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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

lundi, 26 septembre 2016 14:52

Pensée

Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous conseille d'essayer la routine, elle est mortelle. Paulo Coelho.

lundi, 26 septembre 2016 14:30

Méditant en ce lundi matin.

Hier, l'Évangile, (Lc 16, 19-31), nous faisait rencontrer le riche et le pauvre Lazare qui aurait bien voulu recevoir quelques miettes de la table du riche. Seuls les chiens venaient le soulager. les chiens dans la bible ce sont les païens, les gens qui ne respectent pas les normes religieuses du temps.

Dans notre société il existe encore des Lazare que les "chiens" viennent soulager de leur misère. Si nous suivions la mentalité des juifs qui était la nôtre il n'y a pas encore si longtemps, toutes les personnes qui oeuvrent  dans les services caritatifs seraient des "chiens" venant soulager la misère autour d'eux. La majorité de ces hommes et ces femmes ont balancé toute pratique religieuse et s'écartent de beaucoup de normes de l'Église. Heureusement notre mentalité est changée.

Le riche de l'Évangile comme celui d'aujourd'hui est la personne qui n'a pas le temps de s'occuper du pauvre à côté de lui. Le chien est la personne qui prend le temps de s'arrêter auprès du pauvre pour soulager sa souffrance. Pour le "chien", la personne est plus importante que les lois ou les traditions. Le riche est cette personne trop remplie d'elle-même, de ses préoccupations, de son importance et lève le nez sur l'autre devant soi. C'est l'interrogation qui me parvient ce matin pour ma vie personnelle et aussi pour la vie de mon Église devant la quantité de personnes qui ont quitté les normes religieuses et continuent de "lécher les plaies des pauvres" sur le terrain. Je regrette que l'année de la miséricorde qui s'achève n'a presque pas fait état de ces témoins de la miséricorde sur le terrain.

dimanche, 25 septembre 2016 17:02

La parabole du coeur. Mth 12, 33-37.

"L'homme bon, de son bon trésor, retire de bonnes choses; l'homme mauvais, de son mauvais trésor, retire de mauvaises choses." Le trésor intérieur de l'être humain est son coeur. Dieu a déposé sa loi, son amour, sa présence au coeur même de l'être humain et c'est là que nous pouvons puiser la source de notre agir. Tout comme l'abre puise dans ses racines la force pour porter du fruits.

Parfois le coeur humain peut être blessé, meurtri et  ses fruits peuvent être mauvais. Le coeur de l'être humain est bon parce que pétri par les mains même de Dieu. Nous pouvons être conditionnés par l'extérieur, par l'environnement et ainsi nos fruits sont gâchés. Cela devient le lieu de l'accueil, du pardon, de la miséricorde. Cela devient aussi le lieu de la guérison.

Le coeur bat constamment pour permettre à tous les membres du corps de réaliser leur mission, le coeur nous envoie toujours en avant vers le nouveau. Le coeur spirituel est aussi ce lieu qui nous envoie en avant. Le coeur est source de l'amour et qui permet d'aimer. Le coeur est le centre de l'être humain, il est aussi le centre de toute vie chrétienne et en communauté. Si notre coeur ne produit pas toujours de bons fruits ce n'est pas nécessairement parce qu'il est mauvais, il peut être blessé, malade.

C'est ainsi que je me vois conne prêtre dans une communauté: source d'amour, de rassemblement, de miséricorde, de communion; source de vie qui donne à chaque membre de la communauté les forces et lumière nécessaires pour bien réaliser sa vie d'enfant de Dieu. Le coeur joue son rôle sans prendre la place des autres membres du corps, il en est ainsi du prêtre dans l'Église. Mais ce coeur que je suis a aussi ses blessures et ses souffrances qui changent la qualité du fruit parfois. Mais le Seigneur est toujours là pour apporter la guérison. Donnns à notre coeur la possibilité de faire éclater la puissance de l'amour qui l'habite.

jeudi, 22 septembre 2016 14:35

L'auberge.

L'auberge est un lieu de restauration, lieu où  on refait ses forces, lieu où parfois on retrouve sa dignité. Nous retrouvons ce lieu dans la bible et nous allons y faire une petite visite.

Le samaritain conduit le blessé au bord de la route dans un auberge où il sera soigné et retoruvera ses forces, Lc 10, 34. De même les disciples d'Emmaüs reconnaitront Jésus à l'auberge, Lc 24,39. Le fils cadet revenant à la maison trouvera un accueil chaleureux et retrouvera sa dignité de fils,  Lc 15, 22; même le grain tombé en terre a besoin de l'accueil et de la chaleur de la terre pour germer et grandir, Mc 4, 1-9. Ce thème de l'auberge toujours ouverte et accueillante qui permet aux personnes dans la Bible de retrouver leurs valeurs, leur dignité est l'image  il me semble de l'Église qui, comme l'auberge, est ce lieu d'accueil, de ressourcement où les chrétiens retrouvent leur dignité et leur qualité d'enfant de Dieu.

L'Église communauté chrétienne doit être cette auberge où chacun et chacune se sent chez soi et accueilli tel qu'il est avec ses blessures comme ses joies sans distinction. Notre Pape François parle d'hopital de campagne comme la bible parle d'auberge. Ce doit être un lieu d'écoute et de dialogue, un lieu d'intimité et de fraternité où il fait bon rester.

La grande majorité des chrétiens ont délaissé cette auberge et ont conservé souvent un souvenir qui les a repousser au dehors. Nos églises sont fermées à clé, est-ce une image de ce que devient notre Église où il faut avoir un trousseau de clés pour y pénétrer? Je ferais le voeu de voir surgir une pastorale de l'auberge aux portes ouvertes où les chrétiens ne viennent pas trouver d'abord des rites liturgiques, mais un accueil chaleureux et une parole ajustée à leurs besoins. Certains chrétiens aujourd'hui nous demandent des lieux de silence, d'accueil, de ressourcement. Inventons la "pastorale de l'auberge."

mercredi, 21 septembre 2016 14:37

J'ai lu

Albert Rouet: L'échelle de la foi. Ed. Franciscaines. L'auteur fait quelques réflexions sur la foi à partir de l'échelle de Jacob. Au V11e siècle, un moine avait développé cette image. L'auteur s'en sert pour faire découvrir la foi dans la vie quotidienne. L'image de l'échelle fixée solidement sur le sol nous attire vers le haut. La foi solidement enracinée dans la vie nous attire vers le Christ tel qu'il se présente dans nos vies. Il faut se laisser attirer et gravir les degrés de la foi les uns après les autres. C'est le chemin que ce petit bouquin nous fait suivre et nous attire vers le vrai Christ de l'Évangile. Bonne lecture.

mercredi, 21 septembre 2016 14:13

Se laisser accompagner.

"Or, comme ils parlaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même les rejoignit et fit route avec eux; mais leurs yeux étainet empêchés de le reconnaitre." Lc 24, 15. Sur la route d'Emmaüs, les disciples pris dans leur découragement ne reconnurent pas le Seigneur mais se laissèrent accompagner. Ils n'avaient pas cru au Christ, mais en celui qu'ils avaient imaginé. Ils étaient déçus. Jésus est là comme compagnon de route et se laisse découvrir quand le moment est venu.

Voila ce que ce matin, le Seigneur me propose comme entretien pour la journée. Jésus se fait compagnon sur notre route quotidienne, nous ne le reconnaissons pas toujours, mais il attend le moment propice pour se faire découvrir. Le Seigneur ne force personne, il marche avec nous, il écoute nos douleurs comme nos joies et à partir de ce que nous vivons, il se laisse découvrir au coeur de nos vie. Voila le coeur de l'évangélisation: découvrir le Seigneur qui marche sur notre route. Mais encore faut-il se laisser accompagner par lui. Il nous faut aussi se permettre de l'écouter au coeur de la vie.

C'est découvrir le Christ tel qu'il est, tel qu'il se présente à nous et pas nécessairement celui que nous imaginons. Souvent dans nos relations humaines nous cheminons les uns à côté des autres, mais oublions de cheminer ensemble, nous trouvons que le temps passe vite, mais nous oublions de goûter  le temps présent. Nous faisons trop souvent de même avec le Seigneur. Nous voulons rencontrer celui que nous imaginons et nous oublions celui qui est en nous, avec nous, qui marche avec nous. Nous cherchons le Christ dans des livres, des savants énoncés théologiques et nous oublions le compagnon de route qui marche avec nous. Sommes-nous capable de nous laisser accompagner et de découvrir celui qui met ses pas dans les miens ce matin pour vivre ma journée. Peut être que ce soir nous pourrons dire avec les disciples: Aujourd'hui mon coeur n'était-il pas tout chaud!

mardi, 20 septembre 2016 13:40

Retour au coeur.

Le jour de notre mort, nous n'apportons avec nous que ce que nous aurons donné. Ce que nous aurons gardé restera pour les autres. Ce qui nous restera pour l'éternité sera la qualité de notre coeur. Tout l'enseignement de Jésus fut de nous apprendre à vivre les uns avec les autres dans l'harmonie et le respect. Jésus nous invite toujours à retrouver la qualité de notre coeur.

Jésus nous parle aujourd'hui en parabole: Luc 16, 19-31. Une parabole est un message habillé. La parabole d'aujourd'hui nous renvoie à la qualité de notre ceur dans les relations avec les autres surtout les plus démunis, les plus vulnérables de la société. Devant la situation du riche et du pauvre Lazare, on peut se dire que rien n'est changé. Pourquoi tant de gens meurent de faim alors que d'autres nagent dans l'abondance? Le Seigneur nous dit: regardez la qualité de votre coeur.

Le riche n'est pas nommé dans l'Évangile, il est chacun et chacune de nous. C'est à nous que le message est adressé. Le pauvre Lazare à mes côtés peut être un malade seul, un démuni ou victime d'une société sans coeur, un enfant mal aimé ... L'Évangile me dit: regarde d'abord la qualité de ton coeur; n'agis pas par obligation mais par motivation. Devant une misère, c'est ton coeur qui doit te faire agir et non l'obligation extérieure. La télévision nous apporte chaque jour des exemples de coeurs généreux et bons qui vont au secours de leurs frères et soeurs dans le besoin. Il nous faut le voir et rendre grâce.

L'Évangile vient me questionner sur les valeurs qui me font agir. Des jeunes, des personnes âgées autour de moi souffrent aujourd'hui de la faim et de la soif d'amour, d'être écoutés, d'être aimés; une des grandes pauvretés de notre monde est celle de l'amour et du respect de l'autre. J'ai des Lazare sur ma route qui ont besoin de la nourriture du coeur,  de l'esprit, qui ont besoin d'être reconnus et aimés comme ils sont. Quelle est la qualité de mon coeur?

Après la mort, le pauvre est comblé non parce qu'il était pauvre, mais à cause de la qualité de son coeur. Le riche qui avait pensé répondre à ses besoins dans l'opulance se trouve devant un vide parce qu'il est maintenant devant le vrai besoin de sa vie, ce besoin dont il n'a pas tenu compte sur la terre.

Une autre réalité de cet Évangile est l'écoute des paroles de Dieu. Jésus nous a donné les paroles nécessaires pour bien comprendre le coeur humain et découvrir ses vraies valeurs. La parole de Dieu est écrite au coeur de chacun et chaucune de nous, il s'agit de la laisser monter. La parole de notre Dieu s'écrit encore chaque jour dans la vie des chrétiens d'aujourd'hui. Elle s'écrit en fonction des besoins de l'homme d'aujourd'hui. Le message est le même mais la façon de le transmettre doit s'ajuster aux besoins du temps. La parole de Dieu s'incarne encore aujourd'hui.

Si l'Évangile aujourd'hui nous révèle que la vie chrétienne, la vie avec les frères et soeurs est une affaire de coeur,  qu'elle dépend beaucoup des qualités de notre coeur, que la relation à Dieu et aux autres est une affaire de coeur et non de tête, on peut se demander si nous n'avons pas fait de la religion et de la pratique religieuse une affaire de tête et d'obligation et avons oublié les qualités du coeur. Nous remarquans cependant que dans le concrêt la pratique de la charité sur le terrain est demeurée vivante chez nous.  Nous allons à Dieu par attraction et non par obligation. L'évangélisation nécessaire aujourd'hui est d'abord cette descente au niveau du coeur pour s'ouvrir librement vers les autres. Dieu vient sonder les coeurs et les reins.

lundi, 19 septembre 2016 19:03

Un vieux médite

Quelqu'un me dit: Je ne veux plus entendre parler de la foi, je veux rencontrer quelqu'un qui me parle comme un croyant. Voila qui est bien que je me dis. Parler comme un croyant! Ne serait-ce pas là le défi que nous lance la société autour de nous? Beaucoup de livres sont écrit sur la foi, de beaux discours sont prononcés, nous avons fait de bonnes homélies sur la foi, mais avons-nous parler comme des croyants? Avons-nous voulu faire connaitre des vérités ou une personne? C'est ma question aujourd'hui. La foi est adhésion à quelqu'un; parler de la foi est un contenu qui permet de mieux expérimenter la foi.

Est-ce que notre monde ne serait pas tanner d'entendre parler de Dieu et ne voudrait pas qu'on leur dise DIEU tout simplement. J'ai cette impression quand j'écoute les gens de la rue me causer de temps en temps Un enfant me disait dernièrement: "Mon Papa, c'est mon papa." Ça veut tout dire. Pas besoin d'explication. Dieu, c'est mon Dieu. Il s'est révélé à travers un agir pour le peuple et je le ferai connaitre non par des paroles d'abord, mais par une façon d'être, d'aimer, d'agir qui révèle  quelqu'un en moi, en nous.

Ce n'est pas facile pour des vieux de passer des commendements aux béatitudes, des croyances à la foi, de l'agir à l'être. Un jour nous y parviendrons.

vendredi, 16 septembre 2016 14:47

Pensée.

"Il reste toujours un peu de parfum à la main qui donne des roses." confusius.

L'inverse serait-il vrai aussi?

vendredi, 16 septembre 2016 13:32

Retrouver son coeur.

"Le royaume des cieux est comparable à un trésor qui est caché dans un champ et qu'un homme a découvert. ... Le royaume des cieux est comparable à un marchand qui cherchait des perles fines." Mth 13, 44-45.

Quel est ce champ où est caché le trésor du royaume des cieux? Ce champ est d'abord notre coeur. Ce trésor est enfoui en nous. "Je déposerai ma loi au fond de leur coeur" nous dit le Seigneur par la bouche du prophète Ezéchiel. Ce trésor du royaume se découvre au fond de nous-même, inutile de le chercher ailleurs, au dehors. Le premier pas d'évangélisation est de faire cette découverte. Le premier pas de catéchèse pour les enfants est de découvrir avec eux ce trésor caché au fond de leur coeur. C'est l'éveil de la vie spirituelle, découvrir en soi ce trésor. Ce trésor est aussi caché dans la Bible derrière les images et les symboles. Découvrir ce trésor consiste à crever ces images pour cueillir la substance et le message. Toute la prédication de Jésus n'a pour but que de nous faire découvrir ce trésor en nous. Et ce doit être notre mission aussi.

Découvrir ce trésor procure la joie nous dit le texte de Mathieu. Découvrir en nous cettte richesse de l'image et de la ressemblance de Dieu nous met en joie. Quand nous aurons découvert ce trésor en nous, quand nous aurons goûté la saveur de sa présence, notre vie et nos célébrations aurons une autre importance et serons plus attrayante. Notre religion, notre relation à Dieu est une affaire de coeur et non de tête.  Retournons à notre coeur, c'est là que Dieu nous attend.