reflexion2

Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 04 avril 2019 14:20

J'ai un demi siècle.

Le 13 juillet 1969, la paroisse de Gaspé vivait un moment important. La communauté chrétienne entrait dans sa cathédrale neuve. Depuis longtemps les célébrations se vivaient dans la crypte qui est devenue le sous-sol de l'église actuelle. Au départ, Mgr Ross  avait préféré bâtir le Séminaire avant la cathédrale et ensuite la crise économique a fait retarder le projet. Alors, ce matin de juillet, c'était jour de fête et de joie.

Ce matin là, nous pouvions lire des sentiemnts divers dans les yeux et le visage des paroissiens. Les uns étaient heureux: "Enfin nous avons notre église comme les autres paroisses." D'autres par contre affichaient des sentiments plus mitigés: cette église ne ressemblait pas à un église, surtout pas à une cathédrale. Mais la joie de s'y retrouver en famille a vit fait oublier ces  nouveautés.

Un autre événement se produisait aussi ce matin là qui piquait un peu la curiosité. Un nouveau vicaire arrivait en même temps. C'étatit un inconnu et les gens se demandaient bien quelle "bébite" leur arrivait. Je faisais aussi ce jour là mon entrée comme vicaire à Gaspé. J'arrivais des études en Europe et c'étairt mon premier jour de ministère dans le diocèse.  Je me souviens encore du thème de l'homélie que nous avions développé le curé Michel Lemoignan et moi-même. A partir des textes de Saint Paul, nous avions exploité le thème du temple. Nous sommes le temple de l'Esprit Saint, la communauté est le temple de Dieu et cette église où nous entrons est la maison de Dieu, c'est à dire le temple où la famille chrétienne se rassmenble pour fêter et célébrer.

La cathédrale m'a beaucoup parlé. On a répété a satiété que l'architecte avait imaginé la strcuture de l'église à partir de la nature environnante. Il avait adapté l'archetecture à l'environnement. Cette réalité me révélait l'importance d'adapter ma présence pastorale aux gens avec qui je vivais. Nous étions à la sortie du concile, la société quebécoise se transformait rapidement, les défis étaient autres, ceci exigeait une présence pastorale différente répondant à ces besoins nouveaux. La cathédrale me donnait une leçon à ce sujet. L'architecture de cette église m'invitait ailleurs au coeur du monde qui m'entourait.

L'intérieur de l'église me livrait aussi son message. En entrant nous étions accueillis par une grande salle de rencontre et de célébration. La réserve eucharistie était située dans une chapelle latérale favorisant la prière et le silence; le choeur de l'église nous présentait les trois lieux importans d'animation de la célébration: le lieu de la Présidence, le lieu de la Parole, et le lieu de l'Eucharistie. L'importance était placée sur la célébration  et l'assemblée. C'était vraiment la maison de Dieu, maison de la famille des enfants de Dieu. Ce lieu où les enfants de Dieu sont heureux de se retrouver pour créer des liens, fraterniser et célébrer.

Mais l'intérieur de l'église m'a envoyé un autre message qui m'a souvent chambouler intérieurement. Chaque dimanche avant l'Eucharistie, nous étions, le curé et moi, à l'arrière de l'église pour accueillir les gens, créer des liens qui favorisaient la célébration. Nous entrions ensuite et montions au choeur pour célébrer. Le choeur est haut et la lieu de la présidence est loin au fond du choeur. Les gens nous disaient souvent: "Nous avons l'impression que vous n'êtes plus avec nous." Vous êtes au-dessus de nous et loin. Cette remarque m'a souvent chatouillé et je me disais est-ce que ma présence pastorale donne l'impression que je ne suis plus avec eux?  Que je suis au-dessus d'eux,  loin et que je ne les écoute pas? Cette église m'invitait, nous invite encore ailleurs. Nous étions invités à descendre du CHOEUR pour être au COEUR de la communauté. J'ai essayé de vivre cela au mieux, mais je n'ai pas toujours bien réussi.

Je me suis souvent assis le jour pour écouter le silence de ce lieu. Nous mettions parfois de la musique douce et des étudiants venaient souvent s'asseoir pour lire et méditer dans le silence chaud de cette église. Noua avions ainsi l'occasion d'avoir avec certains une rencontre pastorale très intéressante. Nous n'avions pas l'impression du sacré devant le tabernacle comme dans les autres églises. Nous avions l'impression d'être au coeur du divin. C'était la maison de Dieu, c'était notre maison. La simplicité du milieu nous envahissait d'une présence chaude, silencieuse et qui invitait à la louange. Non seulement elle est une église, un cathédrale ou peut être demain un basilique, elle sera toujours un message d'Évangile au coeur de la Gaspésie. Je crois ,naïvement sans doute, que le retard à sa construction était un clin d'oeil de l'Esprit Saint qui voulait nous inviter  ailleurs. Je souhaite que notre cathédrale demeure longtemps une parole d'Évangile qui nous invite à adapter notre présence pastorale à la vie des femmes et des hommes de chez nous, une parole d'Évangile qui nous invite à mettre l'accent sur le rassemblement des chrétiens au coeur de la fraternité humaine à l'instar de Mgr Ross le bâtisseur de chez nous.  Alleluia.

Les Messieurs scribes s'en prennent à Jésus en lui présentant une dame prise en flagrant délit d'adultère. Ils veulent piéger Jésus pour le condamer. Nobles défenseurs de la loi, ils s'insurgent contre toute attaque à la loi même au détriment des personnes. Méditons la leçon que Jésus nous donne à travers cette rencontre.

Les scribes sont debout dans l'attitude du pouvoir qui attaque et veut avoir raison. La dame est écrasée devant cette attiude de pouvoir. Jésus le Bon Pasteur s'abaisse au niveau de la dame, il s'abaisse jusqu'àu niveau de la misère pour la relever. Nous sommes en présence de trois personnes et de trois formes de présences. La présence du pouvoir qui écrase et condamne, la présence de la misère qui a besoin d'une main secourable, et la présence du pasteur qu'on veut prendre au piège.

Derrière l'acte posé qui brise la loi se trouve une personne blessée. Le plus important est-il la loi ou la personne? la présence de la femme et des scribes vient questionner notre attitude ou notre facilité de juger les autres.  Sommes-nous au niveau des lois et des structures ou des persoones? Il nous est facile de juger et trop souvent sans savoir de quoi ou de qui nous parlons. Comme on dit souvent; Juger selon les apparences. Les scribes veulent condamner Jésus parce qu'ils ont peur de perdre leur pouvoir. Jésus annonce le pardon et cela leur fait peur.

Jésus va réagir comme le Bon Pasteur. Il s'abaisse au niveau de la dame et prend un moment de silence. Il ne condamne pas les scribes, il les renvoie à leur propre conscience. Il se relève pour être au même niveau qu'eux: "Que celui qui est sans péché lui lance la première pierre." Vlan! voila nos bons scribes pris au piège de leur conscience. Ils s'éloignent les uns après les autres. Face à leur conscience, ils reconnaissent leurs propres bêtises et se retirent. Jésus dit alors à la dame: "Personne ne t'a condamnée?" Alors moi non plus je ne te condamne pas."

Dernièrement, je suis allé dans une famille où on m'a parlé de laïcité. Les parents condamnaient le fait d'enlever les curcifix des lieux publiques. Pendant qu'on me parlait, je  jetais un regard circulaire dans la maison pour réaliser qu'il n'y avait pas de crucifix dans la maison. La dame s'est rendu compte de mon geste et me dit: Il doit être dans les tiroirs quelque part. Il nous est très facile de juger. Nous sommes prêts jeter la pierre aux autres avant de regarder celle de notre oeil. Aujourd'hui, Jésus vient questionner à la fois notre façon de regarder et juger les autres et notre façon d'accueillir l'autre avec un jugement ou avec miséricorde. Aujourd'hui encore trop souvent dans notre vie personnelle comme vie en Église nous faisons passer la loi et les coutumes avant les personnes. Nous sommes témoins régulièrement de suicides, de meurtres, d'agressions de toutes sortes; souvenons-nous que derrière ces crimes, il y a une personne blessée qui attend une parole de pasteur: Je te comprends et ne te condamne pas.

L'être humain, le coeur humain qui s'est laissé façonner par l'amour du Christ sera un coeur comme celui de Jésus "tourné vers la misère." Jésus s'abaisse souvent à notre niveau pour nous comprendre et nous relever pour aller plus loin. Ce passage de l'Évangile nous fait sentir battre le coeur de Dieu. Et Paul nous redit comme aux Corinthiens: "Laissez-vous réconcilier avec le Christ." Laissons-nous façonner par l'amour inconditionnel du Christ qui guérira notre coeur et nous remettra sur le chemin de la liberté. D'ici Pâques, donnons-nous comme mission de relever les belles actions réalisées par nous et autour de nous, regardons ce qui est beau et grand pour le proclamer et rendre notre monde plus positif. Jésus nous y invite.

 

dimanche, 31 mars 2019 15:13

Réjouissons-nous...

Le père de l'Évangile nous invite à nous réjouir parce que fils est revenu en santé. Réjouissons-nous parce que des frères et soeurs dans la foi posent au quotidien des gestes de bonté, de soutien, de réconfort et d'aide sous bien des formes à l'égard des autres. Réjouissons-nous et bénissons cette Église qui chaque jour sur le terrain rend présent l'Évangile de la miséricorde et de l'amour. Réjouissons-nous et festoyons avec cette Église de la route et de la vie. Comme dit l'annonce de la TÉLÉ: Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

r

Jésus vient nous visiter avec une très belle parabole. Notons d'abord qu'une parabole est un message habillé et qui nous implique comme participant de la leçon donnée. La première phrase du texte d'aujourd'ui est très importante. "Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui. "Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux." Notons que Jésus est confronté aux grands messieurs de la religion juive qui lui reprochent d'avoir de mauvais compagnons.  Alors Jésus leur donne une leçon de vie chrétienne.

Le fils cadet demande sa part de bien et s'en va. Notons qu'il n'y a aucun dialogue entre le père et le fils et les deux frères. Un employé quitte, on le paie et il part. Le jeune connait la liberté, fait sa "vie de jeunesse" comme on dit et se voit dans l'extrême pauvreté. Il se dit: je vais retourner chez mon père. Il retourne comme un employé. Il n'a pas connu autre chose et ne croit sans doute pas son père capable de vivre autre chose.

Ce fils cadet est l'image des publicains et des pécheurs qui mangent, écoutent et suivent Jésus. Il est l'image de toutes personnes qui ont quitté l'Église avec leur héritage spirituel que nous leur avons donné. Aujourd'hui comme ce fils, ils se retrouvent devant une grande pauvreté spirituel. Ils reviennent parfois chercher un service avec la même intention que lorsqu'ils ont quitté. Comment sont-ils reçut?

Le père voit venir le fils de loin, il court à sa rencontre le fils veut se confesser, mais le père ne l'écoute pas. Vite il le prend dans ses bras, lui passe l'anneau de l'alliance au doigt, le revêt de la robe nuptiale, lui donne les sandales de l'homme libre, tue le veau gras et fait la fête. Il est parti comme un employé et il revient pour trouver une vie de famille qu'il ne connaissait pas. Durant son absence, l'homme a retrouvé ses entrailles de père et accueille son fils comme un fils.

L'attitude du père est le modèle avec lequel le Père accueille chacun de nous après une escapade. Mais devant l'attitude des scribes et des pharisiens, Jésus donne une leçon de vie. C'est ainsi que nous devons nous accueillir les uns les autres, c'est ainsi que nous devons dans nos communautés chrétiennes accueillir ceux qui sont partis afin qu'ils goûtent la joie d'être dans une famille où il fait bon vivre et qu'ils aient le goût de revenir et d'y vivre. Les pharisiens regardaient de haut ces publicains et ces pécheurs à la table avec Jésus. Notre attitude pastorale est questionnée par cette leçon de Jésus. Jésus vient donner une leçon à tous ces bons messieurs de la religion juive qui jugent beaucoup sur les apparences et n'ont pas le sens pastoral. Que faisons-nous avec nos publicains qui demandent une funérailles le samedi après-midi et d'autres services qui ne répondent pas à nos orientations pastorales? Jésus nous invite à l'attitude du père qui fait la fête. Jésus dira en Jean: Je connais mes brebis et elles me connaissent. Je sais ce qu'ils ont au fond du coeur et elles suivent ma voix. Nous avons là une attitude exemplaire pour le sacrement du pardon: Jésus ne demande pas d'aveu, mais fait la fête.

le bon fls ainé, fidèle à son père, aux traditions et aux lois se sent frustré par cet accueil. Ce jeune dévergondé ne mérite pas tous ces égards. Alors que pour moi qui suis fidèle tu n'en fais pas tant. Ce fils est l'image de nous tous fidèles à l'église le dimanche, qui payons notre dîme avec fidélité. Le premier reproche que j'ai reçu de mon curé lorsque j'étais vicaire, ce fut d'avoir été souper chez une famille qui ne venait pas à la messe et ne payait pas sa dîme. Heureusement cela n'existe plus ... Dans notre Église appauvrit et en tournant missionnaire, cette parabole est une leçon riche qui nous invite à une conversion`: Retrouver nos entrailles de père et de mère pour accueillir nos soeurs et nos frères avec chaleur et amour quand ils viennent parfois craintivement demander un service. Je fais beaucoup de confessions individuelles aujourd'hui encore et à ce niveau, il y a beaucoup de souffrance.  

Dans notre célébration de l'Eucharistie, le Seigneur vient nous aider à adopter ces attitudes du Père dans nos relations au quotidien. Dieu nous accueille comme un Père qui fait la fête quelque soit notre faute. Dans l'Eucharistie, il nous donne la mission de faire de même et je serai avec vous comme une nourriture, une force pour la réaliser.

 

vendredi, 22 mars 2019 17:35

Les qu'en dira-t-on? peu me chaut!

 

En cette fête de l'Annonciation à Marie, la lecture de l'Évangile de Luc 1, 26-38, a fait remonter en moi cette vieille expression sortie de la poussière de la langue française: Peu me chaut. La situation vécue par Marie va certes susciter des commérages dans son milieu. Mais cet événement nous invite à une petite réflexion. De l'extérieur nous ne connaissons pas le contenu de l'événement, nous commentons sans savoir exactement de quoi nous parlons. Comme très souvent dans la vie nous passons des commentaires sur la vie des gens autour de nous sans savoir les raisons de l'agir. J'ai souvent entendu devant un divorce, par exemple,  des commentaires et comme j'avais rencontré les personnes, je me disais: Si vous saviez... vous ne parleriez pas ainsi. Marie se fiche des qu'en dira-t-on et elle entre dans le projet de Dieu. Marie vient me dire: "Ne parlex jamais à travers votre chapeau."

Un fait très intéressant est que Marie n'est pas au temple comme Zacharie. Elle est probablement à la maison en train de faire du ménage ou de prier. Alors que Monsieur Zacharie au temple  dans l'exercice de son rite liturgique en sort muet, Marie au contraire part en visite vers Élisabeth partager sa joie et permettre à Jésus de rencontrer le petit cousin Jean. Devant notre situation chrétienne, devant le besoin d'évangélisation, Marie m'invite à sortir du temple pour aller vers les gens leur faire découvir le Christ.

Marie est au départ, une femme d'accueil. Elle accueille l'ange non avec des doutes mais avec un esprit ouvert à la nouveauté du mesage. Elle ne part pas d'elle-même mais du projet de Dieu. Ce qui l'intéresse est la façon avec laquelle Dieu veut réaliser son projet. Marie vient m'indiquer une façon de voir la vie et les événements. Devant les moments difficiles ou incertains, c'est toujours le plan de Dieu qui doit être le premeir dans mes préoccupations. Marie le peut

parce qu'elle est femme de la Parole de Dieu.  Elle connait les Écritures, elle connait la Révélation et l'annonce du Messie C'est pourquoi elle peut entrer plus facilement dans ce projet annoncé par l'ange. Elle m'invite à découvrir le goût de la Parole de Dieu qui guidera ma vie et la vie de mon Église sur le chemoin de l'Esprit. Si trop de nos projets ecclésiaux échouent, c'est qu'ils sont souvent nos propres projets et non ceux de l'Esprit.

parce que Marie est aussi femme de l'avenir. Elle est invitée à sortir de son pays, de ses structures religieuses pour emboiter le pas en communion avec l'Esprit du Seigneur. Marie est rencontrée dans son milieu de vie, c'est là qu'elle reçoit sa mission, c'est là qu'elle doit la vivre. Marie ne pose pas de questions sur ce qu'elle perd, elle s'ouvre sur ce qu'elle gagne.

Marie est femme charnière entre l'ancien et le Nouveau. Nous sommes aujourd'hui dans l'Église dans un passage entre l'ancien et le nouveau. L'Esprit nous conduit ailleurs. L'ange dit à Marie: "Tu vas recevoir dans le ventre et enfanter un fils." Dans notre vie personnelle comme vie en Église, l'ange nous redit à nous: tu vas recevoir et enfanter une nouvelle façon de faire Église.  Ceci vent de Dieu. Le don que reçoit Marie est pure gratuité comme le don de l'Église est pure gratuité. L'Église se reçoit de Dieu. Laissons-nous enfanter par le Seigneur. Donc une invitation au discernement et à la docilité. Discerner ce qui vient de Dieu et être docile aux inspirations de l'Esprit en nous. 

Marie est la femme adulte dans sa foi qui prend la route pour porter Jésus au monde et qui m'invite avec elle sur cette même route. Marie m'invite à être homme de prière et non homme de prièreS. Marie m'invite à être amoureux de la Parole de Dieu qui éclaire ma route et m'invite au discernement. Les questions que je me pose aujourd'hui concernant l'avenir de notre Église sont-elles du genre de celle de Zacharie ou de Marie? Sont-elles pessimistes ou empreintes de la foi profonde en l'oeuvre de l'Esprit en nous. Je suis servante, serviteur du Seigneur, que tout se passe ne moi comme tu le veux.......

 

jeudi, 21 mars 2019 14:26

En avant marchons.

S'amorce dans notre Église diocésaine une démarche de regroupement des fabriques paroissiales. Ce mouvement déjà enclenché ailleurs voit le jour chez nous. Évidemment cela ne se fera pas sans heurts et gincements de dents. C'est tout à fait normal. J'entends l'appel lancé à Abraham: "Quitte ton pays et va dans le pays que je te montrerai." tout être humain est appelé un jour ou l'autre à quitté son pays: lorsque nous quittons l'enfance vers l'adolescence puis vers l'âge adulte et la vieillesse, c'est un perpétuel changement de pays. Ce changement nous oblige à laisser des choses que nous aimions pour en trouver d'autres plus conformes à notre état. Comme Abraham a quitté son pays pour en trouver un autre.

Voir disparaitre sa paroisse, son lieu d'attache, ses repères est un détachement difficle et laborieux mais nécessaire dans notre contexte actuel. Mais perdons-nous quelque chose? Ou trouverons-nous quelque chose d'autres? Nous avons été habitué à une Église territoriale: Diocèse, paroisse. Ne sommes-nous pas invités à retrouver une Église basée davantage sur les personnes, ce que certains appellent une "paroisse liquide". L'important ne sera plus la paroisse territoriale, mais la paroisse communauté humaine. J'avais dans le passé parlé parfois d'une Église épiscopale, c'est à dire une Église communauté rattachée à l'Épiscope, l'Évêque. Ne sommes-nous pas en route vers cette Église communauté, Église communion de personnes? Ne serait-il pas important de mettre l'accent sur ce que nous allons retrouver et moins sur ce que nous allons perdre?

La paroisse territoriale comme nous l'avons connu est un instrument de l'époque de chrétienté qui a fait son temps. L'Église est une communion de personnes autour de Jésus Christ. Nous sommes en route vers cette réalité sous la mouvance de l'Esprit Saint. le temps de l'église au coeur du village avec son presbytère et Monsieur le Curé qui récite son brévaire sur le perron est terminé. La vie nous invite à passer à autre chose. Il s'agit certes moins de structurer une paroisse que de passer à une mission.

Devant cette situation, nous pouvons avoir l'attitude de Zacharie, sourire et dire c'est pas possbile et risquer de devenir muet. Ou encore l'attitude de Marie, être ouvert à la nouveauté et se fier à l'Esprit qui nous guidera  surement sur le bon chemin. Bâtirons-nous une Église du modèle Zacharie prisonnière de ses structures, ou celui de Marie qui part vers les autres sous la motion de l'Esprit.  Cette nouveauté nous obligera à revoir notre notion de l'Église et du minstère presbytéral. Si nous voulons créer cette nouvelle vision d'Église avec nos conceptions actuelles, nous courrons certainement vers un échec. "Le prêtre ne se définit plus en des termes cutuels liés à l'exercice d'un sacerdoce mais dans les termes dyanmiques et conciliaires qui définissent l'évangélisateur." C.F. Réinventer la paroisse, P. 136. Nous l'avons répété souvent dans le passé: La paroisse territoriale deviendra une communion de communautés. L'animation pastorale sera bien différente, c'est pourquoi il sera nécessaire de revoir nos conceptions des ministères. Le tournant missionnaire et l'évangélisation  nouvelle demandé par le Pape ouvre devant nous un immense chantier difficile mais combien emballant. Il ne s'agit plus de rammasser de l'argent pour chauffer un bâtiment, il s'agit de réchauffer l'Église communauté qui grelotte et se sent abandonner. Ceci nécessitera beaucoup d'information, de rencontres, de discussion entre nous pour cheminer le plus sereinement possible. Faut qu'on en parle et reparle.... "Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. Abraham partit ..." 

mardi, 19 mars 2019 17:22

Pensée de Martin.

Dieu a les deux bras étendus. L'un est assez fort pour nous entourer de justice, l'autre est assez doux pour nous entourer de Grâce. Martin Luther king.

 

mardi, 19 mars 2019 16:40

Quel est ton nom?

Comment tu t'appelles? Telle est la question posée souvent aux personnes dont on a oublié le nom ou bien que l'on ne connait pas. Il nous est important de savoir à qui nous avons affaire. Moïse a posé la même question à Dieu derrière son buisson ardent. La réponse mérite d'être méditée.

Quel est ton nom? Dieu répond à Moïse: "Je suis celui qui suis" Certains auteurs traduisent: "Je suis celui qui serai." Ex 3, 14. Autrement dit: Regardez-moi agir au milieu de vous et vous saurez qui je suis. Dieu ne se révèle pas à travers de beaux discours, de belles paroles, mais par une expérience de vie au quotidien. Et cette révélation nous est souvent révélée par des témoins. "Je serai votre Dieu et vous serez mon peuple."" Dieu est un être de relation et non de théorie. Il se révèle à travers une action avec nous et en notre fabeur. Aujourd'hui Dieu se révèle à travers son Peuple-Église. La meilleure façon de révéler le Seigneur est de témoiganer par notre vie: "Vous serez mes témoins jusqu'au limite du monde." Act. 1, 5.

Dieu s'est choisi un peuple comme lieu de résidence parce qu'il est un être de relation. L'habitation du seigneur est d'abord la vie des disciples. L'Église que le Christ a voulue est d'abord une communion de personnes, un lieu de relations dans la charité. Nous sommes envoyés aujourd'hui bâtir des relations, bâtir des ponts entre les personnes, les paroisses, les sociétés. Dans notre siècle de violence, où les gens s'entre déchirent, cette mission devient de plus en plus essentielle. "J'écrirai ma loi au fond de leur coeur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple." C'est nous maintenant qui avons à dire le nom de Dieu au monde à travers notre témoignage de vie.

Nous avons là une belle façon de vivre notre carême. Au lieu de nous priver de nourriture, privons-nous de ce qui brise les relations; jeûnons de tout ce qui empêche de vivre des relations d'amour avec les autres; jeûnons de tout ce qui divise au lieu de rassembler. L'Évangile de Luc 13, 1-9, nous trace un court message à ce sujet. Des gens furent écrasés par la chute de la tour de Siloé. Ce n'est pas la conséquence de leur méchanceté mais le résultat de leur façon de construire. Beaucoup de toits de bâtiments sont tombés sous le poids de la neige, ce n'est pas une punition de Dieu mais la conséquence de l'imprévoyance des hommes. Devant une épreuve, nous entendons encore parfois ou souvent: "Il a ce qu'il mérite",  J'entendais aussi: Moi, je lui ferais sécher la langue, ou je lui couperais la main. Nous portons encore cette vision fausse de la vie et de Dieu. Le maitre de la vigne qui ne trouve pas de fruits sur le figuier veux le couper. Il est au niveau du rendement. Le pasteur lui dit d'attendre, de patienter, avec de l'engrais et un peu d'amour peut être qu'il produira du fruit. Il est au niveau de la personne. La télévision et la vie nous apportent chaque jour de ces cas où des personnes handicapées ou blessées ont donné de bons résultats avec un peu de patience et d'amour.

Dieu à travers Moïse nous demande d'être des témoins de sa présence pour le faire connaitre au monde par un témoignage de vie amoureuse et non des paroles. Jésus dans l'Évangile nous invite à être des pasteurs qui prennent soin des personnes et non  d'abord des résultats. Dans notre société où les chrétiens ont délaissé la pratique sacramentelle nous avons de plus en plus besoin de témoins qui révèlent le Seigneur à travers un agir plein d'accueil et d'amour. Nous avns besoin de pasteurs qui s'occupent des personnes avant des coutumes, des lois, des rites ou de tout ce qui est extérieur. Dieu nous redit: J'ai vu la misère de mon peuple, je vous ferez sortir de ce monde de violence, de mafia, de mensonge et vous serez mon peuple et, MOI, je serai votre Dieu pour que votre figuier produise du cent pour un.

 

 

dimanche, 17 mars 2019 21:26

Soumission.

"vous tous qui craignez le Christ soumettez-vous les uns aux autres; femmes soyez soumises à vos maris comme au Seigneur."  Ces textes de soumission dans les épitres de Paul ont fait couler beaucoup d'encre et fait lever se l'agressivité. Il faut se dire que ces textes reflètent la mentalité misogyne du temps d'une part et d'autre part, cet épitre n'a pas été écrtie par Paul. Qu'en est-il de cette fameuse soumission? Soyez soumis les uns aux autres et pourtant Dieu nous a voulus libres. Les exégètes font de savantes distinctions sur le sujet.

Un bibliste P.A.C. risque une définition: "Vouloir librement créer les conditions qui rendent la communion possible en vue d'une oeuvre commune." Être soumis sera donc être en communion les uns avec les autres pour réaliser notre mission dans des projets communs soit dans les familles, les communautés chrétiennes, l'Église, la société. Qui pourrait être contre cela? Il s'agit pour nous en Église de créer des conditions de vie qui permettent la communion de vie, de travail dans le plan de la création. Encore quelques siècles et nous pourrons peut être avoir un texte plus conforme à la réalité d'aujourd'hui. Prions le Seigneur.

 

samedi, 16 mars 2019 14:29

Méditons.

"Plus que la faim, la soif, la souffrance, le désespoir de la défaites, le pire de tout, c'est de sentir que personne en ce monde ne s'ntéresse à nous." Paul Coelho.

 

Un peuvre me disait un jour: la pire souffrance d'être pauvre, c'est que personne n'a besoin de nous.