Un homme pose à Jésus une petite question`"Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? Mc 10, 17. Aujourd'hui on dirait "drôle de question." L'homme se situe au niveau de l'agir et Jésus l'envoie au niveau de l'être. "Tu connais les commanadements, respecte-les." J'ai tout fait cela Seigneur que me manque-t-il? Le Seigneur répond: tu as agis pour gagner quelque chose qui t'était donné, il te manque simplement d'être en état d'accueil.
Les commandements ne sont pas là pour gagner quelque chose, ils sont l'expression de celui qui a reconnu le don de Dieu et l'a accueilli. Tu as fait des choses pour gagner le ciel ou pour paraitre, enlève cela de ta vie et accueille le don de Dieu en toi. Ton agir deviendra une réponse d'amour à un amour donné et partagé.
Depuis la venue du Christ, les êtres humains ont appris lentement à découvrir ce qu'ils étaient, à le vivre et à rendre grâce. Nous passons doucement d'une religion de mérite à une religion de gratuité. Nous sommes trop encore dans une religion de la "faux": Faut aller à la messe, faut faire baptiser notre enfant, faut aller à confesse ... Jésus nous a demandé de remiser la "faux" et de sortir nos réserves d'amour et de reconnaissance. Notre vie doit être un grand champ d'accueil, de récolte et de MERCI. Alors Jésus posera sur nous un long regard d'amour.
Nous avons chanté et chantons encore«; C'est le mois de Marie, c'est le mois le plus beau. La place de Marie dans la vie du Christ fut très importante et elle l'est également dans la vie de notre Église. La Pape François parle de la place de la femme dans l'Église à partir de Marie dans la Bible. Ma conviction est que nous avons fait de Marie une petite femme mièvre à la maison et que nous rencontrons avec le chapelet. quand arrive le mois de mai, nous parlons toujours du chapelet ou aller au mois de Marie. Tout cela est bien mais ce sont des dévotions et il me semble que Marie nous appelle ailleurs.
Marie est une femme extraordinaire, femme forte par excellence qui fut la première à accueillir la nouveauté de l'Évangile. Une femme qui a présenté Jésus au monde. Elle fut la première missionnaire. Nous avons développé une dévotion mariale, un culte marial, mais pensons à développer un engagement marial, vivre un baptême à la Marie. Marie a été présente dans la Bible chaque fois que le vie devait apparaitre: naissance du Christ, Cana avec la naissance de la mission de Jésus, au Calvaire avec la naissance du Christ au monde de Diue, à la Pentecôte naissance de l'Église. Marie est encore présente aujourd'hui à la renaissance de notre Église. Le OUI de Marie est le OUI à la nouveauté de l'Évangile, à la naissance d'une nouvelle relation à Dieu et au monde, c'est un oui à l'avenir. Prier un sant, contempler un saint, c'est s'inspirer de sa vie pour bâtir aujourd'hui.
Marie inspire la place de la femme dans la société et l'Église d'aujourd'hui. Les femmes biblistes nous ont fait découvrir la beauté et l'actualité de la Parole de Dieu. Les théologiennes ont fait atterrir la théologie. Les femmes pasteurs feront naitre des relations et des communautés riches de sens et de vie. Le mois de mai devra nous inspirer à méditer le rôle irremplaçable de Marie dans la vie du rédempteur et des femmes dans notre Église. Il faut sortir notre prière à Marie des cadres de la dévotion pour l'amener à la rampe de lancement d'un monde nouveau comme fut la vie de Marie. Je te rends grâce Marie d'être la femme extraordinaire que tu es, d'inspirer mon engagement en Église, d'ouvrir ma vie à la nouveauté de l'Évangile, et de m'apprendre que l'important est d'accueillir la vie et de l'accompagner. Merci aussi de m'apprendre la louange et l'Action de grâce devant les merveilles que le Seigneur réalise pour notre Église et notre monde.
"Peu importe la justesse de vos paroles: vous ruinez tout quand vous parlez avec colère." S. Jean Chrysostome.
Philippe dit à Jésus: "Montre-nous le Père." Jn 14, 6-14. C'est le cri que le peuple chrétien lance aujourd'hui: Nous voulons voir le christ. Montrez-nous le Christ. Ne sommes-nous pas confrontés à retrouver la foi. En méditant cet Évangile, je pensais à l'acte de foi apprise dans le petit caéchisme, croire à des vérités pour être sauvé. Croire à des vérités à mon sens se situe aux niveau des croyances alors que la foi est au niveau d'une personne: le Christ. Ce ne sont pas des vérités qui me sauvent mais la foi au Ressuscité.
Philippe qui pose la question à Jésus est pris dans un univers de pratiques religieuses et de croyances qui l'empêchent de reconnaitre le Père dans le Fils. Jésus est venu présenter une Personne: son Père. En cette année de la miséricorde, ce cri des chrétiens doit nous toucher profondément: Montre-nous ton visage de miséricorde, montre-nous le visage du ressuscité. Nous sommes invités à redécouvrir le Christ dans nos vies et à le laisser passer. Les chrétiens ne nous demandent pas des rites, des croyances, mais le visage du Christ ressuscité. Et Jésus pourrait répondre: ça fait 2000 ans que je vous ai donné cette mission, comment se fait-il que les gens le cherchent encore.
Si les jeunes sont derrière nous chronologiquement, ils n'en sont pas moins en avance sur nous intuitivement. L'avenir de la société et de l'Église repose en eux et ce sont d'abord eux qui peuvent nous aider à en tracer la voix. Si le facteur de l'âge peut nous désavantager à leurs yeux, disons-leur: "Ce n'est pas parce qu'un arbre est vieux qu'il donne de vieux fruits." J. grandMaison.
Croire en toute vérité. R. Bélanger.p. 69.
Si nous pouvions lire l'histoire secrète de nos ennemis, nous découvririons dans la vie de tout homme assez de peines et de souffrances pour désarmorcer toute hostilité." Henry Wadsworth Longfellow.
Je ne peux imaginer un Dieu qui récompense les objets de sa Création, dont les buts sont modelés d'après les nôtres, un Dieu, en somme, qui n'est que le reflet de la fragilité humaine. Albert Einstein.
"Quand on est libre, on fait peur. Quand on n'est pas libre, on a peur. " R. Jolicoeur.
"Je rêve d'une Église qui, en prenant les empreintes digitales de chaque homme, trouverait à chaque fois le doigt de Dieu." Miche-Marie Zanotti
Aujourd'hui, samedi saint, qu'est-ce que ça me dit? Il me semble que nous vivons une réalité nouvelle qui invite à la méditation. Alors que nous réduisons le nombre de célébrations en réunissant plusieurs paroisses d'un même secteur -ceci à cause du nombre de prêtres- les célébrations de la vigile se multiplient dans nos paroisses, dans nos familles.
Dans notre société actuelle, dans les régions, les parents sont seuls en général parce que les enfants vivent à l'extérieur pour le travail. A l'occasion du congé de Pâques, ils reviennent visiter leurs parents et c'est la fête. Ce soir, dans beaucoup de familles, ce sera la fête. Ce sera une vigile, un genre de résurrection de la famille. Pendant ce temps un petit groupe de personnes âgées seront à l'église pour célébrer liturgiquement. Ceci me pose des questions sur nos célébrations liturgiques.
Quand nous avons commencé en Église la vigile pascale, il y avait une fête de Pâques qui se célébrait dans la société d'alors en mémoire de la Pâques juive. On a découvert le sens chrétien de cette fête et de là est venue notre vigile pascale. Pourquoi aujourd'hui dans un autre contexte de société ne pourrions-nous pas découvrir le sens chrétien de ce qui se vit en famille pour rebâtir une célébration qui corresponde au vécu des hommes et des femmes d'aujourd'hui.
Les juifs passaient la nuit en prière, en fête et au lever du jour, ils allumaient des feux dans la ville pour signifier la Pâque, la vie nouvelle avec l'arrivée de l'aube, de la lumière. C'était signifiant. Nous l'avons entrer à l'église souvent avec tampon de ouate qu'il faut vite éteindre pour ne pas déclencher l'alarme de feu. Je regarde nos églises vides, j'écoute parler les gens qui sentent aussi le vide en eux parce que nous n'offrons rien qui les nourrisse et je me pose la question: Pouvons-nous encore ressusciter? Ne sommes-nous pas comme Marie Madeleine devant un tombeau vide cherchant Jésus là où il n'est pas. Aujourd'hui dans le silence de mon appartement, devant les texte évangéliques du jour, je méditerai avec le Seigneur sur notre résurrection en 2016. Jésus est mort condamné par les hommes du rite. Alors comme prêtree ce matin, je me dis: ne sommes-nous pas en train de faire la même chose. Ouvrons l'évangile,ouvrons les coeurs à l'amour, à la vie, à la fête et inventons-nous des célébrations qui nourrissent la foi aujourd'hui. Ce sera ma prière aujourd'hui.
Le carême vient de commencer. Nous penserons aux pénitences à vivre, aux prières à faire, au jeûne à respecter. Le carême de 2016 pour moi, c'est l'heure des choix. Dans un monde en bouleversement où l'Évangile est méconnu et le Christ ignoré, un mnde où les jeunes sont des victimes d'une société qui évalue l'être humain à sa capacité de rendement, je crois que l'heure n'est pas aux dévotions mais à l'action.
Jésus à l'aube de sa vie publique s'est retiré un moment pour faire ses choix. Le Père lui avait donné une mission et il est allé situer sa vie face à cette mission. L'Évangile des tentations nous le rappelle. Jésus n'a pas dit non à satan, mais OUI à sa mission. Le carême est ce temps donné à chaque chrétien et chrétienne comme à chaque communauté de discerner avec l'Esprit Saint les choix qui sont les nôtres dans le monde où nous vivons.
La nature actuellement fait son carême. Les arbres sont dénudés et vont renouer avec leurs racines pour cueillir les forces en vue du printemps. Le carême me permet de renouer avec mes racines d'enfant de Dieu pour en témoigner. Le carême me permet de retrouver mon enfant divin, de renouer avec l'enfant de Dieu que je suis pour en témoigner.
J'y arriverai par la méditation de la Parole de Dieu et la parole qui s'écrit au quotidien. La Parole est actuelle et nous l'écrivons chaque jour, c'est là qu'il faut aussi la méditer.
J'y arriverai aussi par la prière. La prière n'est pas de répéter des mots. Jésus nous l'a montré dans le Notre Père. Il ne nous a pas donné des mots à répéter mais une façon de prier. Quand tu pries nous dit-il adresse-toi comme un fils à son Père. Et aujourd'hui dans notre contexte de société et d'Église, il nous faut réapprendre le Notre Père.
J'y arriverai par le jeûne. Jeûner de tout ce qui m'empêche de renouer avec mon enfant de Dieu pour porter témoignage. Jeûner de mes sécurités, mes façons de faire, mes idées toutes faites, pour jeûner sur le terrain au quotidien afin que mon témoignage chrétien porte aujourd'hui.
Le carême sera ce temps où je découvirrai la façon d'incarner le témoignage de l'Évangile aujourd'hui. Nous sommes dans l'année de la miséricorde. Quelqu'un écrivait ce matin: faudrait pas seulement en parler, mais aussi en vivre, et la parabole du père miséricordieux nous donnera ce message,. Nous y reviendrons. C'est l'heure des choix et si nous acceptons d'aller au désert avec le Christ, ce sera l'heure de l'action.....
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Nous sommes dans l'année de la miséricorde demandée par notre Pasteur François. La miséricorde est-elle un mot? un thème de dissertation? Ou a-t-elle un visage?
Le premier visage qui me vient à l'esprit est sans contredit celui de Jésus Chirst. Il s'arrête à Naïm près de la veuve réduit à la mendicité et lui redonne son fils, sa capacité de vivre; il lui permet du même coup de retrouver sa dignité de femme. Il donne à manger aux foules qui l'ont suivi et sont devenues affamées. Il accueille dans son paradis le larron crucifié auprès de lui. Et combien d'autres exemples encore ....
D'autres visages aussi s'alignent sur la route de ma mémoire. Je vois le visage de cette maman qui durant de longues années avec beaucoup d'amour prend soin d'un enfant malade. Le visage de parents qui accueillent avec tendresse leur fils revenu brisé par la drogue, l'alcool et l'aident à se guérir. Le visage de tous ces gens qui avec la guignolée redonneront de la joie à beaucoup d'enfants à Noêl. La miséricorde a beaucoup de visages autour de nous.
Apprenons à célébrer la miséricorde là où elle montre son visage: dans nos centres de bénévolat, dans les maisons d'accueil pour femmes victimes de violence, les personnes qui accompagnent en fin de vie, etc ... Jésus Christ est présent là d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Quand nous aurons vécue, reconnue ces visages de la miséricorde nour pourorns ensemble célébrer en vérité la miséricorde du Seigneur qui s'exprime au quotidien dans nos porpres vies personnelles.
La miséricorde n'est ni un mot, ni une théorie, ni une célébration, elle est un visage qui se manifeste à nous chaque jour, qui convertit notre propre visage pour que nous devneions aussi VISAGE DE MISÉRICORDE.
Richard Guimond écrivait: "L'Église est née autour de la table dans un cadre domestique. Elle ne renaitra pas autrement. Elle ne sera pas refondée autrement."
Aujourd'hui, nous fermons des églises et malheureusement nous demandons aux chrétiens d'aller chercher les services religieux à la paroisse voisine.. Les commerces font la même chose. Notre Église est -elle devenue un simple fournisseur de services religieux que nous prenons là où ils sont offerts.
La fermeture des églises dans les petites communautés spécialement est l'occasion privilégiée de retrouver l'Église comme lieu de communion et de fraternité. Le problème le plus grave de notre Église n'est pas la baisse de la pratique dominicale, mais l'absence chronique de communauté. "En fermant les lieux de la prière commune, de la parole commune, de la joie et de la peine communes, on oublie l'aspect essentiel du christianisme: LA COMMUNAUTÉ."
Il est essentiel d'assurer que les chrétiens de ces petites paroisses continuent de se rassembler pour la prière et la parole communes et bâtir ensemble des communautés à taille humaine. L'accent doit être mis sur la communauté, sur la rencontre de fraternité avec ou sans Eucharistie et animée par des chrétiens. L'important n'est pas tant le rite ou la façon de faire que la prière, la communion et la fraterntié. C'est là qu'un jour naitront les pasteurs dont la communauté a besoin.
Il nous faut favoriser les repas de fraterntié qui sont repas de communion et deviennent repas de prière et d'action de grâce. Madeleine Delbrel écrit: "En face de l'Évangile, ce n'est pas d'être peu nombreux qui est grave, c'est d'être immobiles et de marcher comme des vieillards."
Ces repas de fraternité feront naitre l'Église de demain et sont la responsabilité des chrétiens. Ces repas de fraternité autour de la parole et de la prière nous ferons passer de la paroisse territoire à la paroisse communauté et communion. Ces nouvelles paroisses feront surgir leur pasteur et assureront leur pérennité. L'Église est née autour de la table dans un cadre domestique et renaitra dans ce même décor.
Collectif: Le repas aujourd'hui ... en mémoire de Lui. Médiaspaul. (encore d'une très grande actualité).
L'approche non violente ne transforme pas immédiatement le coeur de l'oppresseur. Elle agit d'abord sur le coeur et l'âme de ceux qui s'engagent dans cette voie. Elle leur apprend à se respecter et met à contribution des ressources de détermination et de courage qu'ils ne savaient pas posséder. Finalement, elle atteint l'adversaire et agite sa conscience à un tel point que la réconcilitation devient réalité.
Martin Luther King.
Jésus rencontre dix lépreux sur sa route. Les dix sont guéris et un seul revient dire merci au Seigneur. Luc 17, 11-19. Et celui qui revient est un samaritain, donc un étranger, un non pratiquant. Et pourtant la reconnaissance est venue de là. Il est à noter que le samaritain se sentait libre devant les obligations de la loi; et alors que les juifs ont obéi à la loi, celui-ci a obéi à son coeur. Cet homme s'est relevé libéré de sa maladie et prêt à suivre le Christ.
Souvent ceci se vit dans nos vies personnelles et dans la vie de notre Église. C'est souvent dans des moments de détresse, de noiceur spirituelle, ces moments où nous sommes plus fragiles que la vie nous rejoint plus profondément. Nous sommes davantage accueillant à la présence du Christ et à l'action de l'Esprit en nous.
Il en est ainsi parfois aussi dans nos paroisses. Les personnes que l'on croit loin de toute vie chrétienne, les marginaux sont souvent ceux-là même qui nous surprennent. La majorité des oeuvres caritatives en paroisse sont animées par des non célébrant. Des personnes loin des sacrements, de toute vie d'Église traditionnelle et pourtant ils ont une vie chrétienne très engagée et qui questionne l'entourage. Ces chrétiens sont souvent plus libres devant les obligations religieuses et plus en mesure d'entendre battre le pouls de Deu au quotidien.
Très souvent dans les Évangiles, devant le refus des juifs, Jésus va opposer l'aceptation spontanée des samaritain ou des gens de Galilée. Je suis questionner sur les lois ou les obligations qui m'empêchent se suivre le Christ. L'Évangile m'enseigne la liberté et Jésus veut des disciples qui le suivent par amour et dans la liberté. Est-ce que je vais à Jésus par intérêt, par crainte, par obligation ou pour établir une relation d'amour.?