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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

dimanche, 13 octobre 2019 15:19

Une merveilleuse lecture

Timothy Radcliffe: Au bord du mystère, croire en temps d'incertitude. Cerf. Il s'agit d'une série de conférences données par le Père Dominicain sur différents aspects de la vie en Église. "Que penserait un Martien débarquant impromptu au sein d'une messe catholique? Qu'il est curieux que des bonhomes quelque peu décrépits et drôlement fagotés expliquent à une assemblée assise et silencieuse la meilleure façon de se comporter au lit?" Est-ce là l'image que nous souhaitons  donner aux jeunes? le Père Radcliffe avec l'humour que nous lui connaissons  nous invite à sortir de nos chapelles pour rejoindre notre monde et présenter le visage souriant du Christ. Heureuse lecture.

 

dimanche, 13 octobre 2019 14:33

Écoute.

On a demandé au Père Timothy Radcliffe de donner une conférence sur le renouveau de la société et de l'Église dans notre monde en changement. Son premier mouvement fut de s'asseoir avec des jeunes pour leur parler du sujet et de leurs défis. Son premier geste fut d'écouter. C'est d'ailleurs le premier commandement du Seigneur:  Écoute Israël le Seigneur ton Dieu ensuite il donne le commandement de l'amour. Écouter n'est pas seulement entendre, c'est accueillir, essayer de bien comprendre et d'accompagner. Je crois que dans notre volonté de l'Église en sortie, il nous faut d'abord nous asseoir avec les gens et écouter. La voix des jeunes, la voix du peuple de Dieu est la voix de Dieu. Mon expérience me révèle que ce fut notre grand défaut dans le renouveau de notre vi eecclésiale de ne pas écouter ce que les gens vivent.

Et le Père Radcliffe nous dit que le premier désir des jeunes est d'être écouter, reconnus et accpetés. "En général le mécontentement à l'oeuvre dans le monde prend source dans le sentiment d'être privé de reconnaissance. (...) De jeunes musulmans en colère se radicalisent par sentiment d'invisibilité."Je suis ici disent-ils. Vous allez me voir, même si c'est avec le regard de la peur. J'y veillerai." Au bout du mystère, P. 121.

le manque d'écoute et d'acceptation pousse soit au découragement et à l'abandon ou à la colère et aux actions graves. "Le premier défi de l'Église est dons de poser les yeux sur les visages offerts par le jeunesse, pour les accepter et leur sourire." Quand ils se sentiront acceptés, qu'ils apprendront à sourire à la vie, nous pourorns les inviter à aller plus loin". Jésus a regarder les gens avec amour et leur a sourit. Pensons au regard sur Zachée dans son arbre, au regard sur Pierre en qui il vit sa capacité de conversion, c'est ce visage que nous devons représenter dans notre regard sur les autres. Qu'ils voient en nous le visage souriant et accueillant de Dieu.

Un  autre défi que le Père Radcliffe nous invite à écouter est que les jeunes veulent vivre et non seulement survivre. Ils veulent une société qui présente des défis à relever et non seulement  un statu quo à continuer. Nous le sentons dans tous les mouvements, le petit ronron quotidien n'intéresse plus. Comme Église il faut offrir des défis  importants, cette génération n'est pas résignée à une vie passive et à être des consommateurs de religieux.

Demain sera fait de notre capacité d'aujourd'hui à répondre aux besoins actuels des  femmes, des hommes et des jeunes d'ici. Notre premier mouvement est de les écouter. Savoir écouter et accompagner, savoir comprendre et accompagner, savoir accueillir et accompagner. C'est notre défi d'adulte en Église.

jeudi, 10 octobre 2019 14:44

Réactionnaire.

Le sage est inévitablement un réactionnaire. En se libérant des pouvoirs qui écrasent, le sage devient dangereux.  Jésus fut crucifié, bouddha fut sans doute empoisonné parce que l»'un et l'autre prônait l'égalité des personnes et la liberté. Les pouvoirs religieux et politiques furent dérangés et on les fit taire. La montée de la droite dans  notre société et dans l'Église est en réaction à la liberté et à la sagesse populaire. Jésus en affirmant que les personnes sont plus importantes que les lois et en faisant des guérisons le jour du sabbat transgressait les lois et devenait une menace au pouvoir établit. Quelle honte! Jésus refuse de lapider la femme accusée d'adultère. Comme dirait André Beauchamp, cette mentlaité n'a pas subit de ride et est encore assez vivante à notre époque.

 

jeudi, 10 octobre 2019 14:32

La sagesse.

Frédéric Lenoir: La sagesse, expliquée à ceux qui la recherchent. Seuil. "Un livre lumineux et dense comme la sagesse." Ce livre s'ouvre sur une question: Souhaites-tu réussir ta vie? Comment réussir sa vie selon la musique de son être dirait Jean Vanier, voila comment je résume ce petit livre de Lenoir. Il parle de la sagesse en regard de la spiritualité, de la religion et la philosophie. Il termine en parlant de la sagesse des enfants. C'est un livre à méditer. Bonen lecture.

 

mercredi, 09 octobre 2019 14:44

La sagesse.

L'idéal de la sagesse n'est pas de chercher à adapter le monde à ses désirs, le sage transforme ses désirs pour les adapter au monde, autrement dit au réel. Il apprend à aimer la vie d'une manière inconditionnelle et non pas seulement quand tout lui est favorable.
Frédéric Lenoir: la sagesse. P. 32.

 

mercredi, 09 octobre 2019 14:22

La souplesse.

J'entendais souvent dans mon jeune âge: On dirait qu'il a avalé un manche à balai. On le disait de quelqu'un qui marchait droit et empesé. Souvent cela traduit aussi une façon de voir et de vivre. La souplesse est une vertu dont on ne parle pas très souvent. Et pourtant elle est importante. Quand nous parlons de la droite politique ou religieuse,  ce sont souvent ces personnes rigides qui ont oublié que nous sommes des êtres en mouvement; et parfois aussi des personnes insécures dont la rigidité devient une protection. Le changement devient insupportable. Alors le respect intégral des rites et des lois devient la seule voie possible qu'il ne faut pas transgresser.

Il est important quand nous marchons d'avoir une souplesse du corps qui permet de bien profiter de ces moments de détente. la rigidité du corps enlève le goût de marcher ou nous en fait perdre l'habitude. Il en est ainsi dans la vie spirituelle ou même la vie tout court au quotidien. La souplesse fait partie de la vie des sages de ce monde, elle est aussi la sagesse de l'enfant. La souplesse est la sagesse du mouvement. La vie est un perpétuel mouvement; notre Église est en mouvement, nous avons donc besoin d'acquérir plus de souplesse si nous voulons suivre la vie et demeurer des témoins de l'Évangile dans ce monde en mouvement. C'est ce que des jeunes me disaient dernièrement: nous avançons dans la vie et vous êtes, en Église, demeurés dans un cadre rigide qui ne nous nourrit plus. Jésus est venu nous enseigner la souplesse qui fait passer les personnes et la vie avant les règles et les structures. Seigneur, apprends-nous la souplesse .......

 

mardi, 08 octobre 2019 14:10

Devenir être de louange. Lc 17, 11-19.

Nous rencontrons souvent des personnes toujours seules, on dirait que personne ne veut les fréquenter comme si elles avaient manger de l'ail. On dit souvent: Ils ont la lèpre. C'est l'histoire de notre Évangile d'aujourd'hui.

Le Seigneur nous invite à découvrir notre lèpre.  Le lépreux à l'époque de Jésus était considéré comme contagieux et on  l'excluait de la vie en société pour éviter la contamination. Nous avons tous une petite lèpre au fond de nous qui rend nos relations parfois difficiles. Il est important de la découvrir et la guérir pour donner de la saveur à notre vie. La lèpre éloigne les gens et trop souvent nous vieillissons mal. En vieillissant on dirait que notre lèpre  se développe. le premeir mouvement que le Seigneur nous propose aujourd'hui est de découvrir notre lèpre et de travailler à la guérir.

L'Évangile nous pose une autre question importante: parmi les lépreux guérit, un seul revient dire merci. Les autres continuent leur route vers l'église pour accomplir les rites prescrits. Celui qui revient est un étranger, un Samartain, aujourd'hui on dirait quelqu'un qui ne vient plus à l'église. Les bons juifs sont au prise avec des obligations et des lois qui les font agir, alors que le Samaritain est libre, il a abandonné toute pratique, alors il revient dire MERCI. Comme dans la parabole du riche et de Laxare, ce sont les chiens, c'est à dire les païens qui viennent soulager le pauvre, aujourd'hui encore un païen revient dire merci, rendre grâce.

Le Samaritain nous apprend ce que signifie devenir disciple,  devenir chrétien. Il a fait une expérience profonde de l'amour du Seigneur dans sa vie et il vient rendre grâce. Il a fait une expérience au niveau du coeur et  non une connaisance intellectuelle. C'est une expérience qui change notre vie et nous met à la suite du Christ. Être disciple ne vient pas d'une connaissance intellectuelle, ne vient pas de choses apprises, mais vient d'une expérience d'amour. Quelqu'un disait: "L'amour est la plus belle façon de communiquer" Ma lèpre peut être aussi une pratique religieuse venant de lois, de la peur du péché et de l'enfer. La peur est souvent une grande partie de notre lèpre. Je me souviens d'un enfant qui venait se confesser autrefois, et ce qu'il me disait n'était pas péché; alors je lui demande pourquoi il pense que c'est un péché; il me répond: Maman était fâchée. Si maman es fâchée, si le bon Dieu est fâché, si Monsieur le curé est fâché, c'est donc un péché.  Notre lèpre prend des formes très variées.

La démarche qu'à fait le  lépreux le conduit à être un homme de louange. Les autres sont brimés par les structures à respecter et ne sont pas libres. Jésus est venu pour nous rendre libres. Nous sommes invités à devenir des êtres d'action de grace. Le Samaritain devient un témoin du Christ et son témoignage est venu jusqu'à nous. Son témoignage fera d'autres disciples, fera naitre des femmes et des hommes d'action de grâce et de louange.

Le tournant missionnaire nécessaire à notre Église se fera avec ces témoins sur le terrain, ces témoins des valeurs, du sens de la vie. Notre monde a soif de spiritualité, de ce qui fait vivre, de ce qui parle au coeur. Cet Évangile nous invite à placer les personnes avant les lois et les pratiques, à placer la vie avant les partiques religieuses, à descendre de l'intelligence au niveau du coeur. Nous avons besoins de pratiques et de strucutres mais elles doivent demeurer au service des personnes et de la vie. Devenons des chrétiens de louange et d'action de grâce. Ceci nous fera découvrir la grandeur  et la force de l'Eucharistie qui fait de nous des Merci au Dieu vivant.

Que notre communion au Christ dans sa Parole et dans l'Eucharistie fasse de nous des témoins capables de révéler au monde que "l'Amour est la plus belle façon de communiquer." Les nouvelles à la télé ce matin nous ont lancé ce cri. La colère, la violence, l'agressivité est souvent la réponse à ce vide d'amour dans notre société.

 

 

dimanche, 06 octobre 2019 19:35

Mourir dans la dignité

Luce Des Aulniers et Bernard j. Lapointe: Le choix de l'heure, ruser avec la mort. Ed. Somme toute. Dialogue entre un médecin et une anthropologue sur 40 mots-clés traitant de l'aide médicale à mourir ou mourrir dans la dignité. C'est une vision très riche mais un peu difficile pour un profane. Les auteurs parlent beaucoup du vécu du malade dans ces situations et c'est très éclairant pour se faire une idée de l'ampleur de la question. Bonne lecture.

 

samedi, 05 octobre 2019 13:47

Je suis tombé de mon cheval!

Un jour, lisant le texte de la conversion de Paul dans les Actes des Apôtres, 9, 1-9, Je me suis souvenu que moi ausi j'étais tombé de mon cheval. A la suite d'une retraite avec Jean Vanier, à mn retour chez moi, j'ai pris conscience que l'enseignement des jours de retraite avait été fait uniquement avec la Parole de Dieu. Je n'avais pas entendu parlé des dogmes de foi, des doctrines de l'Église. Jésus Christ nous avait parlé. Et je me sentais tout autre. Ma vision de l'Église, de la pastorale n'avait plus la même couleur. J'étais heureux en dedans. je venais de tomber de mon cheval et j'avais échoué sur la route des hommes et des femmes d'ici. Je réalise aujourd'hui que le plus difficile était de continuer sur cette route. Alors j'ai essayé de m'intéresser à la Parole non comme un écrit, mais comme quelqu'un qui me parle. Des femmes biblistes m'ont ouvert des portes intéressantes, souvent aussi des prêtres biblistes qui avaient laissé pour se marier avaient une parole plus libre qui me rejoignait, certains moines, de grands spirituels, m'ont éclairé dans ma soif. Mais la route est souvent laborieuse. Depuis quelques années, j'accompagne des groupes de partage biblique qui me nourissent et qui aident d'autres personnes à tomber de leur cheval. La Parole de Dieu est devenue une nouriture, c'est quelqu'un qui me parle au quotidien. Avec le temps, j'ai réussi à descendre des oreilles au coeur (un petit peu.) "Prends ce livre, mange-le, il te remplira les entrailles d'amertume et dans ta bouche, il aura la douceur du miel." Apoc 19, 17. Dans ta bouche, il sera doux et dans tes entrailles il te donnera la passion de Dieu pour le service de l'amour. Je vous souhaite la même chute ....

 

vendredi, 04 octobre 2019 14:15

C'est pas encore assez mort.

J'entends souvent l'expression concernant l'Église: "C'est pas encore assez mort pour que l'Église peuple de Dieu naisse." Je crois que cette affirmation est un peu dangereuse. Nous disions autrefois: Il y a trop de prêtres partout pour que les chrétiens prennent leur place dans l'Église, faut attendre que le nombre diminue." Et ça n'a pas marché et les gens sont partis. Nous sommes trop sur la négative. Un évêque de France disait à ses chrétiens: Fermez votre téléviseur et ouvrez l'Évangile.  Je crois qu'il nous faut être positif.

L'Église est là sur le terrain qui lutte contre la pauvreté, la violence par différents services au quotidien. Nous devons accompagner cette Église de bâtisseurs. Jésus n'a pas attendu que le systrème religieux de son temps meurt pour travailler au règne du Père. Il a retroussé ses manches et s'est mis à l'oeuvre. Nous devons d'abord redéfinir l'Église; retrouver l'Église comme communion de personnes autour de la mission du Christ. Nous resituer comme pasteurs au coeur d'une communauté en marche et prendre la route avec elle. Nous devons être positifs, être des bâtisseurs de communion, bâtisseurs de ponts entre les personnes,  des guériseurs de plaies des Lazare ... Il ne faut plus attendre qu'un système religieux meurt, mais devenir dès aujourd'hui des charpentiers du royaume de Dieu. Je crois qu'il s'agit moins de savoir comment faire vivre  une doctrine de l'Église que de vivre ensemble l'Évangile de Jésus au quotidien.

Par suite des coûts exhorbitants des entretiens d'église et de la baisse des revenus, les Fabriques sont au prise avec un problème financier qui étouffe toute velléité d'avancer. Nous avons un héritage qui devient comme une patate chaude entre nos mains. Alors nous gérons la décroissance depuis plusiers années déjà. Nous déménageons nos célébrations à la sacristie et fermons l'église pour diminuer les dépenses. Nous regrouperons les fabriques paroissiales pour diminuer les dépenses. Demain nous fermerons les sacristies, et le prêtre qui a six ou huit paroisses aujourd'hui en aura 20 ou plus. Ce mouvement est nécessaire et inévitable   J'ai travaillé toute ma vie comme prêtre avec nos évêques à vouloir changer la méthode pour vivre plus près de l'Évangile et de l'Église peuple de Dieu, et je ne suis pas très fier des résultats. Ne devrions-nous pas d'abord nous placer à l'école du prophète Aggée qui nous invite à regarder les chemins que nous avons pris, les objectifs visés et les résultats obtenus. Et Aggée ajoute pour aujourd'hui: Placez-vous à l'école de L'Évangile et prenez la route pour bâtir le temple de Dieu qui est la communauté chrétienne. C'est le résultat de ma méditation après 50 ans de vie pastorale. Il me semble que le principal défi à surmonter est dans notre coeur et notre vision d'Église. Quid tibi vidétur?