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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 28 septembre 2021 14:21

Un patrimoine.

Étienne Berthold: L'intervention sociale comme patrimoine. Les Soeurs du Bon-»Pasteur de Québec 1850-2020. Ed. INRS. Nous parlons beaucoup de patrimoine concernant les édifices religieux et nous oublions trop souvent le patrimoine social et religieux laissé par les communautés religieuses et l'Église. L'auteur fait l'étude de l'intervention des religieuses du Bon-Pasteur au secours de la vie d'un nombre considérable de jeunes filles comme le "filles mères", les jeunes filles abandonnées souvent par les familles ou avec des troubles de comportement. Ces femmes ont vécu la révolution tranquille et le phénomène de la laïcité de la socitété, ce qui a marqué profondément leur action. Devant ces communautés vieillissantes et peut être menacées de s'effacer nous oublions trop souvent l'apport qu'elles ont apporté dans la vie de notre société québécoise. C'est un patrimoine qu'il nous faut aussi conserver. Bonne lecture. 

 

lundi, 27 septembre 2021 14:50

L'histoire.

Il y a quelques années l'étude de l'histoire me laissait assez indifférent. J'ai appris avec le temps l'importance de l'histoire pour comprendre le présent et savoir d'où l'on vient. Il faut éviter de regarder l'hisoire pour juger. L'étude de l'histoire nous fait comprendre que souvent nous partons de loin et que depuis un certain nombre d'années nous avons fait un bon bout de chemin même si la route est encore longue dans certains domaines. Je pense ici aux pensionnats aucthotones, à la place de la femme dans la société et dans les Églises,  le droit des enfants à une éducation et non à un dressage, etc ... Nous avons à découvrir la spiritualité dans notre Église et aussi la place des chrétiens comme Églises et non seulement spectateurs. L'histoire m'apprend pourquoi on pensait de telle façon à l'époque.Je pense à l'omerta face à la pédpphilie tant dans la société que dans les Églises. L'histoire nous fait découvrir aussi le travail de nos ancêtres dans des conditions difficiles de pauvreté et d'abandon souvent. Des communautés religieuses ont acomplis un travail de géant pour soulager la misère humaine dans des conditions de vie inhumaines. Il en est ainsi de la parole de Dieu qui éclaire notre histoire si nous apprenons à la lire d'une façon symbolique et non seulement logique.  Le meilleur est à venir. Bonne journée.

 

samedi, 25 septembre 2021 16:51

Un histoire d'amour.

Michel Jean: Le vent en parle encore.  Ed Libre Expression.  Un roman basé sur du réel. C'est une histoire vécue dans les pensionnats autochtones, histoire qui se termine d'une très belle façon et profondément émouvante. C'est l'histoire de Marie, Virginie et Charles que les autorités ont enfermés dans les pensionnats à Fort George où ils ont vécu l'horreur. "Une histoire où l'amour et l'amitié offrent les seuls remparts contre les agressions et la violence." Ce roman est d'autant plus pénible qu'il est basé sur des faits vécus.  Cette lecture m'a arraché quelques larmes. Bonne Lecture.

 

jeudi, 23 septembre 2021 19:21

Il cherchait à le voir. Lc 9, 9.

Monsieur Hérode tellement étooné de ce que faisait Jésus cherchait à le voir.  Imaginons un monsieur important comme Hérode veut voir Jésus. Pour Hérode, c'était facile, il n'Avait qu'à se rendre  au lieu où Jésus prêcheit. si je disais l amême chose aujourd'hui: Je veux voir le christ. Où irai-je? Dans l'Église? Il est caché au tabernacle.  Hier je m archais sur la promenade à Ste-Anne et je l'ai rencontré. Il étai tlà devant moi sous les traits de bon grand père qui me parlait de sa famille, d'une petite femme qui me rappelait sa mère mourante. Jésus était là sur la promenade et m'avait devancé. Jésus n'est pas seulement et d'abord dans des actions élatantes et merveilleuses mais surtout dans le coeur des gens qui l'on rencontre au hasard de la route.  Aujourd'hui où allons-nous le rencontrer? Nous le verrons ce soir. 

 

mardi, 21 septembre 2021 16:14

Ouf!

Un jour, j'étais vicaire à la paroisse cathédrale de Gaspé, j'aivais connu un jeune couple au terrain de jeux. Un soir, comme un bon prêtre, je vais veiller avec eux. Ils avaient deux charmants ptits enfants. Le lendemain matin, au déjeuner, je raconte ma soirée avec mon curé. Il me dit tout simplement: Ils ne sont pas mariés, ne paient pas de dimes, on n'a pas à s'occuper d'eux, qu'ils s'arrangent. Je suis resté estomaqué. Je ne comprenais pas cette réaction.

C'est ce qui est monté en moi en lisant l'Évangile de la célébration d'aujourd'hui.  Pourquoi votre maitre mange-t-il avec les publicains et les péheurs. Et Jésus de répondre: Ce sont les malades qui ont besoin du médecin.  Les mentalités ont peu changé. Nous parlons beaucoup aujourd'hui de  libérer la parole, d'écouter ce que les gens ont à dire. Mais passer de la  parole aux actes est difficile. Nous ne réanimerons pas la vie chrétienne en partant d'en haut pour imposer nos façons de voir, de penser et de faire. Jésus s'est assi à la table pour communier avec les gens, pour écouter leurs besoins et leur soif. Il nous invite sur ce chemin. Comme bien d'autres j'ai fréquenté des personnes vicitmes de la drogue qui sont devenus de bons père de famille, des alcooliques qui sont devenus de fervents chrétiens. L'Esprit souffle où il veut. 

 

En ce temps-là,  Jean était de mauvaise humeur parce que des gens étrangers à leur groupe faisaient du bien à des personnes affligées de maladies. Ça n'a pas de bon sens, ils ne sont pas mandatés. L'important pour le groupe des apôtres n'est pas que l'on fasse du bien à quelqu'un,  mais qu'on respecte les coutumes. Ceci m'a rappelé un souvenir. Un jour en réunion de prêtres, un confrère avait rouspété contre un autre prêtre parce qu'il n'avait pas bien respecté certains gestes dans la liturgie. Il n'avait pas le droit de le faire. Notre évêque l'a écouté et lui a dit: "Si cela a fait prier les gens, ne serait-ce pas bon quand même?" L'important est-ce le respect d'une loi humaine ou la prière des chrétiens?  L'Évangile d'aujourd'hui vient  nous questionner au fond de nous-même parce qu'aujourd'hui encore nos mentalités n'ont pas beaucoup évoluées.

Dans le livre des Nombres de notre célébration, Moïse dit: Pourquoi arrêter ces gens de faire du bien, le Seigneur dépose son Esprit là où il veut. Notre mentalité est questionnée profondément aujoutd'hui par cette parole de Dieu. Dans nos communautés chrétiennes, la majorité pour ne pas dire la totalité des oeuvres caritatives pour aider à améliorer la qualité de la vie sont animées par des "non pratiqants."   On dit: "Ils le font par simple altruisme humain." Nous nous permettons des jugements rapides et oublions que l'Esprit souffle où il veut. Pourquoi ces gens ne seraient-ils pas animés du souffle divin? Avons-nous le monopole de l'Esprit?

Ces gens chassent les démons, guérissent les personnes et manifestent la bonté du Seigneur. Quels sont nos démons aujourd'hui? Un démon qui nous touche presque tous les jours est la colère et la violence fruit d'une frustration étouffée. Longtemps. Le peuple fut silencieux, acceptant sans mot dire le pouvoir sous toutes ses formes. Aujourd'hui ces frustrations explosent. Chasser ces démons seraient d'abord de libérer la parole, d'écouter avec le coeur et de déposer la paix et la sérénité au coeur du monde. En guérissant les coeurs,  nous pourrions guérir la violence faite aux femmes et aux enfants, aux pauvres et aux infirmes.

Un autre démon qu'il faut chasser ne serait-il pas notre idée de supériorité fruit d'une société patriarchale? L'être humain fut créé en deux personnes égales en dignité et en valeur mais avec des différences. D'où vient cette idée que l'homme est supérieur et que même parmi les hommes il y a encore des degrés de pouvoir ou de dignité. Nous avons des services ou des ministères différents selon les charismes et les besoins mais ceci ne donne pas une supériorité ou l'autre doit obéir au lieu d'être en état de communion pour bâtir le règne de Dieu comme nous dit Saint Paul. Là aussi il y a un petit diable à regarder. C'est la présence de la discrimination, du racisme, des abus de pouvoir. Même sur le plan religieux nous n'échappons pas à ce petit diable. À nous d'dentifier chachune et chacune nos petits diables qu'il nous faut enlever de nos vies. Nous avons chacun les nôtres.

  Alors Jésus utilise une parabole pour éclaire rnotre lanterne. "Si ton oeil est occasion de péché, coupe-le, de meme avec ton pied, ta main." Si ta façon de regarde l'autre te porte à juger et à condamner convertit ton regard pour y voir un enfant de Dieu rempli de l'Esprit Saint. Si ta main se ferme pour tout garder et laisser l'autre dans la misère, ouvre-la pour donner. Si ton pied te fait avancer sur des routes mauvaises, laisse-toi éclairer par l'Esprit Saint pour prendre le chemin de l'Évangile et de l'amour.

L'Évangile d'aujourd'hui nous invite à regarder autour de nous pour y déceler les actions de l'Esprit Saint au coeur de la vie de notre monde. Le télé nous en apporte souvent dans notre salon des exemples édifiantes pour notre vie. Des femmes et des hommes, des adolescents se consacrent à développer des services pour aider les personnes vulnérables, les enfants à améliorer leur qualité de vie. L'Esprit du Seigneur souffle où il veut. Nous voyons naitre des prophètes, des pasteures et pasteurs, qui ne répondent pas toujours à nos critères, mais soyons assez chrétiens pour les reconnaitre et les accepter  au coeur de nos communautés. Ne plaçons pas les lois et les rites avant les personnes. que ce soit notre prière aujourd'hui.

vendredi, 17 septembre 2021 14:40

Des guérisons.

Luc ce matin nous présente Jésus en compagnie de ses apôtres et de quelques femmes. Ce qui m'étonne est que Luc sent le besoin de nous dire que ces femmes ont été guries d'esprits mauvais.  Elles n'ont pas été guéries de maladies comme tout le monde, mais d'esprits mauvais. Pourquoi cette précision pour les femmes et pas pour les hommes? Je poserai cette question à Luc un jour si je le rencontre. J'y vois la mentalité du temps face aux femmes. Une mentalité qui n'est pas totalement disparue. Cette affirmation me ramène à la situation vécue aujourd'hui. Hier je rencontrais des gens d'un secteur très étendu qui ne voit pas le prêtre très souvent surtout les petites paroisses. Et c'est normal à cause de l'étendue du territoire et de petites communautés paroissiales.

J'écoutais les gens me parler de ce qu'il faisaient dans la communauté pour animer des services au profit de la vie. Je me disais, il y a ici des leaders vaillants et capables pourquoi ne sont-ils pas au service de la communauté chrétienne en plaçant la dimension spirituelle à l'intérieur de leur engagement? Pourquoi rester au plan humain et ne pas découvrir l'action de l'Esprit à l'intérieur de cet engagement?  Qu'avons-nous fait du sacerdoce du baptême et des charismes que l'Esprit déposes au coeur de nos communautés? Pourquooi ne pas donner de responsabilités à ces perosnnes engagées? Il faut prendre des initiatives au profit de la vie. Ces chrétiens auraient-ils besoin d'être guéries d'esprits mauvais? Je suis un vieux grincheux.

 

jeudi, 16 septembre 2021 14:22

Encore la pédophilie.

Paul Aries: Les vraies raisons de la pédophilie dans l'Église. Ed. Larousse. L'auteur travaille sur la question de la pédophilie depuis plusieurs années avec des grooupes spécialisés. Il expose son point de vue sur cette quation dans l'Église. C'est un exposé très documenté, il fait beaucoup de citations de textes officiels.  Évidemment il critique l'Église sur sa façon de traiter ce problème. Ces points de vue mis à côté de d'autres nous permettent de se faire une meilleure opinion sur la question. Il s'agit d'une situation pénible dans le monde et aussi en Église et s'il ne faut pas l'éxagérer, il est aussi important de ne pas la minimiser. À la fin, l'auteur propose des pistes de solution qui ne sont pas pour demain. bonne lecture.

 

mercredi, 15 septembre 2021 14:39

Femme de la dernière heure.

Aujourd'hui, la liturgie nous fait célébrer Marie au pied de la croix. Cela me rappelle la prière du chapelet: "Prie pour nous pauvre pécheur aujourd'hui et à l'heure de notre mort." Marie au pied de la croix connait bien ce moment où la mort passe dans nos vie et elle peut nous accompagner pour accueillir la visiteuse. Personne n'échappe  à cette visite. Je partage une prière de Mgr Bello.

Toi donc, Marie qui est experte en cette heure, donne-nous un coup de main afin que chacun de nous, quand elle sonnera sur le cadran de sa vie, l'accueille avec la sérénité de Saint François: "Sois looué, mon Seigneur, pour notre soeur la mort corporelle à laquelle aucun homme vivant ne peut échapper.

Sainte Marie, femme de la dernière heure, quand le grand soir arrivera pour nous et que le soleil s'éteindra dans les lueurs du crépuscule, mets-toi à nos côtés afin que nous puissions afffronter avec sérénité cette expérience que tu as vécue avec ton Fils. Aide-nous à mettre nos papiers en règle pour qu'en arrivant à la porte du Paradis, elle s'ouvre toute grande pour nous accueillir. Amen.  

 

Jésus nous invite encore aujourd'hui à faire un bout de chemin avec lui. Il est sur la route qui le conduira à Capharnaüm. Notons trois mots importants dans ce texte: Capharnaüm, maison et chemin.

Capharnaüm est un lieu de désordre, tout y est à l'envers. Un vrai bric-à-brac, dirait-on. Mais Capharnaüm est aussi un lieu de commencement. On fait le ménage, on remet les choses en ordre et on recommence. Après avoir enseigné où il a annoncé sa mort, Jésus va à Capharnaüm pour faire du ménage, repartir et nous conduire ailleurs. Dans la suite, il se dirigera vers Jérusalem. Ce matin, Jésus entre dans mon capharnaüm personnel pour y faire un peu de ménage et m'inviter àun nouveau départ. Au plan chrétien, j'ai devant moi une société laïque qui se veut plus démocratique et qui me présente d'autres défis et d'autres besoins. Cette société me demande une autre façon d'être présent. Le Seigneur m'invite à écouter ce monde présent pour en connaitre les besoins et mieux y répondre. Je ne pourrai jamais réactiver ma vie spirituelle comme la vie de l'Église si je ne suis pas attentifs aux besons de ce monde nouveau.

Le Seigneur m'invite à la maison. La maison est le lieu de l'intimité, lieu des rencontres profondes, du partage. La maison est le symbole de mon intérieur où je puis entendre la voix du Seigneur. C'est le point de départ, la voie à emprunter pour découvrir ma mission. Les grands rassemblements seront de plus en plus rares. L'avenir est davantage dans les petits rassemblements dans les maisons, des rassemblements plus intimes et plus fraternels. Ce que nous appelons souvent l'Église domestique. Nous nous dirigeons vers de petites communautés de partage et de vie. La maison devient le symbole de ces lieux de l'expérience spirituelle profonde et de communion fraternelle. Invitation aussi à entrer en soi pou récouter la voix du Seigneur, retrouver nos valeurs et refaire un renouveua spirituel et ecclésial.  Nous avons dévelopé une pastorale de l'attente. Nous attendpns que le sgens viennent à l'église. Et pourtant Jésus avait dit: ALLEZ. Nous sommes des envoyés. Nous sommes envoyés vers les autres partager notre foi et notre goût de Jésus Christ. Marie nous donne un bel exemple en partant en hâte vers Élisabeth partager sa joie et apporter Jésus à Jean avant même sa naissance. C'est en allant communier avec les autres sur le terrain au coeur de la vie que nous développerons le goût de communier ensemble dans l'Eucharistie.

 Et notre Évangile se termine par une belle question: Qui est le plus grand parmi nous? Celui qui a un titre d'honneur? Celui qui a un pouvoir? Non, c'est celui qui sert dans la simplicité et l'humilité. Dans la communauté chrétienne, il n'y a pas de grands et de petits, des gens de pouvoir ou des serviteurs, des gens qui commandent et d'autres qui obéissent. Il n'y a que des frères et des soeurs qui exercent des services selon leurs charismes et les besoins de la communauté. La communauté chrétienne n'est pas un lieu de pouvoir mais un lieu de services. Il y a des prophètes, des prêtres et des pasteurs. 

Dans le monde d'aujourd'hui et l'Église d'aujourd'hui, le Seigneur m'invite à des recommencements. D'abord faire du ménage dans mes idées et mes routines ,rentrer dans ma maison intérieure pour y décourir mes valeurs,  écouter la voix du Seigneur et prendre la route de la mission comme Marie pour porter Jésus au monde. Communier au Christ dans l'Eucharistie, c'est communier à toutes ces réalités et recevoir la force et la lumière  pour les vivre. Amen.

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