nouvelles2

Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 07 octobre 2016 17:41

Une leçon de Cana (2)

Alors sa mère dit à Jésus: "Ils n'ont plus de vin". Jésus répond: "Femme qu'y a-t-il entre toi et moi. Mon heure n'est pas encore venue." Marie se situe en tant que mère qui donne un ordre à son Fils: fais quelque chose, le vin manque. Ordinairement, c'est le maitre de la noce qui va dire à l'époux que le vin manque. L'époux doit pourvoir au besoin. Ici Marie prend la place du maitre et s'adresse à Jésus comme à l'époux.

Marie se retourne et dit aux serviteurs: "Faites tout ce qu'il vous dira." Marie devient disciple, elle se met à la suite de Jésus. Elle n'est plus là pour commander mais pour servir. C'est alors que le miracle se produit. L'heure de Jésus est arrivée. Jésus agit avec des disciples, des collaborateurs et non avec des gens qui commandent. Marie m'apprend à être disciple. Marie m'apprend à écouter Jésus me parler et à m'engager à sa suite.

Jésus est l'époux qui vient vivre une alliance avec nous. Marie nous apprend l'attitude du disciple. Dans ma vie chrétienne, j'ai à apprendre à écouter le Seigneur et à travailler avec lui et non à lui dicter quoi faire. Je dois être témoin au quotidien de cette présence amoureuse de Dieu en moi. Il en est ainsi dans l'Église. Nous avons voulu dire au Seigneur quoi faire en montant des structures: secteurs, équipes etc ... ceci n'a pas marché. Il aurait fallu davantage être disciples pour réaliser le plan de Dieu. Jésus est l'époux de l'Église: Faisons ce qu'il nous dira. L'heure de Jésus est celle où nous acceptons de nous mettre en route avec Lui et non de lui dire quoi faire avec nous. Nous sommes les serviteurs du royaume.

jeudi, 06 octobre 2016 20:38

Une leçon de Cana

Recueillons un message donné par l'événement des noces de Cana, Jn 2, 1-11. Jésus était présent aux noces avec ses disciples et sa mère. Les disciples et la mère ne sont pas nommés, c'est chacun et chacune de nous.

Notons d'abord que l'évangéliste Jean inaugure la vie publique de Jésus à l'intérieur d'un événement d'alliance et de communion. Il nous indique à prime abord ce que sera la vie de Jésus. D'ailleurs cette vie publique se terminera par un autre repas de communion. Jésus est venu instaurer un règne de communion, de partage entre les êtres humains et avec son Père. Jésus utilisera aussi des paraboles de festins de noce pour parler du royaume de Dieu. Jésus veut nous insérer dans une relation d'alliance. Nous sommes des fiancés du royaume.

Notre monde qui a balancé les formes de pratique religieuse, un monde parfois déchiré en deux a besoin de mieux connaitre ce Dieu de l'alliance. C'est le défi que nous portons comme chrétiens de transmettre l'image du Dieu de l'alliance, de la communion. Jésus est allé jusqu'au bout de cette fidélité afin de nous faire comprendre cette soif de Dieu pour le monde. Jésus a participé pleinement à la noce parce qu'elle est célébration de l'amour. Le mariage n'est pas une prison qui enferme dans des lois ou des traditions, il est le signe sacré de la relation de l'être humain avec Dieu. Il est le Dieu de l'alliance; un Dieu qui se donne et se laisse accueillir. Un Dieu présent à l'intérieur de notre quotidien, qui nous accompagne. Nous avons tous besoin de découvrir la tendresse de Dieu pour nous et de nous laisser prendre dans cette relation d'alliance. A son dernier repas, Jésus nous a dit: "Faites ceci en mémoire de moi." Rendez présent et efficace ces temps d'alliance et de communion.

A suivre.

jeudi, 06 octobre 2016 20:36

Réflexion.

Hier, j'ai demandé à une plante dans ma maison: Parle-moi de Dieu. Ce matin, elle était fleurie.

mardi, 04 octobre 2016 16:45

Un coeur de Samaritain.

J'aivais été nommé curé d'une paroisse où vivait des personnes blessées dans leur intelligence, leur psychologie et leur coeur. Ces gens qu'on appelait "handicapés" me dérangeaient. Je n'étais pas habitué à cotoyer ces personnes. au fil du temps, ces gens m'ont évangélisé. Ces personnes sont au niveau du coeur, d'une relation; ils vont traverser la rue pour venir nous donner la main. Ils sont libres de toute convenance, ils sont au niveau du coeur. Il m'ont appris à me libérer de certainnes convenances. C'est un peu l'Évangile de notre dimanche. (Luc 17, 11-19).

Jésus et les siens en route vers Jérusalem rencontrent dix lépreux, dix personnes exclues de la société, dix personnes qui dérangent. Jésus s'arrête et les guérit. Il leur dit "Allez vous montrer aux prêtres." Ce sont les prêtres qui confirment les guérisons. Cependant un seul revient dire merci, les autres remplissent leurs obligations. Le seul qui revient est un étranger, un samaritain, nous pensons que les autres étaient juifs. le juif était prisonnier de ses obligations, ses lois et n'avaient pas le temps pour la reconnaissance. Pour le juif le respect de la loi est plus important que la reconnaissance. Le samaritain avait tout balancé de ces obligations, il est libre et alors il peut prendre le temps de dire MERCI.

L'Évangile vient questionner notre propre agir chrétien. Pour un chrétien comme pour toute communauté chrétienne, il n'y a pas d'exclus, tous sont chez eux dans la maison. La vie chrétienne est une affaire de coeur et la personne même avec ses blessures et ses faiblesses passe toujours avant les lois et les coutumes.  Les lois comme les traditions sont importantes mais au service de la vie. Nous sommes parfois les bons juifs qui vont faire leur religion, remplir leurs obligations au détriment de la vie. Nous avons toujours de bonnes raisons pour exclure des personnes. Nous sommes parfois aussi le bon samaritain qui revient dire merci. L'Évangile nous situe au niveau du coeur.

Nous pourrions aussi nous poser la question: Qui sont nos bons juifs? qui sont nos bons samaritains dans nos communautés? Depuis plusieurs années, notre Église du Québec s'est déplacée et elle est devenue l'Église hors les murs. Beaucoup de frères et de soeurs ont balancé les rites et les obligations que nous avons connus. Sont-ils pour nous des samaritains qu'il faut délaisser ou des frères qui nous interpellent et nous évangélisent? Nous devons avoir le coeur libre pour accueillir les dons du Seigneur et revenir lui dire MERCI.

samedi, 01 octobre 2016 16:34

J'ai lu

Danielle Steel: Offrir de l'espoir, onze ans auprès des sans-abri, Presse Universitaire, 2010. Danielle Steel est l'auteure de beaucoup de livres et de romans. Dans ce livre "offrir de l'espoir", elle raconte son travail dans les rues, de nuit, auprès des sans abri. Après la mort de son fils, anéantie par le chagrin, elle veut donné du sens à sa vie. Elle s'engage donc auprès des sans logis dans les rues de San Francisco et rassemble le groupe de bénévoles qu»'elle appellera "Yo! Angel! Elle raconte les joies vécues comme les dangers encourus dans ces sorties nocturnes. Récits émouvants, chargés d'amour et de dévouement, incarnation de l'Évangile de Jésus Christ. "Elle invite chacun d'entre nous à offrir de l'espoir." Bonne lecture.

samedi, 01 octobre 2016 14:32

Dieu a eu une crise cardiaque.

Nous assistons souvent à des réunions de dieux: le dieu de la télévision, du Ipod, de l'internet, ... Un soir lors d'une réunion le dieu de l'électricité a fait une crise cardiaque et meurt. Voila que tous ces petits dieux meurrent aussi. Le monde esclave de ces dieux reste consterné et ne sait plus à quel dieu se vouer.

Un Dieu était absent de cette rencontre, le Dieu de Jésus Christ. Ces petits dieux malins développent l'esclavage, alors que le Dieu de Jésus Christ apporte la liberté. Le Dieu de Jésus Christ fait partie de ma vie, il me permet de développer pleinement ce que je suis comme être humain et enfant du Père. Le Dieu de Jésus Christ n'est pas le Dieu de la loi mais de l'amour. Le Dieu de Jésus Christ ne fera jamais de crise cardiaque. Le Dieu de Jésus Christ ne nous embrigade pas dans des formes de pratique extérieure mais développe les valeurs du coeur  qui attirent et motivent notre agir.

Le courant électrique qui fait agir notre Dieu est l'amour de Dieu et du prochain. Ce Dieu se fiche des dorures, des belles paroles, des titres ronflants, il parle au coeur et agit dans la plus stricte simplicité et c'est pour cela qu'il nous rend libre. Ce Dieu se donne en toute liberté et nous demande de le laisser passer à travers nous pour se donner librement. Le Dieu de Jésus Christ ne condamne pas mais pardonne et guérit. Ce Dieu s'offre à nous simplement ouvrons, nos coeurs et disons lui bonjour.

vendredi, 30 septembre 2016 16:24

Une bonne lecture.

Hubert Doucat: La mort médicale, est-ce humain? Médiaspaul. 2015. L'auteur fait une étude de la démarche réalisée ici et ailleurs devant la question majeure de l'aide médicale à mourrir. Nous lisons d'abord une étude du changement de vocabulaire avec son ambiguité, L'auteur regarde les soins palliatifs qui ont pris une place importante mais pas tooujours adéquate dans la fin de vie, pour ensuite regarder les discussions autour de l'aide médicale à mourrir. Il s'agit d'une étude brève puisqu«'elle s'incrit dans la foulée de d'autres études par le même auteur. Nous sommes encore devant beaucoup de questions qui n'ont pas toutes été abordées profondément, mais cette petite brochure apporte des éléments de nature à aider la réflexion.

jeudi, 29 septembre 2016 14:24

Se reconnaitre ou se connaitre.

Dernièrement, je rencontre quelqu'un au magasin, il m'arrête et me dit: Je vais à la messe, je vous reconnais partout mais j'aimerais vous connaitre. J'ai été un peu surpris par la question et en réfléchissant, je l'ai trouvée bonne. Ne serait-ce pas une démarche sacramentelle?

Chaque dimanche, je viens à l'église et je reconnais mes voisins de bancs, nous sommes toujours à la même place. Ma rencontre avec le Christ est-elle de reconnaissance ou de connaissance? Je m'y reconnais parce que la célébration est toujours la même, nous faisons les mêmes gestes et disons les mêmes paroles, mais est-ce que je connais Celui que je viens rencontrer?

L'Eucharistie nous prend comme assemblée pour faire de nous une communauté. Est-ce que je prends le temps de connaitre la personne qui célèbre avec moi ou si je veux simplement la reconnaitre? Ce sont des questions qu'il faut se poser. La semaine quand je rencontre quelqu'un est-ce que je me  permets de le connaitre ou simplement le reconnaitre? L'Eucharistie est un véritable repas de communion où il ne suffit pas de simplement se reconnaitre. J'entends souvent: on a changé des choses dans la messe, je ne me reconnais plus. Nous sommes au plan de la reconnaissance, nous restons à la surface.

En méditant ce matin, je suis invité à dépasser ce reconnaitre pour aller au connaitre. Je prie pour entrer en communion avec le Christ et je vais à l'Eucharistie pour entrer en communion avec le Christ et mes frères et soeurs et former communauté. Souhaitons ensemble que nous puissions non seulement nous reconnaitre mais surtout nous connaitre et connaitre le Christ. Co-naitre, naitre avec.

mercredi, 28 septembre 2016 14:41

"Un hopital de campagne."

Notre Pape François parle de l'Église comme d'un hopital de campagne. Hier, je suis allé visiter un des ces hopitaux: "Partageance"; il s'agit d'un service offert aux familles démunies. En visitant, je me suis surpris à rêver.

Il y a plus de 40 ans, deux dames avec le concours de bénévoles mettaient sur pied un service appelé "Ouvroir." Elle cueillaient des vêtements pour distribuer à des familles dans le besoin. Ceci débuta dans le sous-sol du presbytère. Quelques années plus tard, naissait un service de nourriture. Le curé du temps avec des chevaliers de colomb et les filles d'isabelle recueillait des denrées non périssables en vue d'offrir des paniers de nourriture aux familles dans le besoin. Avec des sous cueillis cà et là le panier était comblé. Depuis 27 ans ce service est devenu "Partageance" accrédité qui offre un meilleur service. La petite graine de moutarde est devenue un arbre grâce à l'initiative et à la générosité de personnes bénévoles et pleines de coeur.

Ce service est devenu une ruche d'abeilles bourdonnant d'activités et de vie. Nous pouvons aujourd'hui toucher du doigt les miracles réalisés par les personnes qui y oeuvrent. J'ai connu des gens hier, je les revois aujourd'hui et je peux  constater le miracle réalisé.

Au coeur de ce service, on offre aujourd'hui deux oreilles pour écouter la souffrance des gens et un coeur pour les aimer. Dans notre contexte de société les relations humaines et familiales sont difficiles et je me rends compte que le confessionnal a changé de place. Hier c'était souvent des pécheurs qu'il fallait pardonner dans le secret du confessionnal: aujourd'hui, ce sont davantage des personnes blessées qu'il faut aider à avancer. L'un n'enlève pas l'autre, mais je crois que les personnes reçoivent une aide plus appropriée à leurs besoins.

Ce matin, je me surprend à chanter: Que tes oeuvres sont belles, Seigneur, tu nous remplis de joie. Ces oeuvres, Il les réalise à travers nous et à notre insu souvent. C'est un hopital de campagne qui va au secours des gens blessés par la vie. C'est une Église en sortie qui n'a pas peur de salir les mains et qui vit l'Évangile sur le terrain. Voila l'année de la miséricorde concrétisée. MERCI.

mardi, 27 septembre 2016 13:39

Ravive le don gratuit de Dieu.

Saint Paul s'adresse à son disciple timothée: "Ravive le don gratuit de Dieu reçu au moment de l'imposition des mains." Ne laissons pas dormir nos dons. Il y a quelques années, nos avions donné à un prêtre un souvenir pour son 50e d'ordinaiton. Cet homme a conservé ce cadeau bien enroulé dans son armoire et au moment de son décès, nous l'avons trouvé encore tout neuf au fond de son armoire. Il en est souvent ainsi dans les dons spirituels. Au moment de la mort nous les retrouvons encore tout neufs au fond de l'armoire de la vie.

Nous avons reçu un magnifique don, celui de la vie et la vie d'enfant de Dieu. Le baptême nous fait participer au sacerdoce du Christ avec se multiples cadeaux qu'on appelle les "charismes." Dans notre situation d'Église actuelle, cette invitation de Paul résonne avec acuité: Ravive en toi le don reçu du Seigneur. Et Paul ajoute: "N'aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur." Le Seigneur ressuscité a demandé aux siens d'être des témoins jusqu'aux confins de la terre. Il n'a pas demandé d'être des colporteurs de l'Évangile mais des témoins du ressuscité.

Dans l'Évangile, les disciples demandent  au Seigneur d'augmenter leur foi. Qu'est-ce que la foi? La foi est cette expérience de Dieu assez forte pour m'engager à sa suite. La foi nait de cette expérience du Seigneur qui me permet de laisser passer le ressuscité à travers ma vie. La personne qui a la foi ne parle pas de la foi, mais parle comme un croyant. Le témoin ne parle pas du Christ, il le laisse passer dans sa vie; l'homme de foi ne parle pas de la foi, il parle en croyant. Notre monde a soif de ces êtres de foi qui ne présentent pas de grandes théories mais parlent avec le coeur.

Nous vivons l'année de la miséricorde, elle s'achève presque; nous entendons parler de la porte de la miséricorde, du chapelet de la miséricorde, du sacrement de la miséricorde, mais très rarement des témoins de la miséricorde sur le terrain. Il nous apparait difficile de sortir des murs de l'église, comme si ce qui est en dehors des murs n'était pas chrétien. Le tisonnier a voulu au cours de l'été, par le truchement du bulletin paroissial, faire connaitre ce chapelet d'actes de miséricorde qui s'égrenne chaque jour sur notre territoire de la Haute-Gaspésie.  Ce sont des témoins méconnus. Et pour emprunter l'expression de l'Évangile de dimanche dernier, ce sont les "petits chiens" qui viennent soulager et aider les pauvres Lazare de notre milieu. Les petits chiens de l'Évangile, ce sont les païens, les personnes qui ne pratiquent pas les rites religieux, mais sont les témoins de la miséricorde au quotidien.

Ravivons le don gratuit de Dieu en nous. Luc de la Rochelière chante: "Tu ne seras pas ce que tu rêvais, ce que tu croyais être, tu seras seulement ce que tu es". Ce que tu es, c'est l'enfant bien-aimé d'un Père. Cet enfant est un témoin, un croyant qui vit profondément le don reçu de son Père.