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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 26 avril 2016 14:00

L'arrivée d'un temps nouveau.

Les changements sont toujours pour les personnes des temps difficiles. Nous le réalisons quand nous arrivons comme prêtre dans une nouvelle paroisse, ou quand les jeunes nous arrivent avec leur téléphone intelligent, quand le printemps tarde à arriver. Les lectures de notre  dimanche 1er mai nous présentent cette situation vécue par les apôtres.

Dans le texte des Actes des Apôtres, 15, 22-29, on nous présente la conversion des païens, doivent-ils suivre les mêmes obligations que les juifs? Autrement dit: Faul-il être juifs pour être chrétien? C'est la question posée autrefois aux amérindiens d'ici: Faut-il être fançais pour être catholique? Le texte de l'apocalypse 21, 10-23, nous annonce la Jérusalem nouvelle et l'Évangile de Jean, 14, 23-29, nous annonce la mort de Jésus. Nous sommes placés devant un changement radical et les apôtres ne comprennent pas ce qui se passe. Ils doivent passer du titre d'adepte d'une religion à celui de disciple du Christ.

Nous avons goûter à cette médecine du changement depuis le concile et la révoution tranquille au Québec. Nous réalisons combien la société a de la difficulté à retomber sur ses pieds et notre Église est en mal de renaissance. Dans ces changements qui chamboulent notre vie, nous regardons ce que nous perdons et pas suffisamment ce que  récoltons.

Dans l'Évangile, Jésus  nous donne des clés  pour vivre plus sereinement ces changements en Église. "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle.."  La première clés est l'amour. Aimer et communier au Christ ressuscité présent dans notre vie. Amour est le mot qui voltige aujourd'hui sur les ondes de tous les radios, dans les chansons, il est assaisonné à toutes les sauces. Souvent aujopurd'hui on tombe en amour et on oublie d'être amoureux. C'est une réalité importante dans la vie, l'amour. C'est à partir d'une expérience du Christ ressuscité que l'amour nait et grandit. Agir par amour, c'est être heureux dans ce que l'on fait et c'est aussi répandre la joie et le bonheur autour de nous. Mais pour aimer le Christ, il faut le connaitre et en faire l'expérience en nous.

"L'Esprit Saint que le Père enverra vous enseignera tout." Une autre clé est la présence de l'Esprit de Jésus qui nous anime et nous guide. Nous devons être dociles à l'Esprit de Jésus. Être docile, c'est d'abord faire silence pour écouter et discerner ce que l'Esprit nous suggère dans les situations précises. L'Esprit nous fait comprendre le sens des changements nécessaires autrement nous risquons de faire seulement de la chirurgie esthétique: changer l'autel de bord, dire les prières liturgiques en français. Être docile à l'Esprit, c'est prendre le temps de se demander  où est-ce que l'Esprit nous conduit dans telle ou telle situation. L'Esprit, nous dit Jésus, nous permettra de comprendre les appels du peuple chrétien qui a soif de spiritualité et de paix. La réaction que j'entends souvent: Les gens ne veulent rien savoir de nos "patentes"; demandons-nous: Est-ce que nous, nous voulons savoir quelque chose de leurs besoins ou de leurs "patentes". Ce serait peut être cela écouter l'Esprit Saint.

Et Jésus ajoute, si vous faites cela vous goûterez la paix. La paix que le Seigneur donne et non la nôtre. La paix du Seigneur est la joie intérieure que goûte le  serviteur qui a fait tout son devoir au meilleur de lui-même, c'est la joie intérieure du disciple qui a vécu comme un enfant bien-aimé du Père, qui est demeuré fidèle à son être de fils de Dieu. La paix du Seigneur est cette joie intérieure qui met des étoiles dans les yeux. C'est ce que je vous nous souhaite pour cette semaine.

dimanche, 24 avril 2016 17:35

A réfléchir.

"Quand on est libre, on fait peur. Quand on n'est pas libre, on a peur. " R. Jolicoeur.

samedi, 23 avril 2016 21:17

Marque de commerce!

Jésus a donné le commandement de l'amour comme signe distinctif du chrétien. Ce commandement de l'amour est la marque de commerce du chrétien. quand je passe devant un édifice avec un écriteau: Familiprix, je n'ai pas l'intention d'y acheter une paire de sandale. Qui penserait commander un Steak dans une bijouterie? La marque de commerce au frontispice du magasin m'indique ce que je peux y acheter.

Je crois qu'il en est ainsi du chrétien. Quand je m'adresse à un chrétien, je m'attends à y toruver de l'accueil, de l'amour, de l'écoute et du respect pour ce que je vis. Il en est ainsi quand quelqu'un s'adresse à moi. Quand quelqu'un frappe à la porte de nos églises en quête d'un service, il s'attend d'y trouver de l'accueil et un service dans l'amour.

C'est là une façon de traduire notre relation à Dieu. En cette année de la miséricorde, c'est une façon de traduire au quotidien la miséricorde du Seigneur. Que le chrétien qui frappe à la porte de notre église sache que derrière la porte un sourire et un amour l'attend. Que le malade ou le pauvre qui a faim sache que à côté de lui, il y a un amour prêt lui porter secours. Les paraboles dans les Évangiles en sont un exemple surtout celle du bon samaritain. Devant l'autre quelque soient ses erreurs restons toujours positifs et disposés à l'accueil. Cette dimension est de plus en plus nécessaire et exigeante dans notre monde d'indifférence où la religion est moins fréquentée. Il nous faut savoir avec le Christ prendre les chemins les moins fréquentés, ils sont les plus ouverts sur la vie. Les chemins de nos galilées personnelles et de nos communautés chrétiennes. "Le signe auquel on vous reconnaitra comme me sdidciples, c'est à l'amour que vous aurez les uns pour le sautres."

samedi, 23 avril 2016 14:57

J'ai lu

Yves Gingras: L'impossible dialogue, sciences et religions. Boréal. 2016. L'auteur, professuer à L'UQUAM, étudie la façon laborieuse et pas toujours édifiante dont s'est fait le dialogue entre les religions et la science. Il évoque le temps de l'inquisition, de l'index et des condamnations; L'époque de Galilée, Darwin, Copernic et les autres. Cela nous rappelle aussi l'époque d'avant Concile avec les Pères Chenu, Congar et compagnie. Cette lecture nous fait comprendre des choses. Je retiens que la science et la religion ne travaillent pas sur les mêmes réalités et qu'ils doivent apprendre à se respecter; j'y découvre aussi l'évolution de la vision de l'Église sur ces réalités que la science nous fait découvrir. La pensée de certains scientifiques a éclairé et même purifié ma vision de Dieu. La montée actuelle de la pensée intégriste nous invite à approfondir ces valeurs de base que nous propose la science concernant l'univers, la création et qui ouvrent la pensée sur des champs de liberté.

Bonne Lecture.  

mercredi, 20 avril 2016 16:47

Guerre ou Combat?

"Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais la division." Mth 10, 34. Quelqu'un a traduit: Je ne suis pas venu apporter la paix mais le COMBAT. Ce mot il me semble est juste et traduit bien toute la vie de Jésus et celle du disciple du Christ.

Jésus est venu livrer le combat de l'amour, de la liberté, du respect des personnes, de la miséricorde; il est venu mener le combat pour la vie et les personnes. Ce combat pour les valeurs fondamentales a provoqué des divisions et l'a conduit à la mort. Le disciple n'est pas plus grand que le maitre.

Nous vivons dans une société individualiste et même égocentriste où chacun tire ses avantages trop souvent au détriment des autres. Comme disciple du Christ nous devons engager le combat du partage, de la communion, de la communauté, du respect des personnes, du soutien des plus vulnérables ...

Nous vivons dans une société qu appauvrit les pauvres et enrichit les riches, où une poignée de personnes accaparent les richesses alors que la majorité souffrent de la faim. Nous devons engager le combat de la justice, du partage équitable des richesses, d'une juste rémunération des travailleurs et du respect de chacun.

Nous vivons dans une société où les personnes sont jugées d'après le rendement et pas souvent selon leur valeur. Les systèmes, les lois et les coutumes sont trop souvent plus importantes que les personnes. Nous devons engager le combat pour resituer les valeurs à leur place et revaloriser la dignité humaine.

Nous vivons dans une société qui manque de leaders, de pasteurs, de témoins. Ces gens n'osent se lever par peur d'être étouffés. Nous devons engager le combat afin de retrouver et soutenir les leaders et pasteurs de nos milieux dans leur volonté de changer les choses.

Nous pourrions allonger encore la liste mais chacun peut le faire en fonction de son milieu.  Ce combat, à mes yeux,  est la mission donnée par Jésus le jeudi saint au soir. "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même." Jn 13. La fin de l'Eucharistie est ce combat du Christ par amour. Comme disait le jeune améridien, rien ne changera dans la société et dans l'Église si je ne me change pas moi-même au point de départ. Il nous faut méditer ce combat  de Jésus; ce combat était la passion de sa vie. Et comme disciple, ai-je le droit d'avoir une autre passion, de mener un autre combat? En cette année de la miséricorde, il est temps d'ouvrir toute grande cette porte de la miséricorde au quotidien, d'enlever nos pantouffles parce qu'il est loin d'être terminé ce chantier du règne de Dieu. 

mardi, 19 avril 2016 14:37

La marque de commerce des chrétiens.

"Ce qui montrera que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns  pour les autres." Jn 13, 35. Voila un message important que l'Évangile nous livre aujourd'hui. Et surtout Jésus ajoute "comme je vous ai aimés." L'amour de Dieu et du prochain est la marque distinctive des chrétiens.

L'amour du Christ est contagieux et rayonne. L'amour fait des miracles. L'amour du Christ est l'amour manifesté au lavement des pieds, dans l'accueil du larron sur la croix: "Aujourd'hui même tu seras avec moi au paradis." Et aussi: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." L'amour de Dieu parle fort et ne laisse place à aucun compromis. Cet ammour est possible à cause de l'Esprit de Dieu qui nous habite.

Le signe que le Seigneur nous donne pour être reconnu comme disciple, c'est l'amour reçu et partagé. Quand les juifs demandent à Jésus s'il est le Messie, il leur répond de regarder ses oeuvres. Les aveugles voient,, les boiteux marchent .. Lc 7, 22. Il se définit pas un agir. Le disciple est aussi quelqu'un qui se définit par un agir dans le milieu et cet agir est conditionné par l'amour.

L'amour du Christ nous fait regarder l'autre avec les yeux du Christ qui nous fait voir au delà du visible à l'oeil nu. L'amour du Christ nous fait aimer malgré les différences, l'amour du Christ transforme, guérit et conduit plus loin. Tel doit être aussi l'amour du disciple de Jésus Christ. L'amour nous fait dire au malfaiteur: tu es plus grand que ta faute, que ton erreur. Un soir, j'avais garder à coucher un jeune sur "le pouce" dans une salle du presbytère et j'avais un peu maugréer en dedans parce qu'il me dérangeait. Le matin par remords je descends pour l'inviter à venir déjeûner avant de partir. Il était déjà parti. Sur la marche de l'escalier, il y avait une enveloppe qui contenait 65$ avec un mot: Des gens m'ont donné cet argent, je n'en ai pas besoin. Vous avez sans doute des enfants qui ont besoin, vous les aiderez. Voila un geste d'amour au quotidien. Plutôt que de payer un gite, il avait préféré quêter son cocher et donner son argent pour des enfants pauvres. Ce sont des gestes comme ceux là qui nous font réfléchir. 

Je voudrais qu'en vous voyant vivre les gens puissent dire, voyez comme ils s'aiment. C'est aussi la marque de la communauté chrétienne. En cette année de la miséricorde, nous avons l'occasion de faire découvrir au quotidien cet amour miséricordieux du Seigneur. Allons vers nos frères et soeurs comme nous y invitent notre Pape François et révélons le coeur de Dieu.

mardi, 19 avril 2016 14:37

La marque de commerce des chrétiens.

"Ce qui montrera que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns  pour les autres." Jn 13, 35. Voila un message important que l'Évangile nous livre aujourd'hui. Et surtout Jésus ajoute "comme je vous ai aimés." L'amour de Dieu et du prochain est la marque distinctive des chrétiens.

L'amour du Christ est contagieux et rayonne. L'amour fait des miracles. L'amour du Christ est l'amour manifesté au lavement des pieds, dans l'accueil du larron sur la croix: "Aujourd'hui même tu seras avec moi au paradis." Et aussi: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." L'amour de Dieu parle fort et ne laisse place à aucun compromis. Cet ammour est possible à cause de l'Esprit de Dieu qui nous habite.

Le signe que le Seigneur nous donne pour être reconnu comme disciple, c'est l'amour reçu et partagé. Quand les juifs demandent à Jésus s'il est le Messie, il leur répond de regarder ses oeuvres. Les aveugles voient,, les boiteux marchent .. Lc 7, 22. Il se définit pas un agir. Le disciple est aussi quelqu'un qui se définit par un agir dans le milieu et cet agir est conditionné par l'amour.

L'amour du Christ nous fait regarder l'autre avec les yeux du Christ qui nous fait voir au delà du visible à l'oeil nu. L'amour du Christ nous fait aimer malgré les différences, l'amour du Christ transforme, guérit et conduit plus loin. Tel doit être aussi l'amour du disciple de Jésus Christ. L'amour nous fait dire au malfaiteur: tu es plus grand que ta faute, que ton erreur. Un soir, j'avais garder à coucher un jeune sur "le pouce" dans une salle du presbytère et j'avais un peu maugréer en dedans parce qu'il me dérangeait. Le matin par remords je descends pour l'inviter à venir déjeûner avant de partir. Il était déjà parti. Sur la marche de l'escalier, il y avait une enveloppe qui contenait 65$ avec un mot: Des gens m'ont donné cet argent, je n'en ai pas besoin. Vous avez sans doute des enfants qui ont besoin, vous les aiderez. Voila un geste d'amour au quotidien. Plutôt que de payer un gite, il avait préféré quêter son cocher et donner son argent pour des enfants pauvres. Ce sont des gestes comme ceux là qui nous font réfléchir. 

Je voudrais qu'en vous voyant vivre les gens puissent dire, voyez comme ils s'aiment. C'est aussi la marque de la communauté chrétienne. En cette année de la miséricorde, nous avons l'occasion de faire découvrir au quotidien cet amour miséricordieux du Seigneur. Allons vers nos frères et soeurs comme nous y invitent notre Pape François et révélons le coeur de Dieu.

mardi, 19 avril 2016 14:37

La marque de commerce des chrétiens.

"Ce qui montrera que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns  pour les autres." Jn 13, 35. Voila un message important que l'Évangile nous livre aujourd'hui. Et surtout Jésus ajoute "comme je vous ai aimés." L'amour de Dieu et du prochain est la marque distinctive des chrétiens.

L'amour du Christ est contagieux et rayonne. L'amour fait des miracles. L'amour du Christ est l'amour manifesté au lavement des pieds, dans l'accueil du larron sur la croix: "Aujourd'hui même tu seras avec moi au paradis." Et aussi: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." L'amour de Dieu parle fort et ne laisse place à aucun compromis. Cet ammour est possible à cause de l'Esprit de Dieu qui nous habite.

Le signe que le Seigneur nous donne pour être reconnu comme disciple, c'est l'amour reçu et partagé. Quand les juifs demandent à Jésus s'il est le Messie, il leur répond de regarder ses oeuvres. Les aveugles voient,, les boiteux marchent .. Lc 7, 22. Il se définit pas un agir. Le disciple est aussi quelqu'un qui se définit par un agir dans le milieu et cet agir est conditionné par l'amour.

L'amour du Christ nous fait regarder l'autre avec les yeux du Christ qui nous fait voir au delà du visible à l'oeil nu. L'amour du Christ nous fait aimer malgré les différences, l'amour du Christ transforme, guérit et conduit plus loin. Tel doit être aussi l'amour du disciple de Jésus Christ. L'amour nous fait dire au malfaiteur: tu es plus grand que ta faute, que ton erreur. Un soir, j'avais garder à coucher un jeune sur "le pouce" dans une salle du presbytère et j'avais un peu maugréer en dedans parce qu'il me dérangeait. Le matin par remords je descends pour l'inviter à venir déjeûner avant de partir. Il était déjà parti. Sur la marche de l'escalier, il y avait une enveloppe qui contenait 65$ avec un mot: Des gens m'ont donné cet argent, je n'en ai pas besoin. Vous avez sans doute des enfants qui ont besoin, vous les aiderez. Voila un geste d'amour au quotidien. Plutôt que de payer un gite, il avait préféré quêter son cocher et donner son argent pour des enfants pauvres. Ce sont des gestes comme ceux là qui nous font réfléchir. 

Je voudrais qu'en vous voyant vivre les gens puissent dire, voyez comme ils s'aiment. C'est aussi la marque de la communauté chrétienne. En cette année de la miséricorde, nous avons l'occasion de faire découvrir au quotidien cet amour miséricordieux du Seigneur. Allons vers nos frères et soeurs comme nous y invitent notre Pape François et révélons le coeur de Dieu.

samedi, 16 avril 2016 14:22

Nous voulons un curé.

Nous voulons un curé, c'est le cri que certains chrétiens nous lancent aujourd'hui. Nous n'avons plus de prêtres. Les plus jeunes ne se formalisent pas du manque de curés. Moi je dis: Avons-nous encore besoin de curés? Peut-être pas? Ne montez pas aux barricades, je caricature. Je suis prêtre depuis près de 50 ans et nos églises sont vides... alors ne nous prenons pas trop au sérieux ....

Les raisons sont multiples pour ce manque de prêtres, je ne peux pas les analyser. En ce dimanche des vocations je me permets de méditer un peu sur ce qui m'apparait important pour une redécouverte du ministère presbytéral. Le ministère presbytéral n'existe pas pour lui-même écrivait Jean-Paul 11, il est au service des ministères du baptême exercés par le peuple de Dieu. Il existe pour permettre aux ministères du baptême de s'exercer pleinement. D'ailleurs le texte du Concile sur le ministère et la vie des prêtres l'explique bellement.

Donc, je crois que la base est le baptême avec ses trois P: Prêtre, Prophète, Pasteur, participation au sacerdoce du Christ. Le sacerdoce baptismal qui se déploie en différents ministères dont le ministère presbytéral est la "footing" de toute vie d'Église et d'engagement pastoral. Dans nos paroisses nous avons compté uniquement sur le presbytérat et les chrétiens se sont désintéressés de la vie de leur Église. Ils n'étainet que des serviteurs. A mes yeux, c'est toute la pastorale du baptême qu'il nous faut revoir et ajuster à une vision d'Église plus missionnaire et prophétique.

Paul V1 écrivait que les jeunes ne suivent plus les maitres, mais veulent des témoins. Nous pourrions écrire aujourd'hui: Les chrétiens ne suivent plus les curés, mais les pasteurs. Aujourd'hui, n'ayant plus de responsabilité, il m'est davantage possible d'écouter les chrétiens et de réaliser qu'ils veulent des pasteurs qui accompagnent la vie et non des curés qui organisent la vie. Je comprends mieux aujourd'hui que j'ai voulu organiser la vie avec les secteurs, les programmes en pastorale et la vie  nous a glissé entre les doigts. Nous avons oublié de faire des disciples et nous avons mandaté des envoyés. Comme le dit Mgr Rouet nous avons mis l'accent sur le contenant et avons oublié le contenu.

Aujourd'hui je médite beaucoup le chapitre 34 du prophète Ezéchiel avec le chapitre 10 de Jean. Ça brasse un peu la cage. Le Pape François nous rejoint au plus creux de notre vie en nous invitant à être des pasteurs. Le vrai Pasteur de l'Évangile nous envoie sur le chemin de l'écoute, de l'amour, du pardon, de la vie en général pour apporter la lumière qui fait vivre. 

Le premier cri que nous lance l'Évangile et les chrétiens: Nous avons besoin de pasteurs et pour ce faire nous devons d'abord être des disciples. Faites des disciples. Faites-nous faire l'expérience du Christ ressuscité et ensuite nous avancerons avec LUI. Nous avons intérêt je crois à faire un "méa culpa" sur notre propre estomac et pas seulement  sur celui des chrétiens qui ont quitté la pratique sacramentelle ou de la société qui ne veut plus rien savoir de Dieu. "Je suis le Vrai Pasteur, les gens écouteront ma voix." Il me faut d'abord commencer par moi, écouter la voix de Jésus Christ qui me parle en ce dimanche du Bon Pasteur, qui m'invite à une communion profonde avec lui dans la méditation de sa parole et la prière.

Je me permets aussi en ce dimanche  des vocations de regarder autour de moi dans les communautés paroissiales s'il n'y aurait pas de nouveaux pasteurs différents de ce que je suis. Je vois des femmes et des hommes qui luttent contre la pauvreté, contre la violence,  l'intimidation, viennent au secours des plus défavorisés sur tous les plans. Ne serait-ce pas là une nouvelle façon du Seigneur d'envoyer des ouvriers à sa vigne? Est-ce que ma mission ne serait pas d'aller faire découvrir la présence de l'Esprit au coeur de cet engagement chrétien? Je crois aussi que nous avons besoin de l'Esprit pour  laisser surgir ces pasteurs que le Seigneur envoie dans nos communautés et pas toujours conformes au modèle voulu. Le Seigneur ne serait-il pas en train de nous faire comprendre que c'est LUI qui mène.

vendredi, 15 avril 2016 14:16

Une question!

"Je suis le Bon Pasteur, mes brebis écoutent ma voix et me suivent." Jn 10. Devant cette affirmation de Jésus, je me suis posé une question ce matin: Que signifie écouter la voix du Bon Pasteur?

En sirotant mon café, j'ai vu passé la voiture de "Partageance" allant porter des vêtements et de la nourriture à des  familles dans le besoin, j'ai vu rentrer des bénvoles à la maison d'accueil pour femmes victimes de violence, j'ai vu des personnes aller à l'église pour la célébration, j'ai entendu décrocher le téléphone à "Convergence" en vue d'écouter et d'aider des hommes violents. Et je me suis dit: Serait-ce cela écouter la voix du Bon Pasteur? "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Mth. 25. Est-ce que les gens qui ne fréquentent plus les sacrements mais font oeuvre de miséricorde au quotidien écoutent la voix du Bon Pasteur?

Une autre question m'est venue: Nous sommes dans l'année de la miséricorde, comment aujourd'hui en 2016, vais-je traduire au quotidien ma relation au christ ressuscité? Comment vais-je traduire  concrètement cette vie spirituelle qui m'anime? Faudra-t-il m'inspirer de la vie du Frère André, de la vie de Sr Faustine, et de celle des chrétiens qui m'entourent? Comment ces chrétiens on traduit pour leur temps leur vie spirituelle?

Le  pasteur n'est pas un être efficace mais un être fécond. Un être qui fait naitre la foi et l'accompagne dans sa croissance. Notre monde reprend le cri de Jésus sur la croix: "J'ai soif." Est-ce que comme pasteur j'écouterai cette voix? Ce sont des questions que je porte aussi à mon Église que je trouve "pantouflarde."