nouvelles2

Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 05 avril 2016 14:28

Invités à la messe.

Les employés de St-Hubert à la suite de la vente de l'entreprise sont inquiets de leur avenir. La situation est changée et l'avenir leur apparait plus incertain. C'est ce que vivait les apôtres au matin de Pâques. Jésus est mort, leur projet est foutu, ils sont sur le chômage. Ils retournent à leur métier: la pêche, mais leur filet reste vide. Notons que c'est la nuit. Il fait noir au dehors comme dans leur coeur découragés. Il faudra attendre la lumière du jour, lumière du ressuscité pour remplir les filets. Pauvres disciples, ils n'ont rien compris de la mission donnée par Jésus le jeudi saint et ils retournent à leur barque.

Jésus arrive et leur dit: "Jetez le filet à droite. Jetez le filet là où il y a du poisson. Mais Jésus veut aussi et surtout leur faire comprendre que lamission donnée n'est pas la leur mais la sienne et que c'est avec Lui qu'ils la réaliseront. Bâtir le royaume du Père est l'oeuvre du ressuscité avec nous et nous avec lui. Le Christ nous a donné cette misssion et il est demeuré présent pour la réaliser avec nous.

Nous vivons aujourd'hui en Église une situaiton semblable à celle des apôtres de l'Évangile. Nos églises se vident -nos filets sont vides-, les gens sont indifférents aux célébrations, le poisson ne mord plus à l'hameçon qu'on présente. Les personnes engagées se découragent. Jésus se présente et nous dit: jetez le fielt à droite là où il y a du poisson. Allez vers vos frères et soeurs pour les écouter et savoir quel genre de filets les intéresse. Nous voulons que les chrétiens adhèrent à nos façons de voir et de célébrer mais les chrétiens nous invitent à changer de filets pour répondre à leurs besoins spirituels.

Notons que dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jean reconnait le Seigneur et non Pierre. L'expérience du Christ ressuscité se fait au niveau du coeur. Jean est le disciple bien-aimé alors que Pierre est plus au niveau de la raison. Nos filets se rempliront si nous descendons au niveau du coeur, au niveau de l'amour, au niveau de la spiritualité. Jeter le filet à droite, c'est sortir de nos sécurités, nos façons de faire, nos façons de célébrer pour rejoindre le chrétien de la rue et nourrir sa foi et sa vie chrétienne. Vos filets se rempliront si vous vous placez d'abord à mon école, si comme Piere vous courrez vous placer près du maitre pour apprendre la liberté et l'amour. Être près du maitre, c'est se placer à l'écoute de sa Parole, méditer sa façon d'accueillir et d'accompagner la vie autour de lui. Le disciple du maitre n'a pas nécessairement un diplôme de l'université, mais il a un coeur diplômé.

Le disciple comme le témoin du ressuscité est un compagnon de route du Christ au quotidien dans la prière et la méditation de la parole de Dieu. La Parole va changer notre coeur et nous conduire à la prière. Nous sommes habitués à faire des prières, nous devons aussi apprendre la prière. Ce que Jésus fait avec ses disciples, c'est qu'il les invite à la messe. MESSE  vient de "mittere" qui signifie envoyé. Nous sommes envoyés à la messe sur le monde et dans le monde. Nous sommes envoyés au coeur de la vie quotidienne remplir les filets et les conduire à Jésus. Le Pape François nous envoie à cette messe sur le monde durant l'année de la miséricorde.

Alors dans notre quotidien, près de lieux où se vit la miséricorde, où le Christ ressuscité se révèle auprès des pauvres, des mal gommés de la société, des femmes et des enfants victimes  de violence et d'injustice, auprès de malades et des personnes seules ... nous puissions dire comme saint Jean: C'EST LE SEIGNEUR. 

 

dimanche, 03 avril 2016 17:20

S.O.S.

En ce temps difficille pour les communautés chrétiennes où des églises femrent et sont vendues, la vie chrétiennes a difficulté à trouver son chemin, je m'arrête à réfléchir sur l'importance des communautés chrétiennes. Même si le bâtiment ferme, ne nous laissons pas voler nos communautés. Je m'inspire d'un texte que Raymond Dumais -notre ancien évêque- nous avait donné en 1999. Il avait parlé de la communauté chrétienne, une créature de Dieu.

S. Paul écrivait à ses communautés de Philippe: "Je rends grâce à mon Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous dans mes prières." Et Paul saluait les chrétiens: les saints et saintes qui sont à ..." À l'exemple de Paul nous ne pouvons prendre soin de nos communautés qu'en les aimant profondément et les considérant comme l'oeuvre de Dieu. Jésus a voulu fonder des communautés, une communion de personnes. Nous devons aimer nos communautés assez pour donner le goût de la garder vivante.

La communauté doit nous apprendre à être des passeurs de la foi. Transmettre la foi est un défi dans notre monde contemporain. La famille a pris ses distances face à la vie chrétienne, l'école n'enseigne plus les rudiments de la foi, la fréquentation des sacrements est faible, les passeurs de la foi se font de plus en plus rares. Les enfants qui viennent au parcours catéchétique sont au b.a.ba de la connaissance de Jésus Christ. La communauté chrétienne doit prendre en charge la transmission des valeurs de la foi. Nous devenons des éveilleurs de la foi. La question est moins la catéchèse que la découverte de Jésus Christ. Comment couvrir ce déficit de passeurs de la foi?

L'avenir de nos commuanutés chrétiennes passera par la présence de pettis groupes de partage de la Parole et de la vie. Nous avons connu les mouvements d'action catholique: JEC, JOC, JAC, ligue du Sacré-Coeur etc .. qui ont nourri la vie chrétienne. L'avenir  repose sur la création de plus en plus large de petites communautés de vie et de partage autour du Ressuscité. De ces groupes naitront les passeurs de la foi et les pasteurs des communautés.

Un autre pilier de la communauté est la prière. Une communauté qui ne se rassemble pas ne peut exister. Un élément important est le rassemblement autour du Christ dans la prière. D'où la nécessité de développer des moments de rassemblement, de prière qui nourrissnet la vie chrétienne et donnent le goût d'y revenir. "Comment nos célébrations sont-elles des moments de ressourcement pour les membres de tous âges de nos communautés?" C'est une grosse question qui nous est posée depuis le Concile. Comment changer notre langage, nos rites de façon à nourrir vraiment la foi? Comment actualiser nos célébrations, nos rassemblements?

Il s'avère excessivement  important de développer les différents charismes dans la commuanuté.   Dans la communauté comme dans la vie, nous devons accepter les diversités. L'Esprit saint a déposer des dons et charismes en nombre suffisant pour garder vivante nos commuanutés, garder vivant les rassemblements et les temps de prière. La question n'est pas de faire du bénévolat ou de rendre service, mais bien de prendre nos responsabiltiés. Comme baptisés nous sommes tous responsables de la vitalité de notre communauté chrétienne. Dans ce contexte, il ne s'agit pas de faire de la place aux jeunes comme on l'entend souvent, mais plutôt de bâtir avec eux l'Église qui leur convient.

Enfin assurer une éducation chrétienne adéquate et permanente. Cette formation doit se faire à partir des besoins des chrétiens et du milieu dans lequel on vit. Une formation ancrée dans le quotidien à partir de la Parole de notre Dieu. Notre monde a soif de spiritualité, de sens, de valeurs. Il faut jeter une semence qui porte du fruit.

Donc notre premier pas: aimer nos commuanutés avec leurs diversités, et rendre grâce au Seigneur pour ce que nous sommes devenus ensemle.

vendredi, 01 avril 2016 16:00

Il aimait ...

Depuis la catastrophe aérienne des Iles de la Madeleine où Jean Lapierre a périt, une phrase revient toujours sur les lèvres de tous les commentateurs: "Il aimait les gens et les gens l'aimaient." Ceci me rappellait la phrase de l'Abbé Pierre à qui on demandait comment il définisait le prêtre, il a répondu: "C'est quelqu'un qui aime les gens et se fait aimer." C'est à mon avis la caractéristique fondamentale du prêtre.

Jean Lapierre n'avait-il pas le charisme du pasteur? Un homme au franc parler, un homme vrai, un homme passionné. Il me semble que c'est là le pasteur présenté dans l'Évangile. C'est le type de pasteur dont notre monde a besoin: un homme du terrain, des poignées de main, un homme passionné de Dieu et de la liberté, un homme amoureux ... Nous pourrions sans doute méditer en ce sens en vue de la journée des vocations qui s'en vient. De quel  pasteur notre monde a besoin? M'est avis que ces pasteurs ne sont pas seulement ou d'abord dans les Grands Séminaires aujourd'hui. Nous y reviendrons.

 

vendredi, 01 avril 2016 15:49

Il aimait ...

Depuis la catastrophe aérienne des Iles de la Medeleine où Jean Lapierre a périt, sur les lèvres des commentateurs, une phrase revient toujours: "Il aimait les gens et les gens l'aimaient." En écoutant ces commentaires, j'entendais l'Abbé Pierre à qui on demandait comment il définissait le prêtre, il avait répondu: "C'est quelqu'un qui aime les gens et sait se faire aimer."

Jean Lapierre n'avait-il pas un charisme de pasteur? Un homme au franc parler, un homme vrai, un homme passionné. C'est le type du pasteur. Ne serait-ce pas ce type de pasteur dont nous avons besoin? Un homme de terrain qui serre les mains, nourrit les coeurs, rassemble autour de Jésus Christ. Nous pourrions méditer en ce sens en vue du dimanche des vocations qui s'en vient. M'est avis aujourd'hui que les pasteurs dont les chrétiens ont besoin ne sont pas seulement ou d'abord dans les grands séminaires. Nous y reviendrons.

jeudi, 31 mars 2016 14:14

Un dimanche spécial.

Saviez-vous que dimanche le 3 avril était appelé dimanche de la miséricorde. Ce n'est pas un poisson d'avril. Durant l'année de la miséricorde décrétée par le pape François, on a voulu consacrer un dimanche pour vivre et célébrer d'une façon spéciale la miéricorde et surtout apprendre ensemble à montrer notre visage de miséricorde. Ce dimanche devrait être comme une rampe de lancement.

En nous présentant cette année, notre Évêque Mgr Gagnon de Gaspé écrit: "Je vous invite à accueillir avec joie l'invitation de notre pape François à célébrer cette Année sainte pour qu'elle soit:

Une année pour contempler Jésus "visage de la miséricorde du Père";

Une année pour devenir nous-mêmes"miséricordieux comme le Père;

Une année pour que nos familles soient toujours plus des lieux d'amour et de paix,    dans la miséricorde vécue au jour le jour;

Une année pour que nos communautés chrétiennes deviennent en vérité des "ilots de miséricorde" où chaque personne se sente accueillie, respectée et aimée.

L'année de la miséricorde est donc un temps propice pour découvrir le visage de la miséricorde en contemplant le Christ "visage miséricordieux du Père." Si nous voulons être miséricordieux, nous devons nous placer à l'école de Jésus Christ. Mais il ne faut pas rester à la contemplation, la miséricorde est surtout une action en faveur du peuple chrétien. Méditons aussi le chapitre 25 de Mathieu: "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faite." Nos communautés chrétiennes doivent devenir des "ilots de miséricorde".

Alors demandons-nous comment sont traitées les personnes qui ont faim, soif, maltraités, violentées, violées, intimidées, en colère parce que oppressées, etc ... C'est le baromètre de notre miséricorde. L'émission "enquête" concernant les femmes aucthotones posent une grosse question à notre miséricorde comme Église et comme société. La grande partie du travail des personnes qui oeuvrent auprès des mal gommés de la société est d'écouter la souffrance des gens dans le besoin. Ils ont souvent autant sinon plus  besoin d'une oreille que de vêtement.  Ces hommes et ces femmes qui travaillent dans ces lieux de miséricorde on besoin d'être soutenus, encouragés, accompagnés. C'est là aussi que nos communautés chrétiennes deviennnent des "ilots de miséricorde." Ces travailleurs du terrain ne viennent pas nombreux à l'église, mais ils sont les ouvriers de la miséricorde du Père. Déverrouillons nos portes. Alors dimanche en ce jour consacré à la miséricorde, avec le Christ dans l'Évangile, déverrouillons nos portes pour devenir des témoin de la miséricorde du Père. Allons montrer notre  visage de miséricorde.

mercredi, 30 mars 2016 14:03

Accompagner

Hier, ma méditation invitait à accompagner une naissance. Ce matim, ma méditaiton me conduit à penser ce que veut dire accompagner. J'y réfléchis avec et pour cette Église que j'aime. Quand un enfant nait, il est entouré de beaucoup d'amour. On le met au chaud, on l'enserre dans ses bras et surtout on lui donne ce dont il a besoin. L'amour maternel comme la médecine est attentif aux besoins du nouveau-né. Mais cette nouvelle présence n'enlève rien à l'amour des parents pour les autres enfants déjà nés. C'est le miracle de l'amour.

Nous avons aussi des nouveaux-nés dans nos communautés chrétiennes, des nouveaux-nés qu'on appelle des recommençants. Des personnes qui occasionnellement viennent chercher un sacrement ou célébrer un événement important de leur vie. Nous avons aussi des recommençants qui cherchent une spiritualité qui les nourrisse intérieurement. Ces recommençants ont des besoins particuliers.

Je pense à mon ami Osée: "C'est pourquoi je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son coeur. Je la fiancerai à moi pour toujours, je la fiancerai dans la tendresse et dans l'amour et dans la fidélité tu connaitras ton Dieu." Os. 2, 16 et 21. Et dans Isaïe, le Seigneur nous dit: "Vois donc, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains." Is. 49, 16. L'Église qui est en train de naitre dans la Galilée de nos paroisses est la fiancée du Seigneur, celle que Dieu a gravée sur les paumes de ses mains.

Accompagner la renaissance de notre Église,c'est lui faire découvrir que nous sommes tous des fiancés de Dieu, que notre nom est inscrit sur les paumes des mains du Seigneur et que le Christ ressuscité nous a élevé avec lui à la gloire de la résurrection. Accompagner la renaissance de notre Église, c'est lui offrir ce dont elle a besoin. Comme l'écrit Julie Sant bris, savoir rejoindre la quête de sens de l'homme d'aujourd'hui.

Si nous offrons encore des liturgies qui nourrissent les habitués de l'Église, nous devons inventer des célébrations qui accompagnent les chercheurs de Dieu qui questionnent notre agir. Nous avons des routes nouvelles qui s'ouvrent avec les parcours catéchétiques qui devraient conduire à des styles de célébrations mieux adaptées; nous avons également le chemin des célébrations funéraires au salon qui permettent une adaptation plus facile que dans le rituel à l'église.

Accompagner, c'est faire expérimenter la situation de fiancé que le Seigneur nous invite à partager. Comme les parents sont attentifs aux cris de l'enfant, nous devons aussi comme chrétiens et comme pasteurs être attentifs aux cris des hommes et des femmes de nos Galilée paroissiales. Ne serait-il pas intéressant de faire un travail en amont? Nous travaillons toujours en aval avec les sacrements là où les gens devraient être, je crois qu'il nous faut travailler en amont là où les gens sont et d'où ils partent pour les conduire aux fiançailles avec le Ressuscité. Dans cette Église que j'aime comme je voudrais que ce soit l'orientation et le travail de notre année de la miséricorde. D'ailleurs notre priorité diocésaine de Gaaspé nous invite à aller vers nos frères et soeurs, allons leur faire découvrir qu'ils sont les fiancés de Dieu. 

mardi, 29 mars 2016 17:57

Nous sommes invités!

Nous sommes le mardi de Pâques 2016. Les Évangiles de Pâques nous invitent tous à une naissance ou renaissance. Nous sommes invités par l'Évangile et le monde à accompagner une naissance: Une Église nouvelle est en train de naitre. Il ne s'agit plus de proposer une tradition ou une façon de faire et de célébrer, mais d'accompagner une nouvelle façon de faire Église qui peine à voir le jour. Ce sera une façon nouvelle de méditer les Évangiles ces prochains dimanches.

Nous avions rêver il y a 50 ans après le Concile que nous verrions naitre une nouvelle Église. Mais je crois que nous avons mis l'accent trop sur les structures et non sur la communauté. Vingt ans plus tard, nous avons rêvé encore avec les secteurs où les baptisés deviendraient responsables de l'animation de la communauté et de la vie chrétienne. Ce ne fut qu'un rêve. Aujourd'hui on essaie de faire des secteurs en rassemblant les chrétiens de plusieurs paroisses en une seule église, mais je crois que ce n'est pas ça l'Église. Nos églises se sont vidées et les fabriques sont en difficulté financière. Il n'y a plus de chrétiens intéressés et capables de prendre en charge la vie communautaire. Tout est encore misé sur le prêtre et la messe.

Le Québec ploie sous le poids des systèmes: système d'éducation, de santé, politique, économique, religieux. Et nous savons pas expérience qu'un système défend un pouvoir, des doctrines, structures , façons de faire. Les systèmes font naitre de  l'insatisfaction, de la colère, du rejet. La télévision nous en apporte chaque jour l'image. Un jour ou l'autre ces systèmes éclatent.

Il me semble que les Évangiles de Pâques nous conduisent ailleurs. Jésus a vaincu les systèmes par l'amour, et a prêché la communion, la communauté. Aujourd'hui notre système ecclésial au Québec ne provoque plus beaucoup d'intérêt. Une autre vie d'Église est en train de naitre. La grosse question qui me vient sur les lèvres: Comment faire découvrir la présente du Ressuscité et les valeurs de l'Évangile dans le monde d'aujourd'hui? Alors que le monde devant nous demande le chemin, nous leur proposons des solutions, nous faisons de la catéchèse alors qu'il demande qui est Jésus.

Joseph Ratzinger a écrit un jour: "Une grande partie de l'humanité d'aujourd'hui ne trouve plus dans l'évangélisation permanente de l'Église une réponse à la question: Comment vivre?" Accompagner une Église naissante est aussi de lui faire découvrir le sens de la vie, découvrir l'Esprit qui l'anime. Ne cherchons pas au dehors ce que nous avons au dedans.

L'invitation à accompagner la naissance de l'Église d'aujourd'hui et de demain, c'est ausi une invitation à nous convertir. Nous convertir à l'Église de Jésus Christ. Il nous faut nous mêmes faire l'expérience de cette Église de communion, de fraternité et de coresponsabilité devant la découverte du salut. Nous devons laisser Jésus marcher avec nous comme il l'a fait pour les disciples d'Emmaüs pour nous aider à comprendre ce qui se passe. Nous devons nous situer non pas au niveau de la religion mais de la spiritualité. Nous devons sortir d'un système qui a réponse à tout  pour cheminer ensemble dans l'inconnu à la recherche du chemin ouvert par l'Esprit. C'est la voie du Pape François.

mardi, 29 mars 2016 14:59

chercher Dieu.

Julie Saint Bris: Quête de soi, quête de Dieu? Presse de la renaissance. L'auteure fait une étude la psychologie jungienne et de la spiritualié chrétienne. Nous cherchons Dieu trop souvent là où Il n'est pas comme les gens au matin de Pâques. Nous avons connu une spiritualité descendante, qui vient de Dieu passe par le Pape et la hiérarchie pour arriver jsuqu'à nous. Alors que Dieu a révélé par les prophètes: j'inscrirai ma loi au fond de leur coeur. Notre spiritualité est ascendante. Elle part de nous pour nous monter en action de grâce. Dieu je le découvre d'abord dans la nature, dans ma vie, dans la vie autour de moi. Plus je me connais, plus je découvre la nature, le cosmos, plus je découvre la grandeur et l'amour de Dieu. C'est au coeur de ma vie que je dois faire l'expérience du sacré, que je dois découvrir que tout est sacré pour un croyant. Une grosse question nous poursuit: comment rejoindre et répondre à la quête de spirituelle de l'homme d'aujourd'hui parce que c'est là que nous découvrirons Dieu. Ce livre est d'une lecture parfois difficile, mais combien importante pour la vie aujourd'hui. bonne lecture à vous.

Dans l'extrait de l'Évangile de notre dimanche, Jésus nous révèle le visage de la miséricorde. Il me semble qu'il aurait été de mise  d'aller faire une visite de courtoisie à Pilate ou encore d'aller enlever son chapeau devant les grands prêtres et le Sanhédrin. Mais non, Jésus préfère venir saluer un groupe de peureux cachés derrière des portes closes. Même à ces petits messieurs, j'aurais eu quelque chose à leur dire.

Mais non, Jésus se situe au niveau de l'amour, au niveau de la miséricorde. Il vient révéler le vrai visage de la miséricorde. Il vient nous dire la puissance de Dieu: L'amour. C. Jung a écrit: "L'amour que l'on porte à l'homme le rend meilleur, la haine le rend pire." Voila ce que le Resusscité nous dit ce matin.

Jésus vient alors que les portes sont fermées à double tour, non seulement les portes de la maison mais celles aussi des coeurs. Jésus vient ouvrir la porte de la miséricorde. Les disciples n'avaient rien compris de l'événement du vendredi, la porte de leur coeur était fermée solidement par la peur. Ils étaient prisonniers de leur image de Dieu et du Christ. Contemplons cette attutide de Jésus.  Il va à la rencontre de ces hommes au coeur de leur détresse, de leur incompréhension, de leur doute pour les conduire plus loin. Il le fait sans un mot de reproche, de mécontentement, même pour Thomas jaloux de ne pas avoir rencontrer le Seigneur alors que les autres l'ont rencontré.

Il y a quelque jours, Jésus disait aux siens: "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même." Jn 13, 14. Reprenons la même expression aujourd'hui: Je vous donne l'exemple pour que vous répétiez la même chose. Demandons-nous aujourd'hui à quel endroit nous pouvons ou avons lavé les pieds d'un frère ou d'une soeur en Jésus Christ. Où sont les mains percées de clous, les côtés ouvert par la lance des injures,  condamnations, des mises à pieds sauvages, que je dois laver pour guérir. Où sont les portes verrouillées par la peur, l'incompréhension, l'indifférence que je dois ouvrir pour libérer l'être humain.

"De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Voila la mission qui nous est confiée au matin de Pâques. Jésus a transformé  ce groupe de peureux en une communauté d'amour et de miséricorde. Il nous envoie aussi transformer notre monde en une communauté d'amour pour briser la violence et la haine. Jésus a voulu que cette communauté d'amour devienne une force de transformation pour ouvrir les portes verrouillées, libérés les êtres humains esclaves de la tradition ou de la peur. Pour réaliser cette mission, Jésus "répandit son souffle sur eux." Nous agissons maintenant animés du souffle du Ressuscité. Nous sommes envoyés avec les disciples ouvrir les portes des coeurs à la vie nouvelle du ressuscité.

Le temps du Christ est terminé, c'est maintenant  le temps de l'Esprit et de l'Église. C'est le temps pour nous de révéler notre visage de ressuscité, notre visage de miséricorde.  

 

 

samedi, 26 mars 2016 13:21

Ça me dit.

Aujourd'hui, samedi saint, qu'est-ce que ça me dit? Il me semble que nous vivons une réalité nouvelle qui invite à la méditation. Alors que nous réduisons le nombre de célébrations  en réunissant plusieurs paroisses d'un même secteur -ceci à cause du nombre de prêtres- les célébrations de la vigile se multiplient dans nos paroisses, dans nos familles.

Dans notre société actuelle, dans les régions, les parents sont seuls en général parce que les enfants vivent à l'extérieur pour le travail. A l'occasion du congé de Pâques, ils reviennent visiter leurs parents et c'est la fête. Ce soir, dans beaucoup de familles, ce sera la fête. Ce sera une vigile, un genre de résurrection de la famille. Pendant ce temps un petit groupe de personnes âgées seront à l'église pour célébrer liturgiquement. Ceci me pose des questions sur nos célébrations liturgiques.

Quand nous avons commencé en Église la vigile pascale, il y avait une fête de Pâques qui se célébrait dans la société d'alors en mémoire de la Pâques juive. On a découvert le sens chrétien de cette fête et de là est venue notre vigile pascale. Pourquoi aujourd'hui dans un autre contexte de société ne pourrions-nous pas découvrir le sens chrétien de ce qui se vit en famille pour rebâtir une célébration qui corresponde au vécu des hommes et des femmes d'aujourd'hui.

Les juifs passaient la nuit en prière, en fête et au lever du jour, ils allumaient des feux dans la ville pour signifier la Pâque, la vie nouvelle avec l'arrivée de l'aube, de la lumière. C'était signifiant. Nous l'avons entrer à l'église souvent avec tampon de ouate qu'il faut vite éteindre pour ne pas déclencher l'alarme de feu. Je regarde nos églises vides, j'écoute parler les gens qui sentent aussi le vide en eux parce que nous n'offrons rien qui les nourrisse et je me pose la question: Pouvons-nous encore ressusciter? Ne sommes-nous pas comme Marie Madeleine devant un tombeau vide cherchant Jésus là où il n'est pas. Aujourd'hui dans le silence de mon appartement, devant les texte évangéliques du jour, je méditerai avec le Seigneur sur notre résurrection en 2016. Jésus est mort condamné par les hommes du rite. Alors comme prêtree ce matin, je me dis: ne sommes-nous pas en train de faire la même chose. Ouvrons l'évangile,ouvrons les coeurs à l'amour, à la vie, à la fête et inventons-nous des célébrations qui nourrissent la foi aujourd'hui. Ce sera ma prière aujourd'hui.