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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 23 août 2016 14:24

Jésus, sagesse du Père.

Notre liturgie de ce 22e dimanche nous présente un extrait du livre de Ben Sirac le Sage. 3, 17-29. C'est le livre d'un sage. L'Évangile nous présente Jésus avec une parole de sagesse, Lc 14, 7-14. Ce qui m'invite aujourd'hui à méditer la parole de Paul: Jésus, sagesse de Dieu. "Car le Christ n'a pas été envoyé baptiser, mais annoncer l'Évangile avec la sagesse du langage ..." Nous avons bien appris l'humilité  dans l'église car à la messe nous prenons toujours les premères places mais celles d'en arrière.Nous avons connu et connaissons encore les décorations et titres et les places d'honneur de nos prélats en Église, les soutanes rouges ou violets. C'est profondément humain.

 Une des qualités de cette sagesse est l'humilité nous dit Ben Sirac. L'humilité est cette vertu du sage qui lui permet de prendre sa place, toute sa place mais seulement sa place. Le sage le fait parce que c'est sa place et non pas ostentation. Je prends telle décision ou pose tel geste pour le bien commun parce que c'est ma mission et non par désir du pouvoir. L'humilité n'est pas de se dire incapable, pas bon, rien qu'un pécheur, c'est de l'orgueil déguisé.

Quand je prends place à la table pastorale de ma communauté, je le fais avec un esprit de service et non comme un pouvoir. Le sage est une personne qui s'impose par sa qualité de présence et non par l'exercice d'un  pouvoir. Le sage ne fait pas étalage de ses attributs ou connaissances mais agit avec discrétion et s'impose par sa façon d'être.

Jésus Christ est un maitre de sagesse: "Il croissait en sagesse devant Dieu et devant les hommes." lc 2, 52. D'où cela lui vient-il? Et qu'est-ce que cette sagesse qui lui est donnée." Mc 6,2. Jésus s'est toujorus situé tant dans son enseignement que dans sa vie au niveau des valeurs, des personnes et non de sa performance. La sagesse de Jésus Christ ne l'a pas conduit  à se hisser à la hauteur des honneurs, de la royauté, il est demeuré au niveau des personnes, de la vie et du service. Quand on a voulu la faire roi, il s'est dérobé à la foule.

Le sage est aussi celui qui oublie les titres de noblesse pour prendre ceux du service. Jésus n'était pas assis à la table d'honneur mais au coeur de sa communauté. Nous sommes invités aujourd'hui à méditer nos valeurs profondes. Quand je préside l'Eucharistie en paroisse, souvent je me vois assis sur un trône au-dessus de la tête des gens, il me semble que je donne une mauvaise image de la sagesse. Ne devrions-nous pas descendre du CHOEUR pour être au COEUR de nos communautés?  Il faut toujours se souvenir que notre façon d'être parle plus fort que ce que nous disons.

lundi, 22 août 2016 20:13

Une lecture riche.

Bernard Sesboüé: L'homme, merveille de Dieu. Salvator. L'auteur part sa réflexion du texte de la Genèse sur la création de l'être humain pour cheminer au cours de l'histoire sur la façon dont l'homme a compris la création, et débouche avec le Christ, comment Jésus a présenté notre réalité d'être humain. On peut comprendre la lente compréhension de l'homme sur la révélation. C'est une longue étude parfois difficile mais combien riche. La question du péché originel, de la chûte au Paradis terrestre, et du sacrifice rédempteur du Christ a façonné notre vie d'Église. Notre approche était souvent négative. Les théologiens et biblistes d'aujourd'hui apportent une nuance éclairante qui rend plus libérante l'histoire du genre humain. L'être humain est une merveille de Dieu qui fait de nous des filles et des fils sauvés vivant et célébrant l'action de grâce d'une peuple ressuscité. Bonne Lecture.

lundi, 22 août 2016 14:47

Un temps riche de conversion

En méditant avec le Pape François ce matin, je me dis que nous vivons acutellement un temps riche de conversion. Un temps où nous découvrons l'Évangile qui nous conduit à l'essentiel. "Cet homme fait bon accueil aux pécheurs" Lc 15, 1-10.

Jésus parle souvent des pauvres, mais il mange avec les publicains. Pourtant bon nombre de publicains sont plus riches que les pharisiens. les pauvres pour Jésus sont d'abord les exclus, ceux qui ne pensent pas comme nous, ne croient pas comme nous,... Dans une communauté chrétienne, il n'y a pas d'exclus. Les premiers à s'asseoir à la table avec le Seigneur, ce sont les rejetés de la société de pouvoir et de titres d'honneur. Ce que Jésus a dénoncé avec force, c'est l'exclusion.

Ce matin, je me regarde dans le miroir et j'essaie de reconnaitre les personnes qui sont les exclus dans ma vie, dans ma communauté chrétienne et dans mon Église et ce à la suite du Pape François.

CE matin, le Pape François m'invite à méditer des vertus de la vie familliale. Le repas en famille est un moment privilégié de communion, moment de partage, d'intimité ou on apprend à partager non seulement de la nourriture, mais aussi et surtout du temps, de l'intimité avec les autres. C'est une façon de vivre l'eucharistie à la maison  qui devrait nous conduire à l'Eucharistie avec la communauté chrétienne. C'est pourquoi Jésus a choisi la table pour donner l'Eucharistie et qu'il s'est fait reconnaitre aux disciples d'Emmaüs, et même dans l'Évangile de Jean, Jésus a servi du poisson sur le rivage du lac. Le repas est un lieu de convivialité et de communion.

Notre monde moderne a perdu un peu de l'importance du repas, tout va tellement vite, le téléphone ou la télévision ont pris la place de la conversation et les relations deviennent plus tendues et difficiles. L'Évangile nous apprend l'essentiel. Le  repas nourrit le corps, le coeur et l'esprit dans le partage et l'écoute. Il y a des sujets à ne pas aborder aux repas: La politique et la liturgie" nous disait Jean Vanier.  Et mère Thérésa ajoutait: "Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde? Rentrez chez vous et aimez vos familles."

jeudi, 18 août 2016 14:34

Une fête de la Parole.

Depuis quelques années nos communautés chrétiennes célèbrent de temps en temps des liturgies de la Parole le dimanche. En écoutant la réaction des chrétiens et même de certains prêtres, je me permets de méditer un peu cette réalité ce matin.

Un premier point qui m'apparait difficile est que nous prenons cette raélité par la négative: parce qu'il y a moins de prêtres nous faisons des liturgies de la Parole. Nous laissons l'impression d'un pis aller. Il me semble que l'objectif premier de l'Église est le rassemblement de la communauté et non la forme de rassemblement. Si nous voulons rassembler les chrétiens, offrons leur une forme de rassemblement qui les intéresse et les rassemble. Lucien Deiss parle d'une fête de la Parole. La formation à donner aux animateurs de fête de la Parole est une formation biblique non comment faire des rites.

Nous avons besoin de découvrir ensemble l'importance de la Parole de Dieu. Jésus Christ est présent dans sa Parole d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Il est présent dans la Parole sous l'apparence des mots comme dans l'Eucharistie sous l'apparence du pain. Nous communions au même Christ dans la Parole que dans l'Eucharistie. La Parole est créatrice, elle créée la communauté en vue de l'Eucharistie qui soude la communauté dans le mystère du Christ. "C'est par la force de l'Évangile que l'Esprit Saint rajeunit l'Église et la renouvelle sans cesse, affirme Vatican 11.

Jésus avant de multiplier les pains s'est assis et enseigna longuement la foule. Mc 6, 34. Il ne peut y avoir d'Eucharistie sans une Parole vivante qui éclaire. L'Eucharistie est célébration d'alliance avec Dieu et c'est la Parole qui nous met en état d'alliance pour célébrer. Il m'apparait néfaste de présenter la célébration de la Parole parce qu'on ne peut avoir d'Eucharistie.

Je crois qu'il nous faut dépasser la pratique de la messe quotidienne et l'obligation de la messe dominicale, dépasser aussi la vision de l'Eucharistie sacrifice sanglant de la croix,  pour retrouver la grâce de célébrer l'Alliance et faire la fête autour de la Parole.

Lucien Deiss: Célébration de la Parole, Desclée. Ce livre date de 1991 mais a, je crois, une grande actualité.

jeudi, 18 août 2016 14:26

Un amour viscéral.

La parabole du père miséricordieux dans Luc nous révèle le visage de Dieu pour nous.  Le Pape François ce matin nous rappelle que le terme hébreu utilisé évoque le sein maternel. Dieu nous prend comme son enfant à la manière d'une mère qui acueille son enfant et  est prête à tout lui donner  même de sa propre personne. Dieu se penche avec tendresse sur ce qui est faible pour le soutenir. L'année de la miséricorde nous invite à méditer ce visage du Père et à nous laisser convertir pour devenir aussi visage de miséricorde. "Plus beau qu'un homme juste est un pécheur pardonné. " Laurent Fabre.

mercredi, 17 août 2016 13:04

L'horloge s'est arrêtée.

Dans une conférence à l'ouverture de la 28e assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, le Cardinal président a cité le Pape François: "C'est l'heure des laïcs" et le Pape a ajouté: "Mais on dirait que l'horloge s'est arrêtée." En lisant ce matin le rapport du congrès de jeunes libéraux concernant la place des femmes dans la politique, j'ai eu l'impression que là aussi l'horloge s'est arrêtée.

Dans l'Église comme dans la société, les gens veulent plus de justice et d'équité entre les personnes de sexe et de couleur différentes. Briser les structures d'un système, briser les mentalités du patriarcat n'est pas chose facile. Sentant la difficulté trop grande, les gens préfèrent baisser les bras et laisser la machine faire son ronron en paix.

Jean Vanier, parlant du pasteur, disait que l'Église est un peuple de moutons qui doivent bêler en même temps et de la même façon afin de ne pas déranger. Jésus est venu instaurer un combat, celui de la justice, de l'équité, du respect de l'autre dans ses différences. Jésus était de la tribu de Juda et non de Lévi. Ce combat est toujours actuel malgré deux millénaires de chrsitianisme. Le Pape François ne souhaite pas que l'on éteigne le feu prophétique des chrétiens dans l'Église qui est toute entière ministérielle.

L'image que l'on projete de l'Église est toujours celle d'une organisation. Regardons les célébrations solennelles, le premier rang est aux évêques, le second aux prêtres, ensuite  les diacres puis les laïcs. Nous donnons toujours l'image d'une Église cléricale alors notre parole pour une Église où les chrétiens ont une place tombe toujours à faux. L'image que l'on projete à plus d'impact que nos paroles. Aurons-nous le courage de remettre l'horloge en marche?

mardi, 16 août 2016 23:11

Des communautés vivantes.

Une communauté vivante est celle qui prend soin des personnes les plus vulnérables de son milieu. Une communauté qui vise le rendement, la richesse, le pouvoir au détriment des personnes  pauvres et vulnérables est certes une communauté sous la respiraiton artificielle. Autour de la Gaspésie comme dans d'autres régions surement s'étalent tout au long de la route une panolie de services communautaires qui veulent redonner la fierté ou le goût de vivre à ceux et celles que trop souvent nos pouvoirs publics laissent sur le bord de la route.

Ces services ne sont pas seulement d'ordre financiers, mais aussi d'ordre humain. Dans notre contexte de société où le travailleurs est jugé à son rendement et abandonné comme une vieille guenille s'il n'est plus rentable, la vie devient pour plusieurs un cauchemar. Le support psychologique est nécessaire pour que ces personnes retrouvent leur dignité et le goût de continuer.  On ne crée pas de travail là où il y a du capital humain prêt à travailler, mais on veut déplacer ces forces vives vers les lieux ou le système capitaliste crée l'emploi. Ainsi nos  régions se vident de leurs meilleurs ressources. Les services communautaires mis en place par la bonne volonté et réunion des forces du milieu permet de contrer les effets trop néfastes sur la vie créé par  notre système néo libéral.

Je vous invite à lire le dernier no de la Revue A Bâbord.

 

mardi, 16 août 2016 22:52

Une revue.

Je viens de terminer la lecture de la Revue À Bâbord, publiée à Montréal, dans laquelle on trouve de bons articles sur la Gapésie forces vives. Et sur le site de la Revue on peut lire un texte de Philippe Garon, de Bonaventure, en continuité avec le numéro de la revue. Les articles sur la Gaspésie sont signés par soit des maires, des historiens, des journalistes qui ont bien campé la situation d'hier et d'aujourd'hui de notre chère Gaspésie. À  Bâbord est une revue sociale et politique qui met le doigt, avec aplomb,   sur certaines situations qui ne jouent pas toujours à l'avantage des personnes. On y lit ce qu'on entend et dit depuis des années, la Gaspésie a été saignée de ses richesses naturelles comme humaines. La région a fourni au Québec un capital humain et monétaire de valeur et le retour ne s'est pas fait, on a laissé la région dans la pauvreté. La Gaspésie comme les autres régions du Québec deviendra prospère le jour où tous ses habitants l'auront dans le coeur avant de l'avoir dans le porte-monnaie. C'est une question d'honneur et de fierté.

mardi, 16 août 2016 15:48

Réflexion

Un jour, j'étais dans une école et voulant vérifier les connaissances des élèves sur les verbes, je dis: dans la phrase suivant: "Je suis beau,"  à quel temps est le verbe?

L'enfant eépond; Au passé, monsieur.