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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 25 mai 2018 14:15

Pensée spirituelle

Comment acquérir un jour la certitude que Dieu non plus ne nous condamne pas, si nous n'avons jamais entendu de la bouche d'un humain -un humain habité de l'Esprit du Christ, même à son insu- "je ne te condamne pas?" Lytta Basset.

Il ne s'agit pas de savoir ce qu'il va arriver si je ne m'arrête pas près du blessé, que de me demander ce qu'il va lui arriver si je ne m'arrête pas!  Mgr g. Pontier.

 

vendredi, 25 mai 2018 13:45

Le bec ouvert.

J'ai toujours été fasciné par les petits oiseaux dans le nid, le bec ouvert qui attendent la nourriture que leur maman apporte. Un beau geste d'amour de la part de la mère. J'ai longtemps été ainsi et je le suis encore un peu. Le "bec" ouvert pour recevoir la nourriture, non seulement celle du corps, mais surtour celle du coeur, celle de l'intelligence, celle de l'âme. Tout être vivant doit rester ouvert à l'accueil de la nourriture qui le fera grandir.

La personne qui se ferme et n'accueille plus de nourriture vit un vide et demeure insatisfaite. La personne qui reste le "bec" ouvert à la nourriture qui ne vient pas  vit de l'angoisse et de la détresse. C'est le sort de beaucoup de jeunes et moins jeunes aujourd'hui. Un auteur les appelle "les âmes errantes." Ils sont à la recherche de nourriture qui ne vient pas et trop souvent la détresse les conduit à des gestes malheureux. Notre société vit beaucoup de colère, d'agressivité parce que trop souvent la chaleur de l'amour et du pardon n'est plus là. L'être humain est en train de perdre le respect de la nature qui réagit actuellement, comme il est en train de perdre le respect de l'autre qui réagit aussi. Le remède à tout cela n'est ni la loi ni la police quoique nécessaire mais l'amour, l'accueil, l'écoute et la compréhension, la compassion.

C'est le problème de beaucoup de chrétiens de la diaspora. Je le constate très souvent lorsque je fais le plein d'essence, à l'épicerie, ou sur la promenade. Là aussi je rencontre des frères et des soeurs le "bec" fermé aux choses spirituelles et vivent un vide parfois pénible. Je rencontre aussi des chrétiens au "bec" ouvert qui attendent une nourriture spirituelle qui ne vient pas et vivent une détresse ou de la colère. Ces chrétiens et chrétiennes attendent un accueil, une lumière,  un accompagnement et ils reçoivent une solution qui ne leur convient pas. Le tournant missionnaire que veut prendre notre Église saura certes apporter la bonne nourriture pour faire grandir la vie.

 

mercredi, 23 mai 2018 14:47

La communauté chrétienne ...

La situation vécue par nos communautés chrétiennes nous invite à méditer sur l'essentiel de la vie des communautés. Les  Actes des Apôtres nous donne un bon aperçu de cette vie ecclésiale.

Le texte des Actes nous place devant la croissance de la Parole. La Parole se développait et le nombre des chrétiens grandissait rapidement. C'est la Parole qui convoque, rassemble, convertit et met en état de célébrer. Ce n'est pas l'Eucharistie qui convoque et rassemble mais le Parole de Dieu. Le premier élément à mettre en évidence dans notre travail d'évangélisation est la Parole de Dieu. L'Eucharistie fait communauté avec un peuple rassemblé. Nous pouvons constater aujourd'hui les effets bénéfiques des partages bibliques là où ils sont vécus.

L'action de la Parole est soutenue par la présence de l'Esprit Saint. Nous le constatons dans les Actes des Apôtres, dès que les apôtres imposaient les mains, l'Esprit descendait et portait des fruits. Ce fut le cas pour la pentecôte des païens en 10, 44; la pentecôte des Samaritains, 8, 17, et la pentecôte des juifs, 2, 1sss.

Après la première connaissance de la Parole -kérigme- la communauté était fidèle à l'enseignement -la catéchèse. Il fallait maintenant approfondir cette expérience du Christ ressuscité. "Chaque jour au temple, comme à domicile,  ils ne cessaient d'enseigner et d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Messie." Act, 5, 42. La majorité des chrétiens aujourd'hui sont au kérigme qui précède nécessairement la catéchèse.

Un autre élément important de la vie en communauté donnée par le livre des Actes est la communion fraternelle. L'Église est communion, communauté, rassemblement familial. La communion fraternelle au quotidien est un élément essentiel de la vie en Église. "Il s'agit d'une union très forte entre les chrétiens, qui prend sa source dans une union de chacun dans le Christ et conduit à un partage à tout point de vue, spirituel et matériel. Il s'agit d'une union des coeurs dans le Christ. Avant d'être une assemblée célébrante, l'Église est d'abord une communauté de frères et soeurs en communion.

La troisième force de la communauté définie par le livre des Actes est la prière et l'Eucharistie. D'abord une prière collée à la vie. La prière de la communauté est prière de la vie et non une prière désincarnée. Ce n'était pas des formules de prière mais une vie en prière. C'était aussi une prière communautaire surtout dans les moments difficiles. Lors du choix de Mathias, toute la communauté se mit en prière. C'est un modèle pour nous dans les situations de notre Église et les décisions difficiles pour le tournant missionnaire. Enfin cette prière était prière de louange. Ils louaient Dieu. 2, 47. Cette prière trouvait son sommet  dans la Fraction du pain qui se célébrait beaucoup à domicile à l'occasion d'un repas.

L'étude du livre des Actes des Apôtres nous invite à retrouver l'essentiel de la vie communautaire et à nous laisser guider par l'Esprit Saint dans le renouveau de notre Église.

 

 

 

mercredi, 23 mai 2018 14:38

Lire encore

Michel Cantin: Devenir partenaire de Dieu. Piste pour une pratique chrétienne dans une société laïque. Ed. Carte Blanche. Plutôt que de jeter l'éponge devant la situation difficile de notre Église, l'auteur élabore des pistes  pour un vécu chrétien possible et signifiant. Se reférant à l'enseignement de Jésus, il imagine des voies d'avenir  près de la vie et qui répondent aux besoins spirituels des chrétiens d'ici. Ce sont des pistes de réflexion de nature à nous aider à mieux saisir l'actualité de l'Évangile dans notre monde. Bonne Lecture.  

 

mardi, 22 mai 2018 13:09

Dieu marche avec nous.

On demandait un jour à quelqu'un qui venait souvent célébrer à l'église pourquoi il le faisait. Il répondit simplement parce que Dieu marche avec moi. Comme il goûtait la compagnie de Jésus sur sa route quotidienne, il avait aussi le goût de fêter avec lui. Un peu comme un membre d'une famille aime fêter avec sa famille. C'est la pointe de l'Évangile de notre dimanche: "je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde." Mth 28, 16-20.

Faire cette découverte de la présence de Dieu en nous, présence du ressuscité est le fruit d'une expérience du coeur. C'est le psaume 139: "Yahvé tu me sondes et me connais; que je me lève ou m'assois, tu le sais, tu perces de loin mes pensées, que je me couche ou je marche tu le sais." Nous faisons l'expérience d'une communion de vie au quotidien.

Lors de son dernier adieu, Jésus confirme cette présence au monde: "Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde." Les apôtres sont beaux dans ce textes: certains eurent des doutes. Ils sont honnêtes. Comme il nous arrive à chacun de nous de douter un jour ou l'autre. C'est le premier mouvement de la vie chrétienne, croire en cette présence amoureuse du Christ en nous. Ce n'est pas une évidence, il est donc normal de douter. Alors Jésus entre en nous aujourd'hui et à travers les disciples, il nous donne une mission en trois temps.

"De toutes les nations, faites des disciples." Notons que pour faire des disciples, il est important d'être soi-même disciple. Avant d'être témoin ou missionnaire, il est nécessaire d'être disciple. Nous devons faire l'expérience du ressuscité en nous, autrement nous risquons d'être des colporteurs de façon de vivre. En Église nous risquons d'être davantage tournés vers la pratique sacramentelle et nous sautons des étapes essentielles. La première démarche est d'être disciple pour faire des disciples.

Un deuxième élément de notre mission est de fêter ensemble cette découverte du divin en nous. "Baptisez-les." Fêtez cette expérience merveilleuse que nous sommes habités du ressuscité et enfants bien-aimés d'un Père. Entrez dans cette grande lignée de frères et de soeurs qui ont déjà fait la même expérience et qui sont attirés vers un approfondissement de cette réalité. La vie chrétienne, la religion, la célébration sont une pédagogie qui nous permet d'intégrer et d'approfondir notre vie spirituelle. la religion se vit par attraction et non par conquête.

Et come dernier élément de notre mission: "Apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné." C'est la fécondité de la mission. Que les femmes, les hommes, les enfatnts de par le monde entier retiennent et vivent l'enseignement du comandement de l'amour que je vous ai donné. Il ne s'agit pas d'être efficace pour faire des choses, mais d'être fécond pour faire grandir et durer l'amour du christ en nous. Il ne s'agitr pas de coonserver des commandements, mais un enseignement d'amour et de façon de vivre ensemble.

Et pour réaliser cette mission, Jésus nous dit: Je marche avec vous sur toutes vos routes quotidiennes. J'aurai une présence qui donne et fait grandir la vie comme un père; j'aurai une présence qui accompagne et soutien dans les joies comme dans les difficultés comme un frère, j'aurai une présence qui anime et guide comme celle d'un souffle de vie afin que "tous soient un dans l'amour." C'est nous rappeler le tournant mssionnaire du Pape François. Mais rappelons-nous que le premier pas de ce tournant est d'abord de nous convertir à être nous-même disciples du Christ ressuscité. Plaçons-nous à l'école du Christ dans la méditation de sa Parole dans la patience et la fécondité de l'Esprit Saint.

 

lundi, 21 mai 2018 14:38

Un peu de vague à l'âme.

Ce matin, les journaux déposent dans nos maisons la situation vécue par les évêques du Chili qui n'est en somme que le reflet de ce qui se vit dans les autres partie du monde. La plaie du côté de Jésus sur la croix est demeurée ouverte et continue de saigner. Je ne peux m'empêcher de penser à toutes les victimes dont la vie est brisée à jamais.

Devant ces événements, je ne peux m'empêcher de remonterr quelques années en arrière, lorsque notre évêque Mgr Dumais démissionna pour vivre l'amour qui avait pris naissance en lui. Je ne peux m'empêcher de penser au sort que lui a réservé l'Église institution; même que dans certains édifices religieux de  notre diocèse on a enlevé sa photo comme s'il était une brebis galeuse. Que fera-t-on avec la photo des pédophiles? Ce geste définissait bien la pensée de notre Église.

Devant ces événements aujourd'hui, je me pose bien des questions. Je ne veux pas juger. Je veux simplement exprimer ma souffrance parce que Raymond Dumais fut pour nous un bon pasteur et nous aurions aimés que la personne soit plus importante que la loi. Et c'est sans doute vrai aussi pour les victimes des pédophiles. Je ne peux que prier pour la conversion de notre Église.

 

samedi, 19 mai 2018 21:44

Un écho de l'an 2000.

Quelqu'un m'a remis un texte paru  dans le quotidien le Soleil de février 2000, on fait écho d'une rencontre paroissiale  à Ste-Anne des Monts où l'on propose un spctacle folklorique dans l'église. Ceci répondait à une campagne de financement pour l'église. Cet événement ne s'est pas répété. Aujourd'hui la fabrique est dans une état financier plus critique. Ceci m'a conduit à partager ma méditation.

Un concert est un événement pour développer le goût du beau, de la musique, de la danse. Pourquoi nos églises ne deviendraient-elles pas des lieux pour faire naitre ce goût de la beauté, de la musique par différentes activités? Non pas dans le but d'abord de financer les bâtiments mais de faire naitre à ....

On dit souvent que nous vivons dans un monde individualiste où chacun vit pour soi. Pourquoi nos églises ne deviendraient-elles pas des lieux de rencontre, de fraternité, de partage, de communion à travers différentes activités variées pour rejoindre tous les goûts et besoins? Le financement en serait une conséquence.

On dit encore que nos chrétiens sont devant un vide spirituel. Pourquoi nos églises ne seraient-elles pas des lieux de rressourcement? Par le moyen de cours, d'ateliers, de conférence, de moments de prières, développer la spirituelité des gens. Des conférences sur la vie, la sexualité la théologie du corps, des apprentissages variés .....

On se plaint que les jeunes ne sont plus intéressés à rien. Pourquoi nos églises ne deviendraient-elles pas des lieux d'apprentissage à la vie, à la responsabiltié à travers des activités, des jeux, qui seraient une école de vie ...

  Les gens aiment danser, ce sont de beaux moments de rassemblement, de communion et de partsage. Et la danse, c'est de la beauté. Pourquoi nos églises ne deviendraient-elles ces lieux de rencontres, de plaisir, de partage et d'amusement....

Toutes nos associations paroissiales sont partagées dans chacune leur maison et les coûts d'entretien deviennent exorbitants de sorte que des associations doivent fermées leur porte. Pourquoi nos églises barrées 24 heureus par jou rne seraient-elles pas des lieux de rencontre et de vie pour les personnes du milieu?

Évidemment qu'il faudra transformer l'intérieur de nos églises. Est-il nécessaire de rester en rangée de carottes à regarder les "fesses des autres", ne serait-il pas mieux de regarder les visages? Est-ce que nos églises sont au service de la vie ou si la vie est esclave des formes de bâtiments?  Beaucoup de choses sont possibles si nous avons la volonté de le faire.

Je crois en Dieu qui chante et qui fait chanter la vie. Je crois en Dieu qui danse et qui fait danser la vie. Je crois en Dieu qui joue et fait jouer la vie. 

jeudi, 17 mai 2018 14:02

Témoins.

Le Seigneur dit à Paul: "Le témoignage que tu as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome." Act. 23, 11. Les premières communautés grandissaient par l'enseignement et le témoignage des apôtres. La force d'une communauté est le témoignage au quotidien de ses membres. Le témoignage peut être une parole, mais surtout une façon de vivre, façon d'être. dans chacune de nos communautés chrétiennes aujourd'hui, les témoins sont là sous nos yeux,  et dans leur fidélité   nous disent la présence de l'Esprit au coeur de leur engagement. Être témoin, ce n'est pas parler du Christ, c'est laisser passer la lumière du Christ comme la lune laisse passer la lumière du soleil.

mercredi, 16 mai 2018 14:11

Deux acteurs.

Depuis le dimanche de Pâque, nous méditons le livre des Actes des apôtres. Ce livre nous révèle l'action de deux acteurs importants dans la vie des premières communautés chrétiennes: La Parole de Dieu et l'Esprit Saint.

Les premières communautés chrétiennes laissent éclater la puissance de la Parole de Dieu pour la croissance des communautés. On lira souvent que la Parole croissait et se répandait. "C'est lorsque la Parole agit et transforme les auditeurs jusqu'à faire de ceux-ci des croyants que l'Église nait, s'édifie, s'accroit elle aussi." (Gilles Routhier). D'où l'importance de la Parole de Dieu dans la vie de notre Église. 

C'est la Parole qui fait naitre l'Église et la fait grandir.

C'est la Parole qui convoque, rassemble, unit et met en état de célébrer. Les goupes de partage biblique nous le révèlent magnifiquement aujourd'hui. L'Église n'est jamais achevée, elle est toujours en croissance, en développement et elle doit constamment s'ajuster aux sociétés en changmement. Une des leçons des premières communautés est que de toutes manières, en tous lieux et en toutes circonstances des ministres ou serviteurs de la Parole agissent dans la docilité à l'Esprit Saint. Autrement dit, il faut donner la Parole et lui permettre de faire son oeuvre et de produire des fruits. La Parole agit parfois de façons surprenantes et dérangeantes; souvenons-=nous de Philippe engagé au service des tables et que l'on retrouve à prêcher en Samarie Act. 8. La Parole continue aujourd'hui encore de nous jouer de bons tours dans nos communautés. Elle conduit plus loin et là où nous ne nous y attendions pas.

Cette Parole est écoutée dans la docilité à l'Esprit Saint.  Les Actes des Apôtres sont pour ainsi dire l'Évangile de l'Esprir Saint. Il est un acteur primordial dans la vie des communautés chrétiennes. Nous connaisosns les trois pentecôte: celle des juifs 2, 1-13; celle des samaritains 8, 5-26; celle des païens 10, 44-48.

L'Esprit présenté dans les Actes est missionnaire et prophétique. Cette action de l'esprit est de plus en plus nécessaire dans une Église qui parle de "tournant missionnaire". Jean a baptisé dans l'eau, vous serez baptisés dans l'Esprit d'ici peu, Act. 1, 5. Ananie imposa les mains à Saül et des écailles tombèrent de ses yeux,  9, 17. A Éphèse, Paul baptise et impose les mains et les gens reçoivent l'esprit Saint, 19, 5. L'action de l'Esprit est reconnu par ses effets dans la vie des chrétiens.

Le don de l'Esprit n'est pas une récompense pour les apôtres parce qu'ils sont fins, mais Il donne un élan missionnaire. La nature de l'Esprit est de se donner, de se répandre; il rend fécond. Le disciple d'aujourd'hui transformé par l'Esprit Saint est quelqu'un qui donne le goût de vivre autour de lui surtout à ceux qui sont en train de le perdre.

Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvèle la face de la terre.

 

mardi, 15 mai 2018 14:41

Ils sont amoureux. Act. 2, 1-11.

Parfois les parents voient  un grand adolescent transformé, les yeux brillants et le coeur en fête et se demandent ce qui arrive. Après le premier étonnement, ils se disent: Il est en amour. l'amour l'a changé complètement. A la Pentecôte, les apôtres étaient en amour. Ils n'étaient pas ivres comme les gens le pensaient, mais amoureux.

Les disciples lorsqu'ils suivaient Jésus étaient préoccupés d'eux-mêmes et de la place qui leur serait réservée dans le royaume.  "Qui sera le plus grand?" Ils étaient centrés  sur leurs propres intérêts. Ça nous ressemble encore aujourd'hui. Nous sommes préoccupés par l'avenir de nos églises et nos énergies sont souvent dépensées pour l'entretien des bâtiments. On discute beuacoup sur la fréquentation des sacrements, à savoir si le sacrement du pardon peut se donner collectivement ou dans une rencontre individuelle, pourquoi les gens célèbrent les funérailles au salon funéraire. Ce sont des questions importantes mais combien marginales par rapport à tous les problèmes des enfants qui ont faim de pain et d'amour dans nos milieux, du mépris et de la violence vécue par des femmes et des enfants même dans nos milieux.  Nous aimons beaucoup nous regarder dans le miroir et nous avons besoin d'une pentecôte pour nous ouvir à la mission.

Soudain, les apôtres sont décentrés d'eux-mêmes et tournés vers l'extérieur, vers les autres. Ils partagent leur expérience du ressuscité et deviennent audacieux. Les peureux d'hier sont devenus des audacieux. Pierre avait renié Jésus et le voila qu'il proclame hautement le Christ ressuscité. Ils témoignent tous du Christ avec assurance. Un vent est passé.

Les apôtres renfermés dans la salle ont reçu une visite inattendue. L'Esprit promis par le Seigneur est passé dans leur vie et les a remis sur les rails de la mission. La mission est universelle. Les apôtres doivent donc sortir à la fois de leur salle et aussi de leurs mentalité pour une" Église en sortie."  Le texte des Actes nous présente une foule composée de gens venus de partout pour bien montrer que la mission est universelle, elle ne s'adresse pas seulement aux juifs. Aujourd'hui encore la mission s'adresse à tout le peuple de Dieu pas seulement à ceux qui fréquentent l'Église.

L'Esprit vient faire la communion entre ces différents Églises. L'Église du ressuscité est rassemblement et communion de tous les peuples. Alors que la confusion des langues avait forcé les gens à la dispersion à Babel; aujourd'hui les langues permettent de rassembler dans l'unité ces gens  dispersés. L'Esprit permet d'annoncer la Bonne Nouvelle de façon à ce que tous comprennent et se retrouvent dans l'unité et la communion.

A un moment où dans notre Église nous parlons du "tournant missionnaire, de l'Église en sortie," ce texte de la Pentecôte est d'une grande actualité. Nous avons besoin de retrouver un langage adapté à notre culture pour présenter le message de l'Évangile. Devant une société laïque, nous ne savons plus comment dire Jésus ressuscité pour que le message passe bien. Nous avons besoin de tomber en amour avec le Seigneur pour transformer notre témoignage et rassembler dans l'unité la diversité des personnes et des besoins. Marcel Dumains o.p. écrit: "Le disciple du Christ aujourd'hui, c'est quelqu'un qui est porteur de sens, témoin d'une espérance, dans un monde que les médias n'ont que trop tendance à présenter comme désenchanté. Ce disciple, c'est une femme, c'est un homme qui donne le goût de vivre à ceux qui autour d'eux sont en train de le perdre. Le disicple du Christ aujourd'hui est quelqu'un qui par sa parole et plus encore par sa vie est porteur d'une bonne Nouvelle."

L'auteur présente la venue de l'Esprit sous forme de langues pour bien indiquer que la mission est d'abord d'annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume. La mission de Jésus aujourd'hui n'est pas d'abord dans l'église mais sur la route là où les chrétiens vivent. La question est de savoir comment nous allons faire Église avec les chrétiens là où ils  sont. L'Esprit ne nous envoie pas chercher les gens pour venir faire Église avec nous; il nous envoie faire Église avec eux là où bat la vie. Le Pape parle de "l'Église en sortie", mais la majorité est déjà sortie, il s'agit pour le petit reste que nous sommes de sortir la rejoindre pour faire Église ensemble. Ne serait-ce pas l'invitation de l'Esprit en ce dimanche de la Pentecôte?

L'Esprit de la Pentecôte suscite actuellement des pasteures et des pasteurs qui animent la vie dans tous nos centres de bénévolat; des femmes et des hommes animés du souci d'aider les gens à retrouver une meilleure qualité de vie. L'Esprit nous invite à prendre la route avec eux, avec elles pour bâtir le Royaume du Père. Et pour le réaliser, il nous donne des langues de feu, des langues qui réchauffent le coeur et soutiennennt la marche.  Je bénis ces femmes et ces hommes qui chaque jour vont à rescousse de la vie pour dire l'amour de Dieu même sans le savoir. "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c 'est à moi que vous le faites."