Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 15 juillet 2017 15:39

Un souvenir.

Un jour, il y a 20 ans, je faisais monter un jeune "sur le pouce"  un auto-stopper" comme on dit par ici. J'engage une conversation avec lui m'informant de ses études, son coin de pays, et dans la conversation, il s'arrête, me regarde et me dit: "Vous n'êtes pas un prêtre, vous?" Je lui réponds oui et même je travaille à l'évêché comme vicaire de l'Évêque. La conversation s'engage sur la religion et j'ai vécu une excellent rencontre avec ce jeune. En descendant de voiture, il me donne la main et me dit; "Vous n'êtes pas un prêtre comme les autres, vous." Je me suis questionné souvent par la suite. Avant de parler de religion, il avait établi un contact avec un homme et il découvre qu'il est prêtre. Le lien de confiance était établi et la rencontre fut très bonne.

Ce matin, me mettant le nez dans la Joie de L'Évangie, le Pape me dit:"L'annonce de l'Évangile se fait en tout lieu, sur la route,au travail, en chemin. Dans cette prédication, toujours respectueuse et aimable, le premier moment  consiste en un dialogue personnel, ou l'autre personne s'exprime et partage ses joies, ses espérances et ses préoccupations. C'est seulement  après cette conversation qu'il est possible de présenter la Parole en annonçant l'Amour qui s'est fait homme." Ce texte du Pape François m'a rappelé mon expérience d'autrefois. Comme j'ai continué dans cette ligne d'essayer de faire rencontrer l'homme avant le prêtre, le Pape est venu me conforter. D'ailleurs Jésus s'est présenté comme le fils de Marie et de Joseph de Nazareth et les gens ont découvert qu'il était Fils de Dieu. Ce texte de la Joie de l'Évangile est d'une très grande leçon de vie. Marie est merveilleuse en ce sens. Elle est allé porter Jésus à Jean comme femme, on avait pas encore découvert qu'elle était Mère de Dieu.

 

vendredi, 14 juillet 2017 14:37

Une neuvaine.

Chaque année, le mois de juillet nous ramène la neuvaine à Sainte Anne. Les chrétiens visitent les sanctuaires dédiés à Sainte Anne dans un esprit de piété et de prière, esprit de foi transmis de génération en génération. C'est pour nous au Québec, un temps de ferveur, un temps de communion et de prières.

Cette année, j'aimerais placer ce temps dans la pensée de notre Pape François: un temps de conversion. Dans la "Joie de l'Évangile", le pape nous invite à être des contemplatifs: contemplatifs du peuple de Dieu, contemplatifs de la Parole de Dieu. 

Écouter les gens autour de nous, écouter leurs rêves, leur espérance, leurs besoins spirituels. Ceci en vue de leur donner la parole dont ils ont besoin pour avancer. Nous avons souvent la manie de croire que nous avons la réponse à leurs besoins. Il faut éviter que notre démarche de conversion en soit une de récupération. Convertir pour qu'ils reviennent à la messe et donnent à la quête. Écoutons nos enfants, nos voisins, nos amis de travail, de quoi ont-ils besoin dans leur vie spirituelle? La réponse est en eux non en nous. L'évangélisation est de leur faire découvrir la réponse inscrite dans leur vie. Devenons des contemplatifs du peuple chrétien qui nous entoure.

Écouter la Parole de Dieu et l'intégrer dans notre vie. Nous nourrir de cette Parole pour la faire découvrir aux autres. Savourer le message de l'Évangile. Lundi le 17 juillet, jour de l'ouverture de la neuvaine, Jésus nous parle de la qualité de nos relations: "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi; celui qui aime ses enfants plus que moi n'est pas digne de moi." Jésus vient nous demander si notre relation est celle du pouvoir -les parents symbole du pouvoir et de l'autorité- ou celle d'un amour étouffant -celle envers les enfants comme nous l'avons dans l'Évangile avec la fille de Jaïre par exemple. Ta relation est-elle une relation libre qui fait grandir. Nous sommes invités à nous mettre à l'école du Christ pour faire grandir la vie. Devenons des contemplatifs de la Parole.

La neuvaine est aussi un temps de prière. La prière est un temps de rencontre personnelle et de communion profonde avec Dieu en nous. Nous avons besoin parfois de formules de prières qui nourrissent notre prière et qui nous conduisent à la prière. Notre vie est prière. Ce que je fais est prière. Les temps d'arrêt avec des prières me permettent d'entrer en état de prière.  Ma vie est eucharistique comme celle de Jésus. La célébration me fait célébrer cette vie et me nourrit pour que je devienne encore davantage eucharistie, bon pain pour ceux que je rencontrerai.

Durant cette neuvaine, je prierai avec Sainte Anne pour qu'elle m'accompagne sur cette route de conversion. Il me semble que c'est l'appel que me lance non seulement le Pape François mais aussi la communauté chrétienne dans laquelle je vis. Sainte neuvaine à vous tous et toutes.

jeudi, 13 juillet 2017 14:48

Une petite lecture.

Neale Donald Walsch: Messagers de lumière. Soyez des phares. L'auteur était un sans abri qui est devenu un auteur renommé, nous invite dans ce petit livre à passer de l'agir à l'être. Il nous invite non à gagner notre vie, mais à créer  notre vie. "Le but de la vie est de recréer son SOI." En lisant ce livre, je me rends compte que la vie nous conduit là si nous savons l'écouter. Ce qui donne forme à notre vie et donne le bonheur est la réalisation de ce que nous portons dans le coeur, au dedans de nous. Le but de notre vie est de réaliser au mieux ce que nous sommes en dedans. Nous sommes invités à devenir des messagers de lumière. Bonne lecture.

mardi, 11 juillet 2017 14:08

Suis-je une bonne terre?

Un prisonnir disait un jour à l'animateur spirituel du milieu: "Ma vie est du fumier". L'animateur lui répondit: "Les cultivateurs font pousser de belles plantesdte de bons légumes avec du fumier." Quelques années plus tard, ce même homme cueillait de bons fruits avec son fumier. Il est important de bien connaitre sa terre et de ne pas se fier seulement à l'extérieur.

Nous pouvons regarder la parabole du semeur du côté du semeur et de la semence, nous pouvons aussi la regarder du côté de la terre qui reçoit la semence, cette terre que je suis. Je peux me demander quelle sorte de terre je suis. Cependant, nous sommes habitués dans notre vision de voir le côté négatif de la terre que nous sommes. Il faut se dire que notre terre fut façonnée des mains même de Dieu qui nous habite. Nous sommes le fruit de l'amour. Comment ne pourrait-elle ne pas être bonne?

Nous sommes des êtres en croissance. Notre terre est faite belle. Mais nous sommes marqués par la vie qui nous a façonnés aussi. L'éducation reçue, l'environement dans lequel nous grandissons ont parfois blessé notre terre et ainsi modifié nos comportements. Ainsi de trouvent des ronces, des orties, des pierres. Ces pierres, ces orties sont souvent des enseignements, des défenses ou des peurs reçus qui ont conditionné notre vie. Nous sommes des êtres en développement de tout notre arsenal de qualités, de dons déposés en nous par l'Esprit. Nous devons faire des étapes de croissance. Ntre terre est bonne, nous devons la développer.

Dès notre naissance, des dons et charismes furent semés dans notre terre. Ces talents dorment trop souvent, nous devons les réveillés. Développer notre terre est l'oeuvre de la semence de la parole de Dieu en nous. Notre terre est belle de la beauté même de celui qui l'a façonné. La parole de Dieu nous fait découvrir cette beauté de notre terre et nous donne la force de la développer. La Parole de Dieu nous fait découvrir ces dons pour les mettre au service du royaume du Père. Comme cette parole fait partie de notre vie, elle est puissante, -comme nous le révèle le texte du prophète Isaïe d'aujourd'hui, elle pénètre donc au plus intime de notre être pour nous faire porter des fruits d'amour, de tendresse, de miséricorde. Elle est demée largement en nous pour nous permettre de développer les qualités qui nous habitent et les mettre au service du royaume de Dieu. Elle est puissante aussi pour guérir nos blessures et nous permettre d'avancer.

La parole vient éclairer nos charismes de baptisés, charisme sacerdotal pour prier et animer la prière de la communauté; charisme de prophète pour éclairer la vie à la parole de Dieu, charisme pastoral  pour rassembler la communauté dans l'amour du Christ. Ainsi la Parole fait de notre terre, une terre de louange pour faire de nous un peuple de pasteurs au service du royaume. Cette parole est là en nous pour accompagner notre croissance spirituelle et nous soutenir dans la mission donnée par le Christ le Jeudi Saint au soir. Nous devons faire partie des gens qui se réjouissent des dons reçus et qui les exercent au service de la communauté où ils sont plantés. Ne soyons pas des saules pleureurs qui passent leur temps à demander pardon et voient du mal partout. Reconnaissons la capacité de notre terre et laissons-nous nourrir par la Parole semée en nous.

Ce matin, dans notre célébration accueillons la parole de Dieu comme un don qui vient réveiller notre vie de témoin du Christ ressuscité. Une parole qui nous permettra de porter du fruit cent pour un. Mth 13, 1-23.

lundi, 10 juillet 2017 16:42

A lire.

Jennifer Welsh: Le retour de l'histoire. Conflits et migrations au XX1e siècle. Boréal, 2017. On dit souvent: Plus ça change, plus c'est pareil. C'est un peu ce que nous décrit cette étude. A la suite de la chûte du mur de Berlin en 1989, nous avions pensé que ce serait la fin de l'histoire et que les démocraties reprendraient du galon. Mais l'égard grandissant entre pauvres et riches a vite ramené les batailles, les émeutes, les  exécutions arbitraires, la torture, etc. L'auteur essaie non seulement de rappeler ces mouvements, mais aussi de les compprendre, de les expliquer. Les démocraties ont de la misère à se garder la têtes en dehors de l'eau. Le monde devra être vigilant pour éviter le naufrage. Bonne Lecture.

samedi, 08 juillet 2017 21:35

UN beau moment d'Église.

Il y a de ces événements qui nous font grandir en favorisant des relations nouvelles et enrichissantes. Cette fin de semaine chez-nous, nous accueillions des voiliers en visite en notre coin de pays. En même temps le festival de la pêche au maquereau prenait place. J'ai passé plusieurs heures à me ballader d'un côté et de l'autre pour rencontrer les gens et faire de nouvelles conaissances. Les rires, la bonne humeur, la fraternité trottaient sous la grande  tente ou sur les quais. Pour moi c'était un bon moment d'Église, de célébration et de marque d'amour.

Au coeur de ce rassemblement, un homme saluait, soutenait  les efforts de l'un et de l'autre, s'assurait que les participants soient bien accueillis et profitent bien de leur visite. Il parlait à l'un, donnait une poignée de main à l'autre, saluait de loin un passant. Je l'ai regardé vivre quelque temps et je me disais, c'est un pasteur. Son souci est de rassembler les gens et de faire en sorte qu'ils soient heureux et qu'ils aient le goût de rester. Cet homme mettait  beaucoup d'énergie et d'amour auprès des gens simplement pour les inviter à pêcher du poisson et de visiter des voiliers.

Pour moi, c'était l'image du pasteur au coeur de son peuple qui écoute, encourage, soutient et rend heureux. Tout était organisé en fonction des personnes qui viennent aux activités. Il m'a fait réfléchir beaucoup. Moi, comme prêtre, j'ai le règne de Dieu à organiser et à faire vivre. J'ai le plus magnifique projet de rassemblement qui puisse exister, et je me contente de faire des rites à l'église sans jamais rassembler les chrétiens. Et c'est moi qui décide ce qui est bon pour eux. Cet homme sur le quai aujourd'hui m'a questionné; ce qui se vit sur le quai aujourd'hui est un bon moment d'Église. J'étais heureux d'être là au milieu d'eux pour découvrir la beauté de ce vécu et à l'occasion en dégager les valeurs spirituelles qui suintent de partout.

Ces événements se passaient face à l'église paroissiale. Cette église était fermée à clé à double tour et personne ne pouvait y entrer. C'était un très gros contraste. L'Église institution était fermée à clé alors que l'Église de Jésus Christ était ouverte à tout venant. Le presbytère et l'église qui doivent être  le coeur du village était désert et fermé à clé alors que ce coeur ecclésial sautait de plaisir et de fraternité tout à côté.  Le contraste de la religion, de la spiritualité et de la vie m'a sauté au visage.  Le pasteur du rassemblement était là au milieu de son monde pour partager leur joie et leur bonheur. J'étais là aussi comme un vieux retraité sautillant de joie avec tout ce beau monde partageant avec eux ce moment d'action de grâce, moment eucharistique.  Aujourd'hui j'ai rencontré un pasteur, un homme tout donné au service des gens et de son métier.  Ce n'est pas un travail, c'est une vocation.Ma conviction est que l'Esprit fait naitre les pasteurs dont nous savons besoin aujourd'hui même s'ils ne passent pas dans le même moule que nous. DEO GRATIAS.

jeudi, 06 juillet 2017 19:58

Pensée spirituelle.

On demande un jour au Dalaï Lama: Qu'est-ce qui vou ssurprend le plus dans l'humanité? Il répondit: "Les hommes perdent la santé pour accumuler l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retoruver la santé. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourrir et ils meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu, en effaçant leurs traces."

jeudi, 06 juillet 2017 13:58

Un petit ruisseau m'a parlé.

J'aime la nature et je vais souvent m'asseoir dans la nature pour écouter son silence. Hier, assis sur la rive d'un petit ruisseau, j'admirais l'eau qui coulait à mes pieds, soudain le petit ruisseau s'est mis à me parler.

"Tu vois, je coule ici depuis des années. S'il en est ainsi c'est qu'une source m'alimente constamment et me permet de couler. La force de la source conditonne la grosseur de mon débit d'eau. Il en est ainsi de ta vie. Tu es là aujourd'hui parce qu'une source t'alimente et te fait vivre. Ta vie continuera de couler dans la mesure où tu restes fidèle à ta source et de croire en elle. Et plus ta confiance et ta relation à ta source grandissent, plus le débit d'eau de ta vie sera abondant. Tu sais, en chaque être humain, il y a cette source d'eau vive  que trop de gens ignorent. Découvre la source en toi et restes-y fidèle."

Le patit ruisseau ajouta: "Je coule et mon passage patine les rochers, lèche les rives et devient source de vie pour la nature qui m'entoure. Tu sais, il en est ainsi de ta vie. Tu passes sur les rives du monde où tu patines la vie pour la rendre plus belle, tu lèches les abords de la vie pour rendre féconde cette vie que tu rencontres. La vie ne sera plus la même parce que tu es passé. Ton passage doit être source de vie pour les personnes que tu rencontres. Comme dit le psaume, comme un arbre planté près d'un cours, la vie de l'homme doit fleurrir."

Ce petit ruisseau, il est plein de message de vie. "Je coule toujours vers un cours d'eau plus grand et plus profond: vers la rivière, vers le fleuve, vers l'océan. Plus j'avance, plus je grandis. Il en est ainsi de ta vie. Chaque jour tu avances, tu expérimentes, tu approfontis ta vie et elle devient comme l'océan où plus de personnes peuvent venir s'y abreuver."

"Mais ce petit cours d'eau est puissant. si on lui met un embacle, une grande mare d'eau s'installe et soudain l'eau se fraie un autre chemin. Et la vie continue de couler ailleurs. Ça aussi c'est ta vie. Ne te laisse pas arrêter par les embûches qu'on peut créer sur ta route, fais tes propres chemins si nécessaires. Ta source est toujours là qui t'alimente. Restes fidèle à ta source et crois en elle.

Ce petit ruisseau m'a appris la spiritualité au quotidien en partant de l'université du bon Dieu. Ce sont des moments de contemplation et de richesse spirituelle inoubliable. Merci.

mercredi, 05 juillet 2017 00:26

100 ans d'histoire.

Cet après-midi, je visitais  une églsie qui fêtera dimanche ses 100 ans d'histoire. A l'intérieur des tranches de vie sont présentées avec beauté. Cette église a vue passé des générations de chrétiens. Elle a accueillie des familles heureuses venues partager une action de grâce, elle a abrité des familles en deuil venues célébrer la vie ressuscitée. Elle a acceuilli des jeunes venus partagé leur premier repas eucharistique. Si ses murs pouvaient parlé, ils raconteraient une foule de souvenirs heureux et pénibles tout à la fois. Le coeur de la paroisse est venu y battre et laisser entre les murs bien décorés des pages de leur vie. Elle garde bien vivant les secrets de beaucoup des coeurs.

Cette église, des chrétiens veulent la conserver vivante avec ses souvenirs pleins le coeur. L'avenir de nos églises aujourd'hui est incertain. Nos églises ont été  la maison du tabernacle et des rites religieux. Aujourd'hui, ceci ne nourrit plus la vie des chrétiens. Est-ce que nos églises pourraient devenir la maison du Bon Dieu.? Je voyais des gens décorer l'église, d'autres la faisaient visiter aux touristes. Elles sont importantes nos églises pour bien des chrétiens.

Je me posais deux questions. Est-ce qu'on déploie le même souci pour décorer la vie chrétienne? Est-ce que nos églises pourraient devenir la maison du Bon Dieu? Qu'est-ce à dire? Ce bâtiment église qui ne sert presque plus pour le culte religieux pourraient-il devenir la maison de la communauté chrétienne? Lieu de rassemblement, de fraternité, de fête pour les chrétiens du milieu? Lieu où les groupes communautaires auraient une place pour leur rassemblement; où les mouvements auraient une place pour leur communauté? En fait, une maison au service de la communauté et non pas seulement pour le culte.

Evidemment, nous nous sentons plus démunis lorsqu'il s'agit de décorer la vie de la communauté. Nous mettons beaucoup de soin pour sauvegarder les bâtiments et c'est bien. Mais la vie chrétienne, les disciples du Christ, les témoins de l'Évangile ...... Il me semble qu'il y a là une piste de réflexion urgente. Il faut nous rendre à l'évidence que notre vie d'Église a été centrée sur les sacrements et la pratique religieuse sacramentelle. Depuis le Concile de Trente, nous avons fait disparaitre le sacerdoce baptismal de notre vocabulaire religieux  pour réduire la vie chrétienne à la pratique sacramentelle, et faire du prêtre l'homme de la liturgie et le seul maitre à bord. Ce qui fait que devant une société laïque nous ne sommes pas plus à l'aise qu'un poisson hors de l'eau.

Nos églises sont belles, bien décorées, plusieurs ont fière allure; si nous avons voulu avoir de jolies maisons pour le culte, ne serait-il pas intéressant aussi de réévaluer la qualité des rites que nous y célébrons?. Si les chrétiens les ont délaissés, il y a une raison. Il faut se rendre à l'évidence aussi que si nous ne rajeunissons pas notre façon de célébrer en vue de nourrir la vie chrétienne d'aujourd'hui, il y a un grand risque que l'avenir ne soit pas très prometteur. 

Ce soir, je m'endors en me disant que nous avons encore beaucoup de deuil à faire, de terrain nouveau à défricher, de discernement à vivre et de mort à accepter pour que la vie renaisse. Voila ce qu'un 100 ans m'inspire.

 

mardi, 04 juillet 2017 13:45

Un geste d'amour

"Je T'aime tout court" chante Nicola Cicone.  Je t'aime comme tu es avec tes joies, tes échecs, tes beautés comme tes défauts. Ce qui compte pour moi nous dit Jésus, c'est ce que tu es et non pas d'abord ce que tu fais. Voila en résumé  notre Évangile de ce dimanche. (Mth 11, 25-30). Ces pages d'Évangile, nos chansonniers nous les écrivent bellement aujourd'hui.

Jésus nous révèle le coeur de Dieu qui nous habite. Tu t'es fais conaitre des pettis et des pauvres; tu t'es fait connaitre des gens pas trop encombérs de leur propre personne et capables de découvrir ta présence au coeur de leur vie. Jésus nous découvre la grandeur de l'amour qui nous habite.

Nous sommes des gens libres capables de faire des choix et nos choix doivent viser un plus grand amour. Nos choix doivent viser à faire grandir l'amour, faire grandir la vie. Nos choix doivent venir du  coeur et non seulement de la raison. Je suis doux et humble de coeur nous souffle le Christ à l'oreille. Nous devons puiser dans cette source de l'amour pour le semer autour de nous. Nous devons puiser dans ce qu'il y a de divin en nous. Ce n'est pas toujoura facile, tant de gens nous dérangent ou nous critiquent parfois, mais Jésus nous invite: Venez à moi et je vous soulagerai, ensemble nous trouverons le chemin.

Mais ce texte de l'Évangile fait aussi appel à la communauté: "Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous soulagerai." Jacques Michel reprend ce mot à sa façon: Si tu ne peux plus mordre dans la vie parce que c'est la vie qui te mords chaque jour, amène-toi chez-nous."  Viens chez nous ensemble nous trouverons la lumière. Viens chez-moi nous dit le Christ et je te soulagerai. Allez vers le Christ dans des moments difficiles, c'est aussi retrouver la communauté de frères et de soeurs qui nous traduisent le visage du Christ. C'est ensemble dans l'amour, dans le support mutuel que nous trouverons la force de traverser les jours de pluie intérieure.

Le Christ a besoin de nos mains pour traduire la fraternité et l'accueil, il a besoin de nos coeurs pour traduire l'amour, il a besoin de notre présence  pour traduire cet accompagnement nécessaire dans les moments de détresse. Notre société est blessée et souffrante. Le petit écran nous apporte cette réalité dans nos salons chaque jour. Notre monde a besoin d'être réchauffé au soleil de l'amour. Nous chantons souvent: Qu'il est difficile d'aimer. Pour accueillir et révéler cet amour inconditionnel, nous avons besoin d'un coeur de pauvres et de petits, c'est à dire, un coeur assez libres pour se laisser façonner par l'amour divin en nous et permettre ainsi aux autres de le découvrir en eux.