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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 10 mars 2018 15:06

Un souvenir.

En sirotant mon café ce matin, un souvenir qui m'a fait réfléchir m'est venu à l'esprit. A la fin de mes études en 1969, j'avais eu des cours de théologiens du concile, les Pères Chenu, Gy, Jounel,  qui nous parlais de l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine. J'aimais beaucoup cette apellation. De retour en Gaspésie, encouragé par Mgr Ouellet notre évêque, j'utilisais l'Église Épiscopale au liu de l'Église diocésaine.

L'Église diocésaine fait référence à un territoire qu'il faut administrer comme la paroisse. Elle devient vite un lieu de services du religieux: service liturgique, pastoral et administratif avec le bureau de la Fabrique. Et comme prêtre, nous étions facilement des adminsitrateurs, l'homme de la liturgie et des sacrements.

L'Église épiscopale vient de "épiscope", pasteur au coeur de l'Église et fait référence à un rassemblement de communion, fraterntié autour de Jésus Christ. Il ne s'agit pas d'un territoire à administrer mais d'une communauté à animer et acompagner.

Mais à l'Époque, j'ai été vite taxé de ne plus être catholique  mais devenu épiscopalien parce que l'Église épiscopalienne existe. Alors nous avons décidé de revenir au diocèse pour éviter les frictions.

Ce matin, regardant le vécu de ces 50 dernières années, je me pose une question. Nos églises se sont vidées, nos paroisses sont des lieux de services religieux, nous fermons des fabriques et faisons disparaitre des paroisses en plaçant l'accent sur la communauté. On dit que l'avenir de l'Église sera dans les petites communautés. Nous revenons à l'Église lieu de communion, rassemblé autour du Christ, lieu de fraternité, nous passons du territoire à la communauté. Le rôle du prêtre sera davantage de faire découvrir le Christ agissant dans le milieu et de rassembler dans la communion.

Je notais aussi que lors de mon départ de Ste-Anne, il y avait trois services communautaires sur le territoire et la pratique sacramentelle était encore forte. Quinze ans plus tard, les églises sont presque vides et il y a 16 services communautaires dans le milieu qui travaillent au mieux être de la vie des gens. Je vois là l'oeuvre de l'Esprit. Les chrétiens sont passés du lieu  de services religieux au lieu du service de la vie. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle "lire les signes des temps?" La difficulté pour nous prêtres est de vivre le même passage. Laissons aller l'Esprit.

vendredi, 09 mars 2018 16:55

Méditons un petit peu,

Dans le document de l'Assemblée des Évêques du Québec sur le tournant missionnaire publié en 2016, nous lisons P. 20: "Les nouvelles communautés paroissiales et leurs responsables pastoraux doivent se soucier de vivre au milieu du peuple qui leur est confié, d'être en contact avec lui, et d'être proches des gens et de leurs soucis. Bref, les paroisses doivent être "des lieux de communion vivante et de participation qui s'orientent  complètement vers la misison." (EG 28). La paroisse ne peut se concevoir comme un "service du religieux" et prendre pour modèle d'organisation les services publics. Loin d'être une administration distante et déconnectée, elle doit être engagée dans la vie de ce milieu et offrir véritablement un présence d'Église sur un territoire. Il faut garder en mémoire cet avertissement salutaire:

"Il faut reconnaitre que, si une partie des personnes baptisées ne fait pas l'expérience de sa propre appartenance à l'Église, cela est peut être dû aussi à certaines structures et à un climat peu accueillant dans quelques-unes de nos paroisses et communautés ou à une attitude bureaucratique pour répondre aux problèmes, simples ou complexes, de nos peuples. En baucoup d'endroits il y a une prédominance de l'aspect administratif sur l'aspect pastoral, comme aussi une sacramentalisation sans autres formes d'évangélisation." (EG 63).

Dans le tournant issionnaire que nous entreprenons en Église et devant le changement radical de notre société, je crois qu'il est urgent et primordial de bien méditer ensemble ces quelques lignes pour asseoir notre démarche sur du solide. Nous avons trop fait des structures pour de structures et ce ne fut que de la chirurgie esthétique.  Comme dirait le Pape François: Ne nous laissons pas voler notre communauté.

 

vendredi, 09 mars 2018 15:16

Écoute ...

Écoute Israël fut le premier commandement donné par Dieu au peuple, Dt 6, 5. Ce premier commandement est repris par Jésus Christ. Nous l'avons en Marc 12, 28-34. Écouter le Seigneur qui nous parle chaque jour dans nos vies. Qu'est-ce à dire?

Le Seigneur nous parle intérieurement à chacun et chaucne. "Je parlerai à son coeur, Je la fiancerai à moi dans la tendresse, l'amour et la fidélité." Osée. 2, 16 et 19-20. La loi de Dieu est inscrite au fond de notre coeur, écouter Dieu c'est laisser monter cette loi du dedans qui éclaire notre agir.

Écouter le Seigneur, c'est aussi écouter la voix du peuple de Dieu autour de nous. Le Pape François nous invite à être des contemplatifs du peuple parce que Dieu parle encore par son peuple. Le peuple dira ce dont il a besoin, il dira ses faims et soifs et nous pourrons lui donner la bonne nourriture. Une qualité essentielle du pasteur est l'écoute. La pastorale de l'oreille du coeur. Autrement nous risquons de donner notre nourriture et que le peuple chrétien reste sur sa faim et demeure indifférent. C'est ce que j'entends autour de moi: les gens ne croient plus, ne veulent plus rien savoir de s'engager. Avons-nous d'abord écouté leurs besoins ou leur faim.  Écoutons la voix du peuple et notre tournant missionnaire aura une base plus solide. Avant de jeter la semence, le cultivateur prépare la terre et lui donne l'engrais dont elle a besoin pour produire. Écoutons le peuple pour ne pas risquer de rester à l'époque de chrétienté et vouloir ramener les gens à l'église. Écoutons les gens de la Gaspésie, le peuple a faim et soif. Si nous aimons le peuple chrétien, nous lui donnerons sa nouriture et non la nôtre. Écoute Israël. C'est ce que m'inspire l'Évangile de ce matin.

Le document de l'Assmblée des Évêques du Québec publié en 2016 affirme à la suite du Pape François:

"Si l'on veut, dans une démarche synodale, conduire une révision missionnaire des pratiques et des structures ecclésiales, il sera important d'écouter les jeunes. Cela signifie que nous aurons souvent à écouter des gens qui se trouvent au-delà de nos cercles habituels." Le Pape avait écrit: "Les jeunes, nous appellent à réveiller et à faire grandir l'espérance, parce qu'ils portent en eux les nouvelles tendances de l'humanité et nous ouvrent à l'avenir, de sorte que nous ne restions pas ancrés dans la nostalgie des structures et des habitudes qui ne sont guère porteuses de vie dans le monde actuel." (EG 108).

Écouter est ce que j'ai essayé de faire chaque fois que je changeais de paroisse dans mon travail. Il y avait là une vie différente que je devais écouter. Je n'étais pas toujours habile à le faire, mais au moins j'essayais. Et quand je ne l'ai pas bien fait, j'ai rencontré l'indifférence. Un vieux missionnaire disait un jour à un jeune prêtre: "Quand vous entrez dans une nouvelle culture, enlevez vos souliers, car vous entrez dans un lieu sacré. Le Seigneur est déjà présent dans cette culture particulière. Vous n'apportez pas le Seigneur à cette culture. Le Seigneur vous précède en elle." voila ce que veut dire Écouter pour découvrir l'action de l'Esprit dans le monde d'aujourd'hui..

 

mercredi, 07 mars 2018 14:39

Écoute la mer.

"Écoute la mer et va plus loin" dit le chant de l'alpec. Autrefois chez nous, il y avait des maisons du côté notrd de la route près du fleuve. Chaque jour la mer est venu flatter le rivage, faire reculer la berge et aujourd'hui les maisons  sont disparues. La mer a pris la place. Plus loin, les hommes ont érigé un mur de béton pour empêcher la mer d'avancer.

Ce qui fait la force de la mer, c'est la PATIENCE,  écrit un sage. Le tsunami, la rage de la puissance détruit. La force de la patience bâtit. Je pensais à l'Esprit Saint. Chaque jour l'Esprit revient dans ma vie, dans notre vie, patiner le rivage et avec patience se faire de plus en plus de place dans nos vies. Ce qui fait la force de l'Esprit, c'est la patience. Doucement, l'Esprit érode  mes caprices, mes défauts, mes doutes pour se faire un peu plus de place dans ma vie, me faire découvrir l'Éternel en moi. Le danger est d'ériger un mur de béton pour enrayer l'avancée de l'Esprit.  Le mur des mes peurs, de mes préjugés, de mes insécurités, de mes routines, de mes lois, etc ...

C'est vrai aussi pour la vie en Église. Chaque jour l'Esprit vient flatter la berge de l'Église pour éroder les obstacles à l'avancée de la foi, de la mise en route des ministères des baptisés et batisées. La force de l'Esprit est la patience. Le danger est d'ériger un mur de béton pour enrayer les avancées de l'Esprit et ainsi obliger l'Esprit à se frayer un autre chemin. La force d'un pasteur dans une communauté est la patience et l'écoute. Écoute la mer et va plus loin. Écoute l'Esprit en toi et va plus loin. Écoute l'Esprit dans l'autre près de toi et va plus loin.

Écoutons autour de nous et prenons conscience que l'Esprit est là en action dans nos commuanutés chrétiennes. Nous érigeons trop souvent nos murs de béton que sont nos lois, nos traditions, nos coutumes, nos doctrines; la force de l'Esprit est sa patience. L'Esprit travaille au coeur de nos communautés avec tous ces bénévoles qui oeuvrent auprès des gens en difficultés pour améliorer leur qualité de vie. Écoute et va plus loin. Il sait où il nous conduit et si ce n'est pas avec nous, ce sera sans nous. Le tournant missionnaire, l'Église en sortie que nous demande notre Pasteur François exigera ce temps d'écoute et de patience avec l'Esprit du Seigneur. UN grand maitre de vie et de spiritualité est la nature. Et la force de la nature est la patience.

mardi, 06 mars 2018 16:53

Un mot d'amour. Jn 3, 14-21.

"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique pour que par lui le monde soit libéré." voila le mot d'amour de Dieu pour le monde. Le mot traduit par "sauvé" signifie aussi "libéré" ou "guérit". Jésus est venu guérir le monde de ce qui l'empêche d'accueillir le salut. Voila la Bonne Nouvelle pour nous aujourd'hui.

Et Jésus ajoute:"Afin que tout être humain qui croit en Lui ait la vie éternelle. La vie éternelle n'est pas demain mais aujourd'hui. Nous vivons la vie éternelle aujourd'hui. Certains traduisent: "La vie de l'Éternel est en lui." La personne qui croit au Christ, se met à sa suite,  commence à découvrir cette vie de l'Éternel en  lui et dans les autres autour de lui. Nous ne pouvons pas découvrir Dieu dans les autres si nous ne l'avons pas découvert en nous. Ce sont souvent les pauvres, les mal gommés de la société qui nous  font le mieux découvrir le pauvre de Nazareth.

"C'est alors que nous commençons à voir les autres comme Dieu les voit, à les aimer comme Dieu les aime, et à nous voir et nous aimer comme Dieu nous voit et nous aime," écrit Jean Vanier. C'est cela venir à la lumière du Christ. Cette lumière qui éclaire notre vie et nous fait dépasser les limites pour voir la beauté de l'Éternel en chaque personne.

Celui qui chasse les ténèbres et vient à la lumière, c'est-à-dire celui qui se laisse guérir par le Seigneur voit ses oeuvres bonnes, des oeuvres qui témoignent de la bonté et de l'amour du Christ Jésus. Nous ne venons pas à la lumière parce que trop souvent nous avons peur. Nous  avons peur que nos oeuvres soient mauvaises ou connus comme telles, nous avons parfois des blessures ou des handicaps qui nous paralysent et nous empêchent d'accueillir la guérison  du Seigneur. Peut être aussi n'avons-nous pas connu un Dieu sévère et punitif au lieu d'un Père miséricordieux qui nous guérit et nous libère.

J'aime beaucoup cette traduction de guérir. Ceci nous fait comprendre une facette importnate du sacrement du pardon qui vient guérir notre vie. Jésus ne veut pas que nous restions enfermés dans nos peurs, peur d'être mal jugé, d'être rejeté à cause de nos difficultés ou de notre mal de vivre. Jésus nous invite à venir à la lumière comprendre ce qui nous empêche de vivre des relations enrichissantes ou de voir la vie éternelle déjà commencée en nous.

"Celui qui fait la vérité vient à la lumière afin de manifester que ses oeuvres sont accomplies en union avec Dieu." Si nous découvrons que l'Éternel est en nous, nous pourrons mieux comprendre que nos oeuvres sont faites avec Dieu. Saint Paul nous le rappelle quand il  affirme que c'est par grâce que nous sommes sauvés. (libéres). Nous avons été crées par Dieu en vue d'oeuvres bonnes.

Je bénis, Seigneur, ce dimanche plein de vie et de ta présence et fais que nous soyons sur la route de ce jour la personne que tu veux que nous soyons pour le bien de l'humanité.

lundi, 05 mars 2018 15:23

Se laisser questionner.

"Au temps du prophète Élie, il y avait beaucoup de veuves en Israël et pourtant le prophète fut envoyé chez une veuve étrangère. (...) Au temps du  prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël, mais ce fut Naaman qui fut guérit, un étranger."  Lc 4, 24-30.

Les juifs étaient certes mécontents de voir Jésus se tourner ainsi vers les étrangers, eux le peuple élu. Ça m'a fait penser au frère ainé de la parabole qui état resté à la maison et se croyait avoir tous les droits. Ça m'a fait penser à tous nos bons chrétiens à la messe qui trop souvent jugent les gens selon la pratique sacramentelle. Le Pape François nous invite à devenir contemplatifs du monde et de la Parole. Contemplatif du monde pour en connaitre les besoins, les faims et contemplatifs de la Parole pour avoir la bonne nourriture à donner.

Ce pourrait être un bon jeûne du carême, de jeûner de nos critères d'évaluation de bons chrétines pour contempler le monde pour en découvrir les beautés et les richesses. Contempler le monde pour les aider à guérir leurs blessures afin parvenir à des relations plus humaines et donc plus chrétiennes, plus  évangéliques. Des relations qui ne jugent pas mais accompagent et font grandir.

Dans l'Évangile, ce sont des étranger qui furent guérit. Aujourd'hui si je regarde autour de moi, si j'en juge d'après les critères que l'on m'a enseignés, ce sont des étrangers qui font vivre l'Église sur le terrain, qui animent les oeuvres caritatives dans nos communautés. Hier je participais à un déjeuner communautaire organisé dans ma paroisse et tous ceux qui animaient étaient des étrangers. Ils donnaient du temps pour rassembler les gens, créer des liens de fraternité. Ils étaient comme le Bon Pasteur au milieu de ses brebis. Il y avait là des familles entières, des petits enfants que j'avais baptisés que les parents me présentaient avec chaleur. Je vivais un beau  moment d'Église. Est-ce que ces gens savaient qu'ils faisaient Église? Je ne crois pas. Dans l'Évangile de Mathieu, les gens ne savaient pas aussi qu'ils faisaient Église. Et pourtant Jésus leur a dit: ce que vous avez fait à l'un de ces petits d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait, il aurait pu ajouter: même si vous ne le saviez pas.  Je souhaite donc que notre temps de carême fasse de nous des contemplatifs qui nous permette de voir l'action de l'Esprit, l'action de l'Éternel au coeur de notre monde et que nous arrêtions de juger le monde d'après la pratique sacramentelle. Je bénis ce temps de carême qui nous conduit plus loin.

J'entends mes vieux amis du dimanche me dire: Alors, Jos, ça ne vaut plus la peine d'aller à la messe. Restons chez nous. Mais non, cette situation nous invite à redécouvrir l'Eucharistie. L'Eucharistie est une vie. Ma vie, votre vie est eucharistisque comme celle de Jésus Christ. Cette vie eucharistique je la célèbre en communauté dans le mystère pascal du Christ. Au jugement, le Seigneur ne me demandera pas si je suis allé à la messe, mais si j'ai vécu la messe au quotidien; c'est ma foi. Le lavement des pieds le Jeudi Saint devra nous permettre de mieux comprendre la finalité de l'Eucharistie. C'est mon espérance.

 

mercredi, 28 février 2018 15:24

La passion de Jésus.

Le second Moïse sur la montagne va indiquer clairement sa passion, ce qui le fait vivre. Il donne au monde le contenu de la loi nouvelle. Moïse avait écrit la loi sur des tables de pierre et cette loi était des façons de faire: tu ne tueras, tu ne   ... tu feras ... c'était des commandement. Les hommes étaient là dans leur connaissance de Dieu. Avec les prophètes, ils découvriront la loi inscrite au fond de leur coeur; une loi non plus écrite sur des tables de pierre mais sur des coeur de chair. Avec Osée, ils découvriront un Dieu qui parle au coeur et fiance l'humanité avec lui. "Je la conduirai au désert et parlerai à son coeur, je la fiancerai à moi dans la fidélité ..."

Avec Mathieu sur la montagne, Jésus nous présente la loi conduite à sa perfection. Elle est intérieure à l'homme, elle devient une motivation qui fait agir. Heureux êtes-vous si vous allez sur le chemin de la paix, de la miséricorde,  de la justice, de l'amour, et comme conséquence de votre décision vous connaitrez la joie du fils ou fille de Dieu, vous vivrez  au royaume du Père, etc ... La passion de Jésus fut d'instaurer le royaume du Père, c'est ce qui l'a fait vivre et l'a conduit au Calvaire.

Le disciple du Christ doit aussi être animé de la même passion du royaume. Emprunter le chemin de la paix, du respect des autres, de la charité, de la miséricorde. Mais l'être humain est un être en croissance, c'est chaque jour que nous devons reprendre la route et continuer d'avancer. Le chrétien est un nomade sur la route de la vie qui expérimente chaque jour la beauté de son être. Chaque jour nous devons découvrir le divin en nous, que nous sommes fait à l'image de Dieu.

J'écoute souvent à la télé des gens parler de leur travail, de leur engagement, de leur passion et ça nous donne goût de se lever et de partir à leur suite.  Être chrétien, être enfant de Dieu doit aussi être une passion qui nous habite et donne le goût d'avancer et entraine avec nous. Notre carême devrait être ce moment de notre année où l'on découvre et laisse monter en nous cette passion qui rassemble, fait grandir et donne le goût de la vie. Sommes-nous vraiment rendus au Nouveau Testament?

mardi, 27 février 2018 19:49

Un livre "HUM".

Xavier Thévenot: Avance en eau profonde.Carnet spirituel. Desclée. L'auteur médite cette parole de Jésus à Pierre: Avance en eau profonde et jette le filet. Cette invitation du Christ nous est adressée aujourd'hui encore et cette lecture nous aide à trouver des pistes de réponse.Invitation à se laisser guider par le Christ si nous voulons que la pêche soit fructueuse C'est un livre HUM, faudra y revenir. Bonne Lecture.

mardi, 27 février 2018 15:12

Nous sommes temple de Dieu. Jn 2, 13-25.

"Vous êtes le corps du Christ" a chanté Johmn Littleton. Avant lui Saint Paul avait écrit: "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit", 1 Cor. 6, 19. Dimanche dernier lors de la transfigfuraiton, Jésus nous invite  à découvrir le divin en chacun de nous. Nous sommes créés à l'image et ressemblance de Dieu nous dit la Genèse. C'est une réalité dont il est important de prendre conscience. D'ailleur Jean-Paul 11 a écrit toute une théologie sur le corps.

Dès le début de l'Évangile, Jean va camper Jésus dans sa mission d'une façon radicale. Il est venu nettoyer le temple de Dieu. Ce temple est le coeur, la vie de tout être humain; ce temple est aussi la maison de prière de la communauté chrétienne; ce temple est aussi la nature oeuvre du Créateur. Notre Évangile aujourd'hui vient questionner notre façon de prendre soin de ces différents temples.

A l'époque de Jésus, le temple de Jérusalem était devenu un lieu de trafic, de commerce, on y vendait les animaux  qui servaient aux sacrifices. Le temple qu'était l'être humain était devenu un lieu de servitude des lois, normes, obligations qui écrasaient les gens. Jésus est venu passer la vadrouille de l'amour, du respect des personnes, de la liberté dans ces temples. 

La situation est la même aujourd'hui encore. L'argent mène le monde, dit-on. Sur l'autel de l'argent et du pouvoir nous avons sacrifié le corps des enfants et des femmes livrés au trafic sexuel et aux travaux forcés. Les services de santé et d'éducation sont devenus des systèmes qui oublient trop souvent l'usager. Notre mère nature souffre aussi de violence et elle manifeste sa mauvaise humeur  lors de la crue des eaux à certianes saisons de l'année. Même notre Église n'a pas échappé à ce virus et les besoins financiers donnent du fil à retordre aux valeurs évangéliques.

Cependant, il y a dans notre monde des personnes qui comme le Christ  pratiquent la pastorale de la vadrouille et font du ménage. Les personnes qui luttent pour l'environnement, tous les services communautaires qui travaillent à améliorer la qualité de la vie autour d'eux; beaucoup de gens  à l'intérieur des systèmes y vont avec leur coeur et donnent beaucooup d'amour. Ces chrétiens souvent qui s'ignorent, disons-leur merci, ils sont des témoins.

Aujourd'hui, Jésus nous dit de prendre soin de nos corps qui sont son corps, prendre soin des communautés chrétiennes qui sont sont corps. Le corps est un moyen de communion entre les personnes. Comme l'Église -corps du Christ- est un lieu de communion, de rencontre, de fraternité et d'amour. Ne faites pas de ces lieux des maisons de commerce ou de trafic, nous dit Jésus. Notre temps de carême doit être un temps pour dépasser notre besoin simplement matériel pour créer des ponts, des liens de fraternté et développer la qualité de vie chrétienne. Nous sommes le corps du Christ, nous sommes le premier sacrement de la présence du resuscité dans le monde; ne faites pas de ce sacrement un lieu de profit et de trafic.

Seigneur, je bénis ce temps de carême donné  parce qu'il est rempli de ton amour et qu'il nous permet  de faire grandir nos liens de fraterntié chrétienne et d'améliorer les services autour de nous. Et ensemble demandons-nous comment nous pouvons nettoyer notre temple et rendre le plus service à l'humanité.  

 

vendredi, 23 février 2018 14:37

Le carême, qu'ossa donne?

Le carême, qu'ossa donne? C'est la question que j'entends souvent et que je me pose parfois. Hier soir j'écoutais Xavir Dolan nous parler de son travail et même des oppositions qu'il rencontre et disait, je le fais parce que j'aime ça, je le fais par goût. J'entendais cette phrase de Jésus: "Vous êtes le sel de la terre." Mth 5, 13. Être le sel, c'est peut être un mot que l'on oublie trop souvent.

Le sel donne du goût à la nourriture et fait ressortir la saveur de chaque aliment. L'Évangile, la vie de foi doivent être aussi ce qui donne du goût et de la saveur à ma vie quotidienne. L'amour et la charité, l'accueil des autres donne de la saveur à leur vie. Ma rencontre avec mes frères et soeurs en Jésus Christ doit faire ressoritr la saveur de leur vie. Ma rencontre me permet de découvrir les valeurs des autres et de donner de la saveur à nos vies.

En ce temps de carême, je suis invité à aller au désert découvrir le sel de l'Évangile jeté dans ma vie, découvrir le goût de la rencontre de l'autre et de l'Autre. Un temps pour donner du goût à notre vie. Quand je vois tant de bénévoles autour de moi qui chaque jour essaient de donner du goût à la vie des pauvres, des malades, des mal gommés de la société, ça me donne le goût de l'action de grâce. Je suis convaincu que ces personnes qui le font depuis plusieurs années le font avec goût et par amour. Ils nous imspirent et nous donnent le goût d'avancer.

Notre carême se résume trop aujourd'hui, il me semble,  à des pratiques liturgiques. Dans le désert, le peuple ne faisait pas seulement des rites liturgiques. Le carême, ça donne du goût à la vie parce qu'il nous permet de retrouver les saveurs de notre vie de foi et d'amour. Comme chrétiens, nous sommes devenus passifs   pour ne pas dire amorphes.  En écoutant Xavier hier soir, j'avais le goût de me lever et d'agir, il était dynamique et emballant. Ai-je le même goût quand je sors de la messe le dimanche? Le vieux prêtre que je suis est fortement questionné. Nous devrions écouter davantage ces jeunes qui nous lancent le goût de la vie avec enthousiasme.