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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 25 août 2017 19:50

Évangéliser.

Un amérindien disait un jour: les blancs sont venus, nous ont appris à lire dans leurs papiers, nous ont montré à écrire sur du papier et si on laisse cela dehors, le temps les fait disparaitre. Nous, nous avions appris à lire la nature, nous avions appris à découvrir l'Être suprême dans la nature et le temps ne détruisait pas notre livre.

En réfléchissant, je pensais à l'évangélisation dont on parle depuis longtemps et qui attend toujours. Je pensais à ce que disent les catéchètes sur leur programme de catéchèse où les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous. je me disais que si nous apprenions à lire la nature, la vie, l'être humain notre catéchèse aurait plus de chance de réussir. Le Pape nous le dit à sa façon: devenir des contemplatifs de la vie, du peuple pour en connaitre les besoins et les espérances. 

Le Père Antonio M. Pernia, svd, fait une belle analyse de la situation en parlant de la vie religieuse et des jeunes. Il jette un regard sur les différentes générations qui ont marqué notre société depuis quelques décades et trace des jalons pour l'avenir. Des jeunes étaient invités à répondre à deux questions: Qu'est-ce qui est encore pertinent dans la vie religieuse et ce qui devrait être remodeler. Nous pourrions poser les mêmes questions à partir de l'Église, les réponses pourraient être très  éclairantes. Le Père affirme aussi l'intérêt de partir de ce qui est positif dans le mone, la vie actuelle pour aller plus loin. Nous aurions là des pistes très intéressantes pour le tournant missionnaire.

Dans le passé nous avons écrit la vie chrétienne sur les livres de la pratique religieuse et souvent une pratique hors de la vie. Le temps a brisé ces livres parce qu'ils n'étaient pas inscrit dans la vie. Aujourd'hui la situation de notre Église nous invite à nous tourner vers la vie. Apprendre la rencontre du Seigneur à l'école de la vie dans l'université du Bon dieu, la nature.

Les plus âgés ont appris tout le petit catéchisme par coeur pour la profession de foi. Nous avons appris les actes, les commandements de Dieu, nous en avons appris des choses et aujourd'hui que reste-t-il? Le temps a cassé ces livres tombés dans l'oubli. L'important n'était pas d'apprendre des choses, mais de faire une expérience profonde de Dieu au coeur de la vie, faire l'expérience que Dieu habite au coeur de nos vies. Les curés ont peut être agit avec nous comme les blancs avec les amérindiens. L'important est d'évangéliser ce que nous sommes et non nous transformer en autre chose. C'est bon le tournant missionnaire préconisé par le Pape et nos évêques, mais soyons attentifs pour ne pas en faire un tournant de récupération. Lisons la nature, lisons la vie, apprenons à lire l'être humain.

vendredi, 25 août 2017 16:04

Une bonne lecture

Jean-Yves Marchand: Espérance pour l'Église au Québec. Mediaspaul.2010.L'auteur connait bien l'Église du Québec et présente des pistes d'espérance pour cette Église. Nous passons d'une Église qui gérait l'ensemble de la vie du peuple à une foi optionnelle. Nous passons d'une Église théiste à une Église centrée sur Jésus Chirst. Nous passons d'une Église qui comptait sur une forte institution à une Église qui compte sur ses membres. Nous passons d'une Église chargée des services publics à une Église qui fait la promotion des valeurs. Cette Église en train de naitre nous demande une volonté de conversion et de renouveau. Nous passons d'une Église de pouvoir à une Église qui fait autorité. Ce qui fait autorité, c'est ce qui a du sens aujourd'hui. Cette brève étude nous laisse au coeur un certain nombre d'espérance pour l'avenir. Bonne Lecture.

 

Au temps de Jésus, les peuples s'étaient inventés des dieux et Césarée était un lieu d'adoration des dieux. C'est dans ce lieu que Jésus de Nazareth entouré de ses disciples va sonder la foi des gens et des siens en particulier. Jésus est un peu ratoureux, il commence par demander ce que les gens pensent de lui pour en venir à demander à ses disciples: Pour vous qui vous prétemdez disciples, qui suis-je?

Cette question m'est posée à moi aujourd'hui: Pour moi qui est Jésus Christ et Messie. Répondre assis bien tranquille dans l'église est facile. Mais la vraie réponse, c'est dans mon quotidien que je la donne. Jésus me demande simplement: toi qui est assis ici dans l'église, toi qui croit et prie, toi qui va donner à la quête que penses-tu de moi? Quelle est la passion de ta vie? Qu'est-ce qui te fait vivre? Si nous sommes  disciples du Christ, nous devons vivre la même passion que Lui. La passion de sa vie, Jésus l'a révélée dans sa rencontre avec la femme accusée d'adultère, dans sa rencontre avec la Samaritaine qui l'a convertie et en a fait un témoin, dans son repas chez Zachée; c'est dans son quotidien que Jésus nous a révélé ce qui le faisait vivre. La grande passion du Christ fut de prendre la défense des pauvres, des petits, des veuves, des mal gommés de la société. Er Jésus nous demande; vous qui prétendez être mes disciples, avez-vous la même pasison que moi?

Notre société aujourd'hui s'est fabriqué des dieux comme la société à l'époque de Jésus, le dieu de l'argent, du pouvoir, des titres d'honneur, de la consommation à outrance; les uns accaparent les richesses pendant que d'autres meurent de faim tout près. C'est dans ce contexte d'ajourd'hui que Jésus nous pose sa question. Quel dieu honores-tu? Celui de l'Évangile ou celui que tu t'es fabriqué?  Jésus ne demandepas une réponse intellectuelle, une réponse de catéchisme, il demande une réponse qui vient du coeur, une réponse fruit de l'expérience quotidienne de vie. Est-ce que c'est le Dieu de la loi ou celui de l'amour?

Jésus Christ est le Dieu de la liberté et de la vie. Il est venu libérer l'être humain de ce qui l'opprime. Il dira aux siens: Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel. Lier, c'est créer des liens. Tous les liens que vous aurez créés entre les êtres humains et avec Dieu seront liés dans le ciel. Tout ce que vous aurez refusé de lier ou n'aurez pas lié restera non lié dans le ciel. Tous les liens de charité, de communion, d'entraide resteront des liens forts pour l'éternité. Ceux que vous n'aurez pas établis à cause de vos peurs, de vos lois ou traditions resteront inexistants.

L'Eucharistie est le lieu où célébrer dans le mystère pascal du Christ tous ces liens tablis au fil du quotidien. Elle est le lieu aussi pour renforcer notre volonté de créer des liens  même les plus difficiles. Chacun le fait à partir de son expérience et de la pasison qui le fait vivre.

Mth 16, 13-20.

mardi, 15 août 2017 19:28

A ne pas oublier.

N'oubliez jamais que:

Dans les moments d'obscurité, l'Amour voit ....

Dans les moments de silence, l'Amour entend.

Dans les moments de chagrin, L'Amour console..

 

mardi, 15 août 2017 18:46

Un beau moment.

Dans mon expérience comme prêtre, deux événements marquent profondément ma vie: un mariage et une profession religieuse. Quand je vois des jeunes dans la fraicheur de leur jeunesse s'engager pour la vie soit avec un conjoint ou conjointe, ou encore dans la vie religieuse ou sacerdotale, je ne peux m'empêcher d'être profondément ému. Cette démarche demande de la foi en nous et dans le divin qui nous habite.

Ce matin, je participais à une profession de jeunes religieuses chez les Soeurs de S. paul de Chartres. Je voyais ces jeunes qu'un jour le Seigneur a ppelées à être ses disciples, aujourd'hui être envoyées vivre cet appel au coeur du peuple. L'ordination comme les voeux religieux sont à mes yeux un envoie. Jésus m'a appelé à être son disciple et aujourd'hui je m'engage à vivre cet appel pour toujours. Je suis appelé à être disicple et les voeux sont l'envoie vivre cet appel au quotidien. Jésus n'appelle pas à être prêtre ou religieuse, il appelle à être disciple et il envoie comme témoin soit comme religieuse ou prêtre cet appel reçu. Jésus a appelé Mathieu, Simon et les autres à venir à sa suite, après les avoir formés, il les envoie comme apôtres. Il appelle à être disciples pour être envoyés. Si nous ne sommes pas disciples d'abord, nous ne serons jamais des envoyés, nous serons des gens qui travaillent pour gagner leur vie.

Cette réalité nous était bellement présentée dans l'Évangile de la fête de l'Assomption de ce matin. Marie part en  hâte partager sa joie avec Élisabeth. A la parole de Marie l'enfant tressaillit dans le ventre d'Élisabeth. Jésus est venu rencontrer son cousin Jean. Quand nous avons fait l'expérience du disciple, comme Marie nous avons  le goût de partager cette expérience avec d'autres. Nous allons faire découvrir la présence du ressuscité dans le coeur des autres. Nous allons partager une expérience et non pas des connaissances. Nous parlons souvent d'évangélisation, de tournant missionnaire: Évangéliser n'est pas apporter aux autres ce que nous avons et qu'ils n'ont pas, mais c'est de faire découvrir ce que avons en commun, la présence du ressuscité.

A L'arrivée de Marie, L'enfant ressaillit dans le ventre de sa mère, Jean venait de faire l'expérience du Christ Jésus en lui. Puissions-nous, nous aussi, faire tressaillir l'enfant dans le coeur et la vie des gens que nous rencontrons? Il ne s'agit pas de semer des idées, ce sont des réalités qu'on oublie et laissent un vide. Il s'agit simplement de partager une expérience de vie comme l'a fait Marie avec Élisabeth. Notre mission à nous de vivre notre expérience de disciple est de faire tressaillir le christ dans le coeur et la vie des gens autour de nous. C'est ma prière pour toutes ce jeunes religieuses qui ont fait un pas de danse important dans leur vie de disciple de Jésus Christ.

lundi, 30 novembre -0001 00:00

Un cri du coeur. Mth 15, 21-28.

Avec ses disciples, Jésus s'en va faire une petite randonnée dans un pays étranger et païen: Tyr et Sidon. Ils avaient besoin d'un peu d'air frais et de paix. Mais voila que le cri d'une femme dérange ces bons messieurs. Elle est une étrangère, une païenne, ce n'est certes pas pour ces gens là que Jésus est venu. Il est venu pour les enfants d'israël.

Lorsqu eje suis arrivé comme vicaire, il y a de cela 50 ans, un soir, j'étais allé isiter une jeune famille que j'avais rencontrer sur le terrain des sports. Le  lendemain, au déjeuner J'étais heureux de raconter ma visite au curé. Il me répond brusquement: ces gens ne paient pas de dime et ne viennent pas à la messe, on n'est pas pour s'occuper d'eux. Je suis resté un peu abasourdi. En lisant l'Évangie de ce jour, ce souvenir m'est remonté à la surface. Comme pour Jésus Christ, il nous a fallu faire un bout de conversion.

Le cri de la Cananéenne dérange les disciples qui veulent la renvoyer. Mais madame est tenace. C'est le cri du coeur. Ce cri fait avancer Jésus en l'obligeant d'ouvrir sa mission aux païens. Merveilleux mnistère de la femme dans la communauté: ouvrir notre coeur aux besoins des autres et comme le dit le prophète Isaïe, que la maison de Dieu soit une maison pour tous les peuples. Le cri de la Cananéenne est le cri d'un coeur de mère. L'Église est une mère, nous dit le Pape François, elle doit donc accueilllir et parler comme une mère. Jésus pourra lui dire«; "Que tout se passe comme tu le veux."

Le cri de cette femme aujourd'hui est celui des mères impuissantes devant la maladie de leur enfant, comme la télévision nous le rapporte souvent; c'est le cri des réfugiés qui cherche un peu d'amour et de paix; c'est le cri du pauvre et de l'opprimé qui essaient de survivre dans un monde dominé par l'argent et le pouvoir. C'est un cri qui dérange et que nous aimerions faire taire.

C'est aussi le cri des chrétiens et chrétiennes qui ont délaissé la pratique sacramentelle et se retrouve devant un vide. Ils sont à la recherche de spiritualité et de sens. comme Jésus Christ nous sommes confrontés à ce cri de nos frères et soeurs et nous avons besoin de conversion pour accueillir ce cri et non l'ignorer.

Jésus a accepté de se laisser déranger par ce cri du coeur d'une mère. C'est non seulement un cri de foi, mais surtout un cri d'amour. La réponse de Jésus me fait penser au chant de Nicola Ciconne: Je t'aime tout court. Jésus aime cette femme comme elle est, un être humain rempli de l'Esprit Saint. C'est le regard que le Seigneur nous invite à poser sur les autres: les aimer tout court, pour ce qu'ils sont et non ce qu'ils font. N'oublions pas que ce cri qui nous dérange aujourd'hui est aussi le cri du Christ  présent dans nos  soeurs et nos frères humains.

Ceci nous fait comprendre également que la religion avant d'être une rencontre de foi est une rencontre d'amour. Que la maison de Dieu que je suis soit une maison pour tous les peuples.

dimanche, 13 août 2017 19:09

La vie est un chemin de croissance.

Assis dans ma berçante par un beau matin d'été, je sirote mon café et me laisse envahir par cette vie magnifique qui m'entoure. Soudain des morceaux de passé remontent à la surface et me font sourire.

Un jour,  il y a longtemps de cela, j'avais préparé un beau texte d'homélie pour présenter la nouvelle pastorale du baptême  à la suite de Vatican 11. Arrivent au presbytère deux savants messieurs: un comptable et un professeur. Tout heureux de tester ma trouvaille, je leur lis mon savant papier. Ils m'écoutent avec une attention respectueuse et à la fin, ils me disent: C'est beau ce que tu as écrit, mais on comprend rien. Ton vocabulaire et la façon trop savante de dire les choses nous dépassent. Si tu veux nous parler du baptême parle-nous de telle et telle question." J'ai mis mon savant papier à la poubelle et recommançai.

Souvent par la suite je fus questionné par des étudiants du secondaire qui me demandaient de lâcher mes idées et de leur expliquer le message de l'Évangile. Ce n'était pas facile parce que je n'avais pas été préparé à parler à des gens, mais à dire une doctrine. J'ai essayé d'améliorer me "performance" mais le succès n'est pas souvent au rendez-vous.

Communiquer un message dans l'homélie est un charisme que l'ordination sacerdotale ne donne pas nécessairement. Les hommes ont pensé que l'Esprit avait donnée ce charisme seulement aux hommes, mais l'Esprit les a déjoués. Dans les partages d'Évangile que je vis présentement avec des frères et des soeurs en Jésus Christ, et dans l'animation des clébrations dominicales de la Parole,  des chrétiens et souvent des femmes communiquent mieux que nous le message de l'évangile. Communiquer le message de l'Évangile n'est pas affaire de "muscles" mais de "coeur."

Plus je vieillis, plus je découvre les bons tours que l'Esprit nous a fait et nous fait encore. Comme célibataire aujourd'hui je me dis qu'au cours des siècles, les hommes ont pensé qu'il était moins embarrassant de garder tous les ministères pour eux et laisser les femmes dans la sacristie. Mais attention, l'Esprit nous jouera un de ces bons tours un moment donné. Je m'amuse à vieillir et à brasser d'amusants souvenirs. La vie est belle.

jeudi, 10 août 2017 15:33

Lisons encore.

Pascal Desthieux: Habiter le silence dans la liturgie. Salvator. L'auteur est professeur à l'Université catholique de Louvain. Le silence est important dans la vie ordinaire, il a une place essentielle également dans la liturgie. Depuis Vatican 11, notre liturgie est devenue très bruyante, on parle et on chante sans arrêt. Le silence permet d'intégrer la parole, de la ruminer un peu, de la faire nôtre. Souvent des couples âgés ne parlent pas beaucoup verbalement, leur silence est parlant. Il est rencontre intérieure. Dans la liturgie, le silence favorise une rencontre intérieure avec le Seigneur. Le silence n'est pas un temps vide, mais un temps rempli d'une présence. Le silence dans la liturgie est comme le sel dans l'aliment, il donne du goût. Nous avons à nous éduquer mutuellement à l'importance du silence dans nos célébrations. Bonne Lecture.

 

jeudi, 10 août 2017 14:03

Ma vie est marquée.

Lors de ma premère année d'étude, j'avais lu Adagio, je crois, de Félix Leclerc où il racontait l'histoire du voleur de bois. Il parlait d'un homme prit à voler du bois et qui racontait qu'un jour il avait volé du bois pour se chauffer parce qu'il n'avait plus rien, on l'avait étiqueté le voleur de bois. Depuis ce temps il volait souvent du bois parce qu'on l'appelait le voleur de bois. C'est une histoire qui veut nous montrer  comment la pression populaire peut modifier  une vie. Cette histoire ne m'a jamais quitté.

Il y a quelques années, j'ai accompagné un jeune homme qui me disait: "Mon père m'a toujours dit que je ne ferais jamais rien de bon, que je n'étais qu'une bouche à nourrir." Malgré nos efforts, quelque temps plus tard, il se suicidait. Notre vie est souvent marquée par des paroles ou des jugements tant positifs que négatifs. Nous en faisons tous l'expérience un jour ou l'autre dans notre vie.

Si je regarde l'Évangile, il me semble que Jésus nous donne une autre leçon ou façon de faire. Dans la rencontre avec la Samaritaine, il lui demande un service: Donne-moi à boire." Jn 4, 7. Au paralytique, il dit: "Lève-toi, prends ton grabat et marche." Mth 9, 6. autrement dit: Arrête de compter sur les autres prends ta vie en main et vit. Jésus mange avec les pauvres et les pécheurs, Luc 14. Et combien d'autres exemples les Évangiles nou sdonnent.

Jésus était positif avec les gens, il allait chercher ce qui était bon en eux pour le faire grandir. Ça me rappelle le chant de Nicola "Je t'aime tout court." C'est ce que Jésus dit simplement, je t'aime pour ce que tu es et non pour ce que tu fais. Ce qui est important pour le Seigneur, c'est ce que nous sommes, les remplis de Dieu.

Nous devrions suivre cet exemple du Seigneur et partir positif avec nous et les autres. Développer avec le Seigneur une prière d'action de grâce ou lieu de chiâleux. Au lieu de toujours être écrasé pour demander pardon, être debout comme des chrétiens et chrétiennes sauvés et en marche vers le royaume de Dieu intérieur en nous et en train de se réaliser.   J'ai vu des vies changer, des gens se redresser parce qu'ils découvraient leur beauté et grandeur intérieures. Notre vie pourrait être marquée positivement et non négativement. Nous pourrions voir le Paradis Terrestre moins comme une chute mais comme une étape de croissance. Nous avons développé des attitudes de saules pleureurs et le télé-journal nous présente toujours plus de mauvaises nouvelles que de bonnes.  Soyons positif.

 

mardi, 08 août 2017 13:20

De la foule au désert.

Jésus dit aux disciples de partir vers l'autre rive alors que lui renverrait les foules. Les foules parties, Jésus se retire dans un endroit désert pour prier. Les disciples sur le lac sont aux prises avec une tempête qui les met en danger. Mth 14, 22-33. Qu'el est le message que ce texte vient nous livrer à nous aujourd'hui? Méditons-le ensemble.

Envahi par la foule, le Seigneur sent le besoin d'un moment de silence pour se retrouver en lui-même et se réajsuter sur sa mission. Nous vivons dans un monde de bruit, de changements rapides, de musique envahissante qui nous sortent de nous-même. Il est essentiel pour nous de retrouver des temps de silence pour nous retoruver à l'intérieur avec nos valeurs et nos centres d'intérêt afin de mieux repartir. Ce désert où nous sommes invités n'est pas un lieu vide et ennuyant, mais un lieu plein de nous mêmes pour nous retrouver comme chrétien et enfant de Dieu.

Notre vie est souvent envahie par des foules qui nous détournent de nous-même: foules de besognes à faire, foules de personnes à visiter, foules de maladies à vaincre, foules de musique à entendre, de sorte que nos journées se passent et nous avons oublier de vivre. Comme Jésus nous devons apprendre à chasser ces foules pour retrouver des moments de calme. Les personnes âgées sont heureuses d'accueillir les enfants en vacances, mais au départ, elles font "ouf", comme ça fait du bien d'être en silence un peu. Un silence plein des présences de leurs  enfants. Nos temps de silence aussi sont des temps pleins de la présence de Dieu en nous.

Notre vie  est souvent ballotée comme la barque des apôtres sur le lac. Nous sommes ballotés par la tempête des changements rapides, notre bonne vieille sécurité d'hier se trouve en danger par une société en perpétuel changements. Nous sommes invités par le Christ à sortir de cette barque pour le rejoindre sur la route de la vie avec ses imprévus et ses insécurités. Nous le faisons souvent à regret et au lieu de fixer notre regard sur l'avenir à réaliser, nous regardons notre passé et les choses qu'il faut laisser. Comme Pierre, nous nous enfonçons en créant une distance entre nous et le monde. La vie nous appporte des défits à relever, pour les vivre nous devons garder notre regard sur le Christ qui nous appelle. aussi longtemps que nous resterons tiraillés entre la mer et Jésus Christ, entre nos sécurités d'hier et les promeses de l'avenir nous risquons de nous enfoncer dans la mer de la peur et de ne pas bouger. C'est ce que les personnes âgées vivent au moment de quitter leur maison pour déménager dans des lieux plus sécuritaires pour elles, au moment de lâcher prise sur ce qu'elles ont toujours fait pour envisager quelque chose d'autre plus raisonnable pour leur âge.

C'est là que nous avons besoin de moments de désert pour se retrouver en dedans et prendre les meilleures décisions pour nous.  Comme le ruisseau, fidèle à sa source, coule constamment vers d'autres cours d'eau plus grands, dans le silence nous retrouvons notre source qui nous permet d'affronter les tempêtes pour aller plus loin. La nature est une merveilleuse école de sagesse.

Après ces moments de désert et de réflexion, le christ nous invite à remonter dans notre barque avec lui pour aller à bon port. C'est à la condition où nous aurons pris le temps de nous resituer devant notre vie, nos forces intérieures, le divin en nous et le regard fixé sur le Christ que nous pourrons vivre pleinement les défis que la vie nous apporte. Notre rencontre du Christ dans sa parole, dans nos vies et dans notre communauté chrétienne, nous fera dire comme aux apôtres: "Vraiment, tu es le Fils de Dieu."