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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 21 septembre 2017 23:21

En lisant.

Alessandro Barbero: Les paroles des Papes qui ont changé le monde. de Grégoire V11 à François. Ed. Payot. 2017. l'auteur, un professeur d'histoire médiévale à l'Université du Piémont oriental, fait un bef excursus dans l'histoire du dernier millénaire pour situer certaines prises de position pontificale qui ont marqué la vie de la société. Évidemment je n'ai pas retrouvé la même version des faits qu'au Grand Séminaire. Certaines paroles pontificales peuvent scandaliser, mais il est intéressant de suivre l'évolution de la pensée des Papes qui s'est ajustée doucement jsuqu'à Paul V1. En partant de l'excommnication au 13e siècle, on parle du culte du profit et on parvient à la dignité de la personne humaine avec Jean XX111. C'est un essai intéressant qui nous fait voir la place qu'à occupée l'Église dans le monde. Ceci nous fait comprendre que dans la mesure où l'Église s'appauvrit, devient moins puissante, elle revient davantage à l'essentiel. C'est ce que nous vivons aujourd'hui. Bonne Lecture.

 

mercredi, 20 septembre 2017 14:40

Merci Paul.

"Bien-aimé, je t'écris avec l'espoir d'aller te voir bientôt. Mais au cas où je tarderais, je veux que tu saches comment il faut se comporter dans la maison de Dieu, c'est-à-dire la communauté chrétienne." 1 Thim 3, 14. Nous attachons beaucoup d'importance sur notre comportement dans l'église, mais pensons-nous autant à notre comportement, au repsect dans "la maison de Dieu." Le premier temple de Dieu, le premier tabernacle du Christ, c'est le coeur et la vie des chrétiens. J'avais fait monter un jeune qui faisait de l'auto-stop et il avait discuté franchement disant les choses comme il le pensait. Il découvre que je suis prêtre, alors je lui dis: est-ce qu'il y a des choses que tu as dites et que tu n'aurais pas dites si tu avais su avant que j'étais prêtre. Il me répond: Ce que je ne dirais pas devant un prêtre, je ne le dirai pas plus devant des laïques. Il ne connaissais sans doute pas la maison de Dieu, mais il m'a fait réfléchir. Savons-nous respecter la "Maison du Bon Dieu?" Nous mettons beaucoup d'énergie et d'argent pour réparer la maison de pierre, que faisons-nous de la maison de Dieu?

 

mardi, 19 septembre 2017 17:01

Une réflexion ...

En me balladant sur la 1ère avenue ces derniers temps, je contemplais les ouvriers en train de construire un bâtiment détruit par le feu. Ils ont commencé par poser une bavette de ciment -qu'on appelle "Footing en français- sur laquelle reposera le solange et tout l'édifice. Cette bavette garantie la solidité de l'édifice. Je me disais voila la démarche de toute évangélisation ou du tournant missionnaire suggéré par le Pape François.

Depuis des générations, nous disons: Nous avons sacramentalisé les gens et non évangélisé. Les participants du documentaire "l'heureux naufrage" nous disent qu'ils se trouvent devant un vide spirituel. La pratique sacramentelle a étouffé la spiritualié et les chrétiens se retrouvent devant un vide. Jacques Grand'Maison a écrit un magnifique livre sur Une spiritualité laïque au quotidien, qui cerne la reherche de spiritualité des chrétiens d'aujourd'hui. La spiritualité, l'évangélisation sont la base -la footing- de toute vie chrétienne. C'est la bavette de béton sur laquelle repose la solidité de l'édifice spirituelle. 

Aujourd'hui j'écoute les personnes âgées, leur vie chrétienne repose en majorité sur des dévotions et la pratique sacramentelle; c'est là une approche que les jeunes ne suivent plus.  Une inscription dit: Si tu vas au bout du monde, tu trouveras des traces de Dieu, si tu vas au fond de toi-même, tu trouveras DIEU lui-même. Et Jacques Grand'Maison ajoute: "Je dirais que pour le Dieu de la Bible et des Évangiles, le sacré, le transcendant, c'est l'être humain surtout le pauvre et le fragile." P. 283.

Il s'agit simplement de faire découvrir Dieu au coeur de la vie, de découvrir le divin en chacun et chacune de nous. La vie est une école de la Parole de Dieu, elle s'exprime de bien des façons, il s'agit simplement de l'écouter. Chaque jour sous nos yeux s'exprime le sacré, le divin. Comme dit le Pape François, le Seigneur frappe à la porte mais en dedans pour sortir à la rencontre des hommes.

Depuis des décennies nous parlons d'évangéliser au lieu de sacramentaliser, concrètement, où ne sommes-nous?

mardi, 19 septembre 2017 15:45

La vie est un long poême d'amour.

"La vie est un poème, un poème d'amour" chante Georges Hamel.  Depuis quelques dimanches, nos liturgies nous invitent à écrire ce poème au quotidien.  Aujourd'hui Mathieu (20, 1-1-6) nous entraine sur un chemin plus questionnant pour notre témoignage chrétien.

L'Évangile nous trace un portrait du royaume de Dieu. Les gens le voient à partir de leur propre vue, et Jésus leur présente sa conception du royaume. Le royaume de Dieu n'est pas affaire de performance, de mérite, de premiers ou de derniers. Il est affaire d'amour. Il est un don que l'on accueille et vit quelque soit le nombre de jours de travail la paie sera la même. Dans une famille, le dernier des enfants est aimé autant que le premier. L'amour des parents n'est pas conditionné par l'année de la naissance ou le nombre de jours de présence. Jésus vient nous faire comprendre que le royaume de Dieu n'a pas de modèle humain. Cependant nous entendons encore de nos jours des réflexions comme: Lui ne vient pas à la messe, cause du grabuge, je ne peux pas croire qu«,il va être sauvé comme nous, il ne peut être heureux au ciel comme nous qui avons été fidèles depuis toujours.   Comme si l'amour de Dieu se mesurait aux mérites, il est un don.

Une autre question est posée par ce texte: des ouvriers sont là sans rien faire parce que personne ne les a embauchés. Aujourd'hui nous nous plaignons que les gens ne veulent plus s'engager surtout les jeunes, nous sommes toujours les mêmes.La relève est rare dans l'Église et dans les divers organismes en paroisse. Personne ne nous a embauché, qu'est-ce à dire?

A quoi voulons-nous embaucher les gens aujourd'hui? A venir prendre la relève de ce que nous avons toujours fait? Ou a venir mettre leur talent  au service d'une cause, non d'un projet mais d'une cause? Que signifie s'embaucher pour le royaume de Dieu en 2017? 

Il est évident que nous les vieux chrétiens voulons que les gens viennent continuer ce que nous avons fait. Mais quel est le besoin des gens aujourd'hui? La société n'est plus la même, la vie est changée, les besoins ou centre d'intérêt sont différents. Comment embaucher aujourd'hui des gens pour le royaume de Dieu? Voila la grosse question. Et Comment moi j'aime être embauché?

Il est important de se mettre à l'école de Jésus. A l'aveugle, il demande: Que veux-tu que je fasse pour toi? Jésus part du besoin de la personne pour répondre à ce besoin. Nous avons l'habitude de proposer des projets pour demander l'adhésion des gens. Ils ne répondent pas. Le président RONA nous disait un jour: Nous vendons des clous, des marteaux, du bois; et quand quelqu'un arrive, nous lui demandons de quoi il a besoin. Dans l'Église comme dans la vie chrétienne nous proposons aux gens ce dont nous pensons qu'ils ont besoin. La réponse est souvent négative. Les chrétiens ont délaissé l'Eucharistie, de quoi ont-ils  besoin pour retrouver le goût de célébrer?

Notre monde a besoin de témoins, d'hommes et de femmes qui laissent passer le Christ. Nous n'avons pas besoin d'enrôleur dans une façon de faire, mais de témoins de valeurs évangéliques. Allez-vous aussi à ma vigne me dira Jésus. Que signifie pour moi aujourd'hui aller à la vigne du Seigneur? Et surtout comme y aller?

 

lundi, 18 septembre 2017 14:14

Je ne suis pas digne ....

 

"Je ne suis pas digne que tu entres chez moi" dira le centurion au Seigneur. (Lc 7, 1-10). Nous reprenons cette expression au moment de la communion à chaque Eucharistie. Cette expression me psoe des questions aujourd'hui. Sommes-nous dignes de communier, que le Seigneur entre chez nous? Ne sommes-nous pas enfants de Dieu  dès notre conception? Ne sommes-nous pas renplis de l'Esprit Saint dès avant notre naissance? Ne sommes-nus pas des tabernacles vivants? Dieu ne nous habite-t-il pas depuis toujours? Je ne vais pas chercher un Dieu en dehors de moi pour qu'il m'habite, je vais recevoir ce que je suis comme nous dit Saint Augustin.  A l'Eucharistie, je vais célébrer ce que je vis et communier sacramentellement et en communauté à ce Dieu qui m'habite. Ne devrais-je pas être en action de grace? Ne devrais-je pas avoir une parole d'action de grâce et de reconnaissance. Nous sommes un peuple de sauvés, de ressuscités; pourquoi restons-nous toujours écrasés au lieu d'être debout et en marche. Moi, j'ai le goût de changer ce texte et je le fais à l'occasion. Il me semble que nous devrions avoir une religion plus joyeuse, avoir un air de sauvé. N'arrêtons pas de réfléchir.

vendredi, 15 septembre 2017 16:05

Un autre ...

Assis avec ma tasse de café, la télévision matinale m'apporte un sujet de méditation. Un enfant vient de disparaitre enlevé par son père à la suite de l'assassinat de la mère. Encore un autre dirons-nous. Mais ceci me conduit à une réflexion sur la vie.

Les relations humaines sont aujourd'hui devenues difficiles. Hier on s'endurait, aujourd'hui on se tue.  On dirait qu'on ne peut plus endurer, il faut se venger. Surtout on dirait que l'on peut plus ou ne veut plus se comprendre, le plus fort  a raison.

Ma réflexion m'a fait remonter un peu dans l'histoire et je me suis dit que nous avions depuis longtemps divisé au lieu de rassembler et d'unir. Je prends l'exemple des mouvements, nous avions: les croisés pour les garçons et les enfants de Marie pour les filles; les dames de Sainte Anne et les ligueurs du Sacré-Coeur; les Chevaliers de Colomb et les Filles d'Isabelle; Etc ... Je n'ai pas connu de regroupement de la famille. Aujourd'hui encore dans un monde difficile, on parle de la famille mais je ne vois pas souvent de rassemblements qui favorisent la vie familliale. 

Dans nos paroisses, l'églises est vide, fermée à clé, et à côté les associations ont chacune leur église à entretenir: Chevaliers, filles d'Isabelle, Age-d'or, fermières, etc ... quand chaque association a réussi à entretenir son "église", il n'y a plus d'argent pour l'église paroissiale. Pourquoi l'église paroissiale ne serait pas la maison de la communauté où chaque associaiton peut giter et se réunir? Ceci n'enlève pas la possibilité de célébrer le culte. Pourquoi toujours diviser et par la suite chiâler parce  qu'on ne s'entend plus et qu'on n'a plus le moyen d'entretenir ces monuments. L'Église est communion, vie, rassemblement, me semble-t-il?

Ne faudrait-il pas développer des rassemblements de familles où nous pourrions apprendre ensemble à améliorer nos relations familliales, apprendre l'éducation des enfants? La catéchèse préparatoire aux sacrements pourraient être une occasion propice pour accompagner les familles. Je connais des endroits où des familles voudraient vivre une expérience dans ce sens, mais le système en place n'accepte pas ces expériences. 

Là je touche un mot qui me "chatouille" profondément -Le système. Maintenant tout est érigé en système: Système politique, éducation, santé, économique et même religieux. Un système ne défend pas des personnes mais des lois, des structures, des façons de faire et la vie en prend pour son rhume. Ensuite on se plaint que rien ne va plus. Un enlèvement  d'enfant, un meurtre, nos églises vides, les guerres sont le fruit d'un mal profond chez l'être humain. Nous travaillons toujours sur les conséquences et non pas assez sur les causes du problèmes. L'important est l'être humain, les personnes, la vie, la communauté. Arrêtons-nous, méditons la vie, afin que tous nos systèmes briseurs de vie changent pour devenir des animateurs et accompagnateurs de vie. C'est d'un mal d'être, un mal de vivre dont nous souffrons et ce n'est pas la police ou les lois qui vont régler le problème, mais l'amour et le respect de l'autre. Contiunons de méditer......

jeudi, 14 septembre 2017 15:02

Une belle pensée.

"Que le vie soit un poême, un poême d'amour." Georges Hamel dans le chant: Au sommet des montanges.

jeudi, 14 septembre 2017 14:02

Une petite pensée matinale.

Hier soir, à une émission de télé, les animateurs disccutaient de politique et l'un d'eux dit de M. Trudeau qu'il était le seul à avoir du plaisir à faire de la politique. Je réfléchissais à cette affirmation et je me disais qu'il serait sans doute intéressnat que nous les chrétiens ayons du plaisir à être croyants, à célébrer ensemble. Je me disais aussi, est-ce que nous n'avons pas favoriser l'individualisme et même le "nombrilisme" dans nos célébrations? À l'Eucharistie, nous venons faire communauté et chacun est assis  dans son coin en silence, en rangée de carottes dans leur banc, on admire le dos des gens en avant de nous. La célébration devient un moment de prière personnelle.  Quand ferons-nous communauté?

mercredi, 13 septembre 2017 16:26

Hier et Aujourd'hui.

Confortablement assis sur une buche de bouleau, adossé à une clôture, baigné par un chaud soleil de juillet, je contemple les chic-chocs qui se déroulent majestueux comme une caravane de dromadaires dessinant  sur l'azur des lignes sinueuses. C'est le silence.

Là où je suis assis, hier, résonnait le cri des enfants jouant dans la cour de leur école; aujourd'hui, c'est le silence. Hier, tout près de moi, c'était le bruit des moissonneuses qui coupaient les blés dorés par le soleil et qui ondulaient sous la brise légère; aujourd'hui, c'est le silence.

Hier, c'était la clochette du magasin général où Mme Perrée et par la suite M. Chrétien nous donnaient un bonbon pour une petite commission; aujourd'hui, c'est le silence. Hier, c'était le "hahan" du bûcheron qui avec sa hache faisait reculer la forêt  pour se bâtir un domaine; aujourd'hui, c'est le silence. Hier, c'était le dreling de la cloche de l'église qui invitait au ressemblement ou annonçait les baptêmes et les funérailles; aujourd'hui, c'est le silence.

Ce silence, je l'écoute, il m'envahit, il me parle.. Un silence est plein de vie.

Cependant trois témoins sont restés l'oeil ouvert pour conserveer le message de vie coulé dans leurs murs. L'église se dresse fière et solide après avoir affronté les tempêtes et le vent arrogant du sud pendant plus de soixante-qinze ans. Ce témoin nous rappelle que l'être humain qui vivait ici n'était pas seulement un animal qui travaille,  mange et dort, mais aussi un être spirituel qui porte des valeurs de vie. Ses murs conservent un pan de la vie de ces femmes et de ces hommes qui ont oeuvré dans ce pays. Elle conserve la joie des nouveaux époux et la douleur des endeuillés. Aujourd'hui, c'est le silence.

Tout près, l'école, le modeste couvent vient nous révéler qu'ici il y avait non pas seulement des estomacs à nourrir, mais des intelligences à développer qui avaient faim et soif de connaitre, d'apprendre et d'avancer. Il conserve dans ses murs le rire des enfants, le dévouement des professuers et la confiance et la foi des uns et des autres dans la vie. Aujourd'hui, c'est le silence.

A côté, le presbytère rajeunit et modernisé est devenu une auberge qui accueille les touristes, les curieux ou les nostalgiques. Transformé, il me parle d'avenir. Il vient me dire que la vie d'ici n'est pas morte, elle est transformée. Dans son air plus moderne, il me rappelle la confiance de l'être humain en la vie, en lui-même et donc confiance au divin qui nous habite tous. Pour moi, c'est l'avenir de St-Octave.

Mais assis sur ma bûche de bouleau, chassant quelques maringouins, une question me vrille toujours: Pourquoi nos gouvernements, un jour, nous ont encouragés à venir ici pour nous en chasser quelques années plus tard?

 

lundi, 11 septembre 2017 21:00

Les fruits de la miséricorde.

Un jour en 1566, Antonio Ghislieri fut élu Pape et prit le nom de Pie V. A cette  époque, le Pape s'ahabillait comme les Cardinaux. Comme ce nouveau Pape était dominicain et  que leur costume était blanc, il voulut conserver son costume comme Pape. Il voulut rester fidèle à ce qu'il était: Voyez d'où je viens, ce que je suis et c'est ainsi que je veux servir l'Église. Être fidèle à ce qu'il est, à ses valeurs, à sa passion, c'est ce que fit Jésus et aussi ce à quoi nous sommes invités à notre tour.

L'Évangile d'aujourd'hui nous y invite aussi, Mth 18, 21-25. Prenons conscience d'abord que nous sommes tatoués de l'Esprit même de Dieu, porteurs du divin en nous. Notre agir doit révéler cette réalité ou du moins nous devons nous y rapprocher le plus possible. Ma vie doit être animé par cette passion intéreure qui était celle même de Jésus durant toute sa vie.

Le pardon ne se mesure pas à la quantité comme le pense Pierre. Le pardon ne vient du dehors imposé par des lois ou des comportements, il vient du  dedans comme la respiration. Dans la mesure où je suis conscient que je suis animé de l'Esprit même de Dieu que mon agir sera en accord avec ce que je suis. Je ne peux seul donner des pardons. J'ai besoin du divin qui m'habite.

Donner véritablement un pardon, être miséricordieux envers quelqu'un qui m'a blessé, c'est être capable de s'abaissé jusqu'à la blessure de l'autre pour l'accueillir,  se relever ensemble et aller plus loin. Ne serait-ce pas ce que Jésus a fait avec la femme accusée d'adultère, avec la samaritaine, Pierre après son reniement? Jésus les a rejoint là où ils étaient pour les conduire plus loin.

Un jour, je faisais la visite paroissiale comme vicaire, j'entre dans une maison. La Dame est seule. Je me présente, elle m'indique un fauteuil où je m'assois. La Dame prend un tabouret et va s'asseoir à la télé dos à moi. Nous ne sommes que les deux dans la pièce. L'homme rentre et s'assoit sans un mot. J'essaie de lier conversation, impossible. Soudain la Dame ferme la télé et vient s'asseoir devant moi et j'ai eu droit à une bonne "volée de bois vert." Les sacrements, les curés, les évêques, tout y a passé. Intérieurement, je ne savais plus quoi faire. Plusieurs familles m'attendaient, Après 40 minutes, je me suis levé, me suis excusé que je devais partir, je donne la main à la Dame et lui dit: Vous avez du beaucoup souffrir de l'Église pour avoir autant de colère en dedans de vous. Ils ont paru un peu étonnés de ma réactio et me disent: Monsieur revenez donc nous voir, on aurait besoin de parler avec vous. Oui, je reviendrai. J'étais entré chez des inconnus et je repartais avec deux amis. Ne serait-ce pas là les fruits de la miséricorde?

Rester fidèle à soi-même, être capable d'aller rejoindre la souffrance de l'autre pour avancer ensemble, n'est-ce pas la leçon de l'Évangile? Il ne s'agit pas de compter le nombre de pardon. La pire injure à faire à quelqu'un sera certes de ne pas écouter sa souffrance. Cette souffrance sort de travers parfois, plus la plaie est béante, plus ce sera difficile à guérir.

Dans cette parabole, Jésus expose sa façon de voir la vie en communauté. La communauté chrétienne est une école de vie et une école de pardon. Pour le réaliser, il est essentiel de se laisser imprégner de la miséricorde et de l'amour du Christ Jésus. Un pardon qui vient du coeur, un pardon sans limite participe au pardon divin. Nous devons laisser entrer la miséricorde Dieu dans tous les recoins de notre être, c'est le seul moyen de nous rendre capable d'un pardon sans limite.