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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 15 septembre 2016 14:38

Marie debout ...

L'évangéliste Jean place des personnes au pied de la croix lors de la mort de Jésus (Jn 19, 22-27). Nous cotoyons trois femmes et le disciple n'est pas nommé.  On me dit que à l'époque personne ne pouvait approcher la croix des condamnés. Pourquoi Jean place-t-il ces personnes à la croix?

Notons d'abord que ce sont des femmes et le disciple que Jésus aimait. Tous les autres ont fuit. Au pied de la croix, il n'y a place que pour l'amour. Ceux qui proféraient des menaces, de la haine, de la colère sont disparus. Jésus vient de poser un geste  extraordinaire d'amour et seul les personnes qui vibrent à ce sentiment sont restés au pied de la croix. Je suis donc invité à méditer la grandeur de l'amour de Dieu et non seulement  sa souffrance.

Marie était présente à la naissance de Jésus, aussi à la naissance de sa vie publique à Cana, elle est là aujourd'hui  à la naissance de sa vie éternelle comme elle le sera à la Pentecôte naissance de l'Église. À la croix avec les autres femmes, elle inaugure le ministère de la femme dans l'Église. Les femmes ont un minstère spécifique à exercer dans l'Église, ministère complémentaire et aussi important que celui de l'homme. Elles n'ont pas à imiter celui de l'homme surtout pas dans sa forme actuelle.

"Voici ta mère, voici ton fils." Nous sommes invités à accueillir en nous ce qui vient de Dieu. La vie, les événements heureux comme pénibles sont des dons de Dieu qui nous permettent d'avancer, de grandir.

Marie est debout, femme de l'avenir, femme de la nouveauté de la vie qui m'apprend aussi à rester debout devant l'incertitude, l'adversité pour bâtir  un demain nouveau.

mardi, 13 septembre 2016 16:58

Pour lire et méditer.

Dominique Collin: Mettre sa vie en paraboles. Ed. Fidélité. L'auteur, dominicain Belge, commente certaines paraboles d'un façon proche de la vie. Les paraboles nous placent en relation avec quelqu'un non d'une façon notionnlle mais au coeur même de la vie. Cette lecture sera très profitable aux personnes faisant partie de groupes de partage biblique ou encore pour préparer les homéllies du dimanche.  La parabole devient vie. Elle nous fait entrer dans un monde vivant dont elle nous révèle doucement la beauté. ainsi notre vie pourrait devenir parabolique, le christianisme pourrait devenir parabolique et plus proche de la vie et de la simplicité. Bonne lecture.

mardi, 13 septembre 2016 14:28

Pensée.

"Le bonheur que l'on attend gâche parfois celui qu'on vit." Eric-Emmanuel Smihitt.

mardi, 13 septembre 2016 14:02

Le semeur ...

"Le semeur est sorti pour semer." Mth. 13, 3. La parabole en Mathieu nous parle du semeur qui sort pour semer et ne tient pas compte de la terre. Il sème partout. D'abord cette parabole vient m'inviter à sortir. Le semeur n'est pas resté dans sa maison à seulement prier. Il est sorti sur tous les terrains jeter sa semence. L'important pour lui n'est pas d'abord la qualité de la terre, mais sa générosité à donner. Il donne à pleine main. Et remarquons aussi qu'il ne critique ni ne condamne  le terrain pierreux ou les ronces, il donne largement.

Chaque matin, ce semeur vient jeter dans ma vie la semence de sa parole, de son amour, de son pardon, de sa miséricorde. Il vient jeter sa parole à travers mes ronces que sont mes pensées de rancune, de non pardon, de remords; il vient jeter sa parole dans ma terre accueillante qui se laisse prétrir facilement et produire des fruits en abondance. Il vient jeter sa parole dans ma terre de chardons et d'orties où rien ne pousse. Le semeur ne regarde pas d'abord la qualité de ma terre, mais la générosité de son amour. Il donne.

On ne sait rien du semeur, il n'est pas nommmé. Il se laisse découvrir. Il me semble que le terme "semeur" convient mieux à Dieu que "créateur". Ce terme nous invite à une relation avec quelqu'un de généreux, de bon qui ne condamne pas, qui fait confiance. Dieu est un semeur de vie, semeur d'amour et de pardon. Joachim Gérémias écrivait: "l'homme moderne va dans le champ, regarde à ses pieds et voit un développement biologique. Les gens de la bible vont dans le même champ, regardent vers le haut et voient se succéder les miracles. Ce ne sont que résurrrections de la mort."  Cette parabole est un trésor de confiance dans la fécondité de toute vie humaine. Merci Seigneur de jeter en nous chaque matin cette parole de vie.

lundi, 12 septembre 2016 17:16

Homélie du 18 septembre.

L'homélie de dimanche prochain 18 septembre, je l'ai déjà inscrite par erreur, il y a quelque temps, sous le titre: De quel bois tu te chauffes? Vous pouvez trouver le texte sur le site. Bonne semaine.

dimanche, 11 septembre 2016 16:04

Où est Dieu?

En lisant les paraboles, je réalise que Dieu n'est pas nommé. Mais où est Dieu? Luc au chapitre 15 nous parle des paraboles de la fête des retrouvailles: la brebis retrouvée, la drachme retrouvée, l'enfant revenu à la maison, la parabole du semeur ne nomme pas Dieu non plus. Mais où est Dieu?

La parabole ne nomme pas Dieu mais dit Dieu dans un langage poétique. Elle nous parle d'une réalité que nous sommes invités à découvrir. Ce n'est pas un discours théologique, c'est une réalité qui se laisse découvrir.Il s'agit à mes yeux d'une vision importante pour notre vie d'Église. Nous ne savons plus comment parler de Dieu, comment présenter la catéchèse, les jeunes n'aiment pas trop mêler Dieu à toutes les sauces et dans nos célébrations nous avons peur des chants propulaires qui ne nomment pas Dieu directement. Et pourtant nos chansonniers poètes nous parlent de Dieu de belle façon sans le nommer. Parleraient-il en paraboles?

Jésus ne vient pas apporter des réponses et des certitudes. Il vient éveiller à l'existence de Dieu. Il s'adresse au coeur et non à la raison, c'est peut-être pour cela que les foules se ruent pour l'écouter. Nous, nous avons besoin d'un catéchisme avec des réponses toutes faites que nous apprenons par coeur, ce sont des connaissances et non de l'expérience. C'est l'inverse des paraboles. 

Nos chansonniers populaires nous font découvrir Dieu sans le nommer, comme Jésus. Luc de la Rochelière chante: On ne réalise pas toujours nos rêves, on n'est pas ce que l'on croit  être, on est seulement ce que l'on est. Et Jésus nous dit que nous sommes l'enfant bien-aimé d'un Père. Découvrir ce que l'on est, le vivre au mieux, voila la découverte de Dieu. Pourquoi avoir peur de nos chansonniers? Jacques Michel écrit: Si tu ne peux plus mordre dans la vie par ce que la vie te mord chaque jour, vient chez moi ensemble nous toruverons la lumière. C'est Jésus qui nous dit: Venez à moi vous tous qui souffrez et peinez et je vous soulagerai. Et le magnifique chant de Michel Scouarnec: Ce qui me restera de toi ... 

OÙ est Dieu? Redécouvrons Dieu dans la vie, le coeur de chacun et chacune de nous, dans le quotidien et cela sans souvent le nommer. Jésus part toujours de la vie, des personnes, du quotidien pour faire découvrir le Père. Nous avons peut-être perdu Dieu à travers des énoncés théologiques, des structures, des réponses de catéchisme et pourtant le Seigneur se laisse découvrir à travers mon quotidien. Les paraboles nous placent en présence d'un être de relation: Pasteur, semeur, Père, femme et la drachme, ... Il ne s'agit pas d'une connaissance mais d'une expérience de vie. Dieu se révèle à travers  une action, une expérience de vie, une présence et non à travers des mots ou des théories. C'est le chemin que notre monde veut explorer. A travers les paraboles essayons de retrouver le vrai visage de Dieu.

 

 

vendredi, 09 septembre 2016 14:25

Être heureux.

Ce qui nous rend heureux n'est pas ce que nous avons mais ce que nous pensons. Ce sont les idées que nous nous faisons sur la vie, le monde, les autres autour de nous qui nous rendent heureux ou pas. C'est l'Évangile de Luc 6, 39-42: "Avant de regarder la paille dans l'oeil de ton voisin regarde d'abord la poutre dans ton oeil."

Nous jugeons les autres à partir de nos propres perceptions et idées. Comme dit Albert Einstein, le monde que nous voyons, que nous jugeons est celui que nous avons créé par nos pensées et il ne changera pas tant que nous ne changerons pas nos façons de voir et de penser. Notre jugement sur les autres se fait toujours à partir de nos valeurs ou de nos idées. Il nous est difficile de regarder objectivement la vie et le monde, d'en accepter les différences. Le problème n'est pas vraiment un problème, mais notre façon de voir en fait un problème.

Si je regarde la situation de notre Église au Québec, nous voyons un problème de non pratique religieuse, d'un manque de foi, de non engagement, etc ... Nous considérons la situation à partir de ce que nous avons connu. Le problème vient de notre perception, de nos idées de la vie de l'Église. Nous voyons la paille dans l'oeil du voisin qui ne suit plus nos idées.  Le problème se bâtit à partir de nos idées et il ne changera pas tant que nos idées ne changeront pas. Jésus nous dit: Regarde la poutre dans ton oeil. Pourquoi ces hommes et ces femmes ont-ils quitter l'Église? Ton oeil voit toujours la vie chrétienne comme hier encadrée par la pratique religieuse mais le peuple chrétien est ailleurs, le train de la vie continue d'avancer. Nous devons regarder la vie, l'Église en fonction de ce qu'elle est et non en fonction de ce qu'elle était ou voudrions qu'elle soit. La vie change continuellement, si mes idées ne changent pas, je serai malheureux longtemps. Si je ne change pas mes idées pour revenir à celles de l'Évangile et de la vie, rien ne changera et je serai un chrétien malheureux longtemps.

jeudi, 08 septembre 2016 00:37

Une pionnière s'est endormie.

Sr Cécile Sénéchal ( Sr Luciene de Jésus) des Srs de S. Paul de Chartres, est décédée le 6 septembre dernier. Elle était la dernière fondatrice du couvent à Ste-Octave de l'Avenir. En compagnie de trois autres rleigieuses, elle était allé ouvrir cette nouvelle maison d'enseignement en 1952. Elle faisait partie "de ces femmes de courage et de générosité qui ont accompagné nos communautés chrétiennes dans leur difficile parcours pour accéder à la modernité." (D.D.) Sr Cécile a enseigné non seulement des matières scolaires mais aussi une façon de vivre, des valeurs, une spiritualité qui ont germé et fleuri dans le coeur des jeunes de chez-nous. Elle aimait l'Église de Jésus Christ, elle aimait le mouvement cursilliste et elle a donné beaucoup au mouvement A.A. Aujourd'hui pour nous, c'est un chant de reconnaissance que nous faisons monter pour cette vie de femme donnée.

mercredi, 07 septembre 2016 14:29

Un mot du Pape

"J'ai souhaité que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les oeuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience endormie face au drame de la pauvreté. Dans la personne du pauvre, en effet, la chair du Christ devient de nouveau visible en tant que corps torturé, blessé, flagellé affamé afin d'être secouru par tous."

L'histoire du pauvre Lazare devant la porte du riche est un exemple du durcissement du coeur qu'apporte souvent la richesse. Le Pape François en cette année de la miséricorde nous invite à la conversion du coeur pour nous tourner vers le pauvre qui est le privilégié dans le royaume du Père. Nous ouvrir à l'accueil et au partage. Comme dit le vieux proverbe chinois: "Si tu veux être heureux, promène-toi avec deux sacs, l'un pour donner et l'autre pour recevoir.

mardi, 06 septembre 2016 17:16

Méditons.

Chérissez le divin en vous" Louise Hay. Quelqu'un donnait un exemple. Si un jour au bord du fleuve St-Laurent, vous prenez de l'eau du flauve dans une tasse. Nous avons le fleuve; pas tout le fleuve, pas sa puissance, mais c'est le fleuve dans notre tasse. Nous sommes ainsi une petite tasse de Dieu. Nous ne sommes pas aussi grand que lui, nous n'avons pas sa puissance, mais nous sommes de Dieu. L'eau dans ma tasse s'évapore et retourne au fleuve d'où elle vient. De même je retourne vers Dieu d'où je viens. Chérir le divin en nous , c'est accepter toutes les parcelles de notre être comme originant d'un grand Amour. D'où l'importance de rester connecté sur ce divin qui est en nous, de le reconnaitre pour demeurer positif devant les événements de la vie.