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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 06 septembre 2016 13:35

La joie des retrouvailles. Lc 15, 1-32

Luc nous présente aujourd'hui  quelques paraboles qui nous parlent d'une façons spéciale de nos relations avec le Seigneur. La Bible coiffe ces textes du mot "retrouvé", c'est la joie des retrouvailles.

La brebis retrouvée est placée sur les épaules du pasteur pour le retour au bercail. La dame fait la fête lorsqu'elle retrouve sa drachme perdue. Le père met la maison en fête au retour de son enfant. Une des grandes leçons de ces paraboles est la joie du retour et la fête familiale. Ce qui compte pour le Seigneur n'est pas ce que nous avons fait mais ce que nous sommes réellement, ses enfants bien-aimés.

La brebis partie faire son expérience de vie, le pasteur part à sa recherche et sans aucun reproche, il la place sur ses épaules. La dame balaie sa maison et fait le fâte. Le Seigneur m'invite à regarder mes propres attitudes. Est-ce que je suis prêt balayer ma maison pour retrouver ma vie spirituelle et qu'est-ce qu'il me faut balayer?

Le père accueille son fls qui revient et met la maison en fête. Le fils est parti comme un simple employé, sans un mot de dialogue avec le père et avec son frère, et au retour il trouve un père et une vie de famille. L'important pour le père est le retour de son fils. Le Seigneur s'arrête avec nous sur ce que nous sommes et non ce que nous avons fait. C'est l'accueil inconditionnel.

Nous sommes invités à faire l'expérience d'un Père. C'est un peu la joie de se laisser trouver. L'enfant qui joue à cache cache, joue à se laisser trouver et non à se cacher. Nous sommes invités au même sentiment: se laisser trouver par le Seigneur, se laisser accueillir par le Seigneur selon la "musique de notre être," comme son enfant bien-aimé.

Nous sommes invités aussi à regarder notre façon d'accueillir les autres. Les accueillons-nous au niveau de ce qu'ils sont ou de ce qu'ils ont fait? La parabole vient nous dire de quelle façon le Seigneur nous accueille, mais aussi nous dit comment nous accueillir les uns les autres. "Faites ceci en mémoire de moi," rendez présent et efficace dans le monde ce que je vous ai enseigné. "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même."  Comment aussi accueillons-nous dans nos communautés chrétiennes les chrétiens qui reviennent demander un service? Les accueilons-nous avec des lois, des obligations, des coutumes ou sommes-nous prêts faire la fête? Savons-nous vivre la joie des retrouvailles?

Dans l'Eucharistie, nous nous retrouvons en famille, en communauté et célébrons ensemble cette joie des retrouvailles. Ces célébrations nou spermettent de dépasser le faire pour entrer au niveau de l'être et rendre grâce ensemble d el'accueil partagé.

lundi, 05 septembre 2016 15:04

Le service, véritable autorité.

Ce matin, le Pape François nous rappelle une page d'Évangile: "Vous le savez, ceux que l'on regarde comme chefs des nations les commandent en maitres, les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur." L'évangéliste nous indique que la véritable autorité est service. L'autorité n'est pas le pouvoir. L'autorité imprime une marque dans la communauté. L'autorité rassemble et fait communauté. L'autorité est service de l'amour.  Le plus grand danger pour le sièlce  à venir est qu'il n'y ait plus de personnes qui passent leur vie à servir. Notre monde, notre Église a besoin de se placer à l'écoute de cette parole du Seigneur pour la mettre en pratique. Servir pour rassembler dans l'amour. 

lundi, 05 septembre 2016 14:42

Je lis encore.

Hans Küng: Peut-on encore sauver l'Église? Seuil. Ce grand théologien nous trace une histoire non fleurie de l'Église avec ses beautés et ses luttes intestines et pose des jalons de renouveau de l'Église. Evidemment l'auteur revient sur de grandes questions qui nous brûlent les lèvres et le coeur depuis  longtemps, il exprime ses rêves et sa vision théologique de l'Église. "Hans Küng propose une route de guérison pour l'Église où le Pape François s'est un peu engagée, une route plus fidèle à l'Évangile" et qui nous demande une ouverture d'Esprit et de coeur que l'Esprit saura sans doute opérer un jour où l'autre. C'est une lecture déroutante parfois, mais qui peut faire grandir la foi et l'amour envers une Église pécheresse. Bonne lecture.

dimanche, 04 septembre 2016 14:16

Regarde en avant.

Un auteur anonyme a écrit: "Ne regardez pas en arrière, nous n'allez pas dans cette direction." Voila qui est bien dit mais moins facile à réaliser. Quand on vieillit, nous sommes facilement enclins à regarder en arrière. La nostalgie du passé et des choses que nous pouvions faire s'empare aisément de notre mémoire et de notre coeur. Et pourtant quelque soit notre âge nous n'allons pas à reculon.

Apprendre à vivre le moment présent, apprendre à mettre l'accent non d'abord sur ce que l'on perd mais sur ce que l'on gagne en avançant. L'an passé je faisais une heure de marche chaque matin, aujourd'hui je ne fais qu'une demie-heure. Je suis heureux de pouvoir en faire encore et l'autre temps je l'emploie  dans le silence à sourire à la vie. Ce qui importe est la minute que je suis en train de vivre, quelles sont les richesses qu'elle m'apporte. Ce temps de silence est un temps de communion avec moi-même, les autres et Dieu.

Souvent, quand on vieillit, la vie semble s'arrêter. J'entends beaucoupp de personnes âgées se plaindre de ce qu'elles perdent, on ne peut plus faire les mêmes choses. Devenir âgé et moins actif est un temps pour semer de l'amour, un sourire, une bonne parole; c'est le temps de voir les autres avec les yeux du coeur à travers leurs défauts et leurs caprices. Vieillir, c'est semer le parfum de la vie, c'est aussi continuer d'avancer, mais comme on avance plus lentement on a le temps de goûter le moment présent et les présences qui nous entourent. Elisabeth et Sara ont donné naissance à de grands prophètes dans leur vieillesse. Qu'est-ce que je ferais naitre dans ma vieillesse? Quel sourire je ferais surgir dans le visage de quelqu'un, quel étoile naitrait dans les yeux de l'autre qui est triste. Le meilleur temps pour planter l'arbre de la vie, pour l'arroser et en prendre soin est maintenant dans le moment présent que je vis. Apprenons à bien vivre ce moment présent avec toute la richesse de notre coeur.

samedi, 03 septembre 2016 22:01

Une foule suivait Jésus.

Une grande foule suivait Jésus, celui-ci se retourne et leur dit: Bande de suiveux. Je ne veux pas de foule de moutons, mais des disciples. Lc 14, 25-33. Et voila que Jésus se met à leur expliquer qu'il désire des gens qui se mette à sa suite; non pas des gens qui le suivent, mais qui se mettent à sa suite.

La foule suit Jésus parce qu'elle a vu des miracles: la multilication des pains, la guérison d'un lépreux, etc .. La foule cherche du merveilleux ou suit un gourou. la foule sera toujours une foule jamais une communauté. Nous avons connu une religion de foule au Québec, comme il n'y avait peu de disciples, l'édifice est en panne.

Alors Jésus commence à leur dire: ce que je veux, ce sont des disciples et pour être disciples, vous devez enlever ce désir de merveilleux, un désir de pouvoir ou de controle représenté par le père, un désir de garder pour soi dans des relations qui peuvent être étouffantes et vous devez asseoir votre relation sur des bases solides. Il vous faut renoncer à compter seulement sur vous mais à bâtir avec MOI.

Le disciple est un être libre qui s'appuie sur l'essentiel. Un être qui prend le temps de bien comprendre et préparer son agir, un être qui apprend à bien jouer la musique de son être et non celle indiquée ou voulue par d'autres. La question qui m'est posée: Suis-je un suiveux ou un disciple? Un disciple ne suit pas Jésus par souci de merveilleux, de sécurité, désir de pouvoir, mais se met à la suite de Jésus pour défendre les petits, les pauvres, les   victimes d'une société de consommation. Le disciple se met à la suite de Jésus pour bâtir le règne d'amour et de miséricorde du Père.

La situation vécue en Église aujourd'hui nous fait sortir de la foule pour devenir disciple. Il ne s'agit plus d'une Église grégaire mais de disciples attirés comme par un aimant par Jésus Christ. C'est la mission donnée par le Christ au lendemain de la résurrection: Allez, enseignez, faites des disciples." Mth 28, 19. La foule est partie, l'heure est à vivre en disciple. L'heure est à préparer des chrétiens disciples du Christ au quotidien. Pour préparer des disciples, nous devons l'être nous-mêmes.

jeudi, 01 septembre 2016 15:39

J'ai lu.

Frédéric Lenoir: François, printemps de l'Évangile. Fayard. L'auteur analyse la vision de l'Église du Pape François et sa façon d'en témoigner. Il passe en revue les difficultés importantes que le Pape doit affronter dans sa volonté de réforme de la curie romaine. L'auteur nous présente un homme de coeur qui se fait proche de l'être humain. Un Pasteur qui veut une Église proche des questions majeures de notre monde. On y découvre un prophète qui "sème la pagaille" et un pécheur sur qui le "Seigneur a posé son regard" et qui chemine avec d'autres pécheurs. Bonne lecture en compagnie du pasteur François.

jeudi, 01 septembre 2016 14:54

VIN NOUVEAU

PERSONNE NE MET DU VIN NOUVEAU DANS DE VIEILLES OUTRES." LC 5, 33-39.  CE TEXTE DE L'ÉVANGILE CE MATIN M'INVITE À RÉFLÉCHIR SUR NOTRE VIE CHRÉTIENNE ET D'ÉGLISE. DEPUIS LE RÉVOLUTION TRANQUILLE AU QUÉBEC, LE VIN A CHANGÉ. LA SOCIÉTÉ A ÉVOLUÉE ET DEVENUE LAÏQUE. LES GENS SONT PLUS INFORMÉS ET SONT PLUS LIBRES DE PRENDRE DES DÉCISIONS QUI LES CONCERNENT. CECI AURAIT NÉCESSITÉ QUE NOS OUTRES CHANGENT AUSSI POUR ACUEILLIR CE VIN NOUVEAU.

MA CONVICTION EST QUE CE CHANGEMENT D'OUTRES NE S'EST PAS FAIT ASSEZ RAPIDEMENT OU TROP TIMIDEMENT ET LE VIN EST RESTÉ À LA RECHERCHE D'OUTRES POUR L'ACCUEILLIR. LES VALEURS SONT RESTÉES LES MÊMES MAIS LA FAÇON DE LES ABORDER ET DE LES VIVRE S'EST MODIFIÉE. NOTRE VOLONTÉ EST DE RAMENER CE VIN DANS NOS OUTRES ET ÇA NE MARCHE PAS.

NOUS AVONS CONNU UN TEMPS AVEC DES PRÊTRES ET DES MESSES EN ABONDANCE ET MALGRÉ CELA NOS ÉGLISES SONT VIDES ET LES PRÊTRES SONT PLUS RARES. AVEC LE CHANGEMENT DE SOCIÉTÉ, CE SYSTÈME NE FONCTIONNE PLUS. LE VIN EST CHANGÉ, NOS OUTRES DOIVENT AUSSI CHANGÉES. CE MATIN, JE ME DIS, LA SEULE CHOSE DONT JE SUIS CAPABLE AUJOURD'HUI EST D'AIMER CE MONDE NOUVEAU, D'ÊTRE PRÉSENT À CE VIN NOUVEAU POUR ENSEMBLE TROUVER LES OUTRES NÉCESSAIRES POUR L'ACCUEILLIR. AIMER CE MONDE AVEC SES BLESSURES, SES PEURS, SES QUESTIONNEMENTS, L'AIMER PROFONDÉMENT AFIN QUE LES PERSONNES DEVIENNENT PLUS IMPORTANTES QUE TOUT LE RESTE. QUE L'ESPRIT ÉCLAIRE MA RÉFLEXION.

mercredi, 31 août 2016 14:40

Dieu frappe à ma porte.

Dans ma prière, ce matin, je dis au Seigneur: Prends soin des malades, des migrants. Et Dieu me réponds: J'allais justement te dire la même chose. Dieu frappe à ma porte dans ce malade qui me crie sa souffrance, ce pauvre qui a faim, ce chétien parti au large et cherche une voie spirituelle, ce jeune qui me demande si Dieu existe. Dieu frappe à ma porte à travers toutes ce femmes, ces hommes et enfants qui expriment leurs besoins ou leur inquiétude. Il ne me demande pas de donner ma nourriture mais celle dont il a besoin. Ne serait-ce pas une des difficultés de notre vie chrétienne qui au lieu de répondre aux besoins des gens offre sa propre nourriture et les chrétiens ne se sentent pas concernés. C'est la question que me pose le Pape François ce matin dans ma médtation.

mardi, 30 août 2016 20:46

Bâtir sur le roc

Dans l'Évangile de ce jour, (Lc 14,25-33) l'évangéliste nous demande sur quel roc avons-nous bâti notre vie chrétienne. Une maison qui n'est pas bâti sur le roc risque de s'effondrer. Je propose seulement quelques pistes de réflexion sur certaines bases solides pour notre vie chrétienne et vie en Église.

Une des permières bases solides est la Parole de Dieu. C'est un poteau du trépied de toute vie chrétienne. La Parole de Dieu écrite et surtout celle qui s'écrit chaque jour pasr des milliers de chrétiens. Depuis longtemps on parle d'évangélisation, on parle de l'importance de la Parole dans nos vies. Le chemin est long à parcourir afin de parvenir à faire une place importante à la Parole de Dieu. Il est devenu très facile de s'approcher de la Parole soit par internet, soit avec nos célébrations dominicales de la Parole, soit avec des groupes de partage de la Parole. C'est la Parole qui convoque, convertit, rassemble et met en état de célébrer.

Un deuxième poteau que je propose est la prière. La prière qui est communion profonde avec Dieu. Il nous faut distinguer entre les prières qui sont dévotions et la prière qui est communion au Christ. Les prières sont nécessaires pour un certain temps afin d'aider à entrer en prière. Toute notre vie doit être prière. Toute notre vie est communion à Dieu. Chaque personne trouve son lieu ou ses façons de prier. La nature est un excellent endroit pour entrer en contemplation avec le Seigneur.

Bâtir sa maison sur le roc est aussi la poser sur la pratique quotidienne de la charité, de l'amour et de la miséricorde. "Le signe auquel on vous reconnaitra comme mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres." La charité est le ciment qui soude  la communauté. Il ne peut y avoir de vie chrétienne comme de vie d'Église sans cette vie de charité au quotidien.

Une vie chrétienne assise sur ces trois éléments est basée sur le roc solide de la présence du ressuscité. Ils sont les trois piliers de la foi: la Parole éveille à la foi, la prière nourrit la foi et la charité est l'expression de la foi au quotidien.

Si nous voulons bâtir la vie de l'Église sur le roc, nous devons aussi partir de ces trois éléments qui sont les trois P du baptême: prêtre, Prophète, Pasteur. Le sacerdoce de Jésus Christ éclaté dans l'exercice du sacerdoce baptismal est la base essentielle de toute vie en Église. Nous sommes tous prêtre pour offrir la prière, prophète pour lire et annoncer la Parole et pasteur pour rassembler les chrétiens dans l'amour. Les chrétiens ne s'engagent pas en Église parce qu'ils manquent des prêtres, mais parce que c'est leur responsabilité en coresponsabilité avec le prêtre.  Une vie d'Église basée uniquement sur le presbytérat se prive d'une dimension essentielle à sa vie et risque de s'effondrer un jour ou l'autre.

Porter sa croix à la suite du Christ, c'est simplement être fidèle à soi-même, à notre réalité de disiple du Christ et l'être jusqu'au bout à l'exemple de Jésus Christ. Nous sommes invités à une réflexion profonde sur cette question  en Église, l'Évangile nous y convie.

mardi, 30 août 2016 17:47

Je suis.

Moïse demande à Dieu: Quel est ton nom?" Et celui-ci réponds: "Je SUIS celui qui serai." Regardez-moi agir avec vous et vous saurez qui je suis. Dieu se fait connaitre à travers un agir. Quand nous disons je suis en parlant de nous, il me semble que nous reprenons la parole de Dieu et elle vraie aussi. Dieu fait partie de notre être. Il est en nous et avec nous. A travers nous, il reprend sa réponse à Moïse: Je suis. Quand je dis: Je suis, nous faisons savoir au monde qui nous sommes, nous révélons Dieu. C'est une réalité profonde dont il faut prendre conscience. Je suis, Je suis ce que je suis l'enfant bien-aimé du Père. Comme Dieu s'est révélé à travers un agir, nous nous révélons et révélons le Père à travers notre agir. Et l'agir du Père est un agir d'amour et de tendresse.