurs et non seulement des présences ou des engagements. Quand je rencontrais les couples pour la présparation au mariage, je leur disais souvent: vous vivez dans la même maison, mais vous n'êtes  pas un couple. C'était le moment d'une bonne réflexion. 

En ce dimanche de la famille, retenons de la famille de Nazareth, ces grandes valeurs d'amour, d'accueil et de respect des autres dans leurs différences, et apprenons avec elle la valeur profonde de la communion les uns avec les autres et avec la divinité en nous.

 

lundi, 23 décembre 2019 17:34

Un prophète.

Qu'est-ce qu'un prophète? Un prophète est quelqu'un qui a fait une expérience du Christ assez forte pour  lui permettre de regarder les autres comme des soeurs et des frères.

On demandait à des enfants: C'est quoi une vie réussie? Un enfant de neuf ans répondit: C'est être heureux sans rendre les autres malheureux. Socrate avait dit la même chose il y a quelques années.

Le sage veut libérer les hommes de l'esclavage de leurs passions pour leur permettre de vivre libre et heureux. Jésus a voulu la même chose et c'est aussi l'Importance du sacrement du pardon dans la rencontre individuelle. Cette rencontre avec Jésus veut libérer l'être humain de l'esclavage de ses blessures et ses passions. Ce n'est pas d'abord l'aveu rapide et détaillé qui est important, mais le dialogue sincère dans la prière qui libère et guérit. 

 

dimanche, 22 décembre 2019 15:29

Pourquoi?

Pourquoi sommes-nous sur la terre? Je n'ai pas demandé à venir. C'est la question que je me pose parfois. Partageons ensemble une petite réflexion. Si on pose la question à des enfants, les uns diront: c'est pour manger, dormir et regarder la télé; d'autres nous répondent: C'est pour aimer. J'écoutais Frédéric Lenoir partager avec des gens sur cette question et je m'arrête avec vous pour méditer.

Il me semble que nous avons été invités sur terre pour apprendre à devenir pleinement humain. Créé à l'image et ressemblance de Dieu, nous avons donc un idéal à atteindre. Nous n'y arriverons jamais mais l'important est de demeurer en route. L'important est de désirer, ce qui nous motive est le désir. Jeune ou âgés, nous devons rester en marche et conserver le désir d'avancer même à petit pas. J'ai toujours trouvé pénible de rencontrer des personnes retraitées encore en santé et n'ont rien à faire. J'ai souvent entendu des prêtres assis et attendre le téléphone pour aller dire une messe et si le téléphone ne vient pas, il rouspète et trouve le temps long. Comme des religieux ou religieuses qui se confinent dans leur couvent attendant l'heure du diner et du coucher. Je ne viens pas sur terre seulement pour faire des choses, mais d'abord pour ETRE et cela n'est jamais fini. Notre monde a besoin de témoin de la vie, de l'amour, de l'accueil, .....

Pourquoi suis-je sur la terre? Si je réfléchis bien à cette question, je me donnerai les moyens de bien vivre ma vie afin de devenir plus humain et donc près du divin. Il ne faut jamais abandonner, jamais se dire: J'ai passé l'âge; conservons la force du désir d'avancer,  de rester sur la route. Je suis un être appelé à croitre jusqu'à la fin de mes jours. Je ne dois pas laisser ma bouteille à moitié vide à cause de l'âge, je dois la remplir le plus possible. Il y a tellement de belles choses qui se vivent aujourd'hui, tellement de possibilités de grandir en dedans; il ne faut pas rester sur le quai de la gare et regarder passer le train de la vie sans y monter.  

Nous sommes des êtres en croissance. L'important n'est pas d'abord de corriger nos défauts mais de développer nos qualités. Ne soyons pas négatifs -lutter contre des défauts ou des péchés- mais soyons positifd, améliorer nos qualités et forces de vie. J'entendais hier soir, un jeune homme violent qui s'est dit un jour; Je suis capable de faire mieux que cela et il s'est appliqué avec de l'aide à developper ses qualités et ses désirs intérieurs et il a résussit. Il a fait grandir ses valeurs, son désir du coeur, il a remplit sa bouteille et il a réussit.    Developper le désir d'apprendre, d'améliorer ce que nous sommes, devenir plus humain pour nous rapprocher du divin. Découvrir la merveille que je suis et que sont les autres autour de moi. Retraités nous sommes plus dans l'ère du devenir que du faire. Pourquoi suis-je sur la terre: Pour apprendre à aimer, devenir humain, donner; ceci n'a pas d'âge.

vendredi, 20 décembre 2019 15:56

Casser un tabou ...

"Joseph, ne crains pas, prends chez toi Marie ce qui est en elle vient de Dieu." Mth 1, 18-24. En lisant ce texte, je ne peux m'empêcher de penser à toutes des femmes qui furent obligées de donner leur enfant en adoption parce qu'elles n'étaient pas mariées. Cette mentalité de rejet était très forte. Je suis intervenu quelque fois auprès de familles pour que les parents acceptent de s'ocucper de leur fille dans un moment difficile, mais sans succès.  Le clou était bien rentré. Beaucoup de filles ont souffert du rejet de la famille et de la société et de l'Église. Notre état de célibataire ne nous aidait pas à compatir avec ces personnes. Cette mentalité n'est pas encore complètement disparue dans l'esprit de certains.

Jésus a pris position contre ces tabous malheureux et l'Évangile nous invite à une conversion. Non seulement Jésus s'est occupé des pauvre et des petits, il s'est ausi inscrit contre ces tabous qui font souffirr injsutement. "Ce qui vient d'elle est de Dieu". Ce qui naisait de ces femmes venait aussi de Dieu. Un enfant de DIeu est là qui ne demande qu'à être aimé. Pourquoi le punir?  C'est là une dimension de la mission de Jésus dont on entend pas parler souvent. Beaucoup de choses s'écrivent sur le sujet, mais la réalité reste encore loin de l'Évangile. Notre Avent devrait nous permettre de retrouver la force du message évangélique, mais dans la liturgie nous préférons nous amuser avec des thèmes qui ne dérangent personne. Quand retrouverons-nous l'audace d'un Isaïe ou d'un Jean Baptiste, d'un Martin Luther King, etc....? Laissons-nous convertir .....

 

mercredi, 18 décembre 2019 15:20

Une expérience

Dans la volonté d'évangélisation d'une part, et pour découvrir l'importance de la Parole de Dieu, nous avons tenté une expérience dans une paroisse de chez nous. A l'occasion d'une célébration dominicale de la Parole, nous avons disposé les chaises dans la salle en  cercle et avons donné la parole aux participants. C'est rien d'extraordinaire, mais c'était un premier essai. J'ai été étonné de la qualité de la participation des gens et de leur capacité de faire une homélie à leur façon et qui les rejoint dans leur vécu. La célébration a duré deux fois le temps ordinaire d'une même célébration et personne n'a trouvé le temps trop long. Nous avons posé la question: Avez-vous le goût de revenir une prochaine fois? la réponse fut positive. Les animateurs étaient très dynamiques. J'ai goûté cette célébration avec eux. Je voulais que la communauté comprenne que ma première mission comme prêtre était de rassembler autour de Jésus Christ par la Parole, pour un vécu chrétien plus intense et ensuite célébrer ensemble en action de grâce. Je souhaite passer de l'autel avec un sacrifice à la table de communion où l'on découvre toute la force de la célébration au coeur de la vie que le Christ nous a donnée le jeudi saint. C'est une petite expérience, qui s'est certainement vécue ailleurs,  qui se répétera en s'améliorant et qui je le souhaite rejoindra les personnes qui n'ont plus le goût de l'Eucharistie traditionelle mais qui ont soif de spiritualité et de la Parole qui donne sens à la vie. Nous apprendrons à communier au Christ dans sa Parole et, en enlevant la communion à l'Hostie, nous pourront ainsi replacer la communion eucharistique dans son vrai sens sacramentel. Le meilleur est à venir.

 

mercredi, 18 décembre 2019 14:59

Emmanuel

Tu lui donneras le nom "Emmanuel" c'est à dire: Dieu avec nous. Hier soir, j'écoutais une émission où des parents d'enfants souffrants d'autisme parlait de leur vécu, des soins donnés à ces personnes et de leur préoccupation pour l'avenir losqu'ils ne pourront plus s'en occuper. D'autre part, j'entendais aussi la solidarité en faveur de la famille dont le père vient de périr dans un accident de la route; et combien d'autres exemples autour de moi dans mon milieu et dans le monde. Je réfléchissais au texte de l'Évangile où Joseph doit révéler un Dieu avec nous.

Je me disais: nous avons enlevé la religion dans l'espace public, mais non pas Dieu. Ces gens à la télé n'ont pas nommé Dieu, ils l'ont révélé par leur agir. Et je pensais à Moïse à qui Dieu  a dit sur le Sinaï:`Je suis celui qui serai, regardez-moi agir avec vous et vous découvrirez qui je suis. Une prière d'action de grâce monte en moi chaque fois que j'entends ces émissions venir me dire Dieu dans mon salon. Ces personnes, sans doute pour la plus part sans le savoir, nous révèlent cette puissance divine qui nous habite sans la nommer. C'est le chapitre 25 de Mathieu: Ce que vous faites au plus pettis d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. Les manifestations religieuses, les célébrations sont moins nombreuses dans l'espace publique mais on dirait que Dieu se rit de nous en se révélant dans l'agir des chrétiens d'ici sans se donner de nom. "Je suis là  tout simplement avec vous dans votre quotidien." Un jour peut être apprendrons-nous à célébrer cela ensemble. 

 

mardi, 17 décembre 2019 14:55

La mission de Joseph. Mth 1, 18-24.

Quelle fut la mission de Joseph et comment cette mission nous rejoint aujourd'hui? Telle est la question que l'Évangie de Mathieu me pose aujourd'hui. Contrairement à Luc qui met l'accent sur Marie, Mathieu s'inscrit dans une société patriarcale et place Joseph à l'avant cène. Mathieu dégage une mission donnée à Joseph laquelle est venue jusqu'à nous.

Joseph est un homme juste nous dit le texte. Donc une personne dont la vie est ajustée sur la présence de Dieu en lui et donc capable d'accepter un projet qui le dépasse. Le pauvre homme venait tout juste d'être accordé  en mariage avec Marie lorsqu'il découvre qu'elle est enceinte. Une situation qui mérite le réprobation et même la mort. Il va imaginer un plan: renvoyer Marie en secret. C'est un projet humain. Il devra entrer dans le projet de Dieu. Comme il était juste, il comprend par une intuition intérieure que le Seigneur lui confie son projet pour le monde: "Prends chez toi Marie, car ce qui est en elle vient de Dieu." Nous pourrions parodier cette affirmation s'adressant à chacun et chacune de nous: Prends chez toi ce qui vient de Dieu. Accueillir en nous le projet d'amour du Seigneur avec nous. Être capable de s'ajuster sur le projet de Dieu avec nous. Le projet de Dieu avec Joseph et Marie est de faire naitre un être humain rempli de Divin. Il était homme et  Dieu. Notre première mission comme chrétien est de devenir pleinement humain rempli de divin. Nous ne serons jamais des dieux.  

Joseph reçoit une autre mission. Tu l'appeleras "Emmanuel, Dieu avec nous". Joseph va donner l'ADN civil à Jésus, il lui donne son identité en lui donnant un nom. Sa mission est de faire découvrir un "Dieu avec nous." Un Dieu en nous. Remarquons que l'Évangile de Mathieu commence avec ce mot: "Dieu avec nous" et se termine avec ce même mot:"Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde." 20, 28. Mathieu voudra tout au long de son Évangile nous faire découvrir ce "Dieu avec nous., ce Dieu en nous. "

Notre bon Joseph est investit d'une mission: être le père d'un Dieu avec nous. Cette mission est la nôtre encore aujourd'hui. Si nous voulons présenter un Dieu avec nous, il est essentiel de l'avoir d'abord découvert pour nous. Nous ne  pouvons présenter ce que  nous ne connaissons pas. Si pour nous Dieu est un ^peu genre montgolfière" qui plane dans l'espace, nous regarde agir pour nous récompenser si nous agissons bien  ou nous punir pour le contraire; il nous faudra purifier notre image de Dieu. Saint Jean de la Croix écrivait: "Dieu est le centre de notre âme." Nous sommes invités à découvrir cette présence de Dieu en nous. Dieu ne se fait pas reconnaitre dans des mots, des théories mais dans une expérience de vie. Il ne se comprend qu'avec le coeur. Notre mission à l'exemple de Joseph est de dire -dans le sens de faire découvrir- au monde un Jésus Emmanuel, Dieu avec nous.

Depuis au-delà de 50 ans nous parlons de la nécessité d'évangéliser. Nous prenons conscience que nous sommes sacramentalisés et non évangélisés. Le message de Joseph aujourd'hui  nous incite à passer à l'action: faire découvrir un "Dieu en nous." Prenons le temps de regarder comment Dieu se fait découvrir autour de nous. Écoutons la solidarité des gens envers la famille qui vient de perdre le père dans un accident juste avant Noël; regardons le travail de bénévole à l'occasion des paniers de Noë; Dieu se fait découvrir par un agir.  Avant d'être dans l'église pour les célébrations, Dieu est d'abord dans la vie qui agit avec nous pour se faire découvrir dans le coeur des personnes.  Ce que Joseph me dit ce matin: "Va faire découvrir Dieu avec vous au coeur de votre quotidien."  Quand vous aurez bien vécu cela ensemble, vous pourrez venir le célébrer avec le goût de revenir. Emmanuel, Dieu avec nous. 

 

 

dimanche, 15 décembre 2019 10:29

Présence réelle

La présence réelle de Jésus  dans l'Eucharistie, dont témoigne en permanence la lampe du sanctuaire, n'est réelle pour moi, ou du moins n'a de sens, que dans la mesure où je suis moi-même une présence réelle à toute l'Église et à tout l'univers." Maurice Zundel.

Le sens de l'Eucharistie, pour moi, est d'abord celui d'une action qui s'accomplità la messe où nous allons à la rencontre de la croix, et où nous devenons nous-mêmes le corps et le sang du Christ. L'exposition du Saint Sacrement n'a de sens que si elle renouvelle notre donation de nous-mêmes en nous permettant de devenir universels. M. Zundel.

 

samedi, 14 décembre 2019 00:13

Célébration de la Parole.

Je viens de recevoir une lettre pastorale des nos Évêques de l'Inte-Est, soit les diocèses de Gaspé, Rimouski et Baie-Comeau concernant les célébrations de la Parole en paroisse. Depuis un certain nombre d'années, par suite de la diminution des célébrations eucharistiques, nous avons vu naitre des célébrations de la Parole. Nous partons de loin et la Parole de Dieu n'a pas été trasitée selon son importance dans nos célébrations en latin et les sermons où il n'y avait pas de référence à la Parole. Cette lettre pastorale nous arrive pour un nouvel élan dans une situation qui dérange et questionne. On y fait la promotion de la Parole de Dieu et de l'importance de veiller à la qualité de la célébration qui doit faire prier et nourrir la vie de foi et l'engagement chrétien. J'espère que les bulletins paroissiaux y feront écho.

Dans sa lettre de présentation, Mgr Grondin de Rimouski écrit: "Je souhaite ardemment que le tournant missionnaire de nos communautés chrétiennes retrouve son dynamisme à partir du Christ et, donc d'une rencontre persoennelle et communautaire renouvelée qui a sa source dans la Parole de Dieu. Le climat de laïcité et de redéfinition des appartenances appelle plus que jamais les baptisés à vivre des relations vraies et transformantes, porteuses de vie et d'une espérance qui soutiennent note témoignage d'amour et d'engagement à la suite de Jésus que les Écritures nous révèlent.

Et plus loin dans le texte on nous dit:  "En Jésus le Christ, Dieu nous parle (...) C'est la manière de Dieu de se livrer en personne aux amis que nous sommes. C'est le fondement de toute célébration de la Parole." Dans son exhoration apostolique sur la Parole de Dieu dans la mission de l'Église le Pape Benoit XV1 nous a rappelé que les Écritures sont le sacrement de la Parole. Elles révèlent Celui qui nous parle. elles nous font entrer dans son mystère. (...) Si on savait toute la grandeur d'une célébration de la Parole, nous comprendrions qu'elle n'est pas une suppléance à une absence de célébration eucharstique ni une célébration à rabais."  Lettre de nos Évêques. La diminution de célébration eucharistique n'est pas la raison pour vivre des célébrations de la Parole, (comme si c'est mieux que rien, ou encore quand on n'a pas de pain, on se contente de galettes,)  mais c'est l'occasion   de découvrir la valeur et la richesse de ces célébratiosn au coeur de nos communautés chrétiennes.

Pour les chrétiens, il est difficile de goûter ces célébrations habitués à l'Eucharistie obligatoire et aux sermons tonitruants de certains dimanches qui résonnent encore à nos oreilles. Nous avons un long compagnonnage avec la Parole à parcourir afin que ces célébrations prennent toute leur valeur. Jésus est présent dans sa Parole d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Mais comme nous le dit Paul V1, cette présence n'est pas sacramentelle.

S. Jérôme au 5e siècle écraivait: "Pour nous j'estime que l'Évangile est le corps du Christ et que les Saintes Écritures sont sa doctrine. Quand le Seigneur parle de manger sa chair et de boire son sang, cela peut s'entendre certes du mystère de l'Eucharistie. Cependant, son vrai corps et son vrai sang, ce  sont aussi la Parole des Écritures et sa doctrine."

La Parole de Dieu est d'une importance capitale dans la vie du chrétien et de l'Église. Depuis plus de cinq cent ans, nous l'avons mis de côté ce qui a pour conséquence que nous sommes sacramentalisés et non évangélisés. Vatican 11 timidement a voulu lui redonner ses galons, mais la route est longue et difficile. J'accompagne des groupes de partage biblique depuis une dizaine d'années et les effets se font reconnaitre doucement dans les changements de mentalité, de vision de l'Église et de la vie chrétienne. L'avenir est en avant.

vendredi, 13 décembre 2019 15:41

Nous avons joué de la flûte ....

"Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé.  Nous avons chanté et vous n'avez pas applaudi" Mth 11, 16. Je m»'amuse a parodier ce texte pour aujourd'hui question d'inviter à réfléchir. Nous avons fait des messes et vous n'êtes pas venus, nous avons fait des chemins de croix et vous n'êtes pas venus. Nous avons chanté de beaux chants religieux et vous n'avez pas dansé. Pourquoi?

Je lisais, hier, un reportage sur le Congo où un médecin qui soigne et défend les femmes violentées et violées se disait catholique mais ne pratiquait plus parce que le langage tenu à l'église ne le nourrissait plus dans sa vie. C'est le cri qui devient universel. Nous avons là un gros questionnement dans notre démarche ecclésiale.  Si nous voulons évangéliser, prendre le tournant missionnaire, nous devrons nous évangéliser les premiers pour devenir évangélisateurs. Sinon nous allons continuer de chanter, célébrer et personne ne viendra danser.

Jésus est venu révéler l'être humain à lui-même et du même coup faire découvrir l'Esprit divin en nous qui nous soutien et nous accompagne. Jésus est venu nous dire que l'être humain est un être en croissance vers un idéal. Sur cette route il fait des faux pas, mais l'important est de se relever et de continuer. L'être humain a soif de spiritualité parce qu'il est d'abord un être spirituel. Notre Dieu est un Dieu du présent qui accompagne l'être humain d'aujourd'hui. Il n'est  pas le Dieu mort de nos souvenirs du passé, il est le Dieu de la vie d'aujourd'hui en marche vers demain. Méditons le texted 'Isaïe: "Je te donne un enseignement utile, je te guide sur le chemin ou tu marches. Si seulement tu avais prêté attention à mes commandements, la paix serait comme un fleuve, la justice comme les flots de la mer." is. 48, 17 ... Durant ce temps de l'Avent ouvrons nos oreilles et notre coeur pour faire  l'expérience de cette présence en nous d'une force divine qui nous pousse vers l'avant.