Jos. Deschênes
Apprends-nous à prier.
Quand les disciples demandent à Jésus de leur apprendre à prier, Jésus leur dit: Quand vous priez, parlez à votre Père. Les évangélistes nous ont donné une formule magnifique tirée des enseignements de Jésus. J'imagine que Dieu doit être un peu fatigué d'entendre toujours la même prière. Quand je vais voir mon Père, je n'arrive pas toujours avecla même phrase. Quand je prie seul le Notre Père, j'essaie de parler à mon Père. Je le prie avec mes mots, ma façon de lui parler, je lui dit mes joies comme mes doutes et mes colères, enfin je lui parle comme je parlais à mon père. Les formules sont nécessaires pour nous aider au départ ou dans une prière communautaire, mais apprenons à parler avec un Père. La prière n'est pas seulement des mots mais un temps de communion avec quelqu'un que nous aimons et de qui on se sait aimé. Une prière qui vient du coeur.
Une deuxième chose qui me questionne est que les disciples en voyant prier Jésus lui demandèrent de leur apprendre a`prier. Je me suis poser la question si des gens en me voyant prier m'ont demandé de leur apprendre à prier. Est-ce que ma prière suscite le goût de la prière? Je laisse la réponse aux autres et me contente de ma façon de prier. Apprends-nous à prier.
Que dois-je faire? Mc 10, 17-30.
Lors d'une réunion de paroissiens nous discutions du sort de nos églises et de l'avenir des paroisses, et la question était toujours qu'est-ce qu'on fait maintenant? C'est la question du jeune homme de l'Évangile: que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? Jésus lui dit: tu as les commandements. Je les ai respectés depuis mon enfance. Jésus lui propose un pas de plus. Il lui dit: Passe de l'extérieur à l'intérieur, viens et suis-moi. Il ne s'agit pas de faire mais d'être. Entre en toi-même et enlève de ta vie tes richesses qui t'emprisonnent puis libre Viens et suis-moi.
La religion que Jésus propose n'est pas l'acceptation de lois et de commandements, mais une relation venant du coeur. Libère-toi de tes richesses, c'est à dire libère-toi de tes sécurités, de ton pouvoir, dew choses à faire, de tes idées toutes faites, de tes théories, une fois libre tu peux alors entreprendre une relation vraie, une relation enrichissante, une relation venant du coeur. Passe de la pratique extérieure à une relation intérieure et libre. Ce que tu fais de l'extérieur te laisses insatisfait, decend au niveau du coeur.
Suis-moi nous dit Jésus. Cette invitation Jésus nous la lance à travers les jeunes et les personnes qui ont quitté la pratique sacramentelle et veulent aller plus loin. Ce que vous nous offrez nous laisse sur notre appétit, ne nous nourrit plus. Jésus nous dit: entend mon invitation à travers eux et suis-moi pour que nous entrions nsemble dans une relation nourrissante. Nous sommes invités à passer du faire à l'être. Écouter, accompagner, vivre une relation avec l'autre. Ceci nous demande d'être pauvre, de laisser nos façons de faire, nos idées préconçues, nos sécurités, nos richesses pour prendre la route avec les gens, prendre la route avec le Christ. Viens et suis-moi. C'est l'invitation à devenir disciples ensembles.
Cette liberté, nous l'obtiendrons en laissant de côté père, mère, soeur et frère. C'est à dire, en laissant de côté des relations qui étouffent, contraingnent et empêchent d'être libre. Nous devons laisser de côté des relations de pouvoir qui veulent tout contrôler, des relations trop maternelles qui étouffent, des relations qui nous accpaparent et nous empêchent d'être libres. Nous devons devenir adultes dans la foi. Pensons à la fille de Jaïre de l'Évangile qui étai tétouffée par la relation avec son père qui la rendait malade jusqu'à la mort. Le paralisé pas assez adulte pour prendre sa vie en main et comptait sur les autres pour vivre.
Ne sommes-nous pas aujourd'hui un peu prisonnier de nos structures, nos pratiques, nos lois, nos structures sont pour nous trop souvent des richesses et nous emprisonnent dans une façon de faire qui nous éloigne du monde environnant. La majorité de nos frères et soeurs chrétiens ont quitté ce mode de vie et nous invite ailleurs. À travers eux Jésus nous dit: Viens et suis-moi. Beaucoup de gens sont indiféfrents parce que ce que nous offrons ne les nourrit plus, d'autres cherchent un sens à la vie et ont soif d'autres choses que la pratique religieuse. Jésus nous dit de passer de l'extérieur à l'intérieur, au niveau d'une relation vraie. Il nous invite aussi à passer par le trou d'une aiguille, c'est passer par le porte de la simplicité, de l'amour, de la pauvreté, de la liberté, de l'humilité, la porte du coeur. Le trou de l'aiguille était une petite porte par où entrait les fidèles et trop petites pour que le chameau puisse y passer. Même l'être humain devait parfois se baisser la tête pour passer. C'est la petite porte du coeur où il faut être humble, pauvre de soi-même pour créer des relations réussies avec les autres. Et c'est là que Jésus nous dit: VIENS ET SUIS-MOI.
Prends soin de lui. Lc 10, 25-37
Le Samaritain s'arrête près du blessé sur le bord de la route, l'amène à l'auberge et dit à l'aubergiste: Prends soin de lui. Le Samaritain est un païen que les juijs n'aiment pas, on les appelle les maudits. Et pourtant, c'est lui qui prends soin de l'homme blessé. N'est-ce pas ce qui se répète aujourd'hui? Combien de fondations au servie de la vie sont animées par des gens qui ont quitté l'Église, combien de serive se rendrnet à des pauvres, des malades, des personnes âgées par des non pratiquants. Il y a de bons pratiquants qui en font aussi. Une des qualité de la communauté est l'exercice de la charité sur le terrain. Cette volonté de rendre service, d'améliorer la qualité de vie demeure. C'est ça aussi l'Église. Ces gens ont entendu et mettent en pratique la parole de Jésus: "Va et fais de même." Il ne faut pas juger la vie chrétienne seulement par la présence aux célébrations, c'est sur le terrain au quotidien que la vie chrétienne s'exprime aussi. "Prends soin de lui."
Me manque-t-il une côte?
L'anesthésiste a donné une bonne piquure à Adam pour le plonger dans un sommeil profond et le chirurgien lui a soutiré une côte pour fabriquer Eve. Voila la création de la femme présentée dans le livre de la Genèse. Il s'agit d'un récit mythique qui ne dit pas comment l'être humain est arrivé mais pourquoi il est là.
L'être humain a été pétri par les mains de Dieu. C'est à dire que l'évolution s'est faite jusqu'au moment où l'être humain était devenu un vis-à-vis à Dieu pour lui permettre de communiquer et d'aimer. La femme est faite non de la côte d'Adam mais de la même vie, de la même façon qu'Adam. Ils sont donc des êtres complémentaires, participant à la même vie à l'image et remplis du divin dont l'agir des deux est indispensable au bon fontionnement de l'univers.
L'idée de la côte nous donne l'idée de possession, de supériorité; alors que l'idée de la même vie amène l'idée de complémentarit et d'égalité. La société a été imaginée à partir de la première idée de la côte. C'est ainsi que j'ai depuis longtems trouvé triste que la femme se sente émancipée de conduire ses enfants à la garderie pour aller mettre des boites de "beans" dans des sacs à l'épicerie au salaire minimum. Ne serait-il pas plus valorisant de préparer des citoyens pour la société et d'être payé pour le faire? Nous avons un bon bout de chemin de fait mais il reste encore long devant nous. Bon dimanche.
Le règne de Dieu. Mc 1-15.
Le règne de Dieu est tout proche, il est en vous. Le règne de Dieu est sa présence en chacun de nous. Il nous appartient de le reconnaitre et d'en vivre. Il s'agit moins de bâtir le règne de Dieu que de le découvrir et de le laisser s'épanouir en nous. Trop souvent nous voulons bâtir notre propre règne, notre propre façon de vivre cette présence en nous. Nous devons sortir des choses à faire ou a croire pour être sauver; sortir des pratiques desséchantes pour découvrir cette vie intérieure de contemplation et d'amour à l'exemple de Marie. Le règne de Dieu est intérieur et conditionne notre agir. Nous vivons autour de nous ce règne qui monte de l'intérieur: l'amour, la paix, la miséricorde, l'accueil, l'accompagnement, l'écoute... tout ce qui contribue à créer des liens, à faire grandir la fraternité, à développer l'entraide, à créer des relations réussies selon l'Évangile. Le règne de Dieu, c'est le quotidien écrit avec la plume du service et de l'amour. Bonne journée.
C'est quoi l'important?
Au Paradis Terrestre, les gens vivaient heureux jusqu'au jour où ils se sont regarder de l'extérieur. Vu comme être humain, ils étaient tous semblables, façonnés par la main de Dieu et remplis de sont Esprit. Le jour où ils se sont regardés de l'extérieur avec leurs différences, le bordel a commencé. Ils se sont fait des masques pour se protéger. Ils ont commencé à se conter des histoires au lieu de la vérité et la discorde s'est installée. C'est notre histoire à nous.
Mon jugement sur les autres est toujours basé sur l'extérieur soit des défauts, des agissements qui me déplaisent. Si je regardais de l'intérieur, je verrais un enfant de Dieu façonné des maisn du Créateur souvent blessé par la vie ce qui conditionne son agir. Jésus est venu dire que l'important est la personne non seulement son agir. Jésus a remis les pendules à l'heure mais nous sommes restés à l'envers. Les gens blessés sont de plus en plus nombreux dans notre monde, les gens qui ne gobent plus n'importe quoi sont aussi de plus en plus nombreux aujourd'hui. La vérité est parfois dure à encaisser mais elle crée la liberté. "La vérité vous rendra libre." Sur la montagne de la transfiguration, Jésus a enlevé son masque pour se faire connaitre tel qu'il était. Il nous invite aussi à enlever nos masques pour nous découvrir dans notre identité parofonde d'enfant bien-aimé du Père tatoué de son Esprit Saint. Bonne journée.
Je suis contre.
Le gouvernement propose un projet pour préserver la vie du virus et la majorité sont contre, et même on accepte de mourir pltôt que de changer d'idée, on propose un projet pour l'environnement, on est contre. Même nos Évêques proposent une démarche en Église et beaucoup sont contre. Nous avons développé une mentalité contre. Contre l'avortement, contre l'aide médicale à mourir, contre l'aide sociale, etc .. on est contre.
Jésus nous apprend à être POUR. Il ne s'agit pas d'être contre l'avortement, mais d'être pour la vie et faudrait commencer par la qualité de vie des individus. Nous pourrions penser à la qualité de vie des infirmières, des travailleurs dans les usines, des personnes âgées parquées dans des résidences, ensuite nous pourrions en vérité plaider pour lutter contre l'avortement etc ... Mgr Blanchet a écrit un magnifique texte il y a quelques années dans ce sens.
Comme je l'écrivais sur ma page facebook, nous souffrons d'un manque profond de leaders sur tous les plans. Depuis la révolution tranquille qui a connu ses leaders, on dirait que le monde est rentré dans ses terres laissant place à une sorte de "je m'en foutisme" déprimant. Les réeaux sociaux sont un bel exemple de notre insignifiance. Nous avons oublié l'Évangile avec ses messages percutant sur le respect de la vie, des personnes, de la liberté, de l'amour, du pardon, ainsi de suite. Nous avons mis l'accent sur les dogmes à croire, des liturgies à regarder, des lois à observer au détriment de l'essentiel. Dans l'Évangile, Jésus regarde la personne avant l'agir, il regarde le verre à demi plein et non à demi vide. Il part toujours de ce qui est bon dans l'être humain pour avancer. Nous avons besoin de revenir à l'Évangile, il est un parole universelle que tous accueillent et peut guérir bien des maux. Bonne journée à toutes et tous.
Le projet de Dieu. Mc 10, 1-12.
Jésus est en route vers la Judée et sur la route il rencontre des Pharisiens qui ne partagent pas ses opinions et veulent lui tendre un piège. Ils lui posent une question embarassante: Est-il permis à l'homme de répudier sa femme?
Jésus sort de ce niveau problématique pour s'élever au plan du projet de Dieu. quand le créateur a créé l'être humain, il les a créé homme et femme, deux personnes égales en dignité et complémentaires dans leur agir. La femme n'est pas l'objet de l'homme dont celui-ci peut disposer à sa guise. Ceux-ci deviendront une seule chair a l'image de la Trinité. Ils demeurent des êtres autonomes mais unis en communion dans un projet commun. Ne séparez pas ce que Dieu a unis. L'homme n'a pas à se croire supérieur et propriétaire de l'autre face à lui. Force nous est d'admettre que nous avons encore bien du chemin à parcourir.
Jésus envoie ces gens sur un autre terrain: Que vous prescrit Moïse? Il nous a permis de renvoyer la femme à certaines conditions. C'est à cause de la dureté de votre coeur qu'il l'a fait. Et Jésus va plus loin: La femme qui répudie son mari est aussi adultère. Jésus rétalit l'égalité. Mais ces paroles sont dures et difficiles à entendre.
Je me permets une petite visite à mon ami Osée. Ce prophète établit la relation du peuple avec Dieu comme celle de l'homme et de la femme et parlera d'infidélité et d'adultère. Il dira: Mon peuple est malade de son infidélité. Je vais le guérir de son infidélité. Cette infidélité du peuple est vue comme un adultère et de la part d eDieu comme une maladie. Le prophète dit au nom de Dieu: Je le guérirai de son infidélité. Je le guérirai de sa maladie. Dieu comprend que son peuple est en croissance, qu'il peut vivre des échecs, et qu'il a besoin de guérison pour vivre pleinement le projet de communion avec Lui. Il ne condamne pas, il ne met pas à l'écart, il accompagne pour guérir son peuple et que la nouvelle façon de vivre la relation devienne stable.
Jésus dans l'Évangile d'aujourd'hui ne condamne pas, ne parle pas de punir. Il fait référence à l'incapacité de certaines personnes à vivre ce projet de communion proposé. L'échec de l'être humain dans sa relation avec Dieu ne change rien du côté de Dieu, il va changer quelque chose que côté de l'être humain. L'échec va lui permettre d'intensifier sa foi et sa relation à Dieu. L'être humain manque sa cible d'être heureux à cause de bien des raisons, Dieu l'accompagne pour guérir sa vie et lui permettre de retrouver la route du bonheur. Pensons au fils cadet qui revient à la maison après avoir vécu un échec de son effort de liberté. Le père accueille l'enfant et le guérit de sa peur. C'est ce que Osée dit: Je le guérirai de sa difficulté. Pour Dieu l'important est la personne non d'abord ce qu'il a fait. L'échec du mariage ne change rien à l'indissolubilité de l'union; les personnes sont placées devant une situation de vie qui pour bien des raisons devient impossible mais place l'être humain devant une démarche de guérison qui le conduira à une autre relation sur une nouvelle route du bonheur. Le Dieu de Jésus Christ est un Père miséricordieux qui accompagne au lieu de condamner, qui guérit au lieu de punir ...
Les chrétiens qui vivent un échec dans leur union doivent trouver dans l'Église une communauté d'accueil, d'écoute, de miséricorde et d'acompagnement vers une union durable. C'est la raison d'être de l'Église communauté d'e demeurer sur la route des hommes et des femmes l'auberge de la miséricorde où comme pour les disciples d'Emmaüs, chacune et chacun puisse trouver la route du bonheur. Le plan de Dieu est un idéal qui dépasse souvent nos capacités humaines, les uns auront toujours besoin de la présence du Christ et de l'esprit pour le vivre; d'autres auront besoin de la présence du Christ guérisseur pour repartir sur une nouvelle route de bonheur. Jésus nous en a laissé la preuve dans l'Eucharistie qui est le pain de la route.
Un patrimoine.
Étienne Berthold: L'intervention sociale comme patrimoine. Les Soeurs du Bon-»Pasteur de Québec 1850-2020. Ed. INRS. Nous parlons beaucoup de patrimoine concernant les édifices religieux et nous oublions trop souvent le patrimoine social et religieux laissé par les communautés religieuses et l'Église. L'auteur fait l'étude de l'intervention des religieuses du Bon-Pasteur au secours de la vie d'un nombre considérable de jeunes filles comme le "filles mères", les jeunes filles abandonnées souvent par les familles ou avec des troubles de comportement. Ces femmes ont vécu la révolution tranquille et le phénomène de la laïcité de la socitété, ce qui a marqué profondément leur action. Devant ces communautés vieillissantes et peut être menacées de s'effacer nous oublions trop souvent l'apport qu'elles ont apporté dans la vie de notre société québécoise. C'est un patrimoine qu'il nous faut aussi conserver. Bonne lecture.
L'histoire.
Il y a quelques années l'étude de l'histoire me laissait assez indifférent. J'ai appris avec le temps l'importance de l'histoire pour comprendre le présent et savoir d'où l'on vient. Il faut éviter de regarder l'hisoire pour juger. L'étude de l'histoire nous fait comprendre que souvent nous partons de loin et que depuis un certain nombre d'années nous avons fait un bon bout de chemin même si la route est encore longue dans certains domaines. Je pense ici aux pensionnats aucthotones, à la place de la femme dans la société et dans les Églises, le droit des enfants à une éducation et non à un dressage, etc ... Nous avons à découvrir la spiritualité dans notre Église et aussi la place des chrétiens comme Églises et non seulement spectateurs. L'histoire m'apprend pourquoi on pensait de telle façon à l'époque.Je pense à l'omerta face à la pédpphilie tant dans la société que dans les Églises. L'histoire nous fait découvrir aussi le travail de nos ancêtres dans des conditions difficiles de pauvreté et d'abandon souvent. Des communautés religieuses ont acomplis un travail de géant pour soulager la misère humaine dans des conditions de vie inhumaines. Il en est ainsi de la parole de Dieu qui éclaire notre histoire si nous apprenons à la lire d'une façon symbolique et non seulement logique. Le meilleur est à venir. Bonne journée.
