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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 22 décembre 2017 14:56

Ma crèche de Noël 2017.

Hier, je me suis amusé à regarder la photo de mon grand-père dans son berceau et je ne l'ai pas reconnu. Ce que je retiens de lui, c'est ce qu'il m'a transmis de valeurs, de témignage de vie. C'est la même chose pour Jésus. Alors pourqui Betlhéem, pourqui la crèche.

Il s'agit d'un message et non de lieux, je crois. Betlhéem est la maison du pain et la crèche est le lieu où l'on dépose la nourriture des animaux. Ces symboles viennent nous faire comprendre dès le point de départ que Jésus est nourriture de vie pour le chrétien. Il nous apporte le pain de l'amour, de la paix, du pardon, de l'accueil, du respect des personnes etc. Jésus est dans nos vies comme une force et une nourriture pour réaliser le projet de vie du Père. Sa Parole, son témoignage de vie est une nourriture pour nous. Il est du bon pain pour que nous devenions du bon pain autour de nous. Le Jeudi Saint, il nous dit de nous nourrir de son témoignage de vie, de sa parole, de nous abreuver au vin de  la tendresse du Père.

Dans ma crèche, cette année, j'ai le goût de déposer un beau pain de ménage, une photo d'un goupe qui se nourrit à la parole du Seigneur, une photo des banques alimentaires qui aident les gens en difficulté,etc .. Un Noël de 2017. Aujourd'hui les enfants ne connaissent pas Jésus Christ. Il me semble que nous devrions nous attacher plus au message qu`'à la crèche et au bébé de cire.  La crèche fait partie de notre histoire, j'allais dire de notre folklore, elle est importante, mais ....

Comme disait le Père Hervé Legrand, nous avons chosifié et instantifié les sacrements, et nous avons sans doute fiait la même chose avec Betlhéem et la crèche. Que sera notre Noël, notre crèche en 2017 dans ce monde nouveau. Aurons-nous le courage comme Saint François de réinventer  la façon de dire le message de cet anniversaire d'une façon plus signifiante pour l'homme d'aujourd'hu?

 

mercredi, 20 décembre 2017 15:35

Naissance

 

Aujourd'hui, la litrugie nous fait méditer le texte de Luc sur l'Annonciation à Marie. Nous méditons souvent ce texte en fonction de la naissance de Jésus et faire naitre Jésus aujourd'hui encore. Ce matin, je me permets une question: Est-ce que,  moi, je suis né comme enfant de Dieu? Où est-ce que je devrais naitre encore un peu? Je suis un enfant de Dieu depuis ma conception, je vis en chrétien, mais suis-je vraiment un enfant de Dieu? Cette année, j'ai pensé de laisser le Seigneur me faire naitre comme un enfant de Dieu. Une autre question m'habite: Qu'est-ce qu'un enfant de Dieu? Je dois me retourner vers l'Évangile et regarder comment Jésus a vécu sa réalité de Fils du Père pour avoir une idée de ce que je devrais vivre. Il me propose l'idéal vers lequel je dois tendre. Un enfant est d'abord celui qui écoute ses parents, recueille leur héritage de vie pour s'en servir à sa façon dans sa vie à lui. Alors au contact de l'Évangile, je vais essayer de laisser naitre et grandir davantage l'enfant de Dieu que je suis.

Ouvrir la porte à l'Esprit Saint est le titre d'un livre de Simone Pacot et ce peut être aussi le titre de notre réflexion d'aujourd'hui. Ce 4e dimanche de l'Avent nous invite à méditer le texte de l'Annonciation à Marie avec notre ami Luc. Nous chantons parfois: Laissez entrer le soleil, nous pourirons chanter: Laissez entrer l'Esprit Saint.

Madame Marie à Nazareth reçoit de la belle visite aujourd'hui. Un envoyé de Dieu vient lui annoncer une bonne Nouvelle, elle sera Mère du Fils de Dieu. La réponse de Marie est profonde et nous invite à une bonne réflexion: "Que tout se passe en moi selon ta parole." Comme conséquence, elle devient enceinte et donna naissance à Jésus Fils de Dieu.

Ouvrir la porte à l'Esprit, c'est prendre le risque de devenir fécond dans notre agir et de la fécondité même de Dieu. Combien de fois dans nos vies personnelles comme dans notre agir en Église n'avons-nous pas déploré l'inefficacité de nos efforts. Depuis le Concile comme depuis  la transformation de la société au Québec, nous avons vécu beaucoup de changements et le peuple chrétien se trouve toujours devant un vide spirituel et la pratique religieuse s'est affaiblie considérablement. Chaque jour nous entendons des plaintes devant l'incertitude de l'avenir de l'Église.

Marie a dit simplement à l'ange: "Que tout se passe en moi selon ta parole."  Elle a ouvert la porte à l'Esprit Saint. Elle nous révèle que la Parole de Dieu est féconde et elle agit dans la mesure où nous acceptons librement de la laisser agir. Nous pourrions nous posr la quesiton: Est-ce que nous entrons dans le projet de Dieu où si nous voulons faire entrer Dieu dans nos projets? Dans le livre de Samuel, le Seigneur dit: "C'est moi qui te ferai une maison." La fécondité se fait dans un geste d'amour. La fécondité spirituelle se fait aussi à partir d'un geste d'amour entre l'être humain et Dieu. Ouvir la porte à l'Esprit demande d'entrer dans un geste de communion avec Celui qui nous habite entièrement. Marie nous donne un bel exemple, elle a laissé la fécondité de Dieu agir en elle.

Nous sommes invités d'abord à être des contmeplatifs comme nous le dit le Pape François. Contemplatifs du monde et de la Parole de Dieu. Être contmeplatifs, c'est être en communion avec Dieu dans sa création et dans toute la vie. Pour laisser la fécondité de Dieu agir en nous, il nous faut être de ces femmes et de ces hommes  de communion avec le Seigneur.

Nous parlons beaucoup d'évangélisation, de tournant missionnaire, d'Église en sortie, Marie en est un bel exemple. Elle est sortie de ses sécurités, de son petit village, de sa tranquillité pour entrer dans le projet de Dieu et donner Jésus au monde. On répète à satiété que les gens aujourd'hui ne connaissent pas Jésus Christ,  arrêtons de le dire et comme Marie allons le leur porter.

Dimanche dernier, nous étions invités à répondre à la question posée à Jean: Qui es-tu? Aujourd'hui demandons-nous si nous connaissons Jésus Christ. Nous parlons beaucoup de la pratique sacramentelle, des formes de prière: chapelet, heure d'adoration, mais Jésus Chirst dans mon quotidien? Marie a ouvert la porte à l'Esprit saint et elle est devenue porteuse de Dieu et missionnaire pour le donner au monde. Elle nous donne un témoigange extraordinaire. Ouvrons la porte à l'Esprit Saint, devenons fécond de Dieu pour le laisser passer dans notre agir et le donner autour de nous. Que tout se passe en nous et dans notre Église selon la Paorle de notre Dieu.

lundi, 18 décembre 2017 15:24

On a dit changements.

Depuis plus de 50 ans, nous parlons de changements au Québec, tout change, faut s'ajuster aux changements, faut apprivoiser les changements, le statu quo n'est plus possible autant d'expressions qui deviennent presque des litanies. Depuis la révolution tranquille au Québec nous avons du nous adapter aux changements. Dans l'Église, nous avons vécu de changements nombreux: la liturgie en français, l'autel face au peuple, les lois se sont un peu assouplies, et que sais-je encore. Malgré tout cela, nous n'avons que géré la décroissance.

Les chrétiens ont quitté l'Église, aujourd'hui nous devons fermer nos églises, centraliser les Fabriques paroissiales, l'indifférence religieuse s'est installée. Je lisais denrièrement des articles sur cette questions où il fallait s'ajuster aux changements. Ça force à réfléchir. Dans mon ministère comme prêtre j'ai vécu beaucoup de changements qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd'hui. Nous n'avons que géré la décroissance.

Pour moi, je crois que le temps des changements est terminé, nous sommes à l'heure de la conversion. Nos changements n'ont été en définitive que de la "chirurgie esthétique." La société est nouvelle, elle porte de nouvelles attentes et de nouvelles forces et elle attend de nous une nouvelle vision de la vie et de l'approche pastorale. Nous sommes conviés à une nouvelle vision de l'Église, une nouvelle vision du ministère presbytéral, une nouvelle vision de la présence des chrétiens au coeur de l'Église et de la société. C'est à une conversion que nous sommes appelés.

Les mouvements chrétiens sont en déclin; fondés à une époque précise pour répondre à des besoins précis, ils deviennent déphasés en regard de la société qui se met en place. Changer la couleur de la peinture ne suffit plus. Il nous faut être à l'écoute des besoins de notre société pour nous convertir et apporter la réponse adéquate à ces besoins. Je pense aux décès. Actuellement la présence pastorale d'accompagnement se résume en gros à la célébration des funérailles. Ceci n'est qu'une heure dans la vie des personnes endeuillées. Le nombre de suicide augmente, les personnes qui décèdent encore jeunes du cancer  augmentent, ceci amène beaucoupo de souffrance, de découragement, il y a place pour envisager une présence pastorale de qualité au-delà de la célébration. Il y a beaucoup de blessures et de souffrance actuellement, les gens que je rencontre dans les épicerie ou sur la promenade me le disent et parfois avec agressivité.

La tâche est difficile et demande un bon flair pastoral. Le Pape François nous y invite. Nous ne sommes plus à l'époque des changements, mais au temps de la conversion. C'est ma conviction. L'Évangile nous pose la question: Qui es-tu? De quel bois tu te chauffes? Comme Marie accueillons l'Esprit et suivons-le sur la route de Dieu qui est celle du coeur.

mercredi, 13 décembre 2017 23:01

Bonne Lecture.

Jean Vanier: Un cri se fait entendre. Novalis, 2017. Pour présenter ce livre, je laisse la parole à Jean Vanier lui-même. "Ce livre est né d'une urgence. Devant le triste spectacle des divisions, des peurs, des guerres et des inégalités de notre monde, devant la dépresison et les désespérances de tant de jeunes, j'ose partager avec vous un chemin d'espérance. Au cours de ma vie, ce sont les personnes avec une déficience intellectuelle qui m'ont peu à peu transformé, en me libérant de mes peurs, en me révélant  ma propre humanité. Il me semble plus que jamais important de témoigner d'une fraternité possible entre les êtres de cultures, de religions et d'histoire différentes. Rien n'est psrdu. Un chemin vers l'unité, la fraternité et la paix est possible. L'avenir dépend de chacun de nous." C'est un livre d'une très grande vérité qui ne laisse pas indifférent. Excellente lecture.

mardi, 12 décembre 2017 14:30

Qui es-tu?

Une question m'est posée aujourd'hui: Qui es-tu? C'est la question que les gens posent à Jean, celle aussi que le monde me pose à moi: Qui es-tu? Le premier dimanche de l'Avent nous invitait à être un veilleur pour accueillir le passage du Seigneur dans notre vie. Dimanche dernier nous étions invités à ouvrir les chemins du Seigneur en nous et autour de nous. Aujourd'hui nous sommes invités à être un témoin de Celui que nous avons acceuilli. Nous sommes invités sur la route tracée par le Seigneur, celle du témoin.

Jean est venu comme témoin pour annoncer la venue du Seigneur. Et Jésus dira à la fin de sa vie: "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins de la terre." Le Fils de Dieu a pris un corps comme le nôtre pour rendre visible l'invisible, pour rendre Dieu visible à nos yeux. Jésus est devenu ainsi le sacrement de la présence de Dieu dans le monde. Jean est venue comme témoin pour annoncer cette venue et nos sommes invités à être témon de l'action du Christ ressuscité dans notre monde.

Notre société a de plus en plus besoin de témoin. Non pas des gens qui prêchent une doctrine, qui fnt de rites, mais des femmes et des hommes qui laissent passer le Christ dans leur vie. Nous vivons une grande pauvreté de témoins. La télévision nous le rappelle chaque jour. Être témoin, c'est être aussi le levain dans la pâte.

C'est la question qui nous est posée par l'Évangile aujourd'hui: Qui es-tu? Es-tu un témoin? Les chrétiens qui ont quitté la pratique sacramentelle sont devant un vide spirituel et se tournent vers les témoins pour trouver les valeurs de l'Évnagile, valeurs de la vie. Nous sommes invités à regarder quelles sont les valeurs qui nous font vivre. Comme disaient les vieux autrefois: Qu'est-ce que tu as dans le ventre? Qui révèles-tu au quotidien? Jésus ne demande pas des "peadler" de l'Évangile, mais des témoins. C'est le cri qui se fai tentendre dans notre monde et cleui de Jésus sur la croix: J'ai soif.

Un témoin est d'abord quelqu'un en ocmmunion profonde avec le Christ et le laisse passer dans son agir. C'est quelqu'un qui comme Marie tressaille de joie en Dieu son Sauveur. Quelqu'un vient dire celui qui guérit les coeurs blessés, délivrer les captifs, annoncer l'amour et la paix. Nous déplorons le fossé qui se creuse entre l'Église officielle et le peuple de Dieu sur le terrain. Les jeunes n'écoutent plus la voix qui vient d'en haut. Ces gens  ont moins besoin de prédicateurs, de légistes, mais de témoins. Comme le dit Paul V1: Les jeunes ne suivent plus les maitres, mais les témoins.

Un des grands problèmes de notre temps est le déshumanisation de la société, écrit Jean Vanier. Tant de jeunes se jettent dans la drogue, la violence; le monde des affaires est rongé par l'appât du gain, le monde politique est malade par les conflits internes; les Églises ne savent plus comment retrouver la simplicité de l'Évangile. Mais au milieu de cette turbulence, des témoins comme au temps de Jean et de Jésus se lèvent pour crier dans le désert et témoigner de l'amour. Le Pape François en est un exemple. Nos églises doivent devenir des lieux où chaque personnes avec ses blessures ou ses handicaps soit chez elle, aimée et respectée dans ce qu'elle est et vit. Chaque jour la télévision nous apporte le visage de ces témoins au quotidien, ces femmes et ces hommes qui luttent contre la pauvreté, la violence, le suicide,qui rammassent des sous pour aider les malades, etc .. Soyons des veilleurs pour les identifier, ouvrons-leur des chemins et émoignons avec eux du Christ resuscité.

Jean termine l'Évangile en affirmant: Je vous présente quelqu'UN qui vous baptisera dans l'Esprit Saint. sommes-nous des baptisés dans l'Esprit saint ou baptisés  dans l'eau comme le baptême de Jean. La question reste posée: Qui présentons-nous?

dimanche, 10 décembre 2017 21:25

A méditer.

Le Pape François avait réunis différents responsables religieux pour un moment d'échange. Chacun fut invité à proclamer sa foi selon ses termes propres. L'un dit: Je crois en bouddha, un autre déclara: Je crois en Dieu, un autre dit: Je crois en Jésus Christ, un dernier dit: Je crois en allah. Le Pape François fit remarquer que chacun esprime de façons différentes la recherhce de Dieu et que en définitive nous sommes tous enfants de Dieu.

Alors tous se dirent: Je crois en l'amour. L'essentiel unit alors que l'accidentel souvent divise. Ce qui unit est plus important que ce qui divise.

Jean Vanier: Un cri se fait entendre.p. 172.

samedi, 09 décembre 2017 17:30

Un chemin de conversion.

 

Je suis à lire "Un cri se fait entendre" de Jean Vanier. Cette lecture a fait remonter en moi des souvenirs que je veux patager. Jean Vanier nous raconte son témoignage de vie avec les personnes affligées d'un handicap et comment ces gens l'ont évangélisé.

A mon arrivée comme curé de Ste-Anne des Monts, j'ai rencontré de ces personnes qui vivaient dans des foyers d'accueil et travaillaient dans un atelier qui leur était destinée. A prime abord, ces gens m'ont dérangé, je n'était pas habitué à ces rencontres. Pour eux une chose comptait: la rencontre gratuite, être reconnus. Doucement ils m'ont évangélisé. Ils m'ont appris la simplicité et l'importance d'une rencontre gratuite, d'un bonjour, d'une poignée de main sans condition. Je les ai vus repartir heureux à la rencontre d'une autre personne. C'était de la gratuité pure. Ils m'ont annoncé une Bonne Nouvelle.

J'ai du lutter contre la mentalité des paroissiens qui ne voyaient pas d'un bon  oeil cette présence à l'église. On m'a demandé de les empêcher de faire la quête à la messe parce que disaient-ils, les gens donnent moins quand ils quêtent, ou pire encore: "Qu'est-ce qu'on a l'air devant les visiteurs, des fous qui font la quête." Je rapporte l'expression comme je l'ai souvent entendue. Appuyé par des proches collaboratrices et collaborateurs nous avons lutté contre cette mentalité surtout celle des marquilliers. Nous leur avons fait servir la messe. Avec eux nous voulions évangéliser cette mentalité comme nous l'avions été nous-même. Aujourd'hui, ils font partie de la vie paroissiale sans distinction ni anicroche. Ils ont fait entrer la Bonne Nouvelle. Dans certaines paroisses où j'ai oeuvré, les pauvres, les B.S. comme on les appelle sont souvent rassemblés dans des rues à l'écart ou même camouflées par des rangées d'arbres. Et les gens qui les maintiennent là viennent communier en tout conscience paisible. Je me pose des questions.

Nous avons fait la même chose concernant d'autres personnes qu'on appelait "les marginaux". Les divorcés, les homosexuels, etc ... Ce n'était pas des chrétiens exemplaires. Nous avons voulu passer de "Marginaux" à "blessés" par la vie. Il y a quelques années, je suis allé prendre un repas avec la communauté de l'Épi à la basse ville de Québec. Une communauté réunie par Mme Laurette Lepage. Ce fut un moment de rencontre, de partage merveilleux qui a continué mon évangélisation. Un temps de fraternité, de communion dans la gratuité. Il n'ont rien d'autre à donner que leur coeur, leur amour et leur sourire et c'est le plus beau. Nos rencontres de prêtres auraient beaucoup à apprendre à leur contact. Ne serait-ce pas cela aussi ou surtout l'Église? Aujourd'hui, je crois que ces gens sont des envoyés de Dieu pour nous apprendre l'Évangile de Jésus Christ.

Aujourd'hui nou smettons beaucoup d'argent et d'énergie à sauver des églises de pierres, des statues de bois alors que le visage de Jésus Christ est défiguré dans le coeur et la vie d'enfants de femmes violentées, d'hommes bafoués, le Christ continue d'être fouetté dans la torture de ses frères et soeurs ... et ......  Avec Jean Vanier, je redis: UN CRI SE FAIT ENTENDRE.

vendredi, 08 décembre 2017 15:14

Un Noël pas comme les autres.

Je m'arrête à l'église en ce Noël après-midi question de me réchauffer un peu et d'admirer la crèche de l'église. Il faisait froid dehors et aussi un peu dans l'église. Je m'approche silencieusement de la crèche afin de ne pas déranger le sommeil du petit Jésus. Les "calorifères" du Bon Dieu souflent à plein pouvoir pour réchauffer Jésus. Marie a revêtu sa plus belle robe de nuit et Jésus n'a que le bout du nez dégagé. Il ne respectait pa sla loi su rla laïcité.

Le gros boeuf me pique un oeil réprobateur. Je m'approvche hésitant comme si je craignais de voir surgir un volcan. Monsieur le boeuf me dit: Ne viens pas nous déranger. On est fatigué, l'église fut pleine de monde tout l'avant midi.

Je lui réponds: Tout doux, Monsieur le boeuf, je veux simplement dire bonjour au petit Jésus.

Le gros boeuf me dit un peu attendri: Aujourd'hui, j'essaie de réchauffer de mon mieux l'enfant Jésus. J'aimerais pouvoir protéger du froid toutes ces femmes et ces hommes qui a travers le monde sont sans abri victimes de la guerre, de la haine, de l'ambition, qui ont froid et ne sont pas aimés. Tous les gens venus ici ce matin sont repartis à la maison au chaud et semblent insouciants de ce qui se passent dans notre monde.

Ah oui, monsoieur le boeuf que je lui dis, le monde est ainsi fait.

Le petit âne, les oreilles tombantes, me regarde avec un sourire de compalisance et me souffle doucement: "tu sais, moi, aujourd'hui, je représente tous ces enfants qui ont froid et faim et à qui je voudrais donner un peu d'amour et de pain. Pourrais-tu m'aider à réchauffer le monde?"

Oh la la ! petit âne! tu en demnde beausoup à un vieux comme moi. Mais je veux bien essayer quand même.

Joseph "gossait" avec son canif sur un petit morceau de bois avec du frimas dans la barbe, il en avait gros sur le coeur comme beaucoup de gens aujourd'hui. "tu sais, les puissants nous ont obligés, Marie et moi, à descendre de Nazareth jusqu'ici  à dos d'âne, ma pauvre femme qui a donné naissance à l'étranger. Je pense à tous ces gens qui doivent quitter leur pays pour fuir la guerre, la mort, la pauvreét, la torture. Comment aider ces pauvres gens?

Marie méditait toutes ces choses dans son ceur.  Elle me regarde avec son regard de mère comme si elle regardait son enfant et me souffle à l'oreille: "Cet enfnat que tu regardes et que les bergers sont venus reconnaitre, il est spécial. Je ne sais pas ce qu'il deviendra, mais il dérange. Il n'est pas né comme les autres enfants, les étoiles se déplacent pour annoncer sa naissance, les anges chantent dans les nuages; il m'inquiète un peu. Aux dernières nouvelles, faudrait partir pour l'Égypte. Je toruve le voyage bien long et les autobus ne sont pas très confortables."

J'étais étonné devant ce bavardage et je me disais, qu'est-ce que Jésus dirait s'il pouvait parler? surprise! Jésus tourne la tête vers moi et me chuchotte:

"Tu sais, mon frère, Le mnde a froid, il gèle par la guerre, l'ambition des humains. Mais regarde bien autour de toi. Il y a encore de belle-mère de Pierre gelée par la peur que je relève pour s'occuper des femmes victimes de violence, il y a encore des  Zachée qui se montrent les fesses dans leur sycomore que je fais descendre pour partager des biens au service des plus pauvres, il y a encore des paralysés qui se laissent trainer par les autres que je redresse pour servir la vie, il y a encore des disciples entre les mains desquels je distribue le pain de l'amour, de la tendresse et le vin de la vie divine. Il faut voir aussi ce qui est beau dans notre monde.

Demain j'essaierai de lui faire comprendre à ce monde que l'amour est plus fort que la haine, que la perosnnes est plus importante que la loi, que lepardn veut mieux que la vengeance .... Dehors des enfants s'amusent dans la neige, vas leur dire que je les aime.

Je repartis lentement chargé de ce moment de communion devant la crèche ...

 

jeudi, 07 décembre 2017 17:46

Un 8 décembre,

Chaque année, le 8 décembre nous ramène la fête de la Vierge Marie. Quand je contemple le visage de Marie, c'est un message d'avenir qui m'apparait. Marie nous ouvre un chemin d'avenir, elle nous place sur la route de la mission.

Le premier chemin d'avenir qu'elle m'ouvre est celui de l'écoute, être à l'écoute de la vie. Elle reçoit un message qui lui fait part d'une mission, celle d'être Mère du Fils de Dieu. "Que tout se passe pour moi comme tu l'as dis." Marie à l'écoute de l'Esprit se rend disponible pour le projet d'avenir qui lui est annoncé: Permettre à Dieu de se rendre visible dans notre monde. Elle vient me dire que si je veux que ma présence soit bonne, je dois d'abord être à l'écoute de l'Esprit présent et agissant en moi.

Marie devenue le premier tabernacle vivant part en hâte porter Jésus à Jean Baptiste. Elle devient la première missionnaire. Elle vient tracer la ligne maitresse de notre présence chrétienne: donner Jésus au monde ou plus exactement le faire reconnaitre dans le coeur et la vie des gens autour de nous. Nous nous plaignons aujourd'hui que les gens surtout les jeunes familles ne connaissent pas Jésus Christ. Marie vient nous rappeler que c'est là notre première mission.

Marie était présente à Cana pour inviter Jésus à ouvrir sa mission prophétique. Jésus a annoncé le vin de la   nouvelle alliance. Il nous dit que le vin de le Première Alliance ne rassasie plus le monde, il est à sec, et il nous donne le vin nouveau. Marie nous ouvre sur l'Alliance Nouvelle et Éternelle. Au Calvaire, elle accueillera la vie nouvelle du ressuscité et nous apprendra ainsi à nous ouvrir à la vie nouvelle révélée par le Christ dans sa résurrection. Dans un monde en changement, dans une Église invitée à des chemins nouveaux, Marie nous trace la route et nous invite à sa suite.

Marie nous ouvre le chemin de l'avenir, le chemin de l'audace, le chemin du prophétisme, elle nous montre l'importance et la grandeur du mistère de la femme dans la communauté chrétienne. Grâce à elle, l'Évangile et le Christ sont venus jusqu'à nous. Sur quels chemins d'avenir Marie nous invite-t-elle aujourd'hui?

"La première en chemin, Marie, tu nous entraines à risquer notre  "oui" aux imprévus de Dieu. Et voici qu'est semé en l'argile incertaine  de notre humanité, Jésus christ, fils de Dieu. Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins verzs Dieu.

La première en chemin, joyeuse, tu t'élances, prophète de celui qui a pris corps en toi. La Parole a surgi, tu es sa résonnance et tu franchis des monts pour en porter la voix. Marche avec nous, Marie, aux chemins de l'annonce, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins  vers Dieu." (Denise Lamarche).