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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

dimanche, 08 octobre 2017 15:54

L'Église en sortie.

L'Église en sortie est devenue un mot répété et répété depuis l'invitation du Pape François. Une première question me vient: Sortir pour aller OÙ? Pour aller aux périphéries de nos paroisses sur les places publiques, les rues, les guais, me répond-on. Magnifique, me dis-je. Mais une fois rendu là, on fait QUOI? La réponse est moins rapide. Aller faire QUOI aux périphéries? 

Quand on parle de l'Église en sortie, nous pensons immédiatement au plan géographique, le territoire; aller là où les gens sont. Mais je crois qu'il y a une autre sortie à faire avant, la sortie existentielle. Notre sortie personnelle de tout ce qui nous retient prisonnier. Sortir de nos façons de faire, nos idées toutes faites, ... Un peu ce que dit le Seigneur à Abraham: Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. Il n'est pas utile de sortir pour aller essayer de convaincre les gens de reprendre la pratique sacramentelle comme par le passé. C'est à toute une autre vision de l'Église et même du ministère presbytéral que nous sommes invités. Cette sortie nous devons la réaliser. 

L'Église en sortie est d'abord ma sortie personnelle intérieure pour retrouver la liberté de l'Évangile. Ce n'est paa une démarche de récupération, mais la volonté de faire Église là où les gens sont. Devant cette sortie, nous réagissons chacun à notre façon. Les uns vivent une sorte de résignation: ça change, mais ça va passer, continuons tranquillement ce que nous faisons. D'autres réagissent avec un mouvement de recul. C'est la faute du Concile, on tout changer, nous devons récupérer ce que nous avons perdu  et alors on met le frein de sécurité bien entré afin que rien d'autre ne soit perdu. D'autres réagissent avec une certaine ouverture et prennent la route le plus honnêtement possible. L'invitation du Pape François nous oblige à une réflexion profonde que nous ne pouvons éviter de faire sur notre vision de l'Église et des ministères  du sacerdoce baptismal. Si je ne suis pas un peu évangélisé, si je ne suis pas à l'écoute de la Parole de Dieu, si je ne suis pas d'abord disciple du Christ,  je risque fort de manquer le chemin de l'évangélisation pour prendre le chemin de la récupération.

 

vendredi, 06 octobre 2017 16:56

Pensée.

J'ai dit à l'amandier: Frère, parle-moi de Dieu. Et l'amandier a fleuri. Nikos Kazantzakis.

vendredi, 06 octobre 2017 16:15

Entrer chez soi.

Depuis que je suis à la retraite, on me demande souvent si je trouve le temps long, si je m'ennuie, si je trouve le moyen de faire du ministère en paroisse. Et je répond NON.

J'ai travaillé douze ans sur la ferme paternelle aux différents travaux d'une ferme avec ses animaux et la culture. Même dans la maison où j'avais grandi; Je n'étais pas chez moi.

Après mon ordination comme prêtre, J'ai travaillé tant au plan diocésain qu'en paroisses; j'étais heureux dans ce travail surtout en paroisse. Mais ce travail venait de l'extérieur soit de l'évêque ou des besoins autour de moi. Le Grand Séminaire avait demandé que je reste  comme professeur de théologie et accompagnateur spirituel des futurs prêtres. Mon évêque n'a pas accepté. Alors j'ai défriché dans le champ que l'on m'a donné.  Je n'étais pas toujours chez moi.

A ma retraite, je suis entré à la maison; je suis entré chez moi. Mes journées sont bien remplies, le temps passe vite. Je suis chez moi. Ce que je fais vient de l'intérieur. Je suis entré chez moi et ai décoré ma maison intérieure avec la Parole de Dieu, la lecture, la prière. Cette décoration intérieure, je la partage aujourd'hui avec des gens autour de moi dans les rencontres de partage d'Évangile, le mouvement cursillo, les rencontres au fil des journées et le site internet que des gens m'ont donné. Partout où je suis, je suis chez moi. Ma maison voulait être un lieu de découverte, de nouveauté, de changement et un lieu de partage. Le travail venu de l'extérieur m'a conduit sur d'autres chemins. Aujourd'hui, je suis rentré chez moi où il n'y a pas de solitude, mais un silence plein. C'est ce que je souhaite à tous les retraités. Entrez chez vous et ornez votre intérieur. Laisons le Seigneur défricher sa présence d'amour dans notre vie. C'est la meilleure façon de changer le monde.

 

mercredi, 04 octobre 2017 16:06

La Bible: Une route de croissance.

La Bible m'apparait comme une merveilleuse route de croissance où le monde s'est engagé dans la découverte du Créateur. A partir du jardin de l'Eden jusqu'à la résurrection,  nous suivons les hommes dans leur compréhension et  de l'expérience de Dieu.

Au cours de l'évolution de la vie, l'être humain est apparu dans le décor. Il est un être en croissance, le texte -appelé la chûte- du Paradis Terrestre en est un bel exemple. Est-ce une chûte, une faute ou l'expérience qu'il est difficile de devenir adulte et responsable? Avec Abraham qui a pensé que Dieu lui demandait le sacrifice d'Isaac jusqu'à la parabole du père miséricordieux, en passant par les prophètes l'être humain a évolué doucement dans sa compréhension de la présence du divin dans le monde et en lui. Nous avons vu le parabole du père miséricordieux sous le thème de la miséricorde du Père envers nous, nous l'avons rarement appliqué à nous dans nos relations quotidiennes. Mais cette parabole nous  parle beaucoup  de la joie des retrouvailles et vient aujourd'hui questionner notre façon d'accueillir les chrétiens qui reviennent demander un service à l'Église.  

Ce qui faisait dire à un savant professeur: Dans la bible tout est vrai mais peu de choses sont réelles. Le message est vrai, mais la façon dont il est habillé n'est pas toujours réelle. Les Évangiles ont été écrit dans un langage et avec des images de l'époque. Un danger d'une traduction est de traduire les images d'une façon trop littérale et pour nous la compréhension est plus difficile. Il n'est pas facile de traduire le simages bibliques d'une façon claire en français. La Bible veut faire découvrir l'être humain tel qu'il est d'après son ADN spirituel, et aussi découvrir le Seigneur tel qu'il est d'après son ADN propre.

C'est dans cet esprit que je continue ma découverte de la Bible.

mardi, 03 octobre 2017 13:49

L'assise de notre vie chrétienne.

Beaucoup de parents, aujourd'hui, sont inquiets devant la vie de leurs enfants et ne comprennent pas toujours le train de vie qui  les déconcerte. Autrefois nous agissions beaucoup par imitation, aujourd'hui les gens et surtout les jeunes veulent faire leur propre expérience de vie. Les parents sont souvent ébranlés par ce changement sur lequel il n'ont pas le contrôle. C'est notre Évangile d'aujourd'hui. Mth. 21, 33-43.

Dès le début de l'aventure humaine sur la terre, un projet avait été déposé dans cette aventure. Les êtres humains étaient invités à vivre dans le respect, l'amour, l'harmonie entre eux. L'être humain n'est pas le propriétaire de ce porjet, mais un collaborateur responsable en communion avec ses frères et soeurs en humanité et en communion avec l'Auteur du projet. Mais des sentiments divers, sentiments de possession, de jalousie, etc .. ont orienté le projet autrement. La parabole de Mathieu nous le montre bien. Les gens voulaient devenir propriétaire du projet et le bâtir à leur façon. Ils voulaient devenir propriétaire de la vigne. Des prophètes sont venus nombreux rappeler  le sens du projet de Dieu inscrit au fond de leur coeur. Mais les hommes n'ont pas compris et ont tué ces prophètes parce qu'ils voulaient avoir l'héritage. le fils est venu et ils ont tué le Fils. Ils n'ont pa sété capable de s'ouvir à la réalité du message. C'est ainsi que le peuple se verra dépouillé de son projet qui passera à une autre nation.

N'est-ce pas un peu ce que nous vivons aujourd'hui. La sociét a changé, et change continuellement. Nous avions bâti un projet d'Église et de société qui est chancelant présentement. Nos églises se vident, les chrétiens cherchent non plus du religieux mais du spirituel. Nous esquissons de beaux projets en pastorale qui souvent ne voient pas le jour ou sont sans lendemain. Nous restons une poignée de vieux chrétiens assidus à la pratiqu esacramentelle. La charité chrétienne est vécue par l'Église "hors les murs" au quotidien. Est-ce que le projet du royaume est en train de nous être enlevé pour passer à cette Église hors de l'église?

"La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue pierre d'angle." La Pierre d'angle du cristianisme est Jésus Christ et la foi vécue au quotidien. La base de ce projet est l'amour et la communion vécue sur le terrian au quotidien. Nous avons mis l'accent sur la religion, ça c'est notre projet; Jésus a mis l'accent sur le spirituel, sur la vie et les personnes. La base est la Parole de Dieu et la spiritualité des chrétiens. La religion est une pédagogie qui nous fait intégrer le spirituel dans notre vie et non une pratique extérieure. N'oublions pas que le christianisme est partie de la Galilée et non de Jérusalem avec le temple, et grâce à une femme et non aux grands prêtres. Ne serait-il pas intéressant de bien regarder ce qui se vit aujourd'hui dans notre Église? Les juifs ne voulaient pas s'ouvrir à la nouveauté de la vie et du royaume annoncée par le Christ, Et nous? Jésus Christ et sa parole de vie demeure toujours la pierre d'angle de notre vie chrétienne.

La vie chrétienne est une expérience de communion avec le Christ et avec le divin qui nous habite. Les hommes et les femmes d'aujourd'hui sont en recherche de cette communion, de cette expérience. L'Évangile  invite à nous ouvrir sur la vie pour en lire le message et témoigner des valeurs profondes qui nous habitent. Nous sommes invités à ne pas agir en propriétaire du royaume, mais en bâtisseurs de vie et de communauté.

 

vendredi, 29 septembre 2017 14:15

Le Pape François me dit.

Ce matin dans ma méditation, le Pape François est venu cogner à ma porte pour me souffler: "Évite la tentation de faire de l'évangéllisation pour le peuple, vers le peuple et sans le peuple."  "Si nous voulons entendre l'Église, nous devons entendre le peuple" dira-t-il encore. Et il ajoute: "Être Église, être peuple saint de Dieu nécessite des pasteurs qui se laissent porter  par cette réalité du peuple de Dieu."

Le Pape François est entré chez moi ce matin comme le Seigneur est entré chez Marie à Nazareth sans prendre un rendez-vous, comme le Seigneur est entré chez Nathanaël sans tambour ni trompette. François est venu m'interroger comme pasteur: Est-ce que je veux évangéliser pour faire rencontrer le Christ ou pour ramener les chrétiens à l'église? Dans l'Évangile de Luc, le Seigneur nous dit: "Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant."  9, 43-45. Les disciples n'ont rien compris à ce que Jésus disait parce qu'ils s'étaient fabriqué un Messie à leur taille. Ils voulaient sauver leur Messie et non accepter celui qui était venu. Dans le travail d'Évangélisation ne sommes-nous pas un peu comme les disciples? Ne voulons-nous pas ramener les chrétiens à ce que nous avons connu au lieu d'édifier le royaume de Dieu à partir du coeur de l'homme? Bâtir notre Église au lieu d'accepter celle qui est devant nous?

Si nous prenions le temps d'écouter et d'aimer renaitrait l'homme nouveau, chantons-nous parfois. Le pasteur n'est pas d'abord l'homme des rites liturgiques mais l'homme au coeur de la communauté, au coeur du monde pour dire Jésus ressuscité. C'est ce que font les centaines de bénévoles au coeur des services communautaires. Le Seigneur suscite les pasteurs dont l'Église a besoin sur le terrain pendant que trop souvent nous, les prêtres, nous nous amusons en liturgie. Nous avons besoin de rassembler le peuple avant de célébrer. Notre monde a besoin de pasteurs qui écoutent la réalité du peuple de Dieu. Plaçons-nous sur la route de la conversion.

 

mercredi, 27 septembre 2017 18:27

La lecture, quelle richesse!

Eric-Emmanuel Schmitt: La vengeance du pardon. Albin Michel, 2017. Cet auteur bien connu nous trace des sentiments vécus par les gens dans des situations précises qui provoquent des actes cruels mais ou le pardon intervient et fait des miracles. Il nous parle de quatre situations qui nouis mènent souvent vers l'envie, la perversion, l'indifférence et le crime. Dans un récit bien conduit qui ressemble à une parabole, l'auteur fait agir le pardon comme arme pour contrer la violence, la jalousie et corriger des actes criminels. Ce ne sont pas seulement des récits, ce sont aussi des pistes éclairantes pour beaucoup de situations au quptidien de nos vies. Bonne Lecture.

mardi, 26 septembre 2017 19:28

Si on prenait le temps d'écouter ....

Quelqu'un écrivait: "Je rêve d'une Église qui penant les emrpreintes digitales de tout être humain découvre le doigt de Dieu." Voila la pensée qui m'est venue en lisant le dernier rapport du "Transit Sept-iles."  Il s'agit d'un groupement qui porte secours aux itinérants et assure un suivi après le départ de la maison d'accueil.

L'Église est déplacée. Elle est moins dans l'église mais davantage dans la vie. je ne peux m'empêcher de penser au Christ le Jeudi saint au soir; à ses apôtres il a dit: Ce que j'ai fait avec vous depuis trois ans rendez-le présent dans le monde. Il me sembler que c'est ce que le "Transit" fait au quotidien sans le dire explicitement. En lisant ce rapport, je touchais le doigt de Dieu.

Une oeuvre comme celle-là n'existe pas seulement à Sept-Iles. C'est pourquoi il faudrait prendre le temps de regarder, d'écouter et d'aimer. L'Église vécue par ces hommes et ces femmes au quotidien, je l'aime et j'y crois. Et si ces oeuvres continuent jour après jour et année après année, c'est qu'il y a au coeur un Esprit qui anime et soutien le courage.

En écrivant ces mots, je ne peux m'empêcher de penser à Notre-Dame de la rue avec l'Abbé Paradis. Ça aussi, c'est un magnifique clin d'oeil de l'Esprit du Seigneur. Mon Église, c'est la rue dira Claude.

Je sens monté aussi le psaume 19: "Non point de récit, non point de langage, point de voix qu'on puisse entendre, mais par toute la terre s'en va le message jusqu'aux limites du monde." Dans ces services on ne nomme peut-être pas Dieu, mais on le laisse passer comme le fait la nature et en regardant tous ces services de  par le monde "on sent battre le coeur de Dieu." Cette Église est belle, elle a les couleurs de la vie. en lisant ces rapports, je me dis que non seulement je suis un vieux qui s'amuse à vieillir, je suis un vieux émerveillé par la vie. "Seigneur que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes."

 

mardi, 26 septembre 2017 15:39

Une Bonne Nouvelle. Mth 21, 28-32.

 

Une bonne nouvelle dans la bible est une nouvelle qui dérange, bouscule et invite à aller plus loin. elle peut être mauvaise au plan humain mais nous fait avancer au plan spirituel. L'Évangile d'aujourd'hui questionne notre agir, nous dérange et nous fait avancer dans la vie du royaume de Dieu, "Les prostituées seront avant vous dans le royaume de Dieu." 

Jésus noous donne une leçon de vie en communauté chrétienne. les prostituées du royaume ne sont pas seulement des personnes mais aussi des peuples qui se prsotituent avec de faux dieux. Le prophète Osée nous dit: "Je la conduirai au désert, je parlerai à son coeur, je la fiancerai à moi dans la tendresse, la fidélité." Le peuple est comparé à une fiancée qui fut infidèle.

Dans L'Évangile d'aujurd'hui, Jésus s'adresse aux juifs qui furent les premiers à recevoir l'invitation au royaume de Dieu et qui ont affublé le peuple de lois et d'obligations impossibles à observer. Les juifs ont placé les lois avant le royaume. Sont bien considérés ceux qui respectent les lois même au détriment des personnes. Est-ce que cela a bien changé depuis 2000 ans?

Lorsque je suis arrivé curé d'une paroisse, il y avait des gens blessés dans leur intellligence et leur affectivité que l'on voulait aider à vivre dans la société. Avec l'équipe de pastorale, nous avons du lutter pour faire accepter ces gens à l'église. C'est honteux de les voir faire la quête à l'église, me disait-on. Un dimanche, nous les avons fait servir la messe. Ces gens blessés étaient les prostitués que les biens pensants ne voulaient pas voir. Pendant que des miliards sont cachés dans les paradis fiscaux, des enfants et des adultes meurent de faim autour de nous par centaines chaque jour. Des gens meurent dans la rue et personnes  ne les réclament, ils sont enterrés dans l'anonimat. Qu'est-ce que l'Évangile a changé dans nos coutumes?

Le Christ vient nous dire aujourd'hui; L'important est le coeur et non l'apparence. L'appartenance au  royaume de Dieu se fait avec le coeur et non avec le pouvoir ou  l'argent et parfois par des oeuvres de charité faites par condescendance avec un air de supériorité. Les pauvres, les petits, les prostituées sont davantage au niveau du coeur, au niveau de la vie et non de l'apparat.

Notre monde grelotte, notre monde est atteint de la maladie  du pouvoir, de l'argent et même dans nos communautés chrétiennes nous jugeons les gens à partir de la pratique sacramentelle et non du vécu chrétien sur le terrain. Est-ce que les gens qui ne pratiquent plus et sont indifférents à la pratique sacramentelle ne sont pas considérés un peu comme des prostitués? J'entends des commentaires assez peu dignes de l'Évangile devant ces gens qui viennent demander un service à l'Église soit un baptême ou une funérailles.

Prenons le temps de nous arrêter et de regarder ce qui se passe autour de nous. Les travailleurs de rue qui veulent sortir les gens de leur misère, les actions bénévoles qui viennent au secours des gens mal pris, les argent ramassés pour secourir les plus nécessiteux; regardons dans nos communautés chrétiennes les pages d'Évangile qui s'écrivent chaque jour. L'Esprit de Dieu est à l'oeuvre et nous sommes invités aujourd'hui à montrer que la pratique sacramentelle n'est pas un point d'arriver mais un point de départ. Quand la célébration de l'Eucharistie se termine, la messe commence. La messe de Jésus Christ est un service des pauvres, des prostituées sur le terrain au quotidien. Si nous nous  laissons transformer par l'Évangile, demain il n'y aura plus de prsotituées, de gens de la rue, d'homosexuels, il n'y aura que des enfants de Dieu, que des frères et des soeurs qui vivent dans l'amour, la miséricorde et le respect mutuel. Il est toujours permis de rêver.

dimanche, 24 septembre 2017 12:31

Allez à ma vigne. Mth 20, 1-16.

Le Seigneur nous invite à travailler à sa vigne. Il nous est important au point de départ de bien connaitre  la vigne où nous allons oeuvrer. Dans une ferme, il y a différentes sortes de plantes: blé, mil, carottes, patates etc ... Chaque variété a des besoins particuliers qu'il faut respecter si nous voulons une bonne récolte. Un cultivateur connait sa terre, ses plants et les soigne avec amour.

Dans le champ du Seigneur, il en est de même. Tous les chrétiens ne sont pas à la même place et ont des besoins particuliers. Notre société du Québec est passée très rapidement d'une époque de chrétienté à une société civile qui sait prendre ses décisions. Si nous voulons une évangélisation fructueuse, il nous faut bien connaitre son champ et ses besoins. 

Nous avons besoin aussi d'une grande souplesse dans notre animation. Le Pape nous dit que nous sommes là pour écouter et accompagner nos frères et soeurs selon leurs besoins et non leur dire quoi faire. C'est toute une conversion qui nous est demandée à nous les prêtres et vieux chrtiens. Nous avons besoin de redécouvrir l'Église, le sens des sacrements et du ministère presbytéral. C'est une route très emballante qui nous fait sortir de nos ornières pour aller sur le route de la découverte, la route de l'Évangile.  C'est un rendez-vous que le Seigneur nous donne et j'essaie de répondre PRÉSENT.

Si je veux être un bon ouvrier dans la vigne du Seigneur, je dois d'abord avoir fait une bonne expérience du Maitre de la vigne dans ma vie. Saint Paul fut un missionnaire avec un coeur de berger parce que le Seigneur l'avait terrassé dans sa vie. C'est dans la mesure où je me suis collé au Christ et à son Évangile que je laisserai passer le Seigneur à travers mon agir afin qu'Il puisse donner à chacun la nourriture spirituelle dont il a besoin. Il est trop facile de donner notre nourriture ou celle dont on pense que les gens ont besoin. L'école de la vie m'a appris cela.

 Je pars rencontrer ma petite famille paroissiale, c'est ce que je vais leur dire.