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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

lundi, 08 août 2016 15:06

Une lecture

Placide Gaboury: Danser avec la vie. Ed. Québécor. L'auteur nous parle de la liberté et s'amuse à étudier les différentes illusions qui font croire à la liberté, comme le rêve américain, la religion, l'argent. "Après cette reconnnaissance décapante, on se sent capable de danser avec la vie telle qu'elle est réellement et non comme on l'a rêvée." L'auteur nous parle non des "seigneurs, mais des "saigneurs." Bonne Lecture.

samedi, 06 août 2016 16:09

Ah! ces célébrations.

Je viens de terminer une célébration de funérailles à l'église. J'en ressorts questionner et je réagis à chaud. Ma conviction est que nos célébrations sont à quelques années lumière des personnes en deuil. J'ai célébré dernièrement au salon funéraire pour une amie de longue date  et la réaction des participants et de la famille fut très encourageante.

Notre célébration est stéréotipée et parle à l'intelligence et nous oublions le vécu des personnes. Les chants sont très beaux mais ne parlent pas au coeur. Ils nous transportent dans un monde non signifiant pour le jeune à l'église et qui rebutent au lieu de faire avancer.

Dans mes homélies j'utilise souvent des chants populaires qui rejoigent les personnes et qui sont pour la plupart de l'Évangile écrit en 2016. Quand pourrons-nous nous asseoir ensemble et bâtir des célébrations qui évangélisent? Quand pourrons-nous sortir de nos structures sans couleurs et inodores pour parler à l'homme d'aujourd'hui? Quand je célèbre au salon funéraire , moins pris par les structures liturgiques, Il nous est possible de rejoindre les personnes sur la route de leur vie et de cheminer avec eux comme Jésus l'a fait avec les disciples d'Emmaüs. Nous avons de plus en plus besoin de pasteurs et de leaders spirituels capables comme le Christ de faire le ménage du temple. C'est l'objet de ma prière aujourd'hui.

vendredi, 05 août 2016 18:22

Quand les "laïcs" n'existaient pas.

Aujourd'hui avec la diminution du nombre de prêtres et leur vieillissement, nous sommes invités à redécouvrir les ministères des chrétiens. Une direction qui m'apparait mauvaise est de se dire: On n'a plus de prêtres, acceptons que les laîcs fassent des choses. La raison pour laquelle nous acceptons le ministère des chrétiens est l'absence de prêtres. Ce qui veut dire que lorsque des prêtres arrivent, les chrétiens doivent rentrer chez eux. Le manque de prêtres est l'occasion et non la raison pour découvrir les minstères des baptisés. Ce n'est pas très valorisant et pas respectueux d'en faire des genres des remplaçants en l'absence du prêtre.

Avant que nous connaissions cette malheureuse distinction entre clercs et laïcs, la communauté ecclésiale ne comprenait que des baptisés exerçant différents ministères selon les charismes de chacun. Il s'agit de relire la lettre aux Romains 12, 4-8 pour voir surgir les ministères des baptisés sous la poussée de l'Esprit Saint. La structure posée par les apôtres n'étaient pas au niveau du pouvoir mais de la complémentarité des ministères écrit le Père Congar dans la théologie du laïcat.

L'heure ne serait-elle pas venue comme exemple d'instaurer dans nos paroisses des équipes pour l'accompagnement des familles en deuil et la célébration du deuil? Nous devons sortir ces événements des rites funéraires à l'église pour créer un véritable accompagnement des familles et instaurer des rites funéraires qui correspondent à leurs besoins. Pour moi, ce n'est pas accepter des chrétiens en attendant que des prêtres viennent mais redonner à la communauté sa responsabiltié de prendre en charge les membres de sa communauté. Il nous faut le voir comme un "plus" et non comme un "pis aller". Nous sommes un peuple de prêtres et non un peuple et des prêtres.

"Certains croient que cette distinction "clercs" et "laïcs" disparaitra, c'est possible. En attendant nous pourrions prendre plus au sérieux les avancées de Vatican 11. Alors nous dans l'Église verrions disparaitre l'idée de subordination au profit de l'idée de communion, on assisterait dans les faits à une reconnaissance d'une belle égalité entre tous les membres du Corps du Christ. Où les chrétiens seraient l'Église et non pas seulement avoir le sentiment d'y appartenir." L'Église , c'est nous de Marie-Thérèse Nadeau.P. 150,

Même si notre espérance est faible, nous pouvons toujours prier en ce sens.

vendredi, 05 août 2016 13:10

Qui sommes-nous?

"Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume ." Lc 12, 35-48. Le Seigneur nous a donné son royaume. Prenons conscience que le Règne de Dieu, la Vie en plénitude sont inscrite en nous en toute gratuité. Nous n'avons pas à vouloir le mériter ou l'acheter avec  des mérites, des prières. Il nous est donné.

Le royaume de Dieu est une vie de communion avec Dieu et les uns avec les autres. Le Royaume de dieu est un peuple uni dans une alliance d'amour avec Dieu. Il nous est demandé simplement d'ajuster notre vie sur cette réalité en nous. Nous n'avons qu'à vivre lemieux possible en enfant bien-aimé du Père.

Le ciment de cette vie d'alliance est la charité. "Vends ce que tu as et fais l'aumône." C'est à dire ne fais pas de tes biens un dieu, une fin, ils ne sont que des moyens. la charité n'est pas seulement le partage de biens avc les plus démunis. La charité est surtout l'accueil des autres tels qu'ils sont avec leur joie comme leurs défauts et leur peine. Le respect des personnes. La charité est l'amour exprimé. La charité comme le dit Saint Paul ne passera jamais. "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai iamés" nous dit Jésus.

L'Évangile nous parle aujourd'hui du service. Dans le royaume de Dieu, il n'y pas de pouvoir. L'autorité est service. Non pas une servitude comme l'affirme le Pape François, mais service dans l'amour. Il s'agit d'un service de la communauté, service de la Parole, du rassemblement, de la prière, un service qui bâtit le royaume du Père.

La communauté est le lieu de naissance et de reconnaissance des services que nous appelons ministères. L'Esprit Saint dpose dans chaque commuanuté les ministères nécessaires pour conserver la communauté vivante. Il s'agit pour nous  de les laisser naitre et de les reconnaitre. C'est là une fonction principale du ministère du prêtre. Le Concile Vatican 11 écrit: "Ils sauront découvrir et discerner dans la foi les charismess des laïcs sous toutes leurs formes, des plus petits ou plu sélevés, ils les reconnaitront avec joie et les développeront avec ardeur." L. G. 9.

toute cette vie de communauté est assise confortablement sur la foi comme nous le dit l'Épitre aux Hébreux. La foi est adhésion à Jésus Christ qui nou spermet de nous engager sur ses pas. La foi s'exprime d'abord dans un témoignage de vie avant les paroles. Notre liturgie vient questionner notre vision de l'Église et des ministères. Que l'Esprit vienne  éclairer  notre route pour avancer ensemble vers un renouveau de notre vie ecclésiale.

jeudi, 04 août 2016 19:48

Pensée

La vie est belle.

lundi, 01 août 2016 16:04

Vous avez dit: Signes?

Nous étions cultivateurs et nous apprenions à lire les signes de la nature. Quand les chats devenaient excités, on sentait venir la tempête; quand les porcs se fabriquaient des nids dans leur litière, nous sentions venir la tempête. Le ciel nous donnait souvent des signes qui nous permettaient de prévoir la température.  Jésus nous dira dans l'évangile: vous savez lire les signes de la nature et vous ne lisez pas les signes des temps.

La société tant au Québec que dans le monde vit une crise de croissance, une mutation gigantesque et nous devons savoir lire ce que nous voyons. Comme nous y invite le Pape François, comprendre ce que signifie pour nous chrétiens la mutation de notre environnement. "C'est un travail que nous ne faisons pas: nous nous conformons, nous nous tranquillisons en disant:  J'ai appris que ... j'ai lu que ... les gens disent que ... Ainsi nous sommes tranquilles" et nous ne nous arrêtons pas à lire les signes de notre temps. En Église, nous disons: les gens ne croient plus à rien, personne ne veut s'engager à faire ce que nous faisons et nous sommes vieux, et rien ne se passe. Blaise Pascal écrivait: "Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer au repos, dans une chambre." Comprendre ce qui se passe autour de nous, comprendre la soif qu'exprime nos frères et soeurs chrétiens d'aujourd'hui demande de savoir s'arrêter, prendre ses distances avec ce que l'on a appris et écouter la soif du monde qui nous entoure. Il ne s'agit pas de leur servir ce que nous voulons qu'ils mangent, mais ce qu'ils ont besoin de manger pour grandir dans la foi. C'est dans le silence, dans la contemplation du monde, la prière que nous nous convertirons à l'Évangile qui s'écrit aujourd'hui dans la foi. Je crois que nos contemporains nous demandent de ne plus répéter, mais de nous inspirer du passé pour traduire le présent en vue de l'avenir. 

samedi, 30 juillet 2016 23:17

Une diaconesse?

On parle beaucoup de l'accession des femmes au ministère diaconal de ce temps-ci. Les avis sont partagés. Certaines oppositions sont même très dures. Je me permets d'y placer mon grain de sel en vous demandant non pas de me croire , mais de réfléchir avec moi dans une recherche sereine. J'aime bien la position du Pape François qui se dit ouvert à une bonne étude de la question. 

Primo, je crois que la femme a à exercer dans l'Église un ministère complémentaire à celui de l'homme et aussi important pour la vie de notre Église. Cependant je ne crois pas qu'elles aient à imiter le ministère de l'homme. Dieu a créé l'être humain homme et femme et les deux forment l'être humain. A mon avis, il en est de même pour le ministère. L'exercice du sacerdoce du Christ s'actualise par l'exercice du ministère baptismal exercé par l'homme et la femme. Je crois que les deux sont nécessaires pour rendre compte du sacerdoce du Christ.

Secundo, je crois qu'il est urgent et nécessaire de refaire la théologie des ministères en partant du sacerdoce du baptême écarté du discours d el'Église depuis le Concile de Trente. Celui-ci est la base de toute vie en Église. L'exercice harmonieux des ministères ne se fera qu'en se situant au niveau du sens des ministères et non au niveau de la fonction. Ceci nous permettra de resituer le ministère presbytéral à sa vraie place au service des minstères du baptême et non en les remplaçant.

Tertio, tant que nous n'aurons pas l'audace de faire ce pas, je ne souhaite pas que les femmes soient ordonnées ni diacres ni prêtres, elles seront piégées elles aussi. Il nous faut viser la complémentarité dans l'exercice  des ministères et non  l'égalité dans les fonctions. 

samedi, 30 juillet 2016 14:18

Je médite

"Il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune." Lc 2, 1-7. Un Christ sans toit. Le Père Guy Paiement avait écrit: Un Christ sans croix et ce matin je rencontre un Christ sans toit. Jésus se présente au monde sans foyer, sans toit, sans lieu où reposer sa tête. Il se présente dans la condition du plus faible de ses frères et soeurs. Comme l'émigrant d'aujourd'hui qui fuit la tempête  et part sans avenir.

La salle commune où chacun se trouve confortable, à la chaleur n'était pas un lieu convenable pour Jésus; trop confortable.  Aujourd'hui encore, Jésus frappe à la porte du monde à travers ces hommes et ces femmes qui doivent quitter leur pays. Beaucoup trouvent un toit mais trop meurent en route ou de faim. Chez nous dans notre prospère et catholique pays des familles vivent encore sans toit, sans foyer, des itinérants meurent de froid dehors sur la place publique.  Comment se fait-il que tant d'être humains meurent de faim pendant que nous jetons la nourriture à la tonne? Comment se fait-il que tant d'être humains gèlent dans des taudis sans plancher alors que tant d'autres se pavanent dans des chateaux? Jésus frappe à la porte du monde, à ma porte à travers le visage émacié du frère ou de la soeur qui a faim. Il frappe avec les doigts gelés de l'itinérant qui cherche un peu de chaleur. "Il n'y avait pas de place pour eux." Qu'en est-il aujourd'hui? Beaucoup de belles choses se font aujour'hui mais il faut continuer de lutter nous dit le Pape François.

vendredi, 29 juillet 2016 13:53

Avec ou au Milieu.

L'évangéliste Luc nous propose un cheminement et je m'y suis arrêté un petit peu ce matin. Durant toute la vie terrestre de Jésus, Luc utilise le mot AVEC. Jésus est avec ses disciples, la foule, il enseigne, marche avec eux, Luc 13, 10; 12, 1ss; 9, 37. Les disciples peuvent le voir de leurs yeux, le toucher, discuter avec lui. Il est dans une relation de "communication".

Après la résurrection, Luc utilise l'expression "au milieu". Les apôtres étant rassemblés, Il est au milieu d'eux. Les disciples d'Emmaüs réalise soudain qu'il est au milieu d'eux à table. Jésus est passé à l'état de "communion". Jésus est là au milieu de nous. Luc 24, 38. Sa présence est le fruit d'une expérience spirituelle. Au lendemain de la résurrection, les disciples ont fait l'expérience que Jésus était en eux et non à côté d'eux. Nous ne pouvons pas contrôler ses venues.

Jésus ressuscité est donc au milieu, il est en nous. Dieu n'est pas à côté de nous mais en nous. Le lieu de notre expérience du ressuscité est donc notre quitidien. L'expérience du Christ ressuscité  se fait d'abord au creux de nos difficultés comme de nos joies. Le monde devant nous a changé, c'est au coeur de ces changements, de ces nouveautés, de ces essais réussis et ratés que le Seigneur nous attend et non dans nos chemins d'hier ou nos rites liturgiques. Comme pasteur, J'ai à m'asseoir au milieu du monde pour y faire l'expérience du ressuscité, l'adorer et faire un bout de chemin en sa compagnie. C'est l'expérience à vivre aussi avec tous nos parents et amis décédés. L'Évangile nous invite non a un changement de structures d'abord mais de mentalité.

Les chrétiens ont quitté massivement la pratique sacramentelle, ils ne sont plus attentifs à l'enseignement traditionnel de l'Église. Jésus ressuscité est là "au milieu"  de ce monde et nous invite à l'y rejoindre. Il est là en nous et nous invite à nous salir les mains, à mettre de la poussière sur nos pieds dans la vie de notre monde, dans les débats contemporains, et d'accompagner un monde assoiffé de vérité, de spiritualité, et de liberté. Jésus ressuscité nous invite à sortir du temple pour le rejoindre dans la Galilée de nos vies, c'est là que "nous le verrons." (Inspiré d'une conférence de Simon-Pierre Arnold, o.s.b.)

jeudi, 28 juillet 2016 14:02

En méditant avec François.

Le Pape François visita les 2800 détenus d'une prison de Philadelphie et il commenta la lavement des pieds en Jean13, 1-15. "Si je ne te lave pas les pieds." "La vie est un voyage au long de différentes routes, de différents chemins qui laissent leurs marques sur nous. Jésus veut guérir nos blessures, soulager nos pieds meurtris en voyageant seuls, laver chacun de nous de la poussière de notre voyage. Il ne nous demande pas où nous avons été, ce que nous avons fait. Il nous dit simplement: Si je ne te lave pas les pieds, je ne serai pas en mesure de te donner la vie dont le Père a toujours rêvé, la vie pour laquelle il t'a créé. (...) Tous nous sommes recherchés par le Seigneur pour nous laver les pieds salis par la route." C'est une parole de bonté et d'espérance donnée par le Pape à ces prisonniers.

Ceci nous amène à réfléchir sur le pardon et le sacrement du pardon. Le pardon, nous le recevons de Dieu quotidiennement. Il faut se laisser laver les pieds au quotidien. Nous avons aussi à donner les pardons nécessaires et le sacrement nous permet comme chrétiens de célébrer en commuanuté dans l'action de grâce ces pardons reçus et donnés. Nous avons besoin d'un signe que Dieu a pardonné et l'Église nous l'offre dans les célébrations sacramentelles. "Le coeur ne connait qu'une seule prison, celle de l'amour."

Inspiré du lire: En vacances avec le Pape françois.  Ed. Fidélité, 2016.