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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

lundi, 16 mai 2016 16:01

Une parole de Pasteur.

L'Église, même si elle comprend les situations conflictuelles que doivent traverser les couples, ne  peut cesser d'être la voix des plus fragiles, qui sont les enfants qui souffrent, bien des fois en silence. Aujourd,hui, "malgré notre sensibilité en apparence évoluée, et toutes nos analyses psychologiques raffinées," je me demande si nous ne sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l'âme des enfants (...). Sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l'âme d'un enfant. Par conséquent, nos communautés chrétiennes ne doivent pas laisser seuls, dans leur nouvelle union, les parents divorcés. "La joie de l'amour" no 246.

Et le texte continue dans la même veine. C'est une parole de Pasteur qui sent "l'odeur des brebis."  Ne serait-il pas intéressant de penser une pastorale d'accompagnement des familles et non seulement une pastorale du sacrement de mariage. Je vois le même appel dans la situation des funérailles. Les familles qui ne viennent pas célébrer les funérailles à l'église mais célèbrent au salon funéraire sont aussi des chrétiens en souffrance, en deuil qui ont besoin d'un accompagnement et de découvrir les valeurs spirituelles. Si nous nous occupons seulement des personnes qui viennent demander un sacrement, ne sommes-nous pas devenus une secte ou un ghetto religieux.

Le Pape François ajoute, "notre tâche pastorale est de renforcer l'amour et d'aider à guérir les blessures." Notre tâche pastorale  n'est-elle pas au niveau des personnes et des valeurs plutôt que des rites et des célébrations. Comme le dit Mgr Rouet, le contenant ne doit pas prendre la place du contenu. Le Pape François nous parle comme un Pasteur et un Père. Il me questionne et me dérange et c'est tant mieux.

mercredi, 11 mai 2016 17:06

Un éleveur de puces.

Nous avions chez-nous dans ma paroisse natale, un éleveur de puces. Il gardait ses puces dans un panier dans la maison. Comme les puces sautaient par dessus le panier et couraient dans  la maison, il décida de se placer près du panier avec une palette. Chaque fois que les puces voulaient sauter trop haut, il leur frappait sur le tête. Les puces furent si bien domptées par la peur qu'elles n'osaient plus sauter. Un jour le monsieur mourut et son garçon prit la relève près des puces. Moins zélé que son père, il laissait les puces sauter à leur guise. Guéries de la peur, les puces sautaient plus haut que le panier, sautèrent hors du panier et ce fut la débandade dans la maison. Ce fut l'éclatement de la vie de ces pauvres puces.

C'est ce qui s'est passé le jour de la Pentecôte. Les apôtres par peur des juifs s'étaient réfugiés dans la salle à Jérusalem et n'osaient plus sauter en dehors. Une force intérieure leur a fait vaincre leur peur, ils se sont mis à sauter et leur saut à travers le temps s'est rendu jusqu'au Québec. La Pentecôte n'est pas l'arrivée de l'Esprit chez les apôtres, mais bien davantage la découverte et l'éclatement de cette force qui les habitait. Les apôtres par peur avait enfermé l'Esprit. Dans notre Église, nous avons encore aujourd'hui besoin de libérer l'Esprit, de laisser sauter les puces -celles qui sont encore capables de sauter- avec plus de liberté. 

En d'autres mots, les forces du sacerdoce baptismal sont là latentes au coeur des chrétiens et chrétiennes d'ici; beaucoup de chrétiens ont peur de s'avancer par crainte des lois, des pouvoirs, et préfèrent rester à la maison. La Pentecôte que nous célébrerons dimanche le 15 serait l'occasion de remettre en place les trois P. du baptême  et de laisser surgir les pasteurs que l'Esprit suscite dans nos communautés. Nous avons le droit de rêver.

mardi, 10 mai 2016 16:01

Une amicale bousculée.

Les amis du Christ ressuscité, heureux de l'expérience vécue avec le Seigneur, se sont faits une petite amicale à Jérusalem. Un peu comme les anciens d'un collège autrefois se font des rencontres amicales pour se retrouver et fraterniser. Cependant les amis de Jésus s'étaient cachés par peur de subir le même sort que le Maitre.

Mais soudain cette amicale est dérangée. Un violent coup de vent rempli la maison. Le souffle de Dieu passe en eux, leur sécurité et leur peur sont ébranlées. La peur fait place à l'audace qui les fait sortir et aller vers le peuple rassemblé. L'Église vient de vivre les contractions de sa naissance. Jésus vient leur dire que la récréation est finie, c'est l'heure d'aller au travail.

Alors ils voient apparaitre des langues de feu. C'est comme si le Seigneur leur disait: Votre mission n'est pas de rester enfermés. Je vous ai envoyés témoigner de ma présence de ressuscité au monde entier. "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins de la terre." Act. 1, 8. Les langeus sont le symbole que la mission donnée est celle de l'évangélisation. Aller dire aux êtres humains qu'ils sont les enfants bien-aimés du Père, aimés et sauvés éternellement.

Les langues de feu symbolise la force de l'amour de Dieu venu réchauffer le monde. Les disciples -et nous à leur suite- sont envoyés réchauffer le monde au feu de l'amour, de la miséricorde, de la tendresse du Père. Je veux, dirait Jésus, que vous rassembliez les êtres humains dans la communion les uns avec les autres et avec votre Père. "Notre coeur n'était-il pas tout chaud quand il nous parlait en chemin." Lc 24, 32.

Et la merveille s'est produit. Les apôtres sortent parler au peuple. Il y avait des gens de partout, de langue différente et voila que chacun comprenait ce qu'ils disaient. Les apôtres avaient cette capacité de traduire le message de l'Évangile dans un langage que tous comprenaient. Et la merveille s'étendit jusqu'aux limites du monde, jusqu'à nous. La nouvelle du ressuscité s'est répandu dans le monde entier.

L'après Pentecôte est le temps de l'Église, le temps des témoins. C'est notre temps. Notons que cette Pentecôte s'est réalisée en dehors du temple de Jérusalem au coeur de la vie. La pentecôte des samaritains aussi, Act. 8, 3; tout comme celle des païens Act. 10, 44. L'Esprit souffle où il veut. Notre propre pentecôte viendra peut être aussi du coeur de la vie, restons à l'écoute de l'Esprit.

Nous sommes invités à être des chrétiens de pentacôte. Des chrétiens dociles au souffle de l'Esprit pour sortir des sentiers battus et bâtir nos propres chemins pour les chrétiens d'aujourd'hui, pour les jeunes qui cherchent une lumière, les pauvres qui cherchent un soutien,  les enfants qui attendent une main de tendresse. Nous devons être des chrétiens de pentecote pour trouver la parole qui réchauffe le coeur et fait avancer.

Actes des Apôtres: 2, 1-11;

lundi, 09 mai 2016 14:48

Pourquoi se diviser?

La course à la chefferie du Parti Québécois m'amène une piste de réflexion ce matin. Est-ce bon de se diviser en indépnedantistes et fédéralistes? Il me semble que l'option nationale n'est pas une question de politique mais de coeur. Je m'explique. Être maitre chez nous et vivre nos propres valeurs, notre langues et notre culture française et québécoise est une affaire de coeur qui doit motiver toutes personnes sans égard de sa couleur politique. J'aimerais voter pour un gouvernement qui administre sainement la province en fonction d'une  philosophie politique. Notre langue, nos valeurs comme peuple français sont les mêmes pour tout le monde et devrait être un moyen de rassemblement et non de division. Ce qui divise, ce sont les modalités et non les valeurs. Il me semble qu'il ne devrait pas y avoir de fédéralistes  et indépendantistes, mais des québécois qui vivent et défendent leurs valeurs comme peuple. C'est une question de coeur et non de politique, il me semble.

Je me tourne vers la religion et je fais le même constat. Nous avons tous le même Dieu, le même Père; nous nous divisons sur les modalités de vivre cette relation avec le Père. Ce n'est pas Dieu qui divise, ce ne sont pas les valeurs chrétiennes qui divisent, mais la religion. Ce sont les modalités d'où chacun part pour rejoindre le Seigneur. Ce n'est pas une affaire de pratique, de lois, d'idées mais de coeur. Il me semble que c'est passer des croyances à la foi. La foi s'adresse à une personne: Le Christ ou Dieu le Père et nous avons tous le même. Ne serait-ce pas les coyances qui divisent les personnes? Moi je rejoins Dieu dans ma fâçon de prier, l'autre à côté le rejoint dans un service caritatif, c'est quoi le problème? Ouvrons ensemble l'Évangile et soyons unis autour de l'amour du ressuscité. Voila mon rêve pour aujourd'hui. 

jeudi, 05 mai 2016 19:51

Mai, mois le plus beau

Nous avons chanté et chantons encore«; C'est le mois de Marie, c'est le mois le plus beau. La place de Marie dans la vie du Christ fut très importante et elle l'est également dans la vie de notre Église. La Pape François parle de la place de la femme dans l'Église à partir de Marie dans la Bible. Ma conviction est que nous avons fait de Marie une petite femme mièvre à la maison et que nous rencontrons avec le chapelet. quand arrive le mois de mai, nous parlons toujours du chapelet ou aller au mois de Marie. Tout cela est bien mais ce sont des dévotions et il me semble que Marie nous appelle ailleurs.

Marie est une femme extraordinaire, femme forte par excellence qui fut  la première à accueillir la nouveauté de l'Évangile. Une femme qui a présenté Jésus au monde. Elle fut la première missionnaire. Nous avons développé une dévotion mariale, un culte marial, mais pensons à développer un engagement marial, vivre un baptême à la Marie. Marie a été présente dans la Bible chaque fois que le vie devait apparaitre: naissance du Christ, Cana avec la naissance de la mission de Jésus, au Calvaire avec la naissance du Christ au monde de Diue, à la Pentecôte naissance de l'Église. Marie est encore présente aujourd'hui à la renaissance de notre Église. Le OUI de Marie est le OUI à la nouveauté de l'Évangile, à la naissance d'une nouvelle relation à Dieu et au monde, c'est un oui à l'avenir. Prier un sant, contempler un saint, c'est s'inspirer de sa vie pour bâtir aujourd'hui.

Marie inspire la place de la femme dans la société et l'Église d'aujourd'hui. Les femmes biblistes nous ont fait découvrir la beauté et l'actualité de la Parole de Dieu. Les théologiennes ont fait atterrir la théologie. Les femmes pasteurs feront naitre des relations et des communautés riches de sens et de vie. Le mois de mai devra nous inspirer à méditer le rôle irremplaçable de Marie dans la vie du rédempteur et des femmes dans notre Église. Il faut sortir notre prière à Marie des cadres de la dévotion pour l'amener à la rampe de lancement d'un monde nouveau comme fut la vie de Marie. Je te rends grâce Marie d'être la femme extraordinaire que tu es, d'inspirer mon engagement en Église, d'ouvrir ma vie à la nouveauté de l'Évangile, et de m'apprendre que l'important est d'accueillir la vie et de l'accompagner. Merci aussi de m'apprendre la louange et l'Action de grâce devant les merveilles que le Seigneur réalise pour notre Église et notre monde.

jeudi, 05 mai 2016 15:00

Dieu me reconnait.

"C'était au temps où dans le nord de la France il y avait encore des mines de charbon. On raconte qu'un jeune garçon d'une dizaine d'années allait souvent le soir attendre son père à la sortie de la mine. Il se trouvait donc là à l'attendre ... Les mineurs sortaient, le visage noirci de la poussière de charbon. L'un d'eux aperçoit l'enfant et lui demande ce qu'il fait là. L'enfant répond: J'attends mon père. Et l'homme alors de répliquer, ironiquement: Mais regarde la face de tous ceux qui sortent: ton père, tu ne le reconnaitras pas! Et le jeune de trancher: Oui, mais lui, il me reconnaitra." Tiré de Chantier de Rimouski sous la plume de René Desrosiers.

Dieu me reconnait toujours comme son enfant bien-aimé. Même si je m'en sens point digne, Dieu regarde ce que je suis d'abord et non ce que je fais. Même si mon visage est défiguré par la suie du péché, Dieu me reconnait toujours.

jeudi, 05 mai 2016 14:59

Pensée

"Peu importe la justesse de vos paroles: vous ruinez tout quand vous parlez avec colère." S. Jean Chrysostome.

mardi, 03 mai 2016 15:56

Nous voulons voir le Christ.

Philippe dit à Jésus: "Montre-nous le Père." Jn 14, 6-14. C'est le cri que le peuple chrétien lance aujourd'hui: Nous voulons voir le christ. Montrez-nous le Christ. Ne sommes-nous pas confrontés  à retrouver la foi. En méditant cet Évangile, je pensais à l'acte de foi apprise dans le petit caéchisme, croire à des vérités pour être sauvé. Croire à des vérités à mon sens se situe aux niveau des croyances alors que la foi est au niveau d'une personne: le Christ. Ce ne sont pas des vérités qui me sauvent mais la foi au Ressuscité.

Philippe qui pose la question à Jésus est pris dans un univers de pratiques religieuses et de croyances qui l'empêchent de reconnaitre le Père dans le Fils. Jésus est venu présenter une Personne: son Père. En cette année de la miséricorde, ce cri des chrétiens doit nous toucher profondément: Montre-nous ton visage de miséricorde, montre-nous le visage du ressuscité. Nous sommes invités à redécouvrir le Christ dans nos vies et à le laisser passer. Les chrétiens ne nous demandent pas des rites, des croyances, mais le visage du Christ ressuscité. Et Jésus pourrait répondre: ça fait 2000 ans que je vous ai donné cette mission, comment se fait-il que les gens le cherchent encore. 

En cette fête de l'Ascension, nous sommes tous et toutes envoyés à la messe. Le Christ retourne vers son Père et nous demande d'être ses témoins. Nous sommes des envoyés et le mot "messe" vient du latin qui signifie envoyé. Nous sommes envoyés à la messe pour ensuite venir ensemble comme communauté célébrer l'action de grâce. Jésus fait assez confiance en nous pour nous laisser sa mission et nous laisser aussi au bon soin de son Esprit.

"Vous serez mes témoins" dit Jésus. C'est qui un témoin. Un témoin, c'est comme un saint, quelqu'un qui laisse passer le Christ. Le témoin n'est pas quelqu'un qui donne le Christ, mais qui laisse passer le Christ; qui laisse découvrir le Christ ressuscité. Nous ne sommes pas des "peadler" de l'Évangile, ni des vendeurs  de vérité, mais des personnes qui laissent passer le Seigneur à travers leur vie.  Nous sommes envoyés sur le chantier du monde faire découvrir le Christ, bâtir l'Église de Jésus Christ et nous rassembler en communauté pour célébrer.

Pour laisser passer le Christ, il est nécessaire que nous l'ayons rencontrer au fond du coeur. Nous devons être des amants du Ressuscité. Nous ne pouvons donner ce que nous n'avons pas. A l'Ascension,   Jésus nous envoie être ses oreilles pour écouter les gens, son coeur pour aimer, ses mains pour aider, ses lèvres pour présenter l'amour, ... être témoin est le fruit de l'expérience personnelle du Seigneur.  Nous sommes envoyer à la messe. Être invité à la messe, c'est être envoyer sur le chantier de l'Évangile au quotidien. Il ne faut pas réduire la messe à la célébration.

A l'Ascension, Jésus monte vers Dieu, vers la plénitude de son être et nous sommes invités avec Lui. Nous sommes invités chaque jour à monter vers la plénitude de notre être d'enfant de Dieu, notre être d'homme ou de femme, invités à monter vers la réalisation complète de notre être d'enfant bien-aimé du Père. Le Seigneur bénit ses disciples et leur promet la force de l'Esprit Saint pour bien vivre cette mission. A ses disciples, il dira aussi: Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps. Notre mission est possible par suite de cette force de Dieu qui nous habite. La bénédiction de Dieu rend féconde la vie des personnes. Quand Jésus bénit les siens, il rend fécond leur apostolat, leur engagement. "Je mettrai du souffle en vous" nous dit le Seigneur en Ezéchiel. C'est le souffle de son Esprit qui assure la pérennité de notre engagement. Demandons au Seigneur que son souffle de vie  fasse de nous des témoins authentiques de sa présence et de son amour. "Soyons témoins de Jésus Christ, chantons-nous souvent.

dimanche, 01 mai 2016 16:30

Intéressant.

Si les jeunes sont derrière nous chronologiquement, ils n'en sont pas moins en avance sur nous intuitivement. L'avenir de la société et de l'Église repose en eux et ce sont d'abord eux qui peuvent nous aider à en tracer la voix. Si le facteur de l'âge peut nous désavantager à leurs yeux, disons-leur: "Ce n'est pas parce qu'un arbre est vieux qu'il donne de vieux fruits." J. grandMaison.

Croire en toute vérité. R. Bélanger.p. 69.